Je n'étais pas sûre d'accrocher à ce roman pour ados dans la veine fantastique mais je le recommande pour de jeunes lecteurs à partir de 13 ans.
Le héros de l'histoire est un adolescent, Yann, en vacances en Bretagne chez sa grand-mère. Il fait des rêves étranges et croit voir des créatures fantastiques autour de lui. Il ne peut en parler qu'à sa meilleure amie Morgane mais cet été elle est en colonie de vacances...
Sur fond de menace environnementale (le projet de construction d'une autoroute va détruire un espace naturel à protéger) l'adolescent part dans une quête initiatique qui lui fait découvrir des forces naturelles invisibles auxquelles il est particulièrement réceptif.
C'est une chouette lecture.
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- Il y a une infinité d'Autres Mondes, certains très semblables à ton monde quotidien, d'autres bien différents. Une infinité d'univers qui se superposent, mais qui ne se mélangent pas. Comme les peaux d'un oignon. Tu saisis ?
Yann hoche la tête. Domptant son effroi, il essaie de se représenter la Terre comme un gros oignon.
- Il existe des portes, des passages entre ces univers, intervient la Dame Sans Visage. Par ces portes, nous voyageons à notre guise...
(…)
- Les portes doivent rester ouvertes, répète la Créature. Les passages doivent être libres. Une porte close, c'est tout un pan de l'infini qui disparaît. (p.66-67)
L'arbre se transforme.
Cette grosse branche brisée, là – c'est un bec. Ces deux longues ramures forment des ailes. Le tronc noueux s'est couvert de plumes noires, et les racines sont des pattes puissantes aux serres plantées dans la terre.
L'arbre est un oiseau gigantesque. (p.55)
Tu dois voir pour savoir. Tu dois savoir pour vouloir. Tu dois vouloir pour pouvoir, insiste la Dame Sans Visage. (p.56)
Désormais l'eau de pluie est devenue impropre à la consommation humaine, polluée par les particules chimiques éternelles jusque dans les endroits les plus reculés du globe, tandis que la fonte des glaciers compromet l'abondance ou la régularité des précipitations. Nous atteignons la limite de l'eau. Bientôt, sinon dès aujourd'hui, les réfugiés de la soif se masseront aux frontières des nations épargnées alors que nous peinons à recycler nos eaux usées. L'or bleu est déjà coté en bourse et les multinationales tentent de se l'approprier au détriment des populations. L'eau, bien matériel de l'humanité ?
Avec : Jérôme Harmand, Jean-Marc Ligny,
Marguerite Imbert
Modération : Nicolas Martin
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