Robert Lissen fût le premier à amener le zen en Belgique vers 1950. Il avait un lien étroit avec la pensée de Krishnamurti qui évidemment est également très proche du zen. Ce livre nous livre donc les fruits de ce rapprochement et il est nécessaire de bien connaître les deux, ainsi que le védanta. Un ouvrage riche et clair, pédagogue et pointu, mais que je déconseillerai aux débutants. de plus on voit fort bien que l'auteur sait de quoi il parle lorsqu'il aborde l'éveil spirituel. Un livre motivant et éclairant.
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L'ouvrage a vieilli, les recherches et les découvertes sur les pensées relatives au Chan et au Zen ont évolué, même si l'oeuvre de Krishnamurti reste d'actualité. A lire pour mieux comprendre le contexte de Krishnamurti mais pas pour en tirer un enseignement.
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Le Satori — cet état d’Eveil suprême et parfaitement naturel — se manifeste comme un envahissement de la conscience ordinaire par une acuité de lucidité qui fait éclater les mots et les symboles « par le dedans ». La force d’habitude qui nous liait aux mots et aux symboles en vertu d’une tendance à l’identification et à l’attachement du « moi » s’est éteinte.
Dans l’attention parfaite il y a cessation de toute dualité. Cette dernière existe forcément dans l’apparence extérieure des choses mais le sens psychologique d’une opposition entre le sujet et l’objet se trouve éteint. Il n’y a plus conscience « oppositionnelle et dualiste » de quelque chose ou de quelqu’un. Il y a conscience tout simplement, d’abord et avant tout.
Notre pensée est victime d'un vice de fonctionnement qui tend à nous donner du monde, des choses et de nous-mêmes des notions illusoires. « Maya » résulte de l'incapacité dans laquelle se trouve notre esprit de percevoir les choses telles qu'elles sont. Quelle est la cause de cette incapacité ? Si nous pouvons la découvrir, il nous serait possible de nous affranchir de la véritable tare psychologique que constitue ce conditionnement.
Parce qu'il veut trop gagner sa vie, l'homme moderne est en train de la perdre.
En voulant trop construire, il se détruit. En cherchant trop avidement sa sécurité, il aboutit à son insécurité.
Au moment même de l’expérience nous sommes l’objet d’une véritable mutation psychologique. Il n’y a plus ni mots, ni symboles, ni sujet, ni objet, ni expérimentateur, ni expérience. Nous réalisons dans cet instant une sorte de « décollement » intégral de notre propre passé.