Le féminisme pour lequel elle s'est battue toute sa vie adulte a libéré les femmes sexuellement -les plus audacieuses d'entre elles, en tous cas- mais il n'a pas redressé ce déséquilibre fondamental entre les relations hommes et femmes : l'instinct qui porte la femme à nourrir sa progéniture et l'instinct qui porte l'homme à prodiguer sa semence à tout-va.
Page 100
Après de multiples demandes auprès d’agences de recrutement d’enseignants, l’une d’entre elles lui trouva un poste de professeur assistant dans un établissement du nom de Holt Academy, près de Wrexham, au pays de Galles. Leur prospectus était prometteur, mais la réalité profondément déprimante : les salles de classe étaient minables, la nourriture dégoûtante, les logements sales, le directeur incompétent, et les élèves étaient pour l’essentiel des fils de fermiers locaux qui n’avaient pas le moindre désir d’apprendre quoi que ce soit. Quelques jours après son arrivée il écrivit à un ami d’université : Arthur Simmons déguisant à peine sa consternation sous une orthographe fantaisiste : - Je suis zici dans ce cartier sinistre et je préférerais être mort. Les élèves sont idiots et indisciplinés à un degré insensé et l’armoire à produit chimique ne mérite pas son nom –
Un mois plus tard, il quitta la place, en raison cependant d’une mésaventure qui faillit bien réaliser un désir de mort qui n’était chez lui que de pure forme. Un élève aux manières rustres l’avait pris méchamment en traite au cours d’un match de football et lui avait infligé une blessure qui provoqua la présence de sang dans ses urines. Au bout de quelques jours de récupération, il retourna en classe mais ne tarda pas à s’évanouir ; il crachait du sang. La blessure se révéla être un éclatement du rein, mais le médecin local craignit qu’il ne fût également atteint de tuberculose.
Qu'avait-il donc pu leur passer par la tête pour décider de se marier ? C'était entièrement la faute du système social qui pesait de tout son poids sur une moralité dépassée fondée sur des dogmes religieux archaïques, empêchant les jeunes d'explorer librement leur sexualité avant de s'engager de manière définitive.
Mourir, ou disparaître. Il est évident que la terre ne peut pas offrir la qualité de vie souhaitable à tous ses habitants si la population mondiale continue à se développer comme c'est le cas aujourd'hui, particulièrement dans certaines régions d'Afrique et d'Asie. Il faudra mettre en place une autorité mondiale capable de contrôler la croissance de la population d'une façon ou d'une autre : contraception, stérilisation, euthanasie. Si ça ne marche pas, la famine ou la guerre provoquée par des pénuries de nourriture et d'eau, conduiront au même résultat de manière plus brutale.
- Et qu'avez vous pensé de l'idée que les couples qui envisagent le mariage puissent se montrer nus l'un à l'autre avant de s'engager ? lui demanda-t-il ?
- J'ai trouvé que c'était une drôlement bonne idée, répondit-elle. Je n'y verrais aucun inconvénient, si c'était fait dans les règles, comme dans le livre, en présence de chaperons.
Mon cher Wells, pourquoi tant de bruit autour de Jane Austen ? demandait-il avec force gesticulations et froncements de sourcils. Que peut-on bien lui trouver ? De quoi s'agit-il ?
L'idée même de grandeur est un piège romantique mortel qui nous vient du dix-neuvième siècle. Elle conduit à l'ascension de tyrans comme Hitler.
Tant qu'il fut physiquement en état de le faire, H.G. revêtit un casque de volontaire et prit son tour de surveillance des incendies depuis le toit de Hanover Terrace, en partie par devoir patriotique et en partie par sollicitude personnelle pour le tapis d'Aubusson de son salon.
L'entropie est sombre en effet. Tôt ou tard notre système solaire sera à court d'énergie et la vie sur terre prendra fin. Mais en vérité ce sera plus tard qu'on ne croit, si tard qu'il ne vaut guère la peine de s'en inquiéter, car longtemps avant ce moment les êtres humains se seront anéantis par d'autres moyens, ou alors ils auront quitté cette planète et auront colonisé un autre endroit de l'univers.
C'est alors que je pris conscience pour la première fois que mon cerveau avait des capacités d'assimilation qui n'étaient pas ordinaires .