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Émouvant sans être larmoyant. Drôle sans être crispant. Jamais moralisateur, c'est Luz sans aucune pudeur, à nu.
C'est une lecture qui ne laissera personne indifférent, car même si ce sont les émotions et les pensées de Luz, elle nous rappelle ce que nous ressentions nous aussi devant notre écran, la peur, l'incompréhension et la colère.

Cette BD est l'exemple parfait de ce qu'est une Catharsis.
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Catharsis : purification, séparation du bon avec le mauvais.
Le mauvais, c'est le traumatisme de l'attentat, les cauchemars, la colère, la boule au ventre, le dégout. le bon, c'est l'amour de sa femme, l'amour du dessin. Retrouver le dessin en même temps que retrouver le gout de la vie. Un énorme enjeu ! Car il a tout perdu, Luz, ce 7 janvier 2015, quand il arrive en retard à la conférence de rédaction de Charlie Hebdo (ce qui lui sauve la vie), avec une galette des rois parce que c'est le jour de son anniversaire !!…
Un album en noir, blanc et rouge. Des scènes courtes, certaines sans paroles, un peu brouillon et tous azimuts parce que c'est comme ça dans sa tête. Où on voit bien la lutte face à la sidération, aux cauchemars aussi bien nocturnes que diurnes, et le rôle immense de sa femme dans ce combat d'Eros face à Thanatos. Emouvant, forcément.
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Une oeuvre, dure et crue avec laquelle Luz nous livre son âme à nu après l'horreur. On accompagne la détresse et la difficile reconstruction d'un homme qui a vécu la haine de plein fouet.
Qu'on aime ou pas le style de Luz, il est impossible de rester insensible à cette mise à nu.
C'est très intime, c'est dramatique.
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Catharsis, /ka.taʁ.sis/ féminin singulier et pluriel identiques : (Psychologie) Thérapie utilisant l'extériorisation des traumatismes vécus (source : Wiktionnaire).

7 janvier 2015. Une date qui a marqué les esprits, celle des attentats à Charlie Hebdo. Cet événement crée l'hébétude dans tout le pays. le soir-même, les premiers rassemblements dans toute la France mais aussi à l'étranger. Puis vinrent les marches des 10 et 11 janvier rassemblant des millions de personnes venus signifier par leur présence leur opposition aux opposants de la liberté d'expression.

Mais qu'en est-il des membres de l'équipe de Charlie ? Depuis ces dates, on sait qu'ils luttent pour maintenir à flot cet hebdomadaire satirique. On sait aussi qu'ils luttent contre le fait d'être devenu un symbole. Comme si Charlie était devenu l'emblème sous lequel se rallient les défenseurs de cette chère liberté : liberté de penser, liberté de dire.

Les attentats du 7 janvier ont été un choc pour nombre d'entre nous. Les réseaux sociaux se sont tus, incapables de décoder leur incompréhension. Un silence appréciable s'est installé, court… trop court. Puis peu à peu, la vie a repris ses droits et les voix se sont de nouveau élevées, pas toujours pertinentes, pas toujours constructives. Puis le flot des statuts Facebook, des tweet, des articles… chacun y allant de sa petite interprétation tandis que la grande majorité aurait dû se contenter de se taire.

Un silence que les dessinateurs de l'Hebdomadaire ont besoin de prolonger. Il y a eu le bouclage pour le numéro du 14 janvier, celui « des survivants » puis silence radio pendant plusieurs semaines. C'est le temps du recueillement, celui de la prise de recul, le besoin de panser ses plaies, de penser les choses.

Renald Luzier, alias Luz, raconte de façon personnelle et intime comment il tente de faire face à la tempête. Plus qu'un choc. Un effondrement. Une collision violente provoquée par l'assassinat de ses amis. Un coup à l'âme, un coup au coeur… dont il se relève difficilement. Il y a d'abord ce premier élan qui le porte, celui des marches de janvier. Puis, il s'enferme dans un mutisme passager. Toujours en état de choc.

7 janvier 2015. C'était son anniversaire ce jour-là. Sa compagne l'a aidé à le fêter à sa manière. Tak ! Tak ! Tak ! de fait, il est arrivé en retard à la conférence de presse de la rédaction du journal. Bien en retard, au point qu'il ne sera pas pris pour cible… qu'il ne pourra pas venir au secours de ses amis qui ont été atteints par les balles. Tak ! Tak ! Tak !

Introspection.

Peur. Angoisse. Culpabilité. Stupeur, apathie… aboulie. Puis, lentement, reprendre sa vie en mains, la boule au ventre. Luz regarde ses angoisses en face, il montre par quels moyens il tente de les relativiser.

Aller mieux. L'idée est pourtant simple… mais en avoir l'envie ne suffit pas. Tout un travail de deuil à faire mais la tâche semble colossale.

Lire la chronique complète sur le blog
Lien : https://chezmo.wordpress.com..
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Luz nous décrit ici, de manière chaotique souvent mais souhaitée, son traumatisme post attentat. de multiples histoires se succèdent et permettent au lecteur de comprendre l'ampleur des dégâts qu'a causés cette journée si noire pour lui, le rescapé. le dessin, lui-même, est chargé de cette émotion particulière. Les traits manquent de netteté, on y voit les tremblements du dessinateur.
Sans vouloir toutes les commenter, j'en garde une en tête qui m'a fait sourire malgré la gravité du sujet. C'est celle de l'oiseau qui, comme pour faire un pied de nez à la tristesse du défilé, avait déféqué sur le Président François Hollande, ce qui avait provoqué l'éclat de rire de Luz. Cet oiseau, dans cette scénette avait survolé les attaques avant de choisir pour cible celui sur qui le monde entier avait les yeux braqués, le rendant, au passage, touchant.
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"La vie est dure, Danny.
Le monde ne nous veut pas de mal,
mais il ne nous veut pas de bien non plus.
Il se fiche de ce qui nous arrive."
--Stephen King, Shining.--

"Un jour le dessin m'a quitté.
Le même jour qu'une poignée d'amis chers.
A la seule différence qu'il est revenu, lui. (...)"
--Luz, Préface de Catharsis.--


Les attentats du 7 janvier ont secoué tout le pays.

Certains s'indignèrent, d'autres adoptèrent l'indifférence, d'autres ne surent pas comment réagir, il est vrai que le choc avait presque limite séparé le pays entre les pour et les contre, ramenant sur le devant de la scène le manque de recul et de demi-mesure qui s'empare souvent du peuple devant un sujet trop fort pour lui : le terrorisme, la politique, la religion, le prochain star wars, l'abus de super-héros ou de game of thrones. Une poignée pointa le cynisme qui pouvait découler de tout ça sans qu'on ne sache s'ils étaient eux-même cyniques ou foncièrement sincères. Certains tentèrent d'informer dans le cadre de la course au buzz en se désignant d'eux-même comme les défricheurs de l'immoralité et de la bêtise de l'époque. Beaucoup eurent une sale boule dans la gorge, l'estomac voire le pleur facile : L'amérique avait été touchée en son coeur une décennie avant, deux artères gigantesques décapitées nettes; la France était touchée dans ses idées et sa liberté d'expression, donc sa tête, siège de la raison comme de l'imagination.

Enfin une poignée frôla la mort. Luz est donc de ceux-là.

Même si beaucoup de ses pages furent publiées dans Charlie Hebdo, une telle oeuvre qui concentre une bonne partie du drame, entre allers-retours de celui qui a survécu par un infime coup de chance au passé et présent à évacuer et reconstruire, ne peut décemment pas se résoudre à nouveau à un stupide dilemme du pour ou contre : Il n'y a ici pas à "être Charlie" ou ne pas l'être, quitte à faire preuve de sa bêtise devant une BD qui annonce d'emblée son but à travers son titre et sa couverture. "Catharsis" donc et son bonhomme, riquiqui, impersonnel et en même temps universel, les yeux écarquillés, recouvrant la majeure partie du corps par ce qui reste une fois qu'on évacue les sens qui dans cette affaire n'ont pas été essentiels, la vue.

Ou plutôt le regard. Luz ici livre son regard, comme toujours subversif, comme toujours plein de brillante auto-dérision mais avec une part de vertige monstrueux sur les attentats et ce qui a suivi.

Et comme jamais auparavant, Luz se livre.
Dans toute sa crudité, sur le regard des autres, sur lui-même, sur l'indifférence du monde qui continue sa course, ne laissant que la douleur et les souvenirs. La citation de Stephen King qu'il donne en ouverture du livre juste avant un prologue très personnel (repris aussi en ouverture) est une clé non seulement liée au fait qu'il se replonge dans le livre du maître de l'horreur dans les mois qui suivent pour décompresser (une oeuvre d'horreur pour en chasser une autre pourrait on écrire si l'on faisait de la psychanalyse de bazar) mais surtout pour témoigner de l'incompréhension qui le tenaille et lui et nous. Mais surtout lui. L'horreur au fond c'est ce qui surgit du monde sans même qu'on y prenne garde et qui un jour se révèle dans toute sa dimension et la banalité de ce qui l'entoure à ce moment là.

Souvent le trait de Luz bute, la main tremble.
Sismologie du graphisme. Parfois le style des petits bonhommes est abandonné pour l'anecdote. Tel cet homme observé qui lit tranquillement "idées noires" de Franquin. Une BD assez représentative de l'humour (noir justement) érigé comme dernier rempart à la face d'un monde de saloperies. Luz lui-même le remarque en lui-même avant que sa compagne ne lui rétorque qu'en même temps ce genre d'humour désespéré, "c'est tellement drôle". Eh oui.

Tout passe par la catharsis. le vide, la panne (qu'elle soit d'inspiration ou sexuelle, l'auteur s'en amusant heureusement avec un brin de malice), le cul aussi. Unique bouée pour ne pas se foutre par la fenêtre, l'amour. C'est généralement un cliché mais l'on vous dira que dans ces cas là c'est surtout parce que la notion même d'amour est galvaudée, ramenée vers le bas, en dehors de sa propre transcendance qui ramène elle-même vers le respect de son prochain, sa prochaine. Ici l'amour, c'est cette femme à qui est dédié l'ouvrage en toute fin, celle qui a retenu l'auteur un peu plus au lit le jour de son anniversaire. Par amour.
Et l'a donc fait arriver au retard au boulot ce jour là, un 7 janvier.
Et l'a donc sauvé.

Tout est déversé d'un coup, dans une colère contenue, une tristesse et une mélancolie, des pointes d'humour (tout le monde en prend pour son grade) et parfois quelques pétages de plombs que Luz n'exclut pas et montre également. du noir et blanc et comme seule couleur, le rouge, celui du sang, du désespoir, du coeur, de l'amour, la seule couleur qu'il était possible de voir pendant plusieurs mois.


On ne ressort pas indemme d'une BD comme ça. Trop personnelle, trop noire. Trop vraie, de cette vérité qui tâcle sévèrement l'humeur quotidiennement. On aura pu entendre parler d'un pigeon qui philosophait sur l'existence en salles de cinéma dernièrement. Chez Luz, le pigeon a vu l'horreur, il en a été constipé et n'a réussi à chier que quelques jours après... sur un certain président de la république.

Ou comment expliquer un phénomène qui tient de l'absurde et a été vu sur les télés et youtube d'en France et par le monde en ramenant le fait à une dimension encore plus étrange et en même temps très drôle. On pourra dire que le pigeon aura bien évacué le trauma sur le coup. Luz, lui, il lui a fallu chier toute une BD et si on la lit, on se prend tout en pleine gueule.

Avec cette BD, même s'il est trop tôt pour juger de savoir si elle pointe un aspect historique et un tournant du pays sur plusieurs points, elle a le mérite de pointer ce qui fait mal pour ne pas oublier de sitôt.
Lien : http://dvdtator.canalblog.co..
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L'attentat de Charlie Hebdo a eu lieu le 7 janvier 2015, il y a déjà 5 ans.
Paru quelques mois plus tard, cet incroyable album est l'exutoire de Luz. Et il me laisse sans voix.

Quand le dessin devient une thérapie nécessaire.
Quand il faut encaisser le fait d'avoir survécu à une tuerie simplement parce qu'on est arrivé en retard ce jour là.
Encaisser le fait d'y avoir perdu - dans une violence inouïe - ses amis et collègues.
Encaisser d'avoir été condamné à mort pour avoir usé de sa liberté d'expression.

Partir du néant et extérioriser, griffonner ce bonhomme en continu, y introduire une boule au ventre, puis le scénario du quotidien, y ajouter cet humour qui fait notre marque de fabrique. Et ça donne Catharsis.

Un album intense et terriblement émouvant.
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Malgré sa boule au ventre et ses cauchemars Luz réussit à reprendre la plume pour nous offrir le très émouvant "Cartharsis". En janvier 2015, il n'était pas présent au moment de l'attentat contre le journal Charlie hebdo mais il en est aussi victime.
Ce beau titre évoque le concept aristotélicien comme l'indique le dictionnaire que je suis, bien sûr, allée consulter.
Voici la définition de la Catharsis :
« Pour Aristote, effet de « purification » produit sur les spectateurs par une représentation dramatique. » mais aussi « Toute méthode thérapeutique qui vise à obtenir une situation de crise émotionnelle telle que cette manifestation critique provoque une solution du problème que la crise met en scène. »
Et bien Luz nous prouve que le dessin a bien des vertus thérapeutiques. Merci à lui de savoir garder le sens de l'amour et de l'humour malgré le tragique de ce lendemain d'anniversaire.


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Le 7 janvier 2015, c'était l'anniversaire de Luz. Un jour qu'il n'apprécie pas tant que cela. Afin de lui donner du coeur, sa douce lui offre un matin tout en câlin et en tendresse. de ce fait, il arrive en retard à la conférence de rédaction de Charlie. Lorsqu'il arrive c'est un massacre. Ces amis sont morts. Comment survivre après cela ?

Dans l'attentat, non seulement il a perdu des amis chers mais aussi l'envie de dessiner. Il a fallu beaucoup de temps pour qu'il puisse reprendre en mains un crayon et laisser son esprit créer. Pour se libérer de cette douleur, de cette souffrance et de la peine qui vivent en lui au quotidien, il a décidé de se raconter dans Catharsis.

Un album totalement personnel où il nous parle de Ginette, sa boule au ventre qui ne veut pas le quitter, le vampire qui aspire ces bons sentiments et le rempli de cauchemars, de l'escorte policière trop présente et surtout de sa compagne, Camille, "éternellement aimée".

Une bande dessinée émouvante qui m'a vraiment touché. J'ai encore en mémoire la scène où il va discuter avec Charb, son meilleur ami, sur sa tombe. J'adorais Charb et son décès m'a beaucoup touché alors le retrouver ou retrouver son absence me donne envie de pleurer. Mais Luz avance, doucement. Son petit personnage aux grands yeux sidérés, paralysés par l'horreur qui est sur la couverture qui est dessiné lorsque les policiers du 36 quai des Orfèvres lui ont demandé de dire ce qu'il avait vu va à la fin de la bd avoir des jambes.


Luz dit qu'il ne fait pas une bande dessinée. Il ne définit pas le support de son album. C'est à la fois journal intime, un carnet de croquis, une touchante déclaration d'amour et une bouffée d'espoir qui entremêle le sexe et les larmes. On retrouve son mordant lorsqu'il se moque des complotistes, des extrémistes… Il ne faut pas y voir une basse vengeance en mots et en images, mais un cri d'un survivant qui souffre et qui aime. Car il faut dire que c'est une magnifique déclaration d'amour à sa femme qui est là pour lui et qui le soutient avec sa patiente et sa tendresse.

Un livre qui m'a touché dans sa sincérité et ce trait si direct. Les couleurs prennent peu de places mais cela suffit pour montrer la blessure et la souffrance. Un joli exercice de catharsis pour permettre à Luz d'avancer et de retrouver espoir dans l'être humain.

Lien : https://22h05ruedesdames.wor..
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Oubliera-t-on un jour le 7 janvier 2015 ? Sûrement pas Luz qui réchappa au massacre de l'équipe de Charlie Hebdo grâce à un retard providentiel. S'il en est sorti indemne physiquement, il n'en est pas moins touché psychologiquement, au point de ne plus pouvoir dessiner dans les jours qui suivent.
L'album, constitué de séquences d'une à cinq ou six pages, retrace sa difficulté à vivre après les événements. Reprenant dans certaines des éléments graphiques de ses collègues disparus mais aussi du Franquin des Idées noires, il évoque aussi bien ses crises de désespoir que ses sursauts. Il use à merveille de son dessin pour témoigner de ses obsessions telles les silhouettes des frères Kouachi, le crépitement de leurs projectiles ou encore Ginette, ainsi qu'il a appelé sa « boule au ventre ». Malgré ce contexte, il réussit le tour de force de nous faire rire, par exemple sur l'omniprésence de ses gardes du corps ou à propos du pigeon qui osa tâcher le costume présidentiel lors de la marche du 11 janvier.
Mais ce livre est aussi un vibrant hommage à sa compagne, celle qui le maintient hors de l'eau envers et contre tout, celle à qui il doit la vie (qui fut la cause de ce retard providentiel), celle qui est allée le rejoindre aux locaux du journal le 7 janvier dans son manteau bleu, ce même bleu que l'on retrouve dans deux ou trois séquences, la seule couleur, autre que le rouge, présente dans l'album.
Cet ouvrage est sans conteste un ovni dans la production BD actuelle, de par son sujet, de par sa forme, de par l'émotion qu'il dégage, de par la virtuosité de son auteur. Oubliera-t-on un jour Catharsis ? Sûrement pas moi.
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