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EAN : 978B00OVMUP62
Scribner (30/11/-1)
4.61/5   18 notes
Résumé :
Après avoir échappé au quotidien d'une enfance difficile en feuilletant de vieux numéros du magazine National Geographic, la jeune Amanda Lindhout décide de partir à son tour à la découverte du monde. Après de longs périples sac au dos en Amérique Latine, au Bangladesh, en Inde ou encore en Irak et en Afghanistan, elle débute une carrière de journaliste qui va la conduire en Somalie – « le pays le plus dangereux sur terre » –, où elle se fait enlever par un groupe d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Titre : Une maison dans le ciel
Auteur : Amanda Lindhout en collaboration avec Sara Corbett
Editeur : Seramis
Année : 2017
Résumé : Amanda Lindhout, petite fille issue d'un milieu défavorisé,  s'échappe d'un quotidien difficile en feuilletant les pages d'anciens National Geographic. Plus tard, elle parvient à découvrir le monde en économisant sur ses pourboires de serveuse. Armée de son seul sac à dos, la jeune fille arpente l'Amérique du sud puis l'Inde, le Pakistan, l'Irak et l'Afghanistan. Malgré les inquiétude de ses proches, Amanda décide de se lancer dans une carrière de journaliste et se rend à Mogadiscio, capitale d'une Somalie en pleine tourmente. Accompagnée de Nigel, son amoureux photographe australien, la jeune fille verra son destin basculé lorsqu'ils seront enlevés par une milice islamiste. Commence alors un calvaire de 460 jours.
Mon humble avis : Une fois n'est pas coutume, ma chronique traitera aujourd'hui d'un témoignage et non d'un roman. J'avais lu un article de presse plutôt positif sur ce bouquin et lorsque François de Saint Exupéry ( et oui le descendant de l'illustre écrivain, la classe ! ) me contacta pour me proposer cet envoi, j'en fus ravi et flatté ! Bref cette petite parenthèse dans mes lectures habituelles me ravissait et la lecture des premières pages de ce témoignage qu'on disait haletant me confirmait assez vite que j'allais y trouver un grand plaisir de lecture. Evidemment nous sommes là dans un produit marketé à l'américaine, un livre destiné à faire un carton à l'international, un best-seller bien foutu, facile à lire et addictif. Certains trouveront à redire sur ce genre de procédé, pour ma part j'ai tendance à penser que ce type de littérature est un bienfait pour l'industrie du livre et qu'à chaque fois qu'un livre est ouvert c'est une émission de télé-réalité qui s'éloigne. Mais revenons plutôt à Amanda, au calvaire que cette femme a vécu, au courage et à l'abnégation dont elle et Nigel ont fait preuve pour survivre 460 jours entre les mains d'une bande de fondamentalistes islamistes pervers et cruels. le récit des premières années d'Amanda, sa soif d'évasion, ses voyages antérieurs à la Somalie sont admirablement contés et le lecteur se sent immédiatement en empathie avec cette jeune fille dynamique et audacieuse. Et puis l'angoisses sourde, l'Irak puis l'Afghanistan, la pression qui monte lors de l'atterrissage sur Mogadiscio, les premiers échanges de tirs, les occidentaux retranchés dans des hôtels. Et puis le choc, l'enlèvement, la violence des coups, la violence psychologique, les simulations d'exécutions, les sévices sexuels, la cruauté, l'ignorance et la bêtise crasse de ses ravisseurs. le témoignage est brut, sans concession et aucun détail du délabrement physique et morale d'Amanda ne sera épargné au lecteur. le récit est parfois d'une violence quasi insoutenable et l'on ne peut qu'être admiratif devant la force de caractère de son héroïne qui ne perd jamais espoir, qui parvient à se réfugier dans un coin de sa tête, qui imagine une maison dans le ciel où elle serait choyée et entourée de ses proches. Amanda est définitivement une survivante, son récit est palpitant et jamais haineux et l'on ne peut que s'incliner devant une telle leçon de courage, d'espoir et d'abnégation. Superbe.
J'achète ? : Oui bien sûr pour toutes les raisons évoquées plus haut et parce que malgré la noirceur de son propos, ce bouquin porte un joli message d'espoir et de fraternité ( grosse pensée pour cette femme anonyme qui prit la défense d'Amanda lors de l'épisode de l'évasion, un épisode d'une force incroyable )
Lien : http://francksbooks.wordpres..
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Le livre raconte le drame vécu par Amanda Lindhout, une jeune canadienne détenue par des miliciens islamistes. Il a été plusieurs fois primé comme « meilleur récit » de l'année. Ce livre lance également une nouvelle maison d'édition appelée Seramis. Il s'agit en réalité de la petite soeur des éditions Nimrod, qui sont pour leur part positionnées sur le domaine de la « non fiction » militaire, avec des récits biographiques
Le récit démarre lentement par une description de l'enfance atypique d'Amanda, native du Canada. Elle est issue d'une famille aux moyens modestes. Ses parents sont divorcés et sa mère s'est remise avec un indien de onze ans son cadet qui a souvent des accès de violence. Petite, elle adorait se plonger dans la revue du National Geographic

A 19ans, elle déménage dans la grande ville et s'installe avec son petit ami de l'époque. Elle devient serveuse dans une boite de nuit, un job lui rapportant beaucoup d'argent. Avec ses économies, elle décide de voyager. Nous sommes en 2002 et le monde a été ébranlé par les attentats du 11 septembre. Après des aventures au Venezuela et un autre périple en Asie, elle décide de se séparer avec son ami. Elle a un nouvel emploi toujours comme serveuse qui lui permet de faire d'autres voyages.

Bien écrit, on rentre assez rapidement dans l'histoire. L'auteure est une jeune femme dynamique, sympathique et attachante. J'ai apprécié la mise en route du récit nous permettant de la découvrir et de comprendre sa passion addictive pour les voyages.

La routarde décide après son séjour en Inde de passer par le Pakistan même si le pays n'est pas très fiable au vu de l'occupation islamique. Sa mère lui déconseille dans un mail. Vu que tout se passe bien là bas, elle décide de continuer son périple vers l'Afghanistan… Elle se fait braquer une arme dans le dos et voler le contenu de son sac. Elle repart chez elle pour de nouveau travailler, économiser et repartir faire un long périple au travers l'Afrique et le Moyen Orient. C'est en Ethiopie qu'elle rencontre Nigel. Ce photographe est décrit comme un trentenaire également féru de voyage. Il est en Afrique pour faire un reportage photo. Amanda se sent directement attirée par lui. Personnellement, je n'ai pas trop accroché à ce personnage ne le trouvant pas à la hauteur face à Amanda.

Elle apprend plus tard qu'il était en réalité marié. Amanda maintenant âgée de 25 ans prend des cours de photographie en plus de son boulot de serveuse.

Peu à peu, elle accepte des contrats avec des magazines lui demandant de réaliser des reportages dans des camps armés. Amanda est très enthousiaste par ce nouveau métier. Elle reçoit une offre d'emploi d'une nouvelle chaîne de télévision Press TV située à Bagdad. Elle rejoint un hôtel où séjournent des journalistes de télévision et journaux du monde entier. Lorsqu'ils apprennent pour qui elle travaille et qu'elle n'a pas fait les études universitaires spécifiques, ils la méprisent. Quelques temps plus tard, elle arrive à quitter Press TV pour travailler à France 24, une chaîne d'information en langue anglaise diffusant depuis Paris.

J'ai trouvé intéressant et passionnant de découvrir les coulisses du métier de reporter dans des pays peu sûrs. L'auteure est vraiment douée dans ses descriptions qui sont toujours fouillées. J'ai été impressionnée par son grand souci du détail.

Elle propose à Nigel de la rejoindre en Somalie, sa prochaine destination où elle compte faire des reportages. Après quelques hésitations, le photographe- qui a entre-temps divorcé et refait sa vie avec une nouvelle compagne- décide de la rejoindre.

Séjournant à Mogadiscio, ils se font enlever alors qu'ils étaient en route pour faire un reportage.

Ils seront maintenus prisonniers durant plus de 460 jours par des miliciens islamistes réclamant une rançon à leurs familles. Ils vont vivre un enfer et seront sous la menace permanente d'être exécutés. Ils se convertissent à l'islam afin d'être mieux traités.

Amanda est une battante, malgré tous les sévices dont elle sera victime et qui nous sont relatés. Elle ne se laissera jamais aller très longtemps. J'ai été touchée par sa force de caractère et toutes ses idées pour essayer de survivre parmi ces fanatiques. Elle est un véritable modèle de bravoure. Il faut beaucoup de volonté pour se relever d'un tel traumatisme et l'écriture de cette aventure dramatique a du lui demander un grand courage.

Elle nous livre au travers de son témoignage un récit poignant.
Lien : https://theedenofbooks.com/2..
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Voici l'arrivée d'une toute nouvelle maison d'édition à découvrir : les éditions Seramis. Pour ses débuts, voici un récit choc qui a eu un énorme succès international.

C'est le genre de livre où il n'est pas vraiment question d'aimer ou pas cette lecture, cela va bien au-delà car cette dernière est nécessaire pour appréhender une expérience, un vécu, un traumatisme. Souvent je me suis demandée ce qui poussaient certaines personnes à aller dans des zones réputées extrêmement dangereuses où le risque est si grand de se faire enlever, torturer ou de mourir. Avec Une maison dans le ciel, j'ai appris et compris pourquoi Amanda Lindhout avait ce besoin de découvrir le monde et de toujours aller plus loin.

Cette femme ne peut que forcer le respect par son courage, sa témérité, son audace. Retenue prisonnière pendant 460 jours suite à son enlèvement en Somalie, elle va vivre des jours de terreur, de doute, d'angoisse mais cela n'entachera pas sa volonté de vivre, de s'en sortir. L'avalanche de critiques positives, d'éloges dans le monde est parfaitement méritée car il s'agit d'un témoignage qui ne cache rien, qui est terriblement sincère, troublant, bouleversant.

Si au départ j'avais peur de me plonger dans ces pages, peur de m'aventurer en dehors de ma zone de confort littéraire pour plonger au coeur d'un récit qui est véridique et d'autant plus effrayant; je peux vous assurer que ce fût une révélation. Ce qui guide ce livre c'est l'espoir : l'espoir de la paix, de l'ouverture, de la fin d'une haine perpétuelle... Cet espoir qui est si important aujourd'hui de même que ce récit.

En définitive, les éditions Seramis nous font découvrir un très grand livre !

Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Comment décrire ce livre autrement que par le terme "bouleversant" ? Ce récit, très fluide, très détaillé et passionnant nous emmène au coeur de la vie d'une otage aux mains des islamistes radicaux en Somalie. Je ne m'attendais pas à un tel choc. Comme tout le monde, je n'ai jamais ignoré que de tels actes puissent se produire quotidiennement sans qu'on le sache, dans des pays qui nous semblent toujours très éloignés. Mais le lire, de cette façon, m'a littéralement horrifiée. le plus incroyable à mon sens, est que l'auteur fasse montre d'une si grande mansuétude envers ses ravisseurs, alors même que le sentiment le plus prégnant que le lecteur ressente est la colère. Présente de façon constante tout au long du récit de sa détention, la colère laisse place à l'incompréhension, la sidération. le choc des cultures. Ce monde se fracasse sur notre monde occidental, sa réalité nous explose au visage alors qu'elle nous paraît d'habitude si lointaine, presque irréelle. Mais en lisant ce livre, l'horreur est palpable, tangible. Elle a un nom, un visage, elle prend vie et nous captive, à notre corps défendant. Ce livre fait réfléchir, interpelle, choque, et surtout, nous secoue. Mais la qualité de l'écriture en font un ouvrage incontournable. Un magnifique témoignage, pour une femme à la destinée incroyable.
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Ce roman est autobiographique, c est un témoignage émouvant dans tous les sens du terme. Joie lorsqu elle decide de donner un sens a sa propre vie, joie lorsqu elle découvre les paysages magiques aux 4 coins du monde, l envie de s evader loin de ses kidnappeurs et tortionnaires. J avais envie de lui dire tiens bon, je suis là.l ecriture est fluide, le rythme captivant,meme lorsqu elle est tenu d etre immobile dans le noir. Dans ce témoignage, on realise a quel point la compassion pronée par la religion est loin d etre mise en application. Tout est une question d interprétation. A travers ca je ressents de la colère d une facon generale.
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critiques presse (1)
Actualitte
08 mars 2017
Le témoignage est éprouvant, traitant de la violence avec prudence, sans gratuité.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
La route faisait un grand virage à partir du check-point. Sur le siège avant, Abdi était absorbé par une conversation sur son téléphone mobile. J’étais pour ma part en train de visionner de nouvelles images sur mon appareil – une série de photos de Nigel jouant au ballon avec quelques enfants dans la vieille ville – lorsque je sentis le véhicule ralentir. Pensant que nous allions bientôt rencontrer notre nouvelle escorte armée, je ne pris pas la peine de lever les yeux. À côté de moi, Nigel était affairé avec son propre appareil photo. Mais l’atmosphère dans la voiture changea : l’air sembla soudain chargé d’électricité. Les trois hommes assis à l’avant murmurèrent entre eux en somali. Je redressai la tête et vis un break Suzuki de couleur bleu nuit garé de l’autre côté de la route. Je repérai ensuite une silhouette debout devant notre capot, un homme avec une arme, le visage, le nez et la bouche
dissimulés derrière un chèche rouge et blanc – le modèle le plus populaire chez les moudjahidins du monde entier.
Ses yeux sombres étaient exorbités. Son arme pointait directement sur notre pare-brise.
Abdi passa à l’anglais. « Nous avons peut-être un problème », dit-il.
D’autres hommes surgirent de derrière le break Suzuki pour encercler notre véhicule, leurs armes braquées sur nous – une douzaine d’hommes.
J’espérai aussitôt avoir affaire à un vol à main armée. Quelque chose de rapide, qui les ferait nous dépouiller avant de disparaître.
L’un d’eux ouvrit la portière arrière, faisant pénétrer à l’intérieur de l’habitacle climatisé la chaleur étouffante qui régnait à l’extérieur. Des voix masculines crièrent des ordres en somali. Abdi et les deux autres hommes assis à l’avant furent arrachés à leurs sièges et aussitôt jetés dans un fossé sur le bas-côté de la route. Je regardai Nigel s’extraire de la voiture. Un homme dissimulé derrière son chèche m’aboya quelque chose au visage. Des gouttes de sueur perlaient de son front et roulaient sur son nez. Il semblait jeune. Je levai les mains en l’air – comme je l’avais vu faire des centaines de fois dans les films – et glissai sur la banquette vers la lumière incandescente du soleil.
Était-ce bien réel ? Comment cela pourrait-il être réel ?
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Le jour de sa remise en liberté – le 9 juin 2005 –, je ne m’intéressai pas vraiment à son sort. À dire vrai, je n’avais d’ailleurs guère songé à cette Italienne kidnappée depuis que j’étais arrivée en ville. Désireuse d’explorer Kaboul par moi-même, j’avais pris ce jour-là un taxi qui m’avait conduite sur un marché en centre-ville, un marché tentaculaire qui s’étendait dans toutes les directions, couvrait les berges du fleuve et se répandait dans un labyrinthe de ruelles tortueuses. J’y achetai une coupelle plastique remplie de grains de raisin et d’abricots baignant dans un nectar de miel et de pistaches, que je dégustai avec une cuillère. Je déambulai entre les petites échoppes. Dans l’une d’elles, je vis une étagère remplie de savons dont les emballages, qui affichaient l’image d’un visage féminin souriant,
avaient été barbouillés au marqueur noir. C’était là l’expression du fondamentalisme islamiste, quelque chose que les talibans avaient autrefois appliqué avec sévérité : toute créature engendrée par Allah ne devait pas voir son image reproduite par la main de l’homme, car cela pouvait être interprété comme une aspiration à vouloir jouer le rôle de Dieu. Amanuddin m’avait indiqué qu’il était possible de peindre ou de photographier une voiture ou un bâtiment, mais qu’il était interdit de reproduire la silhouette ou le visage d’une personne ou d’un animal. L’idolâtrie était une faute. C’était pour cette raison que les talibans avaient dynamité quelques années plus tôt les deux statues géantes de Bouddha dans la ville de Bamiyan, ce qui avait entraîné une réprobation internationale.
J’envisageai pendant quelques instants d’acheter un de ces savons en guise de souvenir, mais le simple fait de voir le visage rayé du mannequin arabe sur l’emballage suffisait à me faire peur.
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Le livre que je lisais dans ce bus s’intitulait Le Pouvoir du moment présent , d’Eckhart Tolle. Je l’avais emmené avec moi en Inde et au Pakistan, mais je ne l’avais pas ouvert alors, lui préférant à chaque fois un autre livre. À Calgary, ce livre avait été lu par certaines de mes amies qui devaient prendre d’importantes décisions dans leur vie, comme épouser ou non quelqu’un, acheter ou non une maison ou accepter un nouveau travail. L’argument de Tolle semblait se résumer à l’idée selon laquelle le moment présent comptait plus que tout. Si vous arriviez vraiment à vous concentrer sur le présent, des émotions telles que la souffrance, la culpabilité ou l’inquiétude s’effaçaient de votre esprit et vous pouviez alors vous concentrer sur votre « moi profond ». Et votre moi profond savait ce qu’il avait à faire.
Le temps que mon bus se fraye un chemin jusqu’à la ville indienne de Jammu, où il arriva le lendemain dans l’après-midi, j’avais achevé de lire la dernière page. Mon moi profond avait désormais repris le contrôle des choses avec exubérance et il s’en prenait maintenant de toutes ses forces à mon moi superficiel qui m’avait fait fuir l’Afghanistan avec la peur au ventre.
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La plupart du temps, j’étais une enfant peureuse. J’avais peur du noir et j’avais peur des inconnus et j’avais peur de me briser les os ainsi que d’aller chez le médecin. J’avais peur des policiers qui venaient parfois chez nous, quand les amis de Russell se faisaient un peu trop bruyants dans notre salon. J’avais peur du vide. J’avais peur de prendre des décisions. J’avais peur des chiens et j’avais peur que l’on se moque de moi. À ce moment précis, je sus avec certitude ce qui allait se passer : craignant que Carrie ne se moque de moi, j’escaladerais le mur, j’aurais le vertige, je tomberais, je me briserais les os. La police viendrait alors – des inconnus, accompagnés de chiens. Bien sûr, tout cela se produirait dans l’obscurité et il faudrait ensuite que j’aille chez le médecin.
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Le monde ne me semblait ni laid ni dangereux, mais plutôt étrange, mystérieux, et si beau que vous aviez envie de l’encadrer. Je l’avais découvert à travers les photographies et les couvertures glacées d’une pile de magazines, des vieux numéros du National Geographic que j’avais achetés vingt-cinq cents l’exemplaire dans une bouquinerie en bas de ma rue. Je les rangeais sur ma table de nuit, à côté de mon lit. Je m’y plongeais en cas de besoin, quand l’appartement dans lequel nous vivions devenait trop bruyant. Le monde m’y arrivait alors sous la forme d’une vague argentée venant se briser sur une promenade de La Havane ou celle de sommets immaculés dans l’Annapurna.
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Vidéo de Amanda Lindhout
Amanda Lindhout raconte ses 460 jours otage en Somalie dans un livre tout juste sorti en français.
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