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EAN : 9782352840985
332 pages
Editions du Jasmin (08/12/2021)
3.62/5   4 notes
Résumé :
Quelles sont les spécificités du jazz brésilien et ses liens avec le Latin jazz ?
Ce livre propose une analyse inédite et approfondie de son histoire et de son influence. Il en retrace l’évolution depuis ses prémisses, au début du xxe siècle, jusqu’à aujourd’hui, en passant par la bossa nova, le samba-jazz, le sambalanço, le jazz nordestino et d’autres courants. Il étudie cette évolution dans son contexte historique et social et évoque les principaux créateur... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Mon affinité pour la Bossa Nova s'explique en partie par le fait que, née en 1962, j'appartiens à la génération Bossa. le 2 août de cette année-là, se rassemblent à Copacabana autour de Joao Gilberto, les bonnes fées du genre : Jobim, Vinicius de Moraes, Milton Banana. Un album grave les sons délicieux de compositions de Jobim et de Baden Powell interprétées à cette occasion, précise Isabelle Leymarie. Bien qu'à quelques milliers de kilomètres de distance, j'ose imaginer que la magie de cette musique a bercé quelques jours plus tard mes premiers instants sur la planète Terre. Son élégance, sa douceur, le soleil et la mer qu'elle évoque, l'oisiveté et la paresse qu'elle suscite, me séduisent toujours. C'est dans son aspect intimiste et minimaliste que je la préfère.

Isabelle Leymarie rappelle le contexte qui a fait émerger la Bossa Nova à partir de 1956, lors des années Kubitschek, le "président Bossa Nova". C'est toutefois au début des années 60 qu'elle connait son heure de gloire sous la dictature militaire des années de plomb, malgré toutes les difficultés que connurent alors les artistes.
La musique brésilienne, ce n'est pas seulement la bossa. L'ouvrage d'Isabelle Leymarie dresse l'inventaire des apports culturels d'une variété impressionnante qui ont préparé son émergence. La lecture est assez fastidieuse, mais l'intérêt en est indéniable. C'est tout un vocabulaire qui sera récurrent dans l'ouvrage, avec lequel le lecteur doit se familiariser. Surtout, on comprend ce que sont les racines de la musique brésilienne.
L'auteur rapporte parfois des anecdotes truculentes, comme l'histoire de la chanteuse Maria do Carmo qui devient possédée lors d'une représentation avec l'orchestre d'Abigail Moura et arrête là sa carrière. Certains précurseurs comme Johnny Alf et le saxophoniste Casé au talent indéniable semblent manquer totalement d'ambition. Ils passent ainsi à côté d'opportunités avec un détachement étonnant. Leur philosophie de la vie s'accorde en fait à l'indolence exprimée dans leur musique. Baden Powell résistera lui aussi aux propositions d'un agent qui lui promettait de faire de lui "le plus grand guitariste de tous les temps".
La musique brésilienne s'expatrie à partir des années 60. Elle connait un grand succès aux USA. le morceau Gentle Rain, par exemple, enregistré par Luiz Bonfa sera repris des années plus tard par des chanteuses comme Stacey Kent et Diana Krall qui se l'approprient et en donnent pour l'une une version sophistiquée et pour l'autre une interprétation grave et introspective. En France, c'est Baden Powell qui se fait l'ambassadeur de la musique brésilienne. Stan Getz et Astrud Gilberto partent en tournée aux USA et en Europe avec à leur programme The girl of Ipanema. Archie Shepp se colle aussi à l'emblématique girl et offre une version quelque peu déjantée du morceau. Jobim est approché par Sinatra. La vague Bossa atteindra même le Japon.

L'ouvrage de l'érudite Isabelle Leymarie est à lire avec internet à portée de main pour l'écoute et les photos, dont il est malheureusement dépourvu. L'auteur aurait pu consacrer un chapitre à la musique brésilienne au cinéma. le sujet mériterait à lui seul un nouvel ouvrage. le lecteur pourra se constituer de formidables playlists. Pour ma part, je termine ma lecture sur les douces notes de Paulinho Nogueira. Son album O fino do violao Vol 2 est idéal pour conclure en toute quiétude.
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L'autrice nous livre ici une véritable bible sur le genre musical : de ses débuts à son expansion, en passant par les différents types de musiques qui le compose.
Bien qu'on en apprenne beaucoup dans cet ouvrage, il y a trop de noms et beaucoup de paragraphe sont des listes à la Prévert de musiciens.
Ce livre est trop massif et ne s'adresse clairement pas à des néophytes en musique. Ce livre est fait pour des gens qui ont déjà des bases en musiques et particulièrement sur le jazz pour comprendre l'ensemble des analyses et le vocabulaire qui est utilisé.
Cela est dommage car je m'attendais à quelque chose de plus accessible, pour monsieur et madame tout le monde, afin de découvrir les bases et l'histoire de ce genre musical. Il y a beaucoup de vocabulaire musical que je ne connais pas donc je ne peut pas prendre la mesure de toute l'analyse de l'autrice.
Il manque également à ce livre des images, une mise en page aérée et pour chaque partie une liste de 4 ou 5 morceaux important à écouter pour découvrir le genre musical à ce moment de l'Histoire (et donc comprendre l'évolution du son de façon concrète).
Quelque chose de plus visuel avec des schémas m'aurait plus plu.
Pour profiter pleinement du livre, il y a besoin de faire des recherches parallèles : ce livre demande beaucoup de temps pour être lu.

A la lecture du résumé du livre, je pensais en apprendre plus sur l'histoire du Brésil, le développement du jazz dans ce pays, comment il s'est inscrit dans la population, comment il a fait progresser les mentalités (ou pas)…

Je salue cependant le travail de recherche de l'auteur car il y a de nombreux détails sur les musiciens, leur concert et le décor de chacun de ces moments.
C'est une lecture qu'il faut lire sur la durée en piochant petit à petit des informations et des anecdotes sur les différents courants du genre, sur les concerts des grands musiciens, etc…

Je remercie Isabelle Leymarie, les éditions du jasmin et Babelio de m'avoir permis de découvrir cet ouvrage dans le cadre de la masse critique non fiction de février 2022.
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Merci à Babelio de m'avoir permis la découverte de cet ouvrage dans le cadre de masse critique. Un titre destiné en priorité aux mélomanes avertis car il s'agit d'un essai universitaire érudit et très documenté. Si vous voulez ne rien manquer à propos du jazz brésilien ou bien parfaire votre connaissance en matière de jazz, allez-y !

N'ayez pas peur cependant, car comme c'est généralement le cas dans ce genre de publication le style est souple et fluide. le contenu prime et donc ça se lit plutôt bien à condition de siroter à petite gorgée pour ne pas subir l'indigestion d'information.

Mon autre conseil de lecture : s'emparer de son lecteur et fournisseur de streaming favori et, casque sur les oreilles, écouter les artistes énoncés au fur et à mesure tout en constituant une playlist afin d'illustrer et retenir l'essentiel de cette lecture : la musique !
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Hors New York, Londres, Paris, Los Angeles, il est une autre ville qui est l'une des capitales mondiales du jazz : Rio de Janeiro. La plus grande ville du Brésil est depuis des années l'un des pôles créatifs de cette musique.

A travers la biographie de quelques grands noms (Antonio Carlos Jobim, Joao Gilberto, Milton Nascimento et d'autres) ainsi qu'un portrait de quelques chanteuses et musiciennes incontournables, telles que Elis Regina ou Gal Costa, c'est toute une diaspora qui voit le jour sous la plume d'Isabelle Leymarie, passionnée de son sujet, elle-même musicienne, et déjà auteur (autrice ?) de « Piano jazz » aux mêmes éditions. Parmi le grand nombre de références, elle n'oublie pas (oh que non !) de citer les jazzmen américains ou européens qui ont aidé à diffuser le message de la chose nouvelle (bossa nova) : Stan Getz, Wayne Shorter, Charlie Byrd, et même notre ami et parfois collaborateur Baptiste Herbin. Un petit oubli à mon sens : l'omission du grand et regretté François Chassagnite qui, jusqu'à son dernier souffle défendit la musique du Brésil . (« O grande amor » sur son dernier album posthume « Bird Feathers »).
Quoiqu'il en soit, une somme qui fera date.
Lien : https://www.lejazzophone.com..
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Piano : Isabelle Leymarie ; bass : Carel Cléril
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