AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,09

sur 5326 notes
Croc-Blanc dont le titre original est White Fang est un roman de l'écrivain américain Jack London, il fut publié aux États-Unis en 1906 et publié pour la première fois en France en 1923.
Le roman a été adapté plusieurs fois au cinéma et nous raconte l'histoire d'un chien-loup né à l'état sauvage d'une mère croisée chien et loup et d'un père loup. 
Ce livre est classé en littérature jeunesse, et j'ai trouvé l'histoire très manichéenne il est vrai, mais surtout très violente pour les plus jeunes.
Il n'empêche que j'ai adoré suivre Croc-Blanc dans toutes ses pérégrinations.
Jack London nous raconte le grand Nord, le Wild, la nature sauvage, les chiens de traîneaux, les meutes de loup, leurs codes, leurs moeurs, l'apprentissage par sa mère de Croc-Blanc, ses découvertes de la nature en tant que jeune louveteau. Et puis une nouvelle vie auprès des indiens avec d'autres codes et apprentissages. Tout ce qui fera la construction de sa personnalité et de sa perception du monde. Malheureusement ses maîtres exempt de toute affection vis à vis de lui et même coutumier de violence vont en faire un tueur. Qui n'aura aucune confiance ni en les hommes ni en sa propre race canine. Où il faut tué ou être tué, mangé ou être mangé.
De longues descriptions du monde sauvage et brut du Nord, la neige, le froid, la brutalité des hommes et des bêtes mais avec quelle écriture. Je découvre Jack London et je me dis que j'aurais dû le faire avant. J'ai aimé de bout en bout cette histoire à la fois pleine de cruauté et d'humanité.
Commenter  J’apprécie          390
Après la lecture du court et superbe roman, L'appel de la forêt, j'ai une fois de plus cédé à l'appel des territoires du grand nord canadien.
Cette fois-ci, c'est le destin de Croc-Blanc que j'ai suivi. Un animal mi-chien mi-loup, célèbre dans la littérature jeunesse, et quel dommage qu'il y soit cantonné !

Plus violent et plus rude encore que l'Appel de la forêt, le ton est donné dès les premières pages avec les hommes et les chiens qui luttent contre le froid, les prédateurs ou la folie et n'en sortent pas nécessairement vainqueur.
Pour Croc-Blanc qui n'est ni complètement un chien domestique ni un loup sauvage, la vie dans la vallée du Mackenzie est encore plus impitoyable, que ce soit avec ses congénères ou avec les hommes, comme l'écrit Jack London : "[...] la vie était-elle autre chose qu'une succession de combats?"

Il y a tout dans ce roman : aventure, solitude et détresse, justice et injustices, cruaté, comativitité, etc
Comment ne pas être ému par le parcours de cet animal que la vie n'épargne pas ? Un animal rejeté sur la base de préjugés de son apparence, de son statut d'animal ou de ses origines incertaines.
Croc-Blanc c'est l'histoire d'un parcours, celui d'un être brisé pour devenir un objet, puis une machine de travail ou une machine à tuer. Un être profondément seul qui malgré tout , grâce à son intelligence parvient à comprendre que tous les êtres humains ne sont pas les mêmes. de ce constat, il se laisse "gagné" par l'amour de son maître, qui parce qu'il lui a montré autre chose que la cruauté gratuite s'attachera la fidélité de l'animal à un point insoupçonnable.

Un magnifique roman qui m'a pris aux trippes à un point que j'ai du mal à définir. Les pages de ce sont ont résonnées en moi bien longtemps après avoir refermé le livre. Croc-Blanc fait maintenant partie des personnages littéraires qui m'accompagnerons tant ils semblent parfois plus proches de nous que des gens qui nous entourent (George Martin l'a dit tellement mieux!) Un roman à lire absolument.


Challenge MULTI-DÉFIS 2019
Challenge Usa : un livre, un Etat
Commenter  J’apprécie          380
Roman audio écouté en version MP3.

Il y a quelques mois, un excellent billet de Nastasia-B m'a donné envie de me replonger dans « Croc-Blanc », l'un des livres qui avaient enchanté mon enfance. Grâce aux éditions Thélème (que je remercie au passage), c'est chose faite, et je ne le regrette pas.

Dès le premier chapitre (où il est question de l'hallucinante odyssée d'un attelage chargé d'un cercueil et poursuivi par les loups), j'ai à nouveau été captivé par cette histoire et par le destin hors-norme de Croc-Blanc, un chien-loup que la rudesse du Grand-Nord et la cruauté des hommes vont peu à peu transformer en tueur implacable.

Mais en avançant dans ma lecture, je n'ai pas tardé à m'apercevoir que l'ouvrage de Jack London est bien plus qu'un simple roman d'aventure.
Né d'un loup et d'une chienne sauvage, Croc-Blanc est le produit d'une sévère sélection naturelle : c'est ainsi qu'en bon lecteur de Darwin, l'auteur insiste sur les combats entre mâles qui vont permettre à ses géniteurs de lui transmettre la meilleure hérédité possible. Mais surtout, il est le fruit d'un croisement, un sang-mêlé constamment partagé entre la sauvagerie paternelle et un obscur instinct, hérité de sa mère, qui le pousse inéluctablement vers les « créatures à deux pattes ».
« C'était la première fois qu'il voyait des hommes, mais d'une manière confuse, inexplicable, il sentait qu'il les connaissait. Pendant des siècles, les prunelles de braise de ses ancêtres avaient dansé autour des feux de camps allumés dans nuit du Grand-Nord par les animaux à deux pattes. »
Si Croc-Blanc finit pas accepter la domestication, cela se fera au prix d'une lutte intérieure sans merci entre les deux instincts contradictoires qui cohabitent en lui.

Le roman de Jack London peut donc être lu comme un authentique roman de formation, dont les différentes étapes vont permettre à la brute sanguinaire des premiers chapitres de se civiliser, jusqu'à « s'embourgeoiser », pour devenir, à la fin, un véritable représentant de l'ordre.
Pour cela, et comme avant lui le Pinocchio de Carlo Collodi, le chien-loup doit intégrer bon gré mal gré toute une série de règles et de lois qui vont progressivement le faire passer de la nature à la culture, et même à une certaine forme d'humanité : c'est ainsi qu'il apprendra à aimer et à rire - le rire étant, on le sait, tenu pour une faculté purement humaine. Après avoir manqué de se faire tuer pour défendre ses maîtres, Croc-Blanc sera veillé et dorloté comme un nourrisson, et devra réapprendre à marcher, à l'instar d'un petit enfant.

Admirablement servie par la belle lecture de Cédric Zimmerlin, cette édition audio de « Croc-Blanc » s'écoute d'une traite. Je la recommande aussi bien aux enfants qu'à leurs parents.
Commenter  J’apprécie          360
Combien de fois j'ai hésité pour entamer cette lecture, je me suis laissé influencer par des préjugés insensés, alors que j'ai toujours bien savouré l'écriture Jack London dont je garde un souvenir de Martin Eden. Je ne m'attendais pas à me sentir à l'aise avec un loup comme personnage principal du roman, mais... mais... mais... quelle merveille!!! Je me suis attachée à ce loup, c'est le sort d'un petit enfant que je voyais dans cet animal comme dans Sans famille de Hector Malot...
Commenter  J’apprécie          361
J'ai repoussé longtemps la lecture de ce bouquin, parce que je savais que la lecture allait être éprouvante. Et elle l'a été. J'ai toujours été sensible lorsque ça concerne les animaux… allez savoir pourquoi… Je pleurais chaque fois que ma mère me lisait Rox et Rouky de Disney quand j'étais petite… J'ai jamais écouté Marley et moi, ou bien Belle et Sébastien, ou encore le truc avec la baleine, parce que je savais que je pleurerai… Donc, c'est avec une boîte de mouchoirs à côté de moi que j'ai commencé la lecture de Croc-Blanc. Et j'ai bien fait. J'ai versé des larmes. Mais la lecture de ce bouquin me laisse une forte impression. C'est terriblement prenant et touchant, certes, mais ce qu'il reste aussi de cette lecture, c'est combien London a su, par ses mots, nous faire vivre les grands espaces, nous faire respirer son Grand Nord, nous amener sur cette terre hostile et dure. Ce fût un grand voyage. Je conseille cette lecture à tout le monde.
Commenter  J’apprécie          363
Cela fait déjà un moment que je pensais me replonger dans l'histoire de Croc-Blanc, lu il y a bien longtemps. Et puis le hasard faisant les choses, un des derniers choix du club de lecture de Babelio, et une petite visite à la Péniche librairie L'eau et les Rêves à Paris, m'a donné envie de redécouvrir ce roman.

On est tout de suite happée par les paysages sauvages et froids du Wild. Quand on pense au peu de moyens de se protéger contre les intempéries extrêmes, à l'époque, on ne peut qu'admirer les pionniers d'avoir eu le courage de se lancer à la découverte de nouveaux territoires aussi hostiles à l'homme.

Une aventure terrible que celle de Croc-Blanc, chien-loup, qui va connaître divers maîtres et qui va être amené à devoir survivre au milieu des indiens et des hommes « blancs ». Jack London, à travers les différentes « vies » de Croc-Blanc », va parfaitement décrire les états d'esprit de ce chien-loup, qui, une fois domestiqué, ne retournera plus jamais à la vie sauvage, malgré les mauvais sorts qu'il subira. Il restera fidèle à l'homme quelles qu'en soient les conséquences.

Il décrira également, à travers les maîtres de Croc-Blanc, la hiérarchie des peuples, indiens, et hommes blancs frustres ou de pouvoir.

Enfin, un bon moment de lecture que je recommande à tous, si ce n'est déjà fait, du plus jeune au plus âgé. Un roman intemporel qui vieillit.
Commenter  J’apprécie          360
Dès l'incipit de ce roman magistral, nous sommes entraînés sans coup férir dans le Grand Nord, à la suite d'un traîneau qui espère, tant bien que mal, arriver au Fort McKinley, alors que des loups, affamés et nombreux, rôdent, loups menés par une "louve" d'un genre particulier, comme domestiquée mais retournée entretemps à l'état sauvage. Elle est rusée, cette louve : elle mènera, brillamment, à sa perte, une partie du convoi, et deviendra le personnage principal de l'histoire, Jack London nous glissant dans sa peau, avant que ce ne soit son fils, Croc-Blanc, héritier du caractère domestiqué de sa mère et des instincts sauvages de son père, qui prenne la relève, et devienne le véritable héros de l'histoire.

Car, en effet, l'être humain, dans ce roman, a beau être le divin tout-puissant pour Croc-Blanc, à partir du moment où le chemin du louveteau croise la route d'une tribu Amérindienne, jusqu'à ses mésaventures ou aventures avec des Blancs plus tard, il n'en reste pas moins un personnage subalterne. La première course-poursuite dans la neige, subjuguante dans son atmosphère de froid mordant et de faim dévorante, de sentiment d'urgence pour les convoyeurs, pris de plus en plus en étau par la meute, n'est de fait qu'un prologue mettant en scène toute l'histoire du louveteau, qui finira domestiqué malgré lui par l'humain, en un contradictoire sentiment d'admiration et de crainte d'abord, de haine ensuite, d'amour, de confiance et de loyauté absolus enfin, selon l'humain qui va l'"adopter".

Jack London décrit à la perfection ce que peut, selon lui, ressentir Croc-Blanc, au fil de l'histoire et des évènements qui vont forger non seulement son caractère, mais aussi sa carrure, et sa relation aux autres. Il écrit un roman de formation animal, ce qui est, bien sûr, particulièrement original pour l'époque, et particulièrement réussi, le romancier ne se privant pas, dans la foulée, de dénoncer les maltraitances subies par les chiens, comme dans L'appel de la forêt, tout comme les différences existant entre Amérindiens et Blancs.

Un grand roman en somme, que je regrette de ne pas avoir lu plus tôt.
Commenter  J’apprécie          345
Croc-blanc fait partie de ces classiques qu'on est censé lire étant jeune, une de ses premières lectures qui doit marquer le reste de sa vie, qui doit donner envie d'affronter les grands froids plutôt que de s'adonner au farniente sur la plage.

Ne le lisant qu'à l'âge adulte, j'y allais donc avec l'a priori de lire un roman d'aventures pour ado. C'est le cas... mais pas seulement et je pense que c'est ce qui en fait un classique. Car il s'agit surtout d'un roman d'apprentissage et d'une vraie étude animalière poussée. On assiste à la croissance du héros et à sa confrontation avec tout ce qui fait le monde, de la nature sauvage à la civilisation humaine dans tous ses aspects.
Ce qui trouble le plus, c'est que l'auteur cherche vraiment le réalisme dans cette "biographie" animale. Il n'y a pas dans la plupart du livre de tendance à l'anthropomorphisme, London cherche à décrire au plus près les sensations et les perceptions de l'animal. Les personnages sont décrits dans tous leurs travers sans cette volonté d'édulcorer qu'on trouve parfois dans les livres pour jeunes. La violence est très présente, dans la vie sauvage comme au contact des hommes.

Ce n'est que pour le final que j'ai vraiment eu l'impression de retrouver l'"ambiance" d'un livre pour enfant... mais je vous laisse découvrir pourquoi.
Commenter  J’apprécie          342
Il est des ouvrages qui autorisent plusieurs niveaux de lecture selon les époques de la vie de leur lecteur. Croc-Blanc est de ceux-là. Si l'adolescent y voit un roman naturaliste glorifiant l'animal exonéré des tares de l'humaine nature, l'adulte éclairé y décodera les messages sibyllins attestant de ces dernières. Comme par exemple l'ancrage dans les mentalités de cette toute fin du 19ème siècle d'une hiérarchisation entre les hommes identifiée par la couleur de la peau ou par la classe sociale.

On peut lire dans l'édition commentée de 2018 chez Folio à la page 221 cette classification clairement explicitée : « C'est à Fort Yukon que Croc-Blanc vit ses premiers hommes blancs. Comparés aux Indiens qu'il connaissait déjà, ils représentaient pour lui une autre race d'êtres humains, une race de dieux supérieurs. Ils lui firent l'impression de posséder une puissance plus grande encore, et c'est sur la puissance que repose la divinité. » Voilà qui ôte de la puérilité au conte pour enfant que d'aucuns ont pu attacher à cet ouvrage. Puérilité savamment cultivée par la Metro-Goldwing-Mayor et autres firmes cinématographiques dans la seconde moitié du 20ème siècle avec leurs fameux westerns faisant la part belle aux Tuniques-bleues dans leur lutte contre les méchants Peaux-Rouges. Messages que des auteurs courageux à l'instar des Jim Harrison et autre Jim Fergus se sont attachés à contredire en forme de mea culpa, le temps de la sagesse et de la lucidité revenu. Ouvrant à l'Américain moderne la porte vers la voie de la reconnaissance d'une histoire douloureuse.

A la page 317 de la même édition, « Croc-Blanc avait aussi très vite appris à faire la différence entre la famille et les domestiques. » Evitant l'écueil de donner la parole l'animal, Jack London ne le prive toutefois nullement de le voir faire la distinction entre les classes sociales. Autant d'étiquettes qui l'ont lui-même fait souffrir et que le côté autobiographique de ses ouvrages laisse transpirer selon la lecture que l'on veut en faire. Son ouvrage Martin Eden est encore plus mordant et évident dans cette intention satyrique.

Croc-Blanc est donc un roman moins bon-enfant et manichéen que ses aspects tranchés le laissent imaginer. Des subtilités qui échappent au jeune regard s'insinuent entre ses pages et font de cet ouvrage autant un conte pour enfant qu'une caricature d'une société dans laquelle Jack London nous détaille les difficultés qu'il a rencontrées pour y faire valoir les idées humanistes qu'il prônait dans ses engagement politiques. Et accessoirement son talent d'écrivain. Croc-Blanc pourrait donc bien avoir la dent dure contre les comportements humains suscités par l'orgueil et la cupidité et aussi contre une époque où le racisme avait pignon sur rue. Dent plus dure que contre ses congénères qu'il taillait en pièce jusqu'à ce qu'il trouve son « maître de l'amour » dans le monde domestique.
Commenter  J’apprécie          320
J'ai un très vague souvenir de ce roman, je pense que je n'avais lu que quelques passages à l'école. Ce qui m'a surpris, venant d'une lecture estampillée jeunesse, c'est la cruauté et la violence qui nous suivent tout au long de la lecture. Et puis il y a se rapport à la soumission, qui nous met parfois mal à l'aise. Mais l'option de Jack London de se positionner d'un point de vue canin est une belle réussite, on est embarqué par l'empathie qu'il arrive à partager. J'ai voyagé dans le nord canadien, le long du fleuve McKenzie, un périple authentique, sauvage, cruel et émouvant.
Commenter  J’apprécie          320




Lecteurs (21294) Voir plus



Quiz Voir plus

Croc Blanc

chapitre 1 : Combien les deux hommes ont ils de chiens ?

7
5
6

12 questions
343 lecteurs ont répondu
Thème : Croc-Blanc de Jack LondonCréer un quiz sur ce livre

{* *}