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3,52

sur 157 notes
Les cent cinquante premières pages de la biographie ont été surprenantes. David Lodge sans aucune fausse pudeur décrit les parties de jambes en l'air de H.G Wells. Dans les romans de D.Lodge , il y a toujours un peu gaudriole mais toujours bien fagotée et amusante lire ; dans cette biographie ,il y a les noms de ses maîtresses et la nature des rencontres, je ne m'attendais pas à ce que D.Lodge se fasse échos de ce type de biographie. Mais après ce début étonnant, sans changer de style, la biographie prend corps : les parties de jambes en l'air sont toujours aussi présentes, et elles permettent de saisir l'itinéraire de H.G.Wells.
Cette biographie est très instructive concernant cet homme de tempérament qu'est H.G. Wells, elle éclaire les idées et les hommes publics de son temps, elle est complémentaire à la biographie d'Henry James ( L'auteur, L'auteur ) . J'ai beaucoup apprécié quand David Lodge prend le point de vue de H.G Wells pour juger H.James, en réponse au passage qu'il avait écrit concernant le jugement de H.James sur H.G Wells.
David Lodge avec cette biographie reste fidèle à ses romans sur les universitaires, les professeurs sont remplacés par les hommes politiques, et les plus grandes idées côtoient les plus sournoises mesquineries.
Il y a encore quelques questions à débattre, en proposant l'évolution des maîtresses de H.G Wells, David Lodge a-t-il voulu montrer l'évolution du féminisme au début du XXème siècle en Angleterre.
L'histoire de cet écrivain aussi volontaire est passionnante et instructive comme est celle des personnages des romans de David Lodge.
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Roman de 700 pages sur la vie du romancier H.G.Wells ( 1866-1946 ) ; qui a écrit plus d'une centaine de romans dont certains sont toujours célèbres : L'homme invisible ; La guerre des mondes ; L'île de docteur Moreau et La machine à explorer le temps.
David Lodge nous emmène dans l'intimité de cet écrivain anglais d'une manière minutieuse ( trop à mon goût ) , il nous dépeint l' Angleterre bourgeoise des années 1900 , où les femmes n'ont pas le droit de vote ; H.G. Wells est adepte de l'amour libre , de l'émancipation des femmes mais est comme beaucoup d'hommes de cette époque englué dans les contradictions entre vie réelle et vie rêvée . On partage la vie des écrivains, souvent oubliés aujourd'hui , la plupart ont une vie familiale exemplaire et une vie totalement cachée , à cette époque les couples préfèrent éviter le divorce mais n'en mènent pas moins des vies parallèles avec enfant adultérin à la clé .
David Lodge nous brosse un tableau réaliste d' H.G. Wells , avec ses travers et ses bons côtés et un beau témoignage de l' Angleterre du début 19 ième jusqu'au début de la deuxième guerre mondiale .
C'est très bien écrit , néanmoins , j'ai parfois un peu décroché lorsque l'auteur évoque la politique de l'époque ' Les Fabiens ' , précurseurs du parti travailliste et l'évocation des écrivains de l'époque .
Ce livre m'a semblé trop long et parfois , j'ose le dire un peu rébarbatif , première petite déception pour cet auteur que je préfère dans une veine plus humoristique comme dans ' Les quatre vérités ' par exemple .
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Cela me fait mal mais...
Je suis un fan absolu de David Lodge en ce sens que c'est un auteur dont j'ai tout lu (sauf ce qui n'est pas traduit...), et d'ailleurs relu plusieurs fois certains livres, et dont j'achète les livres dès leur sortie. Cela se fera de plus en plus rare hélas j'imagine...
Toutefois cette évocation de la vie de HG Wells m'a un peu laissé sur ma faim (à la différence du livre consacré à Henry James, étonnamment d'ailleurs car ne suis guère versé vers cet auteur). Entendons nous j'ai lu le livre avec grand plaisir, j'ai appris des choses. Très anglophile j'ai donc réellement apprécié cette lecture. Toutefois il y a un caractère répétitif, un certain manque d'humour par rapport à ces ouvrages les plus célèbres qui m'empêchent d'admirer davantage ce livre. David Lodge était capable de parodier les styles des grands auteurs britanniques dans la Chute du British Muséum, là c'est plus banal. Mais tout est relatif, c'est quand même un ouvrage de David Lodge, et il y aurait beaucoup de choses à dire sur l'engagement politique, l'amour chez HG Wells (et j'imagine par là-même aussi pour son biographe).
le livre peut en tout cas constituer une excellente introduction à la lecture de ce grand écrivain voire même à une découverte de cette période de la vie culturelle britannique.
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Bien que je ne l'aie pas encore terminé, je trouve que Lodge est franchement meilleur dans ses romans précédents ! J'en suis à 350 pages et honnêtement, j'ai du mal à persévérer : la biographie d'H.G. Wells est peut-être passionnante, mais alors le meilleur reste à venir... ! Pour le moment, ce brave H.G. est embourbé dans des histoires de sexe qui l'embarrassent politiquement, ce qui n'est pas sans rappeler une certaine actualité..., et j'ai beau me dire qu'il était d'un furieux modernisme, ses démêles avec la société Fabienne et les écrivains britanniques contemporains me paraissent pour le moment profondément soporifiques. Certes, cet aspect de la société britannique de l'époque est assez intéressante, mais que de détails ! Sans doute un livre à lire en plusieurs temps, ce que je vais faire !
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David Lodge, c'est ce professeur de Littérature anglaise, né en 1935, qui, dans « Un tout petit monde », (1984) nous a conté les aventures tragi-comiques des professeurs de littérature anglaise – et quelques autres disciplines -, qui promènent leur libido de colloque scientifique en congrès universitaire. Il nous les avait déjà montrés étudiants, soumis aux affres du « Comment ne pas aller trop loin ? » (1980), qu'ont connu tous les jeunes gens avant l'ère de la pilule, et même un peu après s'ils étaient catholiques anglo-irlandais.
Après un livre sur les malheurs de Henry James face au grand public (« L'auteur, l'auteur », 2004), il poursuit dans la veine biographique, avec une vie de H.G Wells, l'auteur de « La guerre des mondes ».
Le plus épatant, chez Lodge, c'est l'art d'écrire, par exemple l'alternance entre récit et interviews « bousculantes » du sujet, les décors plantés en quelques mots (Hannover Terrace, une rue élégante du West End, dans les premières pages, Bromley, banlieue minable de son enfance, Sandgate, station chic et frisquette sur le Channel), le tout dans une atmosphère de gentille moquerie pour le Maître (Master).
Un Maître doté d'une énorme puissance de travail (30 romans, d'innombrables essais, nouvelles et articles), et d'une capacité à imaginer et à innover qu'il tient de son éducation décousue et modeste (il met en scène les armes modernes, y compris l'aviation de bombardement, le char et le nucléaire, en 1910).
Il est doté aussi d'un bel appétit sexuel, servi par un formidable culot, et par une incurable muflerie : il n'hésitera pas à séduire les grandes filles, même mineures, de ses amis intellectuels et politiques, à théoriser le ménage à trois et l'amour libre, à utiliser ses amours pour ses romans, provoquant des scandales d'édition qui ne font pas de mal aux ventes, mais le mettent, provisoirement du moins, au ban de la société londonienne. Et il laissera derrière lui beaucoup de larmes et quelques enfants.
Lodge raconte tout cela avec gourmandise, ce qui donne un livre épatant.
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A Londres, à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, H.G. Wells, vieil écrivain malade et passé de mode, survit alors que les V1 s'écrasent alentour occasionnant incendies et ravages. le grand auteur n'a pas voulu se réfugier dans son manoir à la campagne. Il se remémore son incroyable parcours. Issu d'un milieu très modeste, il fut apprenti dans le textile, puis enseignant. de santé fragile, il se tourna très vite vers le journalisme et la littérature. Son premier roman « La machine à remonter le temps » rencontra immédiatement un immense succès, ce qui, très vite, lui assura aisance et admiration de la gent féminine. Visionnaire, il avait annoncé avec plus d'un demi-siècle d'avance, la montée des totalitarismes, la guerre aérienne et même la bombe atomique.
Cette biographie, particulièrement précise et bien documentée, s'articule sur trois axes. Tout d'abord l'oeuvre du célèbre romancier, ami de G.B. Shaw et Henry James, qui fut un écrivain aussi célèbre que prolifique et ne se cantonna nullement à l'anticipation et à la SF (« La guerre des mondes ») car il aborda pratiquement tous les genres : roman social, sentimental, politique et même vulgarisation scientifique et encyclopédique. Ensuite la politique : anarchiste, athée, libertin et anticlérical, Wells fut un membre influent de la Société Fabienne, creuset aristocratique du socialisme anglais, avant de se retrouver rejeté car minoritaire en raison de ses idées trop en avance pour son temps. En effet, il appelait de ses voeux le socialisme intégral avec redistribution de toutes les richesses, la création d'une société des nations, un gouvernement mondial et plaidait pour la libération de la femme par l'amour libre bien avant mai 68. Et enfin, le sexe, omniprésent dans cet ouvrage. Wells, marié deux fois avec des femmes qui ne le satisfaisaient pas sur ce plan, fut un séducteur compulsif et impénitent, eut une collection incroyable de maîtresses toutes belles, vierges et très jeunes. Oeuvre intéressante pour qui s'intéresse à Wells quoiqu'un peu indigeste, monotone et manquant singulièrement de la légèreté, de la drôlerie et de l'humour promis en quatrième de couverture et qui pourtant ne manquent pas dans les autres titres de Lodge.
Citation : « Le sexe pour Wells était idéalement une forme de récréation, comme le tennis et le badminton, quelque chose que l'on faisait quand on était venu à bout d'une tâche, pour se défouler et exercer un moment son corps plutôt que son esprit... »
3,5/5
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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C'est le temps des biographies, après la vie très romancée de Charles Dickens par D. Simmons, voici que je me lance dans celle d'H. G. Wells par D. Lodge, beaucoup moins fantasque mais néanmoins tout aussi trépidante.
Quel Don Juan ce H. G. Wells, il tombait les femmes comme il noircissait les pages, de manière frénétique et passionnée, tout en restant très à l'écoute des évènements politiques de son temps. Impossible de résumer sa vie, il rencontra tellement de personnages haut en couleur, certains sont rentrés dans L Histoire, d'autres l'ont profondément marqué. Il a parcouru le monde, des Etats-Unis à la Russie , pour rencontrer les grands, échanger et débattre de leurs idées. Sans oublier d'écrire encore et encore, rencontrant succès et déceptions, faisant couler beaucoup d'encre autant dans les revues littéraires que dans les tabloïds. Sa vie privée était aussi complexe, souvent choquante pour les traditionnelles moeurs anglaises : il prônait et mettait en pratique l'amour libre. Certaines femmes ont suivi, d'autres se sont éclipsées, ou parties pour mieux revenir, bref c'était un festival permanent de jupons autour de ce cher homme, et ce jusqu'à sa mort.
"Un homme de tempérament" est un récit très envolé mais aussi une belle peinture de la société anglaise de la première moitié du XX° siècle. Sur quel auteur allez-vous vous pencher dans votre prochain roman Mr Lodge? Quoique avec votre écriture toujours aussi élégante, Sir Lodge conviendrait mieux.
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Une biographie d'HG Wells par David Lodge: un vrai plaisir de lecture!
Avec gourmandise, avec malice, avec plaisir, Lodge nous fait découvrir l'homme derrière l'écrivain. le récit commence en 1944 comme un récit de guerre avec les V1 et les V2 sur Londres et sur un Wells très âgé. IL nous montre ensuite son parcours d'enfant pauvre et brillant qui réussit en littérature mais aussi sa vie sentimentale d'adepte de l'amour libre et de socialiste chez les Fabiens. L'élévation sociale va de pair avec les aventures sentimentales et la volonté d'écrire une oeuvre importante.
C'est érudit, c'est varié, c'est brillant et c'est à lire même si c'est un pavé!
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Le roman de David Lodge consacré à H.G. Wells porte bien son nom.
Le roman commence en 1944 sur un H.G. vieillissant et malade. Il est entouré de ses fils et de ses maîtresses. David Lodge va alors en initiant une interview revenir sur la vie de cet auteur prolifique et visionnaire, un homme d'action intelligent et charismatique.
L'auteur traite à la fois de ses créations littéraires, son investissement politique, notamment dans la société fabienne (berceau du parti travailliste) et ses aventures amoureuses. Et c'est ce mélange qui fait la richesse du livre.
Du point de vue littéraire, H.G. Wells évoque ses différents écrits qui témoignent de son esprit scientifique, de son idéal politique pour un gouvernement mondial et de sa conception très libre du couple. On retrouve dans ce roman des échanges épistolaires avec Henry James, sujet d'un précédent roman de Lodge, L'auteur! L'auteur!
Les deux écrivains ont des parcours différents. Si H.G. Wells connaît un grand succès littéraire de son vivant, James se vend mal. Par contre, James sera une référence littéraire après sa mort alors que l'on ne retiendra de Wells que quelques romans visionnaires sur la centaine d'oeuvres produites.
L'autre aspect du personnage est effectivement l'homme très apprécié des femmes de tous âges. Ses deux premières femmes ne le satisfont pas sur le plan sexuel et il cherche en permanence des "passades". Jane, sa seconde femme le tolère avec beaucoup de classe, allant même jusqu'à se lier avec ses rivales. Ce sont souvent des jeunes femmes qui se jettent dans ses bras, captivées par sa conversation, son intelligence et H.G. ne peut résister à de si belles tentations. Curieusement, il tombe souvent amoureux des plus jeunes mais s'esquive avec beaucoup de classe quand les ragots deviennent trop lourds. Il vit sa conception du couple libre mais la société anglaise ne supporte pas encore tant de liberté.
Il choque souvent par ses propos (adultère, eugénisme).
Surtout, ne croyez pas que l'on ne parle que de sexe. Ses histoires d'amour sont belles et malgré ce libertinage H.G. Wells est très attachant (il pleure quelque fois ou revêt une grenouillère de bébé pour ses séances d'écriture).
David Lodge nous le décrit comme un passionné qui veut peut-être, selon une des proches de Wells, rattraper une enfance "un environnement pauvre à tous points de vue : matériel, spirituel, culturel, sexuel."
La notoriété de l'écrivain nous entraîne bien sûr en ces périodes troublées par deux guerres mondiales, auprès des plus grands. Wells rencontre Théodore Roosevelt, puis Gorki et Lénine.
Pourtant, en fin de vie, Wells m'étonne par son pessimisme, il ne croit plus en l'humanité. "Il avait écrit ces livres pour prévenir les conséquences inévitables de l'application des progrès scientifiques et technologiques au matériel de guerre." La réalité d'Hiroshima a dépassé sa fiction imaginée dans le roman La guerre dans les airs.
On peut hésiter à entamer un roman de plus de 700 pages sur la vie d'un écrivain (peut-être après avoir lu celui sur Henry James qui était beaucoup moins romancé) mais la construction, le style, la richesse des évènements en font un roman passionnant. Grâce à David Lodge, j'ai découvert un homme complexe, joueur, intelligent, sensible et séducteur, un homme de tempérament.
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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Herbert Georges Wells (ou H.G. Wells comme il signe ses ouvrages) est né le 21 septembre 1866 à Bromley dans le Kent et est mort le 13 août 1946 à Londres. Il est très connu aujourd'hui en France pour ses romans de science-fiction (La machine à explorer le temps, L'île du docteur Moreau, L'homme invisible et La guerre des mondes) qui ont fait la joie des adolescents ainsi que celle des réalisateurs puisqu'ils ont tous été portés à l'écran au moins une fois.

Il serait très réducteur de limiter l'apport de H.G. Wells au monde des lettres et au monde en général à ces quatre romans. Dans la lignée des utopistes, H.G. Wells écrivit plusieurs utopies. On peut le considérer également comme un « esprit éclairé » et un progressiste. Il fit longtemps partie de la « Fabian Society ». Se considérant comme socialiste, il a été le candidat du labour Party. Il fut également président du « Pen club » international et c'est pendant sa présidence que le Pen club allemand fut exclu en 1934 du fait de l'exclusion d'auteurs non aryens de leur organisation.

On ne peut pas non plus parler de H.G. Wells sans évoquer sa relation aux femmes et au sexe.
Il se marie deux fois. En 1891, il épouse sa cousine Isabel Mary Wells qu'il quitte en 1894 pour Amy Catherine Robbins. Il aura deux fils avec Amy Catherine, une fille avec Amber Reeves et un fils avec Rebecca West.

La biographie que lui consacre David Lodge est enlevée, à l'image de son personnage principal. Il nous parle de ses maîtresses (innombrables), de son activité sexuelle (le terme d'activité prend ici tout son sens) mais également de ses réflexions sur la société et comment la faire évoluer positivement. L'émancipation des femmes, qui n'ont pas le droit de vote à l'époque, y tient une grande part.

Bref, un livre érudit et passionnant qui se lit « comme un roman » !
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