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Anne Ruchaud (Traducteur)
EAN : 9782264040602
221 pages
10-18 (16/11/2006)
3.91/5   34 notes
Résumé :
Jonas est fils unique. Pourtant, dès l'âge de trois ans, il sent qu'il n'aurait pas dû l'être. Il regarde la photo de Paul, qui 1e regarde. Quand Jonas est triste, Paul est triste. Quand Jonas est joyeux, Paul est joyeux. Paul est mort 502 jours avant la naissance de Jonas, un accident idiot qui prive Jonas de frère. A treize ans, Jonas se lance dans une quête: il part à la recherche de son frère, à la recherche de celui avec qui il m fera pas toutes ces choses qu'i... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Mon frère et son frère / Hakan Lindquist


Depuis toujours, Jonas éprouve un manque .d'un frère, il ressent même sa présence , comme s'il l'avait connu , comme s'il l'avait déjà rencontré.Quand il a appris à lire ou à écrire, il a pris l'habitude de lui écrire des petits mots.Puis stop ; plus de lettres , A treize ans Jonas éprouve le besoin de connaître son frère décédé à l'age de 15 ans,écrasé par un train le 21 juillet 1969, le jour où ils ont marché sur la lune. En cherchant quelque chose, dans le grenier, il tombe sur des albums photos qu'il n'a jamais vus et sur une vieille veste ayant appartenu à Paul. Dans une des poches se trouve une lettre, à partir de ce moment là, il ne se contente plus de la version officielle. Il décide de mener l'enquête et découvre un terrible secret.........

Ce texte est très agréable à lire. Il s'adresse autant aux adultes qu'aux adolescents. Il se lit d'une traite, bien qu'il aborde des thèmes délicats : la perte d'un être cher, le besoin de savoir, de comprendre.......   à travers une écriture simple.

On ressent constamment la présence de cet être disparu On se rend compte que les souvenirs ne meurent jamais. Ils traversent le temps et sont éternels pour des parents et ont une incidence sur les enfants qui viennent à naître après cette perte.Tout ce qui s'est passé autrefois a toujours de l'importance, ça remonte toujours à la surface, le passé n'est pas quelque chose d'éloigné, mais quelque chose de révolu, et il faut apprendre à vivre avec.La douleur ne perd jamais de sa vigueur. On ne peut jamais faire le deuil même si peu à peu, la douceur du souvenir semble prendre le pas sur la douleur du manque. Très beau récit sur l'absence d'un être cher notamment quelqu'un de proche (ici un frère) que l'on n'a pas connu et que l'on ne connaît que par les récits de notre entourage.

J'espère que, comme moi,le lecteur appréciera de partir à la rencontre de Jonas. J'ai passé trois soirées formidables avec lui, je n'ai eu aucun mal à le suivre sur le chemin de ses investigations. J'ai eu l'agréable sensation de devenir son confident. Je dois même avouer que J'ai eu beaucoup de mal à me résoudre à lui dire adieu .
Lien : http://www.babelio.com/monpr..
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L'éternité est amoureuse des oeuvres du temps...
Si cette phrase vous bouleverse, précipitez-vous sur ce livre.
A quinze heures trente je me suis affalée dans une chaise longue, pour ne me relever que trois heures et quinze minutes plus tard. Juste le temps de lire d'une traite ce roman.
Résultat, un coup de soleil, un coup de blues, un coup de coeur.

Vous souvenez-vous du 21 Septembre 1969 ?
Jonas ne s'en souvient que parce que c'est le jour où Paul, son frère aîné, est décédé. Il avait 15 ans. Mais Jonas n'était pas encore né; ce sont ses parents qui lui ont raconté. Car ce n'est pas un sujet tabou, même si c'est douloureux.


Et puis un jour, alors qu'il a treize ans, Jonas cherche quelque chose au grenier et tombe sur des albums photos qu'il n'a jamais vus et sur une vieille veste ayant appartenu à Paul. Dans une des poches se trouve une lettre... A partir de là, le discours officiel ne lui suffit plus. Non pas qu'il soupçonne ses parents de lui cacher une quelconque vérité, mais il pressent qu'il y en a une autre.

Aidé par un ami de sa mère qui a bien connu Paul, Jonas se lance à la recherche de ce frère qui parfois le visite dans ses rêves mais dont il ne connait pas la voix. Il bouscule un peu les adultes et leurs souvenirs, il fouine, il prend son temps, il recoupe, et ... il trouve.

Moi, ce genre de situation me file des frissons. J'ai une âme de chercheuse de secrets, de réponses, de révélations ... Et celles que découvrira Jonas sont magnifiques.
Tout en fougue et en pudeur, sentiments propres à l'adolescence, l'auteur nous tisse une superbe histoire.
Délicatement, il nous entraîne sur les chemins intimes que les ados savent si bien dissimuler aux adultes.
Et Jonas est la preuve que, bien souvent, ils sont plus forts que nous.


Lien : http://moustafette.canalblog..
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C'est un très beau roman. Il y est question de la perte d'un enfant, d'un frère en l'occurrence. Par l'enquête que va mener le petit frère qui n'a jamais connu son grand frère mort dans un accident, on aborde le sujet délicat du deuil et de la perte d'un enfant. Ce roman est prétexte aussi à l'évocation de l'homosexualité naissante chez les adolescents, c'est bouleversant. Les phrases sonnent justes et bien qu'elles soient simples et que le style soit épuré, j'ai ressenti beaucoup de chose avec ce roman.
Il m'a laissé un gout de tristesse mais il a réussi à me faire passer quelque-chose, une émotion...
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Jonas est fils unique. Pourtant, depuis sa petite enfance, il sait qu'il n'a pas été le seul enfant de ses parents. Il a eu un frère, Paul, mort accidentellement à l'âge de 15 ans, 502 jours avant sa naissance. L'appartement où il vit avec ses parents regorge des souvenirs de Paul : photos, objets... D'ailleurs, il a hérité de la chambre de son frère et de divers objets lui ayant appartenus. A 13 ans, il se lance dans une "enquête" pour partir à la rencontre de ce frère si présent mais inconnu. de fil en aiguille, il finira par découvrir qui était son frère durant les derniers mois de sa vie...
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Enquête d'un fils unique sur la mort de son frère ainé avant sa naissance, à l'âge de 15 ans en Suède. Nécessité de dire la vérité. Jeu de piste. Découverte de l'homosexualité. Tous les ingrédients pour poursuivre sa lecture. Belle histoire poétique et tragique en fin de compte. On referme le livre heureux de savoir que l'auteur ne sera pus hanté par ses cauchemars et que la paix a regagné sa famille. Belle histoire.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Après leur bain, ils firent une longue promenade. Il neigeait et la neige craquait sous leurs pieds.

« Pourquoi voulais-tu savoir si j'avais eu quelqu'un d'autre avant toi? demanda Petr.

– Tout ça est tellement insolite, commença Paul. Tu es si 'entreprenant '. Tu fais des choses que je n'avais même pas imaginées. Je ne... Je ne savais même pas ce qu'on pouvait faire. C'est comme si... Comme si tu avais tout à m'apprendre, d'une certaine manière. Et je me disais que tu avais peut-être eu quelqu'un pour t'instruire. Tu n'as qu'un an de plus que moi. Même pas, au fait. Où as-tu appris tout ça? »

Petr marchait en silence. Enfin il répondit.

« Je ne sais pas si je suis expérimenté, dit-il. Mais j'aime bien jouer. J'aime inventer des choses. D'ailleurs, je ne suis pas sûr que ce soit moi le 'pédagogue'. Est-ce que ça ne pourrait pas tout aussi bien être toi, Paul? »

Paul s'arrêta et dévisagea son ami.

« Moi? Mais je ne sais rien. Je n'aurais jamais eu l'idée de faire... ce que tu as fais dans la baignoire. Pour tout t'avouer, je n'avais jamais embrassé personne avant de te rencontrer.

– Tu sais, dit Petr, parfois les choses se produisent sans qu'on sache trop pourquoi. On n'a pas toujours besoin d'être instruit d’une expérience nouvelle pour la faire sienne. Certaines choses viennent toutes seules. Et je ne crois pas... Attends! Ne bouge pas! » Il enleva son gant et effleura la joue de Paul. « Regarde! Tu avais un cil sur la joue. »

Paul sourit.

Petr déboutonna le haut de sa veste et glissa sa main sous son pull.

« Qu'est-ce que tu fais?

– J'ai fait un vœu.

– Qu'est-ce que tu veux dire?

– Eh bien, si on trouve un cil sur la joue de quelqu'un, on doit le placer sous le vêtement qui se trouve le plus près du corps. Et on doit faire un vœu. »

Paul rit et secoua la tête.

« Je n'ai rien entendu de pareil. C'est une de tes inventions? »
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« Eh oui, Jonas, commença Daniel. On croit avoir oublié, et puis tout à coup les vieux souvenirs vous tombent dessus à l'improviste. On croit être à l'abri. On croit... que ce qui s'est passé autrefois n'a plus d'importance. Mais c'est faux. C'est tellement faux. Car tôt ou tard, ça remonte à a surface. On se souvient. Et du coup le passé n'est plus du tout quelque chose d'éloigné, quelque chose de révolu. »

Il se tut. Son visage était parfaitement immobile; ses yeux regardaient par la fenêtre - au travers de la pièce - sans avoir l'air d'être posés sur quoi que ce soit. Comme Paul sur la photographie prise à l'école ; il était là, et pourtant il était absent.
« Est-ce que c'est Paul qu'on appelait Princi? » demandai-je.
Daniel acquiesça en silence.
« Qui est-ce qui l'appelait Princi? »
Daniel se pencha brusquement en avant et cacha son visage dans ses mains. Je crus, l'espace d'un instant, qu'il allait se mettre à pleurer.
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– Le jour de sa mort, il était aussi allé se promener en forêt, continua-t-elle. Le matin, au petit déjeuner, il nous a annoncé qu’il avait l’intention de faire une longue promenade. Il espérait voir quelque chose de nouveau, quelque chose qu’il n’avait jamais vu auparavant. Je lui ai fait des sandwichs et je lui ai donné un thermos avec une boisson. Et avant son départ je lui ai rappelé de prendre sa boussole. Au cas où il se perdrait dans la forêt. Elle est très grande, la forêt de l’autre côté de la route, tu comprends.
– Qu’est-ce qui s’est passé ensuite ?
– Ensuite… ensuite Paul a fait quelque chose de très dangereux. Quelque chose que tu ne dois jamais faire. Tu m’entends ? Il est allé sur la voie ferrée. Et quand le train est arrivé, Il devait être absorbé dans ses pensées, ou peut-être qu’il observait un animal ou quelque chose comme ça. Ce qui fait qu’il n’a pas entendu le train et qu’il a été percuté. Et qu’il a été tué.
– Est-ce qu’il a eu mal ? » demandai-je.
Maman secoua la tête. « Je ne crois pas. Ça s’est passé tellement vite. On n’a pas le temps de se demander si ça fait mal ou non. »
Après à l’instant elle continua à raconter, mais sa voix n’était plus la même.
« C’était le 21 juillet l’année avant ta naissance », dit-elle, et c’était comme si elle se parlait à elle-même. « En fait c’était le jour où ils ont marché sur la lune pour la première fois. Je me souviens que j’étais un peu inquiète vers le début de l’après-midi. Comme mal à l’aise. Stéphane était dans la cuisine, en train de faire la vaisselle. Il écoutait la radio. Il chantait une chanson qu’on entendait assez souvent cet été là. It’s the time of the season when your love runs high… Et tout à coup on a sonné à la porte. C’est moi qui ai ouvert. Devant la porte il y avait deux policiers. Ils ont demandé à entrer.
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«Tu crois qu'elle est sur une des photos? demandai-je.
– Qui?
– Celle dont Paul était amoureux », expliquai-je.

Daniel secoua doucement la tête.

« Non, Jonas. La personne dont Paul était amoureux n'était pas à l'enterrement.
– Ah bon? Comment cela? Ils n'étaient plus ensemble? »

Daniel ne répondit pas. Au lieu de cela il se pencha pour attraper une cigarette. Je continuais à le questionner pendant qu'il l'allumait.
« C'est ça? Ils n'étaient pus ensemble? Ils n'étaient plus amis?
– Tu poses beaucoup de questions.
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Et il est exact que la douleur semble diminuer, parfois. Mais il est aussi exact que la douleur a sa vie propre, que le fait de penser à la peine qu'on a contribue à l'alimenter. Que l'on peut devenir prisonnier de sa douleur si l'on y pense trop, de sorte qu'elle devient pratiquement constante. Elle peut même nous engloutir, si bien qu'on ne peut plu en sortir. Tu comprends ? On devient comme obsédé par sa douleur.
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