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3,4

sur 129 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En 1927, à Arkham, Walter Gilman jeune étudiant en physique et mathématiques, loue une chambre dans une très ancienne demeure.
Il est vite intrigué par la curieuse manière dont la pièce est conçue, et surtout les angles anormaux d'un mur, ce qu'il va découvrir, le mènera dans un cauchemar épouvantable…

Nouvelle emblématique de l'oeuvre de H.P. Lovecraft, "La maison de la sorcière", fut déjà adapté en Bd, et en téléfilm.

Cette version, fidèle à la nouvelle originale, est une adaptation réussie sous forme de BD d'inspiration assez classique, façon ligne claire, servie par des couleurs sombres donnant à l'ensemble une atmosphère nocturne.

Si le texte est respecté, l'auteur s'offre une discrète "suite" de quelques cases en toute fin d'album sorte de conclusion alternative au récit original.

Un album sympathique qui doit pouvoir plaire aux amateurs du Mythe Lovecraftien et qui mérite une plus grande audience.
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Je vous avais bien dit que j'allais me lancer rapidement dans la lecture des écrits de Lovecraft. J'ai commencé par celui-ci car il m'a été conseillé par une copine et je n'ai pas été déçue par ce voyage. L'auteur a vraiment un style particulier qui fait mouche si nous arrivons à nous plonger dans son univers si personnel et si étrange.

Le mélange de fantastique et de thriller psychologique est prenant et fascinant. Il est bien difficile de résister à la peur et à la folie qui augmentent au fil des pages. Sans nous proposer des scènes horrifiques ou gores, l'auteur réussit à nous angoisser et à nous faire trembler. Il a clairement un don pour cela, car déjà les nouvelles que j'avais lues de lui m'avaient fait le même effet. Cela rend ses textes passionnants, troublants, obsessionnels et flippants.

L'histoire de sorcière m'a beaucoup plu, tout comme les secrets qui entourent la maison où habite notre héros. Toutefois, l'auteur se perd dans des théories mathématiques qui alourdissent le récit, le rendent bien indigeste par moment et s'avèrent franchement ennuyantes si ce domaine ne nous intéresse pas, ce qui est pleinement mon cas. Malgré tout, cela ne m'a pas empêchée d'avoir beaucoup de plaisir à lire ce roman, surtout que j'ai beaucoup aimé les personnages.

La fin quant à elle clôt très bien l'histoire et amène le récit à son paroxysme! L'auteur a vraiment une plume incroyable et des idées qui le sont tout autant et surtout il n'a pas peur de les amener jusqu'au bout coûte que coûte. J'aime les auteurs qui osent aller jusqu'à de telles extrêmes et qui réussissent à chaque fois à surprendre leurs lecteurs.

En bref, je vais renouveler très rapidement cet expérience et je compte bien lire les autres romans de l'auteur! Avis aux amateurs, c'est un auteur à découvrir absolument.
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Malgré mes réticences face à Lovecraft j'essaie encore de lui redonner une chance avec cette nouvelle!
Un étudiant en mathématiques et physique, Walter Gilman, décide de s'installer dans une vieille maison. Pourquoi? le loyer n'est pas bien élevé, c'est sûr, mais la raison principale est que c'est celle d'une sorcière, Keziah Mason, y a vécu.
C'était en 1692 et celle-ci réussit à s'échapper de la prison de Salem et on ne l'a jamais revue ... enfin presque! Elle revient régulièrement hanter la ville et ses habitants, accompagnée d'un rat aux dents longues et parfois aussi d'un grand homme noir.
Walter est fasciné par ses recherches qu'il associe aux légendes entourant la sorcière, notamment celle de l'existence d'une quatrième dimension.
Le voilà envahi de lignes, de courbes, d'angles qu'on pourrait tracer pour mener à des espaces différents du nôtre.
Je termine la lecture en me disant que j'ai bien fait de ré-essayer : moins farfelu que Cthulhu, cette nouvelle était finalement plutôt plaisante.
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Du Lovecraft concentré!
Un recueil désormais public accessible gratuitement donc allez y foncez découvrir l'auteur qui a créé la littérature fantastique gothico-horrifique !

Une sorcière hante une maison ou deux jeunes mathématiciens vont à la rencontre de leur limite de croyance et d'études scientifiques.

Comme à son habitude l'auteur nous plonge avec son vocabulaire bien à lui dans un monde pervers de misères psychologiques et de magies universelles. La puanteur des lieux peut se ressentir par ses mots justes et graveleux, la plume satirique nous fera attendre jusqu'au bout des dernières pages pour apprécier l'horreur totale de l'histoire et de ses précurseurs.

Un livre « facile » pour commencer les oeuvres de Lovecraft, si vous tombez sous le charme les mondes désenchantés de H.P. Lovecraft seront une évasion hors du commun pour vous.
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Voilà une nouvelle que j'ai énormément appréciée. Pour une fois, le protagoniste est aventureux et n'hésite pas à chercher des réponses. Même si certaines réactions ont un peu vieilli, il manque, heureusement, la mièvrerie de certains personnages d'autres nouvelles de l'auteur.
Comme souvent, nous embarquons dans un univers étrange et fantastique. Bien sûr, les théories avancées sont un peu tirées par les cheveux. Mais qu'importe, c'est l'atmosphère qui prime. Et cette atmosphère est lourde et angoissante. En peu de pages, l'auteur arrive à marquer nos esprits.
Nous entrons de plein pied dans l'univers tellement innovant pour l'époque de Lovecraft. Cette maison nous prend, nous emprisonne et nous embarque dans une aventure oppressante.
Lien : https://labibliothequedallys..
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[...]

Le héros, Gilman, nous est présenté comme un étudiant enthousiaste et acharné. Il a loué une chambre dans une maison présupposée hantée par une vieille sorcière ayant échappé à son bourreau par un habile tour de passe-passe quelque 100 ans auparavant.

Passionné par cette légende, l'étudiant a volontairement cherché à habiter cette maison et plus précisément cette chambre réputée être celle de la sorcière. Si au début rien ne semblait s'y passer d'étrange, depuis peu le jeune homme y passe de très mauvaises nuits. Son ouïe s'est mise à se développer anormalement, si bien qu'il entend jusqu'aux prières du polonais qui habite deux étages en dessous. Et puis il y a la fièvre et les cauchemars qu'elle lui inspire.
Paradoxalement c'est également à ce moment qu'il va se découvrir une passion pour la physique quantique, qu'il va l'assimiler avec facilité et qu'il va théoriser quelques idées loin de paraitre saugrenues aux yeux de ses professeurs et condisciples. Persuadé que la vieille sorcière est parvenue à s'enfuir grâce aux mathématiques il va se mettre à la recherche de cette faille dans la réalité du monde en 3 dimensions qu'elle a pu trouver.

Mes connaissances en physique quantique doivent approcher celles de toute personne ne s'en servant pas dans son boulot. Autant dire qu'elles sont très faibles. Malgré ça, je trouve le sujet passionnant et je consomme par moments beaucoup de contenu y ayant trait sur internet. Ce qui ne me permet certes pas d'en faire quelque chose de très utile mais m'aura au moins permis de ne pas trop me perdre dans les explications esquissées par l'auteur.

Cette idée que les maths pourraient permettre, en les utilisant d'une certaine façon (nullement décrite en revanche), d'accéder à d'autres dimensions et que ces dimensions pourraient nous permettre de voyager en quelques secondes vers d'autres zones de l'univers ou simplement d'autres mondes est plutôt séduisante.
L'intervention d'une force surnaturelle est pourtant à l'oeuvre. Même si c'est n'est pas écrit noir sur blanc c'est très clair. Aucune connaissance particulière ne pourrait améliorer l'audition du jeune héros à ce point. Et les visites de la sorcière font quand même beaucoup penser à une sorte d'initiation, ou au moins à un recrutement.

Au début, je l'admets, j'ai trouvé ça un peu facile, et du coup chiant, toutes ces descriptions à base de « Il ne marchait ni ne grimpait, ne volait ni ne nageait, sans non plus ramper ni se tortiller; mais il faisait toujours l'expérience d'un mode de déplacement mi-volontaire et mi-involontaire » ou encore « Tous ces objets – organiques ou non – échappaient totalement à la description ou même à la compréhension ». Ma première réaction a été de bougonner. Ce serait vraiment difficile de nous expliquer ce que tu as en tête plutôt que de nous laisser faire tout le boulot, fainéant ? du moins jusqu'à ce que j'essaie de me représenter la quatrième dimension, ou ce que Gilman pense être la quatrième dimension dans ces rêves fiévreux. Comment expliquer ça autrement que par ces mots d'incompréhension ?
[...]

Lire la critique en entier sur le blog.
Lien : http://kobaitchi.com/maison-..
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Déjà que ces contrées américaines puritaines (où les procès pour sorcellerie ont réellement existé) sont glauques et malsaines, quand Lovecraft y ajoute sa touche de fantastique, vous perdez rapidement pied, comme le héros de ce livre prisonnier volontaire (?) de cette maison dont il veut percer le secret au risque de devenir fou...
A lire !
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Gilman, un étudiant en mathématiques passionné de folklore et de légendes, vient habiter une vieille maison où a résidé quelques siècles plus tôt, une vieille femme jugée pour sorcellerie. Or il en est certain, ce que les gens de l'époque appelaient sorcellerie devaient être surtout des aptitudes en avance sur leur temps en physique quantique. Pour lui la vieille Keziah Mason, qui s'est échappée de manière mystérieuse de sa prison devait avoir eu l'intuition des mathématiques quantiques et suite a ses recherches , avoir trouvé un moyen de voyager à travers l'espace. Mais au fur et à mesure qu'approche la nuit de Walpurgis, Gilman tombe malade et commence à voir en rêve la vieille sorcière et son serviteur Brown Jenkins, une sorte de petit animal monstrueux mi-rat- mi-singe, des paysages inconnus dans d'autres dimensions.. rêves qu'il met sur le compte de la fièvre jusqu'à ce qu'il se réveille en possession d'un objet venu d'un autre monde qu'il a cassé... dans son rêve. Gilman le mathématicien aurait-il percé le secret de la sorcière et des voyages interdimensionnels?

( texte chroniqué avec 2 autres du même auteur à l'adresse ci-dessous)
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Dans cette nouvelle d'horreur fantastique de moins de 50 pages, l'auteur nous propose une plongée dans les rèves d'un jeune étudiant, ayant décidé de dormir dans la chambre anciennement occupée par une vieille sorcière du XVIIe siècle. Cependant, l'atmosphère angoissante a parfois été quelque peu gâchée par les théories compliquées du narrateur sur les mathématiques, la physique, etc. le problème n'étant pas spécialement ces théories en elles-même, mais bien le manque d'explication et de liens autour d'elles.

Lecture courte, déstabilisante par sa complexité non aboutie mais agréable malgré tout pour qui a de l'imagination. C'est dommage, mais cela m'aura au moins permis de découvrir cet auteur...


Lien : https://armoirealire.wordpre..
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Dans la famille « Rêves et Visions Cosmiques », une autre belle pièce lovecraftienne est sans conteste La Maison de la Sorcière (1932, 1933 in Weird Tales). Bien que décriée par les proches de Lovecraft, cette longue nouvelle est tout à fait remarquable dans la mesure où elle nous plonge dans d'étonnantes visions cosmiques, au sein d'un hyper-espace cohérent qui s'inscrit parfaitement dans les canons de la physique moderne. L'auteur n'hésite pas du reste à évoquer les travaux des fondateurs de cette dernière que furent Planck et Heisenberg. Il est vrai que le héros du récit, Walter Gilman, est un étudiant en mathématiques non-euclidiennes et en physique quantique, tout en s'intéressant au folklore. Une démarche qui le conduit, dans le cadre de l'université d'Arkham, à chercher à associer les mathématiques de l'impossible aux fantastiques arcanes de la magie. le Pr Upham goûta particulièrement sa démonstration de la parenté des mathématiques supérieures avec certains moments du savoir magique transmis à travers les âges depuis une indicible antiquité humaine ou préhumaine où la connaissance du cosmos et de ses lois était plus vaste que la nôtre.
Tout cela pour dire qu'il est un familier des « Livres Maudits » conservés à la Bibliothèque de ladite université. Peu fortuné, il vit dans un appartement quasi délabré, dont les murs présentent des angles anormaux, et qui de surcroît a été la demeure de la sorcière Keziah Mason. Une sorcière qui a défrayé la chronique en s'évadant en 1692 de la prison de Salem où elle était détenue.
Le jeune étudiant est la proie de rêves étranges et fantastiques : Les rêves de Gilman étaient en général des plongées à travers des abîmes infinis de crépuscule indiciblement coloré et de sons au déconcertant désordre ; des abîmes dont les propriétés physiques et gravitationnelles, comme les relations avec sa propre essence, échappaient à toute tentative d'explication. Il ne marchait ni ne grimpait, ne volait ni ne nageait, sans non plus ramper ni se tortiller ; mais il faisait toujours l'expérience d'un mode de déplacement mi- volontaire et mi- involontaire.
Ces rêves se font de plus en plus inquiétants : le hurlant abîme crépusculaire étincela devant lui, il se sentit impuissant dans l'étreinte informe du conglomérat de bulles irisées. En avant, le petit polyèdre kaléidoscopique filait à vive allure, et dans le vide bouillonnant, un développement et une accélération du vague système tonal semblèrent annoncer un paroxysme indescriptible et insoutenable. Il pressentait ce qui allait arriver – l'explosion monstrueuse des chants walpurgiens, qui concentraient dans leur sonorité cosmique toute l'effervescence primitive, fondamentale, de l'espace-temps qui couve derrière les sphères de matière amoncelées, et jaillit toutefois en réverbérations rythmiques qui pénètrent atténuées tous les niveaux d'être et confèrent partout dans les mondes une terrible signification à certaines époques redoutées. Mais tout cela disparut en un instant.
Ils se transforment en véritables cauchemars au fur et à mesure qu'approche la nuit de Walpurgis, de sinistre réputation à Arkham où il réside. La sorcière, accompagnée de son familier, Brown Jenkin, un énorme rat au faciès humain, hantent ses nuits. Il sombre dans une dépression paralysante, séchant de plus en plus ses cours à l'Université. Mais lors de ses rares apparitions, il séduit ses professeurs, par l'audace de ses intuitions : Un après-midi, il y eut une discussion sur l'existence possible de courbures insolites de l'espace, et de points théoriques d'approche ou même de contact entre notre partie du cosmos et diverses autres régions aussi éloignées que les étoiles les plus lointaines ou les abîmes transgalactiques eux- mêmes – ou même aussi fabuleusement distantes que les unités cosmiques expérimentalement concevables au-delà du continuum espace-temps einsteinien. Gilman traita ce thème avec une aisance qui remplit d'admiration toute l'assistance, même si certaines de ses hypothèses proposées à titre d'exemple ne firent qu'encourager les perpétuels bavardages sur la bizarrerie de sa nervosité et de sa solitude.
Gilman se réfugie chez un jeune étudiant, l'un de ces voisins dans la maison maudite. Mais rien n'y fait, et il se réveille le matin le corps couvert de griffes et les pieds boueux. Un enfant disparaît à Arkham, qu'il retrouve dans ses rêves alors que la sorcière brandit un couteau. On retrouvera Gilman mort dans son lit, éventré et le coeur dévoré par une sorte de rongeur.
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