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D'accord pour qualifier le roman d'inégal. Ça commence pourtant plutôt pas mal à New York. Puis les nombreuses péripéties (culminant avec la capture rocambolesque à Tsarkoie Selo...) entrecoupées de scènes d'amour libertaire (dit poliment) entre Zander et Lili des parties 2 (Petrograd) et 3 (Ekaterinbourg) m'ont fatigué... Overdose de romanesque. Là j'avais envie d'abandonner la lecture et de noter 2 *. Finalement la mort à mi-roman de l'héroine permet de faire rentrer le livre dans un registre plus noir réussi. Les parties 4 (avant-guerre, période des purges) et 5 (après-guerre, persécutions des Juifs) à Moscou sont de loin les meilleures. D'où ma note de 4 *.

Je dois dire que j'ai été attiré au thème de ce roman par le grandiose "L'homme qui aimait les chiens" de Leonardo Padura. Ni l'écriture (aucune citation mémorable) ni l'histoire (c'est une fiction) de "The revolutionist" n'arrivent à égaler le Padura mais je reconnais que j'ai passé un bon moment en dévorant la fin du livre de Littell avec en prime un parallèle entre les 2 oeuvres : l'assassinat (réel) de Trotski contre celui (imaginé) de Staline.
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le thème et la période m'attiraient , je suis partie avec un apriori positif.
Mais ....
Long, lourd, déception en ce qui me concerne.
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Le titre du roman, « Requiem pour une révolution » résume à lui seul, la teneur et l'objectif du livre. Robert Littell retrace l'histoire de la révolution russe entre 1917 et 1953 à travers un personnage principal, Alexander Till. Emigré russe juif aux Etats-Unis, Alexander Till suit les traces de son grand-père révolutionnaire. le traumatisme subi par l'incendie d'une usine de confection au cours duquel son père et son frère meurent, le pousse à se révolter contre le propriétaire qui offre une somme dérisoire aux familles des victimes. Il frappe un policier et doit se cacher.
Repéré par Trotsky, il rejoint la Russie en 1917 pour soutenir la révolution. Robert Littell développe la vie tourmentée d'Alexander Till, bolchevik pétri d' idéal et d'illusion, entre 1917 et 1953. le thème est riche en évènements, de la Guerre Civile en Russie, de 1918 à 1921, la prise du pouvoir par Staline et la dictature sanglante, la Seconde Guerre Mondiale, à la mort du dictateur en 1953. Les personnages rencontrent les figures historiques de cette époque tourmentée. La fidélité, mais aussi le doute, animent Alexander Till, alors que compagnon de combat Atticius Tuohy verse dans le crime et le cynisme de la persécution stalinienne. Les protagonistes sont réalistes, animés de sentiments et réactions humaines, leur vie mouvementée est tragique, et l'ensemble soutient l'intérêt du lecteur.
Cette vaste fresque est cependant inégale. le chapitre consacré à 1917 m'est apparu moins convaincant, les évènements, les rencontres avec les acteurs de la révolution se succèdent « mécaniquement ». Robert Littell en trace de suite leur caractère…déterminant pour la suite de l'Histoire. Certes quelques péripéties sont romanesques, Alexander Till est sauvé de la mort par un russe blanc qu'il avait lui-même aidé ….L'auteur explique dans une postface qu'il a repris quelques interprétations, non prouvées, qui ont été colportées : Lénine, atteint de syphilis, était sujet à de brusques sautes d'humeur, Staline aurait été empoisonné…( dans le roman par Alexander Till ).
La Guerre Civile et les grandes purges des années 1930 sont les chapitres les plus forts. Robert Littell déroule la tragique histoire de l'URSS, les terribles persécutions, répressions … où l'être humain ne compte plus… La conclusion en est logique : Alexander Till s'est trompé de combat, il rejoint son ami d'enfance en Israël…nouvelle terre promise.



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Alexander Til, Zander pour les intimes, a quitté sa Russie natale, fuyant les pogroms avec son père et son frère Abner pour les Etats-Unis. Employés dans dans une usine où ils sont exploités, son père, Abner et sa fiancée périssent dans un incendie avec nombre d'autres ouvriers. Pour Zander, c'est le début d'un engagement politique. Il quitte les États-Unis où il est recherché comme communiste pour rejoindre les Bolchéviques Lénine, Trotski et Staline et participe à la révolution d'octobre. Une fresque historique à la Tolstoï bien écrite et extrêmement fouillée avec certains longueurs toutefois.
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Une vraie saga historique sur 40 ans d'histoire contemporaine. Littell raconte la révolution russe du point de vue de son personnage central, Zander Til, un idéaliste confronté à la réalité et à l'écart entre l'utopie et sa réalisation... le binôme qu'il forme avec Atticus Tuohy est très intéressant, archétypal, révélateur. Littell joue avec les faits historiques et le conclut comme un thriller.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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Une superbe fresque sur fond de révolution russe, avec ses idéaux, ses espoirs, et son enthousiasme des débuts. Autant d'utopies qui disparaissent malheureusement, voir inévitablement, au rythme de la confiscation du pouvoir par des dirigeants sans scrupules de plus en plus déconnectés des réalités, pour aboutir à la dictature sanguinaire de Staline. Ce cheminement est incarné par un immigré américain, juif originaire de Russie, reparti avec enthousiasme sur sa terre natale russe pour y vivre la révolution avec les bolcheviks. le livre est passionnant dans un style qui m'a rappelé "un pays à l'aube" de Dennis Lehane. Bien que s'agissant d'un roman, le texte est très documenté. L'auteur, journaliste spécialisé dans les affaires russes, précise en fin d'ouvrage les principales libertés qu'il a prises avec l'histoire. Un roman historique comme je les aime.
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Alexander Til, dit Zander, jeune Juif new-yorkais de 16 ans, est très tôt devenu un idéaliste pur jus. Et pour cause, à la mort tragique de son père et de son frère sur leur lieu de travail, dans l'incendie historique de l'usine Triangle Shirtwaist en 1911, il comprend assez vite qu'il ne faut rien attendre des classes dirigeantes et des nantis : ni indemnisation, ni justice, ni commisération, ni d'ailleurs la moindre parcelle d'humanité qui est, semble-t-il, incompatible avec l'avidité ordinaire des capitalistes et des patrons.

Très tôt donc, Zander décide de devenir révolutionnaire. Pour la bonne cause. Et pour la meilleure des luttes : celle qui apportera l'égalité et la justice pour tous. On imagine son enthousiasme quand il découvre, quelques années plus tard, que les belles idées révolutionnaires pourront enfin être mises à l'épreuve du terrain. En 1917 à New-York, il a la chance de croiser le chemin de Léon Trotski en exil. Poursuivi par l'agent Hoover, il décide d'embarquer pour Petrograd, car la révolution va se jouer en Russie, la terre de ses origines. Il part accompagné de son ami de toujours le tonitruant – et inquiétant - Russo-irlandais Atticus Tuohy, un ancien condisciple d'Emiliano Zapata.

Robert Littell frappe fort. Dès les premières pages, le lecteur est happé dans un maelström romanesque des plus ébouriffants. Comme on peut aisément l'imaginer, pour Littell, les apparatchiks ne seront apparemment pas toujours chics et le moujik ne parviendra pas à adoucir les meurtres… Quinze ans avant La Compagnie (l'histoire romancée de la CIA, et, à travers celle-ci, l'histoire occulte des guerres étatsuniennes), qui mêle habilement les faits réels et les personnages de fiction, Littell utilise déjà le même procédé et nous livre ici une fresque grandiose et véritablement passionnante, parcourant l'histoire de la Révolution russe, ses espoirs et ses désillusions, depuis la prise de pouvoir par les bolcheviks jusqu'à la fin du stalinisme.

Zander traversera toute cette période, et il sera pour ainsi dire aux premières loges. A la fois témoin et acteur, sa route va croiser les personnages les plus marquants : Trotski, Lénine, Staline, les Romanov, Beria, Khrouchtchev et beaucoup d'autres… Ceux-ci interviennent comme des acteurs à part entière dans le scénario, et se mêlent si efficacement aux héros de fiction, qu'il est parfois difficile de deviner si tel ou tel personnage « secondaire » a existé ou non. Avec un procédé redoutablement efficace, Littell rassemble la plupart de ses personnages dans une maison du vieux Petrograd en début de roman, de manière à tisser une toile complexe de relations entre les acteurs qui seront amenés à se revoir, parfois des années plus tard, pour le meilleur et pour le pire.

Entre espoirs et désillusions d'une révolution, rien ne sera épargné à Zander : il devra surmonter les massacres de la guerre civile, les interrogatoires musclés du NKVD, les humiliations de la prison, la perte de ses amis proches... Mais, parmi tous les crimes qui seront commis au nom de la Révolution, le pire pour lui sera sans doute la trahison de ses idéaux humanistes et révolutionnaires, auxquels contre toute attente, et en dépit de toute logique, il essaiera de croire jusqu'au bout.

Robert Littell sait mieux que quiconque rendre ses personnages attachants, les héros comme les fripouilles. Il exploite au mieux et avec panache les soubresauts romanesques de l'histoire, il entrelace avec une grande subtilité les parcours individuels et les événements historiques. Au passage, il parvient heureusement à éviter quelques facilités qu'il laisse volontiers aux scénaristes hollywoodiens (comme la récupération du personnage d'Anastasia, qui parvient néanmoins à s'enfuir de la maison Ipatiev à Ekaterinbourg, mais pour accomplir on ne sait quel mystérieux destin). En revanche, il termine son roman de la manière la plus impressionnante qui soit, car, tout en restant compatible avec les faits historiques, Robert Littell accélère l'action dans les sublimes derniers chapitres qui éclairent d'un jour nouveau l'engagement de Zander, héros cabossé de l'histoire mais toujours fidèle à ses valeurs, le lecteur se retrouve alors brutalement plongé dans un page-turner malin et débridé – qui annonce la production future de l'écrivain – concluant le roman de façon inattendue et éblouissante.
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Initialement paru en 1989, Requiem pour une Révolution de Robert Littel est un pur chef-d'oeuvre. Avec talent, cet écrivain de renom manie avec une grande habilité la plume et emmène son lecteur dans une histoire où se mêlent fiction et réalité. Histoire dont le dénouement audacieux imaginé par Robert Littel surprendra plus d'un lecteur.
Le lecteur suit avec intérêt, le périple d'Alexander Til, de New York jusqu'en Russie . Ce jeune idéaliste, entouré de ses amis et de celle dont il est tombé amoureux sera le témoin d'atrocités perprétrées au nom de la cause et qui plongeront le peuple russe dans la souffrance.
A lire ou à relire.
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Tout d'abord, merci beaucoup à Babelio ainsi qu'à l'éditeur BakerStreet de m'avoir donné l'opportunité de lire cet ouvrage, via le dispositif de Masse Critique.
Je suis une grande fan de Robert Littell et je suis vraiment ravie d'avoir eu l'opportunité de ce livre initialement paru 1989 et réédité par Baker Street cette année.

Je dois dire que cette lecture fut longue. 500 pages en grand format, l'équivalent d'un 900 pages en poche je pense.
Pour autant, je me suis régalée. Je suis une passionnée d'histoire et ce roman m'a donné l'occasion de me replonger dans l'histoire de la Russie du XXe siècle, que j'avais un peu oubliée depuis mes cours de terminale!
Attention, aux grands fans d'histoire, ce roman est un mélange entre faits historiques indiscutables, et libertés prises par Robert Littell pour des besoins romanesques.
J'ai donc faits de nombreux allers retours avec Wikipedia afin de discerner le vrai du romanesque.

Mais pour ma part j'ai adoré.
J'ai adoré accompagner Alexander dans son cheminement de pensée, arrivé idéologiste en Russie pour instaurer le communisme et sauver le peuple, et qui au fur et à mesure des années découvre l'horreur du régime communiste instauré par Lénine puis Staline.
Nous vivons avec Alexander :
- l'horreur de la guerre,
- les purges où l'on assassine les ingénieurs (entre autres) parce qu'ils ne travaillent pas suffisamment vite et que l'on accuse donc de complot anti-communiste,
- les purges où l'on assassine également les enquêteurs chargés d'accuser les ingénieurs (là encore je reprends mon exemple) parce qu'ils n'arrivent pas à prouver suffisamment rapidement que les ingénieurs sont coupables de complot (oui on marche sur la tête),
- les purges des intellectuels et de toute personne pensant différemment des Bolcheviks,
- la famine je pense involontaire mais néanmoins organisée par le gouvernement car n'y connaissant rien en agriculture, organise la confiscation des semences aux "capitalistes propriétaires de terre" qui du coup, n'ont plus rien à planter en terre pour l'année d'après,
- l'alimentation faite de chats (errants ou domestiques, beurk) et le cannibalisme ( beurk beurk) nécessaires pour survivre pendant des années,
- la rencontre avec les enfants sauvages, pauvres gosses orphelins dont les familles ont été décimées par les purges, qui s'organisent entre eux pour tuer les adultes qui n'ont rien à leur donner à manger...
- et tant d'autres choses...

Bref, un roman long et difficile! Mais néanmoins un excellent roman à découvrir...
Lien : http://piccolanay.blogspot.f..
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Robert Littel nous raconte l'histoire de la révolution Russe de manière romancée en suivant le parcours de deux amis Alexander Till et Atticius Tuohy.

Alexander Till a fuit la Russie de tsars en espérant trouver le salut dans une nouvelle vie aux Etats-Unis. Les conditions de vie précaire et sans espoir des émigrants et la rencontre avec Trotski à New-York le décide à retourner dans sa mère patrie pour participer à la révolution.
Il s'engage dans le mouvement bolchévique et voit son idéal de changement vers une nouvelle société se mettre en place avec Lénine. Ensuite, Staline prend en main la Russie et les purges vont le faire douter et s'interroger sur la finalité de la révolution. Les souffrances du peuple russe et la disparition de nombreux amis vont le faire rejeter tout le pourquoi il était venu se battre.

Robert Littel nous explique les dérives d'une idéologie lorsque les dirigeants s'érigent en dieux. Il détaille le comportement humain devant des situations où leur vie en dépend et comment l'on choisit un camp.
Il envisage une fin qui aurait pu sauver de nombreux citoyens et offrir peut être une autre histoire à la Russie.
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