Léonard de Vinci, Traité de la peinture
De l’imitation des maitres. Je dis aux peintres que personne ne doit jamais imiter la manière d’autrui, car il sera appelé, sous le rapport de l’art, petit-fils et non fils de la nature. Étant donné l’abondance si grande des objets naturels, il s’impose de recourir à la nature plutôt qu’aux maitres qui ont appris d’elle. Et je ne dis pas cela pour ceux qui doivent s’enrichir par l’art, mais pour ceux qui veulent en tirer gloire et honneur.
Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre. [...]
[p. 275]
Léonard de Vinci, Traité de la Peinture.
La seule fonction propre du poète est d’inventer les paroles des gens qui parlent, et ce sont les seules choses qu’il puisse présenter à l’ouïe selon la nature, car elles sont par nature des créations de la voix humaine ; et dans toutes les autres matières, il est surpassé par le peintre.
Mais la diversité à laquelle s’étend la peinture est incomparablement plus grande que celle qu’embrassent les paroles, car le peintre fera une infinité de choses que le langage ne saura jamais désigner faute de mots appropriés. Ne vois-tu pas, quand le peintre veut inventer des animaux ou des diables dans l’enfer, de quelle abondance de fiction dont il dispose ?
[p. 390]
La
conversationIndicatif et présentation de l'émission
A 1'35,
conversation avec
Marc FUMAROLI,
Chantal THOMAS et
Jacqueline LICHTENSTEIN autour de la dimension théorique de la
conversation pendant l'Antiquité et au
17ème siècle, la notion de plaisir, le rôle des femmes dans la
conversation essentiellement dans la sphère privée, les principes essentiels de la
rhétorique de la
conversation, la...