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Citations sur Et la lumière fut (105)

On n'invente pas le monde intérieur. Il existe pour nous ou il n'existe pas.
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Ce qu'une maman peut faire pour son enfant aveugle peut s'exprimer simplement : lui donner naissance une deuxième fois. C'est ce que la mienne fit pour moi,...
(...) Elle apprit le braille avec moi. Elle suivit mes études jour par jour pendant plusieurs années. Elle accomplit en somme toutes les tâches qu'un précepteur privé, spécialisé, eût sans doute accomplies. Mais à la compétence, elle ajouta l'amour, et l'on sait bien que cet amour-là dissout les obstacles mieux que ne le feraient toutes les sciences.
(...) On me pardonnera, j'en suis sûr, de penser que ma mère fut exceptionnelle. Mais je ne crois pas affaiblir le témoignage que je lui rends, si je dis qu'il est des milliers d'autres femmes qui seraient capables, vis-à-vis de leur enfant aveugle, du même don et de la même intelligence. Il suffirait, pour qu'il en fût ainsi, qu'elles sachent que l'adaptation est possible, et mieux que l'adaptation : l'alignement de la vie de leur enfant sur la vie des autres. Il suffirait qu'elles aient plus souvent entendu parler des richesses de la cécité, qu'elles aient confiance. Et c'est pourquoi je raconte si volontiers mon histoire accidentellement heureuse. Il n'est rien que je désire tant que de ne pas être une exception. p 46-47
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Il existe pour un enfant aveugle une menace plus grande que toutes les plaies et bosses, que toutes les égratignures et que la plupart des coups : c'est l'isolement à l'intérieur de lui-même.
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Quand ma vie sera terminée, il me restera l'univers à apprendre.
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J'avais des mots dans la tête, dans la gorge. Mais il n'aurait servi à rien d'en faire un roman ou des poèmes. Le temps n'était pas aux discours : j'avais des mots jusque dans les bras et les mains.
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“La joie ne vient pas du dehors. Elle est en nous quoiqu’il arrive. La lumière ne vient pas du dehors. Elle est en nous, même sans les yeux.”
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Alors que les lois des hommes sont si chatouilleuses en matière de corps, elles n'ont jamais eu l'idée de fixer des bornes à la nudité ni au contact des voix. Apparemment, elles ne songent pas que la voix peut aller plus loin, dans l'ordre des attouchements licites et illicites, que toutes les mains et tous les yeux n'ont jamais été.
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Claude et Raymond étaient philosophes. Ils pensaient que la France n'étaient qu'un cas particulier des démocraties, et que c'était la démocratie qu'il fallait défendre, qu'elle était digne de tous les courages.
D'autres, tels François et Jean et bientôt la plupart, exprimaient moins clairement leurs raisons de se battre, mais les connaissaient mieux.
Les mots leur étaient aussi indifférents qu'à moi. Ils se battaient pour l'Honneur, la Liberté, l'Idéal, le Droit à la Vie, la Pureté, le Christianisme, le Respect... Simplement, ils ne supportaient plus qu'on bombarde et affame les populations civiles, qu'on mente en public et conformément à des lois, qu'on appelle alliance le pillage, et protection le despotisme policier.
Surtout, nous ne voulions plus qu'on traite un monstre (ou même un homme : Adolf Hitler) comme s'il était un dieu. "Dieu n'est ni allemand, ni russe, ni français" : je le répétais sans cesse à Georges. "Dieu, c'est la Vie, et tout ce qui attente à la vie est contre Dieu." p 172-173
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"En prison , plus que jamais, c’est au-dedans de vous qu’il faut vivre. Et s’il y a une personne dont vous ne pouvez pas vous passer, réellement pas, faites comme je faisais alors : regardez-là plusieurs fois par jour, longtemps. Mais n’essayez pas de l’imaginer là où elle est en ce moment, là où il y a de l’aire libre et partout des portes ouvertes, parce que vous n’y arriverez pas et que cela vous fera du mal. Regardez-là en vous. Coupez autour d’elle tout ce qui est espace Toute la lumière que vous contenez, mettez-là sur elle. N’ayez pas peur de l’épuiser, cette lumière : l’amour, la pensée, la vie en contiennent à ne plus savoir qu’en faire.”
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Mes parents me portaient. C'est sans doute pourquoi, pendant toute mon enfance, je n'ai pas touché terre. Je pouvais m'éloigner, revenir; les objets n'avait pas de poids, rien ne collait à moi. Je passais entre les dangers et les peurs comme la lumière à travers le miroir. Et c'est cela que j'appelle le bonheur de mon enfance. C'est une armure magique qui, une fois posée sur vos épaules, peut-être transportée à travers votre existence entière.
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