Frankie fait ses études au pensionnat d'Alabaster. Elle y a fait sa première année dans l'indifférence générale mais pendant l'été, elle est devenu très jolie et dès la rentrée, elle est remarquée par le beau Matthew, un garçon de terminal, riche et populaire, dont elle est secrètement amoureuse. Frankie fait alors la connaissance d'un petit groupe de terminal dont l'énigmatique Alpha.
Mais Frankie se rend compte que Matthew la tient à l'écart d'une partie des ses activité. Il la traite comme une belle potiche, une petite chose à protéger, ce qu'elle n'est certainement pas. Frankie découvre qu'il fait partie d'une société secrète exclusivement masculine, l'Ordre des Bassets. Société dont le père de Frankie a été membre des années avant.
Agacée d'être mise de coté, intriguée par cette société, inquiète de perdre sa place parmi les terminals, persuadée d'être plus maligne que ce groupe de garçons, Frankie met en place un plan...
Cette histoire somme toute assez traditionnelle d'école avec ses histoires d'amourette, de place à la cantine, de canular... est traitée presque comme un documentaire sociologique. Ca donne un ton particulier au roman, le narrateur semble analyser la situation. Il met les événements en lien les uns avec les autres comme s'il essayait de comprendre ce qu'il s'est passé. Et du coup, ça retient l'attention.
D'autant que Frankie est un personnage très sympathique. On comprend tout de suite qu'elle est toujours traitée comme une petite chose fragile à protéger alors qu'elle est extrêmement réfléchie.
Elle s'amuse à jouer avec les mots : elle veut utiliser le sens positif des mots avec un suffixe par exemple, elle utise je suis braillée, pour dire qu'elle est bien mise et pas débraillée. C'est amusant.
Ca ne fonctionne pas toujours très bien, je pense qu'il y a parfois des difficulté de traduction par exemple quand elle est contente, elle dit être pité alors que je pense qu'il n'y a pas de préfixe à dépité. Mais qu'importe, ses petites inventions rythment le roman.
Le roman fait penser au cercle des poètes disparus. Tout au long du roman, il y a l'idée que ces grands ados ne font que ce que l'on attend d'eux.
Même lorsqu'ils enfreignent les règles, ils le font en respectant un certain cadre. La société secrète des garçons est finalement une société assez conservatrice. Une société qui n'a pas évoluée avec l'arrivée des filles dans l'école. Les garçons respectent des règles qu'ils ne comprennent pas. Ils ont perdu l'historique de leur propre société secrète et répètent scrupuleusement un serment qu'ils ne comprennent pas. de petits canulars en petits rituels, ils agissent exactement comme on s'y attend tout en se donnant un petit frisson.
Frankie elle, veut vraiment sortir du cadre. Ses canulars ne vont pas très loin, mais elle y met derrière un message bien réfléchi même si la plupart des autres adolescents ne le comprennent pas.
Mais finalement, elle aussi veut bénéficier des enseignements de son école et surtout des portes qu'elle lui ouvrira plus tard.
J'ai un petit regret : le roman est fini et bien fini mais j'aurais aimé un épilogue. On se demande bien ce que deviendra Frankie. Est-ce qu'elle va rentrer dans le moule ? Quelle étude va-t-elle faire ? Quelle vie aura-t-elle ?
En tout cas, cette histoire de garçons sûrs d'eux qui constituent un petit groupe de privilégiés et se laissent berner par une jeune ado est bien réjouissante.
ll s'agit si j'ai bien compris d'un ancien roman de
E. Lockhart, roman qui n'est publié que cette année en France. On sent qu'elle s'est documentée pour écrire le roman. C'est le premier livre que je lis de cette auteure mais ça m'a donné très envie d'en lire d'autres.
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