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"A nouveau, Fred se dit qu'il est tombé dans un roman de Henry James."

Cette fois l'ironie subtile d'Alison Lurie va se concentrer sur la rencontre entre l'Angleterre (et les anglais) et américains issus de l'université de Corinth, déjà vue chez l'auteur. Vinnie Miner a cinquante ans, n'a guère de charme, n'espère plus grand chose de sa vie personnelle, et sa tendance à s'apitoyer sur elle-même est incarnée par Fido, petit chien imaginaire la suivant plus ou moins près. Dans l'avion son voisin se révèle être un plouc inculte de Tulsa, Oklahoma, qu'elle espère ne plus revoir, mais bien sûr il en sera autrement.

Alors que Vinnie poursuit ses recherches sur la littérature enfantine, Fred, lui, le bel assistant proche de la trentaine, a du mal à se concentrer sur le 18ème siècle, objet de ses recherches. Surtout qu'il est complètement fasciné par une comédienne. Pour l'amateur de Lurie, je signale que Fred Turner est le fils des Turner, très jeune dans Les amours d'Emily Turner, et que le père de sa femme n'est autre que D.L. Zimmer, personnage secondaire mais récurrent chez Lurie.

Angleterre/Amérique, amour, méfiance, incompréhension. Ce roman, à qui le prix Pulitzer a été décerné, est un concentré d'humour, de tendresse, d'ironie, tout en effleurant bien des drames.
L'on en apprend aussi sur la littérature enfantine, comptines et autres, ce qui n'a rien d'étonnant si l'on considère le thèmes des essais de l'auteur (voir plus bas)
Et l'on pense forcément à Lodge (Changement de décor)

Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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Après les premières lignes je me suis demandé si j'allais aimer ce livre. Puis petit à petit je me suis intéressée à ces 2 personnages, 2 américains qui partent un été à Londres. Là bas, tout ne se passe pas comme prévu, des rencontres qui vont les faire évoluer. Ils rentreront chez eux changés. Un livre que j'ai lu assez vite et qui m'a donc bien plu.
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Un livre interéssant sur l'incommunicabilité des êtres ,des différences de culture ,d'éducation ,le tout teinté d'humour mais quand même un peu long et un peu daté.
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J'avais lu "Un été à Key West" du même auteur et je m'étais régalé. L'humour et le flegme tout britannique de cet ouvrage m'avait convaincu, avant la lecture de ce second livre, que j'allais passé un très agréable moment. Malheureusement, je dois bien avouer que "Liaisons étrangères" est, à mes yeux, le brouillon du premier ouvrage cité. Pour ceux qui souhaiteraient lire ces deux ouvrages, je leur conseille de lire celui-ci en premier. Certes, c'est un livre qui se laisse lire, on rentre vite dans le peau des deux personnages principaux, deux américains perdus au milieu de Londres qui vont y faire des rencontres tout à fait inattendues, rencontres qui vont les confrontés à leurs propres démons. Certes, on y retrouve l'humour qui m'avait tant plu à la lecture du premier ouvrage. Certes, on retrouve des situations cocasses qui m'avaient déjà fait rire seul à l'époque. Mais je n'ai pas vibré autant qu'à la lecture du premier ouvrage. Mais ça reste tout de même un moment de lecture agréable.
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Vinnie Miller, 54 ans universitaire américaine spécialisée dans les chansons enfantines anglaises, n'a plus énormément d'attentes ou d'illusions dans la vie ; après son divorce trente ans auparavant, elle a renoncé à trouver l'amour et c'est avec tout l'enthousiasme de la professionnelle qu'elle s'apprête à vivre à Londres pour les 6 mois d'études qu'elle doit consacrer à son sujet de prédilection les comptines du folklore anglais. Fred Turner, jeune trentenaire, lointaine connaissance professionnelle de Vinnie; issu de la même université, est également à Londres pour finaliser son cursus et devenir professeur. Vinnie, engoncée dans sa petite vie routinière et se protégeant de tout affect est abordée lors du voyage en avion par Chuck Mumpson, un texan mal dégrossi qui lui arrache malgré elle ses coordonnées, il va peu à peu s'imposer bousculant la petite vie bien réglée de Vinnie. De son côté Fred va être aspiré par la vie trépidante d'une actrice, Rosemary qui va l'introduire dans son cercle amical et professionnel qui se révélera léger et superficiel.

Alison Lurie s'empare de l'antagonisme qui existe entre britanniques et américains dans cette comédie mi-amère mi-humoristique, épinglant les situations et les personnages hauts en couleur, et mettant le doigt sur ce qui sépare ou qui étonne ces deux américains en terre britannique.
C'est quelquefois drôle mais c'est surtout très long, avec énormément de digressions et développements très détaillés qui allongent le récit et le rendent un peu ennuyeux.
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Vinnie Miner, cinquante-quatre ans, enseignante dans une université du nord de l'état de New-York, voyage seule en Albion pour un séjour de six mois, afin de préparer une étude comparative des chansons à jouer des enfants britanniques et américains, projet qui lui a attiré une discrète et peu enviable gloire, qui tient du sarcasme, dans un quelconque magazine. Elle rencontre dans le vol qui la conduit en Europe un compatriote du midwest mal dégrossi et assez inopportun pour cette dernière, dont l'anglophilie et les prétentions à la britannicité relève du mimétisme.

Dans le même temps, Fred Turner, jeune américain au physique avenant mais dont le mariage bat de l'aile, assistant d'anglais dans le même service que la susnommée, se trouve à Londres dans l'intention d'écrire un livre sur John Gay, obscur auteur anglais du XVIIIème siècle. Durant son séjour il se prend d'une vive passion pour une anglaise, starlette de téléfilm et de plus de dix ans son aînée.

Liaisons étrangères est une manière d'étude de moeurs, une illustration des fantasmes et des préventions accompagnant le regard que chacun porte sur le peuple se situant de l'autre côté de l'Atlantique. Familiarité bonne enfant, sans gène un peu vulgaire contre urbanité hypocrite et snobisme légendaire. Ce choc des cultures prend l'aspect d'une comédie légère arrachant parfois un pâle sourire au lecteur guère conquis.
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Aller passer six mois à Londres était le rêve de Vinnie et de Fred, deux universitaires américains issus du même département de littérature.
Ils se connaissent assez peu mais cette expérience va les amener à se côtoyer.
Fred Turner est un jeune homme marié charismatique de 29 ans, très beau et avec une carrière prometteuse.
Vinnie Miner est quant à elle une femme solitaire de 54 ans, qui se définit elle-même comme laide et terne et qui étudie les chansons enfantines anglaises.
Tous deux vont avoir du mal à s'habituer à leur séjour anglais, leurs rêves d'une Londres victorienne et romantique ne les ayant pas préparé à affronter un Londres actuel, moderne et au climat humide.
Loin du Londres fantasmé de Dickens ou de Shakespeare, ils vont tous les deux se confronter à une ville touchée par la mondialisation, avec des fast-food à chaque coin de rue, où il est difficile de se loger, où tout est cher, où la solitude est pesante, surtout quand il pleut sans cesse.
Ils vont chacun à leur façon faire une rencontre inattendue qui va bouleverser leur quotidien et leur vision de cette ville.
Pas de grand suspense dans ce roman, tout y est raconté de façon lente et l'introspection y a une place importante.
J'ai beaucoup aimé suivre le parcours de ces deux universitaires si différents, un homme jeune facilement ébloui par les lumières de la ville et une femme vieillissante qui pense ne plus rien attendre du reste de sa vie.
Bien sur, rien ne va finalement se passer comme ils le pensaient l'un et l'autre.
L'écriture d'Alison Lurie est délicate, elle se moque des travers de ses personnages avec tendresse et ironie.
Une relecture vraiment agréable, au style impeccable et à l'humour très anglais.
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« Si les Anglais ont inventé beaucoup de sports, c'est que, dès qu'ils se sentent dépassés dans l'un d'eux par une nation étrangère, ils en inventent un autre. »

Cette citation de "Peter Ustinov" (né à Londres), grand comédien, grand amateur de bons mots, esprit fin et fin gourmet, amateur de cigares et d'autres choses bien délicates, est une analyse réaliste sur la mentalité de ses compatriotes...

On peut dire que "Peter Ustinov", homme cultivé avait un gout prononcé pour les "Liaisons étrangères"...

Cependant, on peut le dire aussi pour "Alison Lurie"....
Quand elle envoie, deux universitaires américains, bien ancrées dans les valeurs de l'Oncle Sam, sur le territoire de la perfide Albion, il faut s'attendre à des heurts...

Fred Turner (fruit des "Amours d'Emily Turner") jeune et brillant professeur et Vinnie Minner, petite vieille mais néanmoins brillante sont les deux protagonistes de cette histoire, ô combien délicieuse, car "Alison Lurie" ne ménage pas nos truculents voisins d'outre-Manche...

Les deux professeurs bien que cherchant dans la société actuelle anglaises les valeurs de Pères colonisateurs de ce continent qui deviendra l'Amérique, n'y verront qu'une société hétéroclite, superficielle, vivant d'ersatz, aimant mieux ce "qui brille" à ce qui est "utile".....

L'Angleterre actuelle n'est pas celle de Shakespeare.... Elle est passée à autre chose...
L'Angleterre est comme la mer, toujours en mouvement...Elle crée, elle innove, elle jubile, elle nargue, elle perd puis elle recrée...
On revient à la citation de "Peter Ustinov".....

Il faut enfin reconnaître que bien que Américains et Anglais parlent la même langue, ont un lien historique, ils sont éloignés les uns des autres, tout comme le Royaume Uni l'est de l'Union Européenne....
Et pour paraphraser l'excellent "Michel Audiard", on pourrait dire qu'avec les Anglais "on partage toujours les emmerdes, jamais le pognon"....

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Une merveille ce roman !! Il m'a vraiment bouleversée.
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Amateurs d'intrigues au rythme effréné, oubliez! L'héroïne de ce roman, Vinnie Miner est une vieille fille américaine d'une cinquantaine d'années, solitaire, un peu aigrie, universitaire et spécialisée en comptines enfantines partie six mois à Londres, le Londres des jolies nappes fleuries et des intérieurs coquets, des aristocrates aux manières irréprochables partageant sandwiches aux concombres autour d'un thé.
Je force le trait? Non, c'est Alison Lurie qui joue avec humour autour des clichés qui opposent ces lourdaux d'Américains aux subtils British!
A Londres, Vinnie n'est pas seule, puisqu'elle y retrouve un jeune collègue, Fred Turner, jeune chercheur à la beauté classique dont le mariage vient de se briser et qui s'éprend de Rosemary, comédienne à la peau diaphane et aux seins laiteux, et enfin Chuck, qui du prénom jusqu'au veston et aux bottes de cow-boy a tout pour représenter fièrement l'Ouest américain. Et tout ça se frotte au cercle fermé des comédiens aristocrates anglais...
J'avoue, mon retour journalier au roman était à chaque fois un peu à contrecoeur, mais le lâcher aussi. Le rythme n'est pas haletant, l'intrigue assez peu développée, mais le ton sarcastique d'Alison Lurie était un vrai plaisir, une jubilation diraient les vrais critiques.
Et puis, au delà de ça, l'auteure met sur la table l'importance de l'apparence et du milieu social (elle a d'ailleurs écrit un essai qui s'appelle The Language of Clothes) comme jugement d'une personne; mais ce que j'ai surtout aimé, c'est les questionnements incessants des personnages sur les motivations de l'autre, l'incapacité à le comprendre pleinement, la solitude inhérente, finalement, de chacun, chacun étant destiné à être fatalement incompris.
Alison Lurie est américaine, mais manie comme une chef l'humour anglais.
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