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EAN : 9782702163511
350 pages
Calmann-Lévy (30/05/2018)
4.13/5   526 notes
Résumé :
Le destin poignant d'une femme hors du commun   Doris, âgée de 96 ans, habite seule dans un petit appartement de Stockholm. Ses journées sont rythmées par le défilé régulier d'auxiliaires de vie et par les appels de sa petite-nièce Jenny, sa seule famille et source de joie, qui vit aux États-Unis. Son bien le plus précieux est un carnet d'adresses, qu'elle possède depuis 1928. Ce petit objet rouge contient le souvenir des gens qu'elle a rencontrés tout au long de so... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (156) Voir plus Ajouter une critique
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Doris est désormais une femme très âgée, vivant seule dans sa campagne suédoise. Chaque semaine, via Skype, elle retrouve sa nièce Jenny pour un échange rempli de tendresse. Doris n'a plus de famille, plus d'amis, à 96 ans c'est qu'on voit les êtres s'éteindre les uns après les autres. Il lui reste Jenny. Et puis, son petit carnet rouge, souvenirs de toute sa vie qui respirent dans les lignes de ce petit carnet rouge.
En alternant le quotidien de Doris aujourd'hui et les souvenirs du carnet rouge, on part enchanté dans la vie de Doris qui a tant vécu et surtout tant aimé.
Lorsqu'elle n'est encore qu'une jeune fille, sa mère l'envoit à Paris comme bonne à tout faire. Elle s'acclimate mal à ce pays étranger mais finira par l'aimer, à travers la littérature française, les jolies ruelles parisiennes, elle deviendra alors mannequin pour Chanel.
C'est aussi à Paris qu'elle rencontrera son grand et unique amour, Allan Smith. Mais la deuxième guerre mondiale sévit arrachant à Doris son plus grand rêve de femme. Elle quite Paris pour New-York à la recherche de son grand amour.
Les rencontres s'enchaînent pour Doris. Souvent heureuses et parfois dramatiques.

La vie de Doris mérite d'être lue pour tout le bonheur et les leçons d'humanité que celle-ci tend à nous offrir.
C'est beau, c'est doux, c'est un peu triste mais plus souvent lumineux encore.

Cela chante les rêves comme une douce mélodie, on aurait tort de s'en priver, «parce qu'il faut cultiver les talents qu'on possède, ne pas avoir peur de la vie, la dévorer, exister, rire, penser que la vie n'est pas là pour s'occuper de nous, que c'est nous qui devons nous en occuper, qu'il faut saisir les opportunités qui se présentent et en faire quelque chose. »

Et finalement,
« L'Amour.
Ce n'est qu'un mot.
Mais il contient tant de choses.
Il n'y a que l'amour qui compte.

As-tu aimé assez ? »
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Cet ouvrage s'achève sur cette phrase qui est, on peut le croire, une question adressée au lecteur : "As-tu aimé assez ?" En ce qui me concerne, je crois, enfin non, je suis persuadée qu'on n'aime jamais trop, on aime parfois maladroitement, pas comme l'autre le voudrait mais trop, cela non et de cela, j'en étais déjà convaincue avant d'entamer la lecture de cet ouvrage. Attention, si il est vrai que cet ouvrage parle d'amour, ce n'est pas sur un ton de romance avec nécessairement une happy end à la fin, non cela n'a rien à voir. Ici, il est question d'amour- certes celui avec un grand A mais aussi celui que l'on porte à une soeur, à une nièce, à un ami et bien d'autres encore. Ici, c'est celui que Doris, une dame âgé que porte à sa petite nièce Jenny qui est au centre de l'attention. Elles ont beau habiter l'une et l'autre aux extrémités de la planète et ne pas se voir assez souvent, elles se parlent régulièrement sur Skype, un outil que la vieille dame maîtrise parfaitement et qui lui permet de rester en contact avec le reste du monde - elle qui a eut une vie si remplie et n'a pas arrêtée de voyager tout au long de sa vie. C'est en cela que l'ordinateur est une invention extraordinaire pour Doris car, alors qu'elle n'arrive pratiquement plus à se déplacer et qu'elle est dépendante des aides-ménagères qui viennent chaque jour lui préparer ses repas, dès qu'elle se connecte à Internet, elle revient à la vie et se sent moins seule, elle qui n'a d'autre famille que sa chère Jenny.

Aussi, n'ayant pas grand chose à lui léguer en héritage, décide-telle de lui laisser une chose extrêmement précieuse à ses yeux : ses souvenirs ! Elle se met alors à lui raconter son début de vie en Suède jusqu'au jour où sa mère, n'arrivant plus à se débrouiller, décida de la placer chez une dame riche afin qu'elle y officie en tant que bonne et c'est là que sa vie va basculer. Tout d'abord sa rencontre avec un homme (non, non, ne vous faites pas de fausses idées dès le départ : celui-ci pourrait très bien être son père et in est homosexuel), puis la vie à Paris, celle de mannequin, la guerre, la fuite, les Etats-Unis.., le fait de devoir prendre à sa charge sa jeune soeur et de lui donner tout ce qu'elle n('a pas eu étant enfant et surtout Allan (ou, cette fois-ci, il s'agit du bon : celui que l'on appelle amour avec un grand A). Bref, l'on pourrait presque dure qu'à l'âge de 96 ans, Doris a mené plusieurs vies dans une (attention, les lieux énumérés ne sont pas complets et les événements pas nécessairement dans l'ordre).

Aussi, à l'heure où elle cette dernière est, Jenny décide de se rendre au chevet de cette vieille tante chérie qui a veillé sur elle comme une mère et à qui elle doit tant. Partager les derniers instants de sa vie avec elle, aujourd'hui où elle est m mère à son tour, lui paraît la seule chose qu'elle se doit de faire et ce, pour la plus grande incompréhension de son mari !

Un ouvrage qui m'a bouleversé, avec une écriture fluide et des chapitres courts et que je ne peux donc que vous recommander . Franchement, lisez cet ouvrage, vous ne serez pas déçus !
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L'auteure, Sofia Lundberg, retrouve dans les souvenirs de sa grand-tante Doris, un carnet rempli de noms.
Cette découverte sera à l'origine du roman "Un petit carnet rouge".
Doris, une dame âgée de 96 ans, vit seule dans son appartement à Stockholm. Une équipe d'auxiliaires de soin veille sur elle.
Régulièrement, elle se branche sur Skype pour converser avec sa petite-nièce Jenny avec qui elle entretient une belle relation complice, affectueuse et amicale .
Dans un petit carnet rouge, Doris a noté le nom des personnes qui ont parsemé sa vie. de nombreux noms sont rayés et pour cause, elle en a perdu beaucoup en route.
Le récit se partagera entre les chapitres racontés par Doris au sujet de son enfance et de sa vie.
D'autres portent comme titre le nom d'une personne rencontrée et développeront la relation que Doris a vécu avec cette personne.
Notre vieille dame a eu une vie bien mouvementée.
Elle a d'abord dû quitter sa famille suite à un drame.
Elle est ensuite entrée au service d'une dame excentrique et a ensuite été enrôlée pour devenir mannequin mais pas dans le même contexte qu'en 2018. Sa jeunesse se situe dans les années 1930.
Une vie pas facile.
Nous la retrouvons à 96 ans à la fin de sa vie, sereine mais en souffrance physique. Chaque millimètre carré de son corps lui fait mal.
Nous sommes loin de Jeanne dans le livre " Un clafoutis aux tomates cerises" de Veronique de Bure où la vieille dame apparaît plus dynamique. Cela ne gâche rien.
Une belle idée que Sofia Lundberg a exploitée, avec quelques longueurs pour moi car je n'adorais pas le monde fréquenté par Doris.
Pour l'écriture, rien de percutant, nous avons affaire ici à une narration simple mais il s'agit d'un roman traduit du suédois.

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« Je feuillète parfois mon carnet d'adresse. Il est devenu une sorte de carte au trésor de mon existence. »
Ce petit carnet rouge, Doris l'a obtenue de son père pour son dixième anniversaire et année après année, il est devenu son compagnon, le témoin de ses rencontres. Elle y a noté précieusement le nom des personnes qui ont jalonné son existence.
A 96 ans, la vieille dame se souvient et nous l'accompagnons dans ce travail de mémoire. Beaucoup de nom sont suivis de la mention « Décédé », tel Gösta, l'ami de toujours, celui qui a tellement compté, aussi fidèle qu'indispensable, lorsqu'ils se perdaient de vue c'était pour mieux se retrouver.
Au soir de sa vie, elle se remémore son passé : son départ de la maison familiale pour travailler comme domestique dans une maison bourgeoise, jusqu'à la rencontre miraculeuse qui la propulse à Paris sur les podiums d'une maison de haute couture et dans les pages de « Vogue ». Des années de bonheur, de solitude, de chagrins, d'amour pour Alan, le seul homme de sa vie.
C'est par le biais d'un ordinateur que Doris communique avec sa nièce Jenny, sa qui vit à San Francisco, malgré son âge, elle a une grande aisance dans le maniement de Facebook ou Skype.
« Cette technologie occupe ses journées. Elle rend l'attente de la mort plus supportable »
Ce roman tendre et émouvant retrace le parcours de vie d'une femme volontaire qui, malgré les épreuves difficiles qu'elle a traversées, a toujours su puiser en elle une incroyable force de vie !
L'auteur fait preuve de beaucoup de tendresse pour nous entraîner dans la psychologie et les pensées intimes de son personnage, nous faisant partager les émotions qui l'assaillent.
D'aucun pourront penser que la fin vire dans le roman à l'eau de rose, pour ma part, j'en ai été réellement émue et j'avoue avoir versé quelques larmes.

« Un petit carnet rouge » est un très joli roman qui se déguste comme une bouffée de bonheur.

Je remercie très vivement NetGalley et les Editions Calmann-Lévy qui m'ont permis cette découverte.

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Ce livre est une bouffée de bonheur et de plaisir de lire. le livre précédent, que j'ai abandonné, m'avait plombé. Celui-ci est léger, humoristique, bienveillant et très plaisant. L'auteure, Sofia Lindbergh, une Suédoise, à eu la bonne idée d'écrire "Un petit carnet rouge" après avoir retrouvé dans les affaires de sa grande-tante, un carnet d'adresses rempli de noms inconnus et pour la plupart rayés.
Le récit s'en inspire fidèlement.
Doris, 96 ans, a toujours ce petit carnet rouge que son père lui avait offert pour ses 10 ans. Toute sa vie, elle y a inscrit tous les noms de personnes qu'elle a rencontré. La plupart sont des amis ou des gens qui l'ont aidé à des moments difficiles sauf un qui s'est démarqué dans la méchanceté mais qui a son importance dans le roman. Au fil de sa vie, elle a dû rayer ces noms au fur et à mesure qu'ils décédaient. Seule un membre de sa famille est vivante : c'est Jenny sa petite-nièce. Sentant sa fin venir, Doris écrit ses souvenirs pour qu'ils ne soient pas emportés définitivement avec elle. Une belle tendresse et complicité les relient entre elles où elles dialoguent sur Skype fréquemment. Doris est en Suède tandis que Jenny est en Californie.
De beaux échanges, une belle histoire, bref un petit bijou de livre.
Je ne peux que vous le recommander.
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Citations et extraits (128) Voir plus Ajouter une citation
« Je... te souhaite... assez..., chuchote-t-elle, épuisée, avant de fermer les yeux.
–… Assez de soleil pour illuminer tes jours, assez de pluie pour apprécier le soleil, assez de joie pour nourrir ton âme, assez de peine pour savoir profiter des petits plaisirs et assez de rencontres pour savoir dire adieu. »
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J'étais belle naturellement. Mes yeux étaient grands et vifs avant d'être cernés. Mon teint était clair et lumineux avant que les rayons du soleil ne viennent en modifier la complexion. La peau de mon cou était lisse. Aucun produit de beauté au monde n'aurait pu améliorer mon apparence. Mais la plupart des gens ignorent ce qu'ils possèdent avant de l'avoir perdu. C'est ensuite qu'on le regrette.
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"Tant de noms ont le temps de défiler dans la vie d'un être humain. Tu as déjà pensé à ça, Jenny ? Tous ces noms qui apparaissent et disparaissent. Des noms qui brisent le cœur et font monter les larmes aux yeux. Des amants ou des ennemis. Je feuillette parfois mon carnet d'adresses. Il est devenu une sorte de carte au trésor de mon existence. Je vais prendre ma plume et te parler de lui. Pour que toi, Jenny, la seule personne qui se souviendra de moi, saches ce que fut ma vie. Ce sera une sorte de testament. Je vais te faire don de mes souvenirs. Ils sont ce que j'ai de plus cher."
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Tant de noms ont le temps de défiler dans la vie d'un être humain (...). Tous ces noms qui apparaissent et disparaissent. Des noms qui brisent le coeur et font monter les larmes aux yeux. Des amants ou des ennemis. Je feuillette parfois mon carnet d'adresses. Il est devenu une sorte de carte au trésor de mon existence.
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Skype, Facebook, e-mails. Elle disait que personne n’était trop vieux pour apprendre. Doris, qui était bien de son avis, lui avait répondu que personne n’était trop vieux pour réaliser ses rêves. Peu de temps après, Maria avait repris des études.
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