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4,09

sur 5325 notes
Sauvage.
Je n'avais jamais eu l'occasion de lire ce classique de la littérature américaine.
C'est un roman dur, sans pitié.
Avec une fin qui finit un peu trop bien, un peu morale "à l'américaine", ...
Selon moi, ce livre n'est pas un hymne à la liberté, mais cela est peut-être dû à l'époque où il a été écrit. La prédominance de l'homme, cruelle ou amicale, y est constante.
Ecrit à notre époque, Croc Blanc retrouverait certainement sa liberté dans de magnifiques paysages sauvages...

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Édition de 1906
ISBN 978-2-8247-0773-0 bibebook.com - Sources - Bibliothèque Électronique du Québec
Ont contribué à cette édition : - Association de Promotion de l'Ecriture et de la Lecture

Dans le Grand Nord, dans l'inhospitalier Wild, deux hommes avancent péniblement ; sur leur traîneau tiré par les chiens, un cercueil. Entourés par des loups affamés, de jour en jour, leurs chiens disparaissent mangés par les loups... Après cette histoire, débute l'idylle de la louve et du vieux borgne Un-Oeil dont Croc-Blanc sera le fruit. Une fois le louveteau sur pattes, c'est lui qui devient le narrateur de sa vie dans le monde cruel qui l'entoure. Croc-Blanc est un récit d'aventures extraordinaires magnifié par la plume de Jack London, un grand écrivain.

Challenge Petits plaisirs - 184 pages - version numérique
Club de lecture Babelio - Novembre 2016
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Que voilà un beau roman d'aventures dans les grands espaces sauvages qu'il serait dommage de cantonner à un public "jeunesse" !
La première chose que j'ai envie de dire à propos de ma lecture de Croc Blanc, c'est que je n'ai pu m'empêcher de la mettre en parallèle avec le non moins génial Appel de la forêt, qui décrit un cheminement inverse. Dans Croc Blanc, le chien-loup finit, après de multiples épreuves auprès de ses congénères canins et de maitres peu recommandables, à se laisser apprivoiser.
La plume fluide et rude de London nous narre l'histoire et l'évolution de Croc Blanc, sa tristesse, sa rage, sa peur et son amour aveugle pour le Maitre. le lecteur est invité à souffrir avec le héros à quatre pattes du froid et de la faim, des morsures des autres chiens, à lutter pour avoir une place avant d'être vendu pour un peu d'alcool, à être horrifié des mauvais traitements dont il est l'objet. de façon transparente, au travers du regard du chien-loup, l'auteur nous décrit aussi la vie rude et difficile de la fin des années 1890, du temps de la ruée vers l'or du Klondike, ses pionniers coriaces et plein d'espoir, leurs relations avec les amérindiens ou les ingénieurs venus de Californie pour inspecter les mines d'or. Une autre époque, d'autres moeurs, sans doute aussi difficiles pour les hommes que pour ces chiens qui tractaient leurs traineaux, une vie pleine de risques mais aussi de liberté à la recherche de quelques paillettes d'or ! Et puis arrive l'homme, le Maitre, celui qui est juste et va permettre à Croc Blanc de se réconcilier avec la partie la moins sauvage de ce qu'il est. Dès lors qu'il ne sera plus obligé de se battre pour survivre, Croc Blanc peut assumer d'être à la fois chien et loup, et commencer à tisser d'autres liens avec les autres que ceux liés à la haine et à la colère. Une jolie parabole.
Pour ma part, j'ai été sous le charme de ce roman tout au long de sa lecture et en suis ressortie avec l'envie de voir de grands espaces et de parcourir le monde. Je n'ai aucune critique à faire de cette lecture, aucune déception, toutefois… je crois que qu'il y aura toujours en moi un petit faible pour l'Appel de la forêt.
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Un monument !
Magnifique, pour qui aime les bêtes !
Dans la baie d'Hudson, et sur les rives du fleuve Mackenzie, à la fin du XIXè siècle, deux trappeurs avancent avec leur traineau tiré par six chiens. Mais l'équipage est harcelé par une meute de loups qui sont morts de faim....
Croc-Blanc, né vers la page 100, n'est qu'un louveteau aventureux quand, sorti imprudemment de la tanière de Kitché, sa mère, il est recueilli par le chef indien Castor-Gris qui le baptise ainsi. A coups de corrections, il apprend les lois des animaux-dieux, subit les assauts de Lip-Lip, et sera finalement attaché à son maître. Les dures épreuves qu'il subit par la suite renforcent ses qualités physiques, mais aussi mentales....

C'est tellement bien écrit...
MAIS, là encore, je me pose la question : un auteur peut-il se mettre dans la tête d'un animal, sauvage, qui plus est ?
L'animal, comme le petit d'homme, passe sa vie à apprendre des lois et des tabous prêchés par d'autres, mais qu'il faut suivre pour le struggle for life ; être le plus fort, le plus rapide, le plus observateur, le plus malin, celui qui sait le mieux s'adapter aux différentes conditions de vie qu'on lui fait subir, à défaut de pouvoir les choisir.
Par exemple, le combat de Croc-Blanc contre le bouledogue est une lecture intense et cruelle.

J'ai fréquenté des réserves, mais dans des endroits où il n'y avait pas de loups.
En dépit de ma peur de la femelle éléphant d'Afrique qui nous a barré le passage, ouvrant ses oreilles ;
en dépit du magnifique et cruel spectacle des trois lionnes chassant les gnous au milieu des girafes impassibles, gnous effrayés qui tentaient de fuir en traversant la rivière, certains étant happés par des crocodiles au passage ;
Eh bien... Ce sont les yeux jaunes de loups qui me fascinent, à tel point que je prépare un conte...
J'ai eu un chien loup/berger allemand, puis un rhodesian ridgeback. Je retrouve, dans les descriptions de Jack London, certaines des attitudes de mes deux chiens, surtout quand le loup a pour maître Scott, ... et c'est terriblement émouvant !
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Dans le Grand Nord américain, Croc-Blanc un chien loup solitaire va devoir lutter pour survivre et se confronter à la soumission, la cupidité et la cruauté des hommes.
La rencontre avec son sauveur Weedon Scott, un homme d'une grande bonté, va lui redonner confiance en l'homme. Croc-Blanc, reconnaissant à jamais envers son nouveau maître, lui vouera un culte, un amour et une fidélité indestructibles.
Jack London nous plonge dans une aventure humaine très bouleversante. L'histoire nous est contée à travers le point de vue de Croc-Blanc ce qui rend au récit plus de résonance émotionnelle. Nous entrons dans l'univers du chien-loup, nous ressentons ses émotions, ses peurs, ses sentiments, nous pénétrons son âme et portons le même regard médiocre sur le comportement humain.
Un récit d'une intensité féroce, dans un environnement glacial, une aventure à l'émotion très forte où Jack London dépeint deux facettes de l'homme.
C'est un livre non seulement d'aventures mais de réflexions qui nous amène à porter un jugement sur le lien que l'homme entretient avec l'animal. Quel amour portons-nous aux animaux ?

Peut-être que la meilleure façon de les aimer est de leur laisser leur liberté !
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Faire penser ou parler les animaux dans un roman peut parfois avoir quelque chose d'enfantin, de naïf. On peut s'attendre à lire un conte ou une fable agrémentés de bons sentiments. Mais pas ici. Ce n'est pas tout à fait un livre pour les enfants avec toutes ces chairs déchirées dans les nombreux féroces combats du récit. Des combats pour sauver sa vie.

Ce livre comporte la violence de la nature (London parle du Wild). Elle est dans les gènes de ses résidents carnassiers. La part du loup dans Croc Blanc lui permet d'ailleurs de bondir sans aboyer pour surprendre ses adversaires. Ce que ne font pas les chiens.

Jack London, en quête d'aventures dans le Klondike, n'a pas manqué d'écouter les récits des chercheurs d'or dans les bars qui parlaient de leurs trésors mais aussi de leurs chiens.

Il a ainsi bâti une histoire de loups et de chiens comme on en lit peu. Un récit que l'on dirait authentique si London ne prêtait pas des pensées à son héros à crocs. Son affection pour ces animaux ne se lit pas seulement entre les lignes.

Croc Blanc a beaucoup du grand Jack. Ce dernier, sauvage et bagarreur dans sa jeunesse, parviendra à se hisser hors la misère grâce à des rencontres fortuites et de la persévérance pour ne plus y retourner.

J'ai vécu cette lecture intensément. La scène d'introduction avec deux hommes en traineau cernés par des loups est magistrale!
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En écrivant Croc-Blanc, et donc en observant les chiens de traîneaux lorsqu'il parcourait le Grand Nord, Jack London a fait preuve d'une empathie hors du commun. Laissant peu de place à l'Homme, tout le roman se concentre sur l'intériorité de ce petit animal descendant à la fois du loup et du chien et au destin extraordinaire.
Chaque apprentissage, la langue de sa mère qui le lèche à sa naissance, la lueur du ciel à l'extérieur de la grotte et l'absence de mur, la découverte des Dieux (les hommes) et leur versatilité, la nature - celle qui bouge, celle qui est immobile, celle qui est dangereuse ou au contraire celle qu'on peut tuer et manger - les autres chiens de traîneaux et leur jalousie, l'obéissance, les règles tacites, la haine, bref tout ce que Croc-Blanc apprendra dans son cheminement le forgera, le dirigera dans sa vie, et expliquera comment il est devenu ce fauve de combat, cette bête à tuer.
C'est un roman jeunesse, oui, mais sans complaisance et pourtant d'une beauté émouvante et d'une richesse incroyable. J'ai l'impression que ce livre a soulevé un voile sur la nature animale, mais aussi humaine si on accepte que Croc-Blanc est aussi une allégorie de l'Homme et je ne regarderai plus les chiens de la même manière...
A lire, à faire lire, pour sa liberté, sa beauté, son empathie, sa nature et sa qualité littéraire aussi et surtout!
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Quel plaisir de lire ce magnifique roman !

La fluidité du style de l'auteur m'a entraîné dans les nombreux thèmes abordés :
Le Grand Nord, l'amour filial, la cruauté intra-espèces, la tendresse animale, tout y passe à un rythme haletant.
Je me suis attachée au héros de ce roman d'apprentissage qui tout en gardant son animalité se montre à la fois réceptif aux sentiments et capable de les ressentir en grande intelligence.
Comme nous autres, n'est-ce pas ? ;-)
Grand classique de la catégorie "aventures", ce court roman est de toute beauté
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Enfin et voilà.
Enfin j'ai lu ce livre dont on m'a tant parlé et qui a été unanimement aimé par ceux qui m'en ont parlé.
Voilà j'ai commencé, voilà j'ai fini.
Pour ma décharge je n'avais pas vu le film, ne savais même pas de quoi ça parlait (je me doutais au titre qu'on allait pas parler de coccinelles ), et c'était un classique plutôt pour enfant.
Je ne suis pas une grande fan des livres qui parlent de nature, d'animaux et je n'aime pas trop l'atmosphère de neige. Bref, je cumulais.

J'ai adoré. Tout est dit il n'y a rien à ajouter.

Superbes descriptions de la psychologie du loup. Belle didactique. Mots enchanteurs.

On ne s'ennuie pas une minute, on se régale et on s'attache à ce chien-loup. Un beau moment.

Les premières scènes sont néanmoins dures et je ne sais pas si je le mettrais dans des mains enfantines.
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Quand le seul louveteau d'une portée de cinq survit à la famine de l'hiver glacial du Grand Nord avec sa mère, on sait déjà qu'il sera un animal d'exception. Résistant, pugnace et physiquement plus fort grâce à l'ascendance canine de sa mère, il montre déjà des qualités physiques exceptionnelles. Vont s'ajouter une intelligence et une résilience imposées par les épreuves qu'il va traverser. Encore jeune il suit sa mère et est recueilli par Castor Gris qui lui trouve son nom Croc-Blanc. Il vit dans le campement indien, et fait le dur apprentissage de chien de traîneau, souvent rejeté par ses congénères, forgeant encore un peu plus son caractère solitaire et résistant ; des conditions difficiles qu'il accepte car traité de façon juste par Castor Gris. Son monde bascule quand, âgé d'un peu plus de quatre ans, Beauty Smith, un homme veule et cruel achète Croc-Blanc en dupant Castor Gris. Il sera alors transformé en chien de combat, battu cruellement maltraité par son nouveau maître qui en fait une machine à tuer. Un dernier combat le laisse à moitié mort, il est alors sauvé par Scott, qui à force de patience et de tendresse, va infléchir son agressivité, apprivoiser et éveiller l'amour indéfectible de Croc-Blanc pour son maître.

Au travers de Croc-Blanc, Jack London nous offre à la fois le roman d'apprentissage d'un jeune loup qui traverse les épreuves de la vie lors de rencontres difficiles avec les hommes, mais également l'analyse sans concession de la cruauté de certains hommes et dans un sens plus large de celle du monde. Au travers des épreuves, c'est une observation fine de la dureté des hommes et de leur cruauté qu'il décrit, il décortique leurs attitudes et les traitements qui peuvent transformer un animal en bête sauvage. Au delà d'une critique de l'être humain au sens large qui peut abîmer par la contrainte un autre être, en l'humiliant le soumettant à des sévices tant psychologiques que physiques, c'est un plaidoyer qui heureusement offre une lueur d'espoir mais qui dresse néanmoins, un tableau très sombre de la nature humaine.
J'ai appréciè cette lecture mais avec une petite déception, par rapport à l'appel de la forêt que j'avais trouvé tellement lyrique, j'ai trouvé dans Croc-Blanc beaucoup (trop peut-être) d'analyses psychologiques, toutes très bien menées et justes mais très cérébrales, les derniers chapitres heureusement sont réellement emprunts de très belles émotions...
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