Six couronnes écarlates

A force d'en entendre parler, j'avoue que j'étais très intriguée par Six couronnes écarlates. Sa couverture aux couleurs douces et son paysage asiatique titillaient déjà ma curiosité et quand on me l'a proposé en Masse critique, il ne m'a pas fallu longtemps pour dire oui. J'avais hâte de découvrir cet univers original et qui je l'espérais serait aussi dépaysant.

Impossible de ne pas tomber sous le charme de Shiori. Je ne suis pourtant pas très fan des personnages naïfs en règle générale, surtout quand ils viennent d'un milieu aisé, mais ce sont aussi des personnages qui ont une marge d'évolution la plus grande dans ce genre de roman. Car, très souvent, la vie leur donne l'occasion d'apprendre, souvent de façon douloureuse, mais pour s'en trouver sublimer par la suite. Et notre jeune princesse n'a pas dérogé à la règle. Certes, elle n'avait toujours connu que la richesse, et était choyée par son père et ses frères, mais elle était également téméraire, intelligente et dégourdie, un brin effrontée aussi. de quoi ne pas la laisser démunie quand sa belle-mère lui lance une malédiction et l'exile. J'avais peur de ne pas m'attacher, mais ça a été tout de suite le cas, et la voir prendre en main son destin, subir les différentes épreuves qui lui font face sans jamais rechigner, c'était tout ce que j'attendais.

On rencontre de nombreux autres personnages durant tout le roman, mais bien entendu, certains sortent particulièrement du lot. Seyriu, bien qu'il apparaisse trop peu nous permet de mettre un pied dans la partie fantaisie des Six couronnes écarlates, et il est aussi la promesse de quelque chose de bien plus palpitant encore pour le second opus de la duologie. Takkan est absolument adorable, peut-être un peu trop parfois dans son rôle de garçon parfait, mais il permet un équilibre parfait avec tout ce qu'il se passe dans l'histoire qui est-elle, beaucoup moins rose. J'ai eu du mal avec Kiki par contre. Elle n'a pas su gagner mon coeur même si elle reste une alliée originale. Megari, à contrario, a été le petit rayon de soleil parfait du roman. Un sacré petit bout de femme. Les méchants par contre étaient parfois trop enfermés dans leur rôle, si je puis dire. Il y a bien entendu Raikama qui sort totalement du lot, mais pour le reste, j'ai trouvé que cela manquait un peu de piment. Il n'en reste pas moins que l'ensemble est très réussi.

Parce que oui, les Six couronnes écarlates est somme toute très classique dans sa trame et de nombreux éléments étaient prévisibles. Cependant, il y a eu aussi des surprises qui m'ont bien plu. Un revirement de situation notamment que j'ai trouvé bien mené et qui permet de brouiller un peu nos attentes. L'intrigue est très riche, car elle se base également sur plusieurs points : la malédiction, la romance, les dragons et leurs univers, la magie qui commence à revenir dans le monde de notre héroïne... Impossible de s'ennuyer. Et je trouve qu'il y en a pour tous les goûts. Et j'adore ce genre de roman qui ne se cantonne pas à une seule chose et qui exploite vraiment son univers. le fait aussi de retrouver un peu du conte de Andersen, Les Cygnes sauvages, était une très bonne surprise. J'aime toujours les appropriations d'anciens récits, et ici l'auteure arrive vraiment à en faire quelque chose d'épique tout en y ajoutant sa patte. La touche asiatique était aussi un gros plus. Que ce soit dans les légendes, la nourriture, certains us et coutumes... c'est toujours dépaysant, mais surtout cela permet de mettre en avant d'autres cultures, ce que j'apprécie toujours énormément.

Un premier tome fort réussi qui a su me charmer sans aucun effort. J'ai vraiment hâte de lire la suite des Six couronnes écarlates, car la fin nous laisse présager pas mal de choses ultra intéressantes. Une excellente découverte et je vais clairement suivre l'auteur.

La couverture me plaisait déjà énormément ainsi que le synopsis mais j'ai été d'autant plus captivée par l'histoire des Six couronnes écarlates où la magie est omniprésente.

Shiori est la plus jeune des sept enfants de l'empereur de Kiata et la magie coule dans ses veines. Une magie pas encore maîtrisée mais dont elle tait le secret.
Elle découvre, à l'aide de Seryu, qui lui met la puce a l'oreille que sa belle-mère, Raikama, est elle aussi dotée de pouvoir.
Ne souhaitant pas que son secret soit dévoilé, elle lui jette un sort en transformant ses frères en grues et menaçant Shiori que pour chaque parole prononcée, l'un d'eux mourra.
La jeune princesse va devoir se battre pour tenter de briser le sort et sauver Kiata.
Heureusement elle aura l'aide de son fiancé qui lui sera précieuse.
Mais attention car les apparences sont souvent trompeuses…

J'ai trouvé l'écriture de l'auteure Elizabeth Lim totalement captivante. Je n'avais pas envie de fermer le livre car elle m'a transporté dans son monde fantastique où règne la magie, les dragons et les malédictions.
L'histoire se lit relativement vite car tout est bien mené même si le final est légèrement une surprise et cela donne très clairement envie de lire la suite.
Au niveau des personnages on apprécie la jeune Shiori avec son tempérament téméraire, intelligente et relativement dégourdie pour une jeune fille qui sort d'un milieu aisé où tout lui a toujours été offert sur un plateau d'argent.
Le dragon Seryu était assez intéressant et j'aurai aimé qu'il soit plus présent dans l'histoire et même qu'il intervienne pour porter secours à sa protégée. La perle devrait être un lien relativement puissant qui devrait les lier sans contexte.
J'espère qu'il interviendra bien plus dans la suite.
La belle-mère Raikama est un personnage qui apporte beaucoup de piment dans l'histoire. On va la connaître dure et froide pour découvrir d'elle un autre visage et une facette qu'on ne lui connaissait pas.
Bien sûr, Kiki le petit oiseau de papier est un fabuleux allié de notre protagoniste même s'il ne peut pas faire grand chose. Il est comme la bonne voix intérieure de Shiori et j'ai apprécié son personnage dans l'histoire.
Takkan est le petit garçon parfait qui va vouloir tout faire pour aider Shiori tel le valeureux chevalier de l'histoire.
Et pour finir un personnage très attachant en la personne de Megari qu'il faut découvrir de toute évidence.

Pour moi l'histoire est très bien menée et on se plonge facilement dans le monde de l'auteure. Les personnages sont simples mais efficaces.
Pour moi c'est une très belle découverte et j'ai hâte de lire la suite.

Je remercie Babelio et sa masse critique ainsi que les éditions Rageot pour cette magnifique découverte.
Félicitations a l'auteure aussi qu'elle continue sur cette voix car cela me donne envie de lire d'autres livres de sa main.

Lien : https://fantasydaniella.word..

Une lecture très sympa dans son ensemble, mais pour laquelle il m'a manqué quelques éléments pour en garder un excellent souvenir.

Lorsque j'ai commencé ce livre, je n'ai eu aucun mal à me plonger dans l'histoire que ça soit par le cadre historique, les nombreux personnages attachants/intrigants, et la pointe de magie distillée par la présence de Kiki l'origami de Shiori, mais aussi de Seyriu, un mystérieux dragon. le récit prend certes son temps au départ, mais c'est nécessaire pour poser les fondations de l'intrigue et comprendre le rôle de chacun. J'étais donc très emballée, je me suis rapidement attachée à Shiori, une héroïne plutôt naïve à la jeunesse dorée, mais dont la malédiction qui est jetée sur elle et ses frères va mettre à rude épreuve. J'ai eu ce même attachement pour la plupart des protagonistes, en passant des frères de Shiori aux personnalités toutes plus différentes les unes des autres, que Takkan et sa soeur par leur générosité, tolérance et bonté, mais aussi pour Seyriu et son égo surdimensionné. D'une manière générale, les relations qui se tissent entre eux m'ont bien plus, même si l'aspect jeunesse me titillait un peu. Mon enthousiasme n'a fait qu'accroitre à partir du moment où Shiori se retrouve livrée à elle-même, emmurée dans le silence et méconnaissable, je me laissais embarquer par ses péripéties et son évolution plus que remarquable. J'ignorais vers quoi l'autrice allait me mener, et c'était un sentiment très plaisant. J'ai également beaucoup aimé les références à certains contes, mais aussi à la culture asiatique par les chansons, proverbes ou la nourriture, c'est dépaysant, mais ça fait du bien de lire des choses qui sortent des sentiers battus.

Malheureusement, cet enthousiasme a fini par s'enliser. D'abord, j'ai ressenti à partir de la moitié du roman un certain nombre de longueurs, l'intrigue avançait peu, me laissant cette impression de tourner en rond. L'autrice se focalisait sur des détails superficiels et ça contribuait de manière indéniable à ralentir le rythme, c'est dommage car ce « souci » n'était pas présent au début. Par exemple, je pensais revoir Seyriu – le dragon – plus souvent étant donné le rôle majeur qui lui est attribué dans tout ceci, au lieu de ça, la majorité de l'intrigue se déroule au château de Takkan avec des complots et coups bas entre les différents membres de sa famille. Ce n'était pas mauvais en soi, mais j'ai trouvé pas mal de ces ficelles prévisibles, et pas forcément nécessaires, pour moi ça ne méritait pas de devenir aussi central. À côté, j'ai également eu du mal avec cet aspect jeunesse qui grandissait au fil des chapitres. Autant au début de ma lecture, ça ne me dérangeait pas dans la mesure où l'intrigue autour de la malédiction me tenait en haleine, je trouvais même qu'il s'agissait d'un excellent jeunesse. Autant, j'ai fini par le trouver bien trop prégnant que ça soit par la petite romance qui s'installe, les facilités par ci et par là (notamment dans le dénouement) ou encore la réaction de certains personnages qui n'ont pas su me convaincre.
Pour finir, le tournant que prend l'histoire et les révélations faites autour de la malédiction m'ont moyennement emballée. Je concède que ça tienne la route, quelques aspects ont d'ailleurs su me surprendre, mais j'y suis restée hermétique, je trouvais que ça partait dans tous les sens. Après mûres réflexions, je pense que j'aimais tellement la direction prise au début du récit que le fait que l'autrice ait bifurqué vers tout autre chose m'a laissée de marbre. J'étais vraiment déçue d'avoir ce ressenti une fois la dernière page tournée, car jusqu'à la moitié du roman ça partait sur un coup de coeur tant je passais un excellent moment.

Pour conclure, ce premier tome possède des qualités évidentes avec un système de magie original, des personnages dans leur globalité plutôt attachants et une intrigue prenante. Cependant, le rythme inégal, combiné à un aspect jeunesse grandissant et un dénouement auquel je suis restée hermétique, ont fini par ternir mon expérience de lecture. J'en ressors donc mitigée, j'ai aimé, mais il y a ce « mais » qui coince. J'avoue que si je n'avais pas compulsivement acheté le deuxième tome avant d'avoir fini celui-ci, je n'aurais pas eu l'irrépressible envie de découvrir la suite. Mais comme je l'ai acheté, je lui laisserai sa chance, peut-être y retrouverai-je ce qui m'a tant plu durant la moitié de ce premier tome. Cela dit, il n'en reste pas moins que ce roman saura plaire à un large lectorat, car ce qui m'a déplu est purement subjectif.

Un titre que je devais lire en LC mais que je n'ai pas réussi à lâcher, le lisant ainsi beaucoup plus vite que convenu.

Six Couronnes Ecarlates, par sa sublime couverture, est une invitation dans un conte aux tonalités de fantasy orientale. On suit une fratrie, celle de six princes transformés en grue et de leur jeune soeur, maudite : pour chaque mot prononcé, un de ses frères mourra.

On suit donc les péripéties de Shiori, princesse maudite, sillonnant son royaume dans sa quête de lever sa malédiction. L'histoire est plaisante et fluide, nous immergeant dans un univers asiatique avec une mythologie particulière qui apporte une certaine poésie au récit.

Malgré tout, si j'ai bien aimé l'histoire, ce n'est pas le coup de coeur attendu. J'y ai trouvé certaines faiblesses et facilités scénaristiques. le plan de Raikama me paraît bien tordu quand même... Et il y a même une contradiction quant à la malédiction. . Autre point, le fait que l'on suive Shiori a pour conséquence de limiter le point de vue si bien que la politique extérieure du royaume n'est pas trop développé alors qu'on est dans un contexte de guerre!

Côté personnage, j'ai apprécié le fait que l'autrice face un gros effort pour développer les personnages secondaires, comme Seryu ( que je pense on verra beaucoup plus dans le tome 2) et les six frères, ou encore Megari. Concernant le personnage de Shiori, c'est indéniablement le personnage phare du récit qui a une évolution intéressante. Quant à la romance qui s'installe, très slow burn, elle est en totale adéquation avec le récit, tant dans son atmosphère que pour le public visé.

Je lirai la suite avec plaisir, même si je n'ai pas été aussi conquise que souhaitée. Au programme : Shiori doit redonner la perle enlevée à Raikama à son véritable propriétaire et pour cela devra affronter le terrible Roi-Dragon. Aidée par Seryu, elle va découvrir un monde très éloignée du sien. La couverture du tome 2 en VO est sublime. Tout à ses projets, il ne faudra pas oublier Bandur, le terrible enchanteur, ancien Loup devenu démon, ayant un peu de sang de Shiori (le seul ingrédient capable de libérer la horde de démons sous la montagne) et résolu à appliquer ses sombres desseins. On ne risque pas de s'ennuyer!

Tout comme Naomi Novik dans la fileuse d'argent ou Katherine Arden dans la trilogie d'une nuit d'hiver reprenaient les contes slaves et de la Rus' pour tisser leur histoire, je me dis qu'Elizabeth Lim a dû puiser dans les récits et légendes d'Asie pour écrire son livre.
Cela donne un récit joyeux, grimaçant, loufoque et profondément bon. Aucun antagoniste ou presque ne distille le mal pour le plaisir, du moins, on apprend à connaître leurs raisons au fil du temps. Ce fil qui nous lie tout du long. Des réjouissances aux cerfs volants, aux dragons joyeux et cyniques, à la chute digne d'un conte de sorcière pour finir à la renaissance des plus épiques, aux liens du sang et des rencontres, des petits plats aux complots et combats, tout se tresse et se noue ("et dont l'écume font la beauté" ). Ce fil qui irradie donc quoiqu'il tisse d'un insatiable espoir. Ce qui tient énormément à l'autrice, puisque, dans ses remerciements écrit : "j'espère que l'histoire de Shiori aura mis un peu de lumière dans votre vie". Voilà il y a une certaine lumière, sans que jamais cela ne soit niais, un livre doudou comme j'ai pu lire dans certains avis. Un livre qui est le premier de deux tomes dont j'aurais bien aimé tout de suite pouvoir lire la suite.

[Pour la petite histoire ce livre je l'ai reçu grâce à Dame Fortune et l'éditeur qui m'a fait gagner ce titre avec mon compte bookstagram tout neuf. Nan parce que j'avais essayé le booktok avant, seul endroit où je trouvais des avis d'un jour de nuit tombée, savoir si j'attendais la version poche. Avis tous dithyrambiques, donc achat du volume en gros format alors qu'au final j'étais mitigée. Donc, dépitée de cet achat inutile puisque je pouvais attendre un poche sans souci j'ai tout effacé de la tiktokitude pour ouvrir un truc sans doute tout aussi dépassé que moi]
[oui donc bref]
[toujours pas]
[Presque Service Presse]