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L'erreur de Faust – Essai sur la Société du Vieillissement » a été co-écrit par trois directeurs de la Chaire Transitions démographiques, Transitions économiques, Jean-Hervé Lorenzi,
François-Xavier Albouy et Alain Villemur. La société est composée d'individus multiculturels, multiconfessionnels de différentes générations. Ils s'associent afin de prospérer démographiquement, économiquement, socialement. Cette société moderne est gérée par l'Etat, les institutions et la société civile. La société est un instrument de socialisation marquée par le rapport entre le libéral et le social et doit garantir les droits des individus. Actuellement les sociétés occidentales sont confrontées au vieillissement de sa population et les flux migratoires ne permettent pas d'infléchir ce phénomène. La femme occidentale fait moins d'enfants et les innovations et les progrès médicaux allongent l'espérance de vie. En cinq parties, les auteurs expliquent ces changements démographiques et économiques, et ses conséquences prévisibles sur la société et ses différentes générations qui la constituent, et les décisions à assumer. Cela concerne la retraite, la santé, la vie sociale, la dépendance, les transferts entre les générations. Dans les sociétés traditionnelles, le vieillard devient un ancêtre et conserve un rôle social important. La vieillesse n'existait pas. Dans nos sociétés modernes, la vieillesse est cachée dans des institutions et est synonyme de dépendance. Elle est une construction sociale. La société moderne oppose la vitalité de la jeunesse et la sénescence liée au vieillard, alors que le bien-être concerne chaque individu quel que soit son âge. Pour la société moderne, le défi est de donner un statut, un rôle et une ambition nouvelle aux séniors. Les auteurs exposent le cas du Japon qui ferme environ 400 écoles par an faute d'enfant. Beaucoup de ces écoles sont convertis en centres de séjour ou de soins pour personnes âgées. Ainsi que le cas des Etats-Unis où l'obésité et la consommation d'opioïdes entraînent des morts prématurées. Ils utilisent trois variables : les gains annuels de productivité, le taux d'activité des séniors et le taux de chômage des jeunes. Pour modifier les équilibres, il est indispensable d'intervenir sur le marché des biens et services, celui du travail, celui de l'épargne et celui des biens collectifs. Il faut avancer et ne plus considérer le « vieux » comme un inactif, un non producteur, un retraité. Je le vois bien dans mon entourage pour qui la retraite se cumule avec un emploi. Pour cela, il est important de se former tout au long de sa vie. Et de compléter la retraite par répartition par des financements autres (assurance-vie, immobilier, retraite par capitalisation. Sûrement devrons-nous travailler plus longtemps pour obtenir une retraite pleine.
L'erreur de Faust s'est de penser que la jeunesse éternelle est possible. C'est une impasse.
Cet essai a été édité en février 2019 par les éditions
Descartes et Cie.