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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
À mi-chemin entre les "grands" livres qui vous marquent à jamais et les " bons" livres dont vous refermez à regret la dernière page, il y a une troisième catégorie, celle de ceux qui pour des raisons très personnelles, vous touchent profondément. Ce fut le cas pour moi avec l'excellent Face au vent de Jim Lynch, traduit par Jean Esch.

Car forcément, cette histoire de famille fondue de voile ne pouvait que me toucher, remémorant page après page quelques de nombreux souvenirs d'enfance plus ou moins enfouis, la baie de Seattle remplaçant à propos le temps d'un livre le golfe du Morbihan.

Car cette incroyable famille Johannssen - les Bobos constructeurs, la mère scientifique surannée mais délicieuse, Bernard le frère aîné rebelle, Robin Hood du XXIe siècle, Josh épine dorsale familiale qui se cherche et se trouve au fil de l'histoire, et Ruby, joyau au nom si bien trouvé - dégage une incroyable humanité dans son histoire fragmentée.

L'humanité de Grumps, le patriarche, celui qui tient le cap et soude la famille dans toutes les tempêtes ; l'humanité de ce père, incapable de transmettre l'ombre du début d'un commencement de sentiment à ses enfants ; l'humanité de la mère, fan d'Einstein qui aimait tant la voile, éternellement plongée dans sa quête de résolution d'énigme scientifique ; l'humanité de Bernard, le fils aîné, délinquant "light" en fuite qui se révèle dans l'absence.

Et puis il y a Josh, le lien d'harmonie omniprésent de cette famille, indispensable animateur de la Sunrise Marina, trait d'union entre tous, dont le talent naval permettra à la famille de se retrouver dans une dernière régate.

Et enfin Ruby, héroïne souvenir absente et en même temps, tellement présente de cette histoire. Un personnage attachant, bouleversant, émouvant...

Un grand merci aux Éditions Gallmeister pour ce nouvel envoi, qui me marquera durablement...
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"Face au vent" de Jim Lynch (traduit par JeanEsch)

Il n'y a aucun doute, Jim Lynch sait raconter des histoires et nous faire partager sa passion des voiliers sans être barbant. En tout cas, moi, il m'a emmenée dans son univers et je n'ai pas pu lâcher le livre avant de l'avoir terminé.

L'originalité tient dans le parallèle avec Albert Einstein (lui aussi pratiquait la voile) pendant tout le livre.
Encore une fois (comme pour "Les grandes marées"), on devine le travail du journaliste derrière l'écrivain.
Oui, c'est vrai certains personnages sont exagérés mais le narrateur nous a prévenu page 35 "...le curseur de la vérité est situé plus bas quand on est sur l'eau." 😉

Et pour agrémenter notre lecture, Jim Lynch distille un peu d'humour tout au long du livre sans en faire trop, ni trop peu (Josh et ses rancards internet vont me manquer 😂).

Bref, j'ai adoré ❤
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Une saga familiale maritime, en eaux calmes parfois, agitées un peu plus souvent, en eaux troubles la plupart du temps. Évasion garantie.

Une lecture particulière. J'ai mis/pris du temps à lire ce livre. Un temps qui se chiffre en semaines, entrecoupé d'autres lectures. Non pas parce que ce livre manquait d'intérêt ou autre, mais parce que, inconsciemment, j'avais envie de rester, de voguer le plus longtemps possible, avec la très attachante famille Johannssen, aux membres hauts en couleur, un "clan de barbares" écrit l'auteur, de continuer à arpenter, indéfiniment, les quais de cette marina hétéroclite, aux parfums emblématiques des bords de mer, et de connaître le secret de Ruby, jeune femme forte et solide, extraordinaire, un petit miracle, la soeur de Josh, le narrateur. Un secret qu'elle a gardé longtemps en elle, et qui a ébranlé toute sa famille.
Et enfin, une évidente envie de continuer à me noyer dans le quotidien de Josh, un type bien, un de ces types « qui réparent les problèmes de gens pendant leur temps libre », un gars sympathique « [aux] traits anguleux, aux cheveux en bataille et au regard de cocker [qui le] rendaient séduisant aux yeux de toutes les filles qui craquaient pour les chiens perdus », d'arpenter "Sunrise", le quartier où il vit, et d'où se dégage une impression de douce vulnérabilité, de rire aux blagues de ses amis et collègues, de pleurer aussi parfois, et de l'accompagner dans sa quête de l'Amour.

« Peu d'endroits deviennent plus hétéroclites qu'une marina qui accueille des résidents. Il y avait là quelques travailleurs indépendants, une poignée de fonctionnaires, un globe-trotteur occasionnel et un grand nombre de rêveurs, d'excentriques, de mordus et d'anciens taulards comme Trent. Personne ne savait si c'était son prénom, son nom de famille ou un faux nom, et la typographie élégante de sa carte de visite proclamait qu'il dispensait des cours payants dans différents domaines : tree climbing, nage en eau libre, planche à voile et disc golf. Ajoutez à tout ce beau monde deux lesbiennes, plusieurs camés, un couple de nudistes du troisième âge, un narcoleptique que nous surnommions Rem, une ancienne religieuses prénommée Georgia qui vivait sur un grand catamaran noir, et vous aviez mon quartier. »

Il y a beaucoup d'humanité dans ces pages. Une histoire de famille pas banale, un peu bancale, en plein big bang, intelligemment écrite, et au contenu dense et riche, scientifique, écolo et politique.
J'ai appris que "marquer" une personne dans une course, c'était le priver de vent. Je ne sais pourquoi, cela m'a marquée, justement ! J'ai aimé cette brise hasardeuse qui m'a fait naviguer sur un territoire que je ne connais pas : les sports nautiques, oui, quand le corps est plongé dans l'eau, ça je connais bien et je kiffe. Mais le corps en activité, sur un élément qui flotte sur l'eau, je sais pas faire ! Et je n'y connais rien. Un chouia plus, après cette lecture. En théorie !

J'ai aussi ajouté à ma liste lectures, "Un parfum de Jitterbug" de Tom Robbins, sur les conseils d'une des potentielles futures nanas de Josh, et à ma liste envies diverses, grâce à Noah, un autre personnage du livre : voir "La Marche de l'Empereur" en version américaine avec la voix off de Morgan Freeman.

Dans la famille Johannssen, je demande la mère. Grâce à elle, je me suis sentie un peu plus près des étoiles.

« Elle m'avait entraîné dans sa passion pour l'astronomie, insistant à un moment donné pour que je prenne le temps d'imaginer ce qu'avait dû ressentir Edwin Hubble en 1925 quand il avait découvert que l'univers était en expansion, que les galaxies s'éloignaient les unes des autres, de plus en plus vite. »

En parlant d'étoiles : j'ai attribué cinq étoiles à ce livre. Mettre moins ne serait pas le reflet de mon ressenti, de mon enthousiasme, tout au long et après cette lecture. Pourtant, je me doute, que ce n'est pas un livre qui plaira à tous; le vocabulaire y est parfois très technique : technicité de certaines longues descriptions qui pourront peut-être larguer, dérouter moult lecteurs, j'en ai conscience, mais malgré tout, ce livre est pour moi brillant et a représenté un très très bon moment de lecture, d'escapade.

Levez les voiles et partez pour une belle et mouvementée régate en compagnie de la famille Johannssen, une famille aux origines islandaises, qui semble être, au premier abord, hors du commun. Une famille, pourtant, proche de celle de tout un chacun ! Quelle famille n'a pas été victime d'une déchirure, d'une fracture, d'un séisme à un moment ou à un autre de son histoire ? La famille Johannssen vole en éclat pour une histoire de course de voiliers, « d'une seule seconde et d'un mouvement de barre spontané, en fait. » Mais combien « se déchirent pour des histoires d'argent, de trahison et d'abus, pour des histoires de ressentiments, d'infidélités et de malentendus, parce que les gens sont des crétins. »

Thanks Jim Lynch & Jean Esch ! What a great pleasure it has been !
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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Jim Lynch dans ce roman laisse la parole à Joshua. Celui ci a une trentaine d'années, son métier est réparateur de bateau à voiles.
Je suis tentée de dire que les personnages principaux sont des bateaux tellement leur place est importante dans l'histoire. Ce livre a donné dans ma vie très calme un bon coup de vent et d'embruns.
Joshua nous raconte sa vie actuelle dans une marina à une centaine de kilomètres dé Seattle, il nous raconte aussi surtout la vie de sa famille sur les 15 dernières années, depuis son adolescence.
Voici une famille à la fois très unie (et dysfonctionnelle ? comme le dit la quatrième de couverture) : il y a le grand père (toujours en forme à 90 ans), le père (menteur et tyrannique), la mère (scientifique, les pieds sur terre) et surtout Bernard le frère ainé de Josh, aventurier et loup de mer, et la lumineuse Ruby ....
Un livre à la fois drôle et émouvant sur une famille pour qui la mer et la voile ont une place immense...
Apres une douzaine d'années de séparation, les membres de cette famille vont se retrouver pour une régate mémorable...
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" Les familles se déchirent pour des histoires d'argent, de trahison et d'abus, pour des histoires de ressentiments, d'infidélités et de malentendus, parce que les gens sont des crétins. N'importe quoi ou presque, peut ébranler ces lignes de fracture. Mais je ne connais qu'une seule famille qui se soit déchirée à cause d'une course de voiliers. " 


Dans la famille Johannssen on est navigateur de père en fils. La voile fait partie des gènes.

Installés au coeur de la baie de Seattle, où chacun excelle dans sa partie. le grand - père dessine les voiliers, le père les construit, la mère calcule leur trajectoire. Parmi les enfants, les deux frères Bernard et Josh ont hérité de cette passion, mais c'est Ruby l'unique fille qui semble posséder un don. À bord d'un bateau, elle fait corps avec le vent jusqu'au jour où elle décide de partir.
(...) La voile était le sésame dans notre famille.

" 
"Les voiliers attirent les cinglés et les génies, les romantiques auxquels leurs bateaux offrent une image rebelle. " 



La famille explose, chacun prends le large vers des horizons différents contre vents et marées.

.
" Chacun de nous espère connaître la gloire et donner un sens au chaos..."




Douze ans plus tard, des retrouvailles osées pour cette famille particulière dans une ultime course sur un de leur voilier restauré principalement par Josh.
Une nouvelle vague, un dernier cap pour naviguer tous ensemble une dernière fois.



À travers ce récit Jim Lynch nous offre une saga familiale bercée par leur passion, leurs rêves, leurs doutes, leurs espoirs. Une famille avec des défauts, des qualités, des dons pour naviguer ou réparer. Une famille de navigateurs qui affronte sa propre tempête le coeur serré, déchirée par les vents contraires. 


Il pose également un regard assez cynique sur ces riches qui s'improvisent navigateurs sous prétexte qu'ils ont les moyens. 
Une histoire qui fera chavirer les coeurs des fanatiques de voiles mais aussi des rebelles épris de liberté avec des envies de prendre le large. 

Un roman qui m'a porté vers des rivages inconnus, en compagnie d'une famille attachante, avec une nette préférence pour Josh et son humour mordant et pour la première partie du récit qui m'a le plus exalté. 
Une belle découverte de cette plume brillante, qui m'a donné de nombreux sourires et parfois quelques larmes sans mal de mer mais surtout une folle envie de naviguer cheveux au vent, face à la mer ...

Allez viens, je t'emmène au vent.
Je t'emmène au dessus des gens.
Et je voudrais que tu te rappelles, notre amour est éternel, et pas artificiel...🎵🎶🎵🎶🎵🎶🎵🎶🎵🎶

J
Lien : https://dealerdelignes.wordp..
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J'ai beaucoup aimé ce roman bien que j'ai eu du mal à cerner au début tous les personnages, le mot anglais characters me semble même plus approprié, de la marina. Mon grande ignorance du milieu des voileux ne m'a même pas handicapée... c'est pour dire l'habileté de l'auteur à transcrire l'intensité des régates.
J'apprécie également les livres qui sont des passages de relais (sans le savoir) Après celui-ci, je vous conseille "Le pays qu'habitait Albert Einstein" d'Etienne Klein et " le règne du vivant" d'Alice Ferney.Vous comprendrez le choix du second à la toute fin de "Face au vent"
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Une famille pas comme les autres ces Johannssen, pour sur !
D'origine Islandaise et descendants direct de Leif Erikson, (oui oui! Puisque la jeune Ruby le clame haut et fort il faut la croire, n'en déplaise à son frère Bernard qui décèle mieux que personne ses hyperboles).

Leif Erikson, explorateur Islandais, serait responsable de l'expansion Viking au Xème siècle. Et bien que les Johannssen ne descendent pas réellement de celui-ci, cette famille a néanmoins la mer et le désir de liberté dans le sang, preuve que générations après générations l'amour de la navigation perdure de façon quasiment génétique.

Chez les Johannssen, le grand-père Grumps dessine les voiliers, le père les construits, les deux Bobo comme on les appelle, s'étant alliés pour monter une entreprise reconnue et respectée dans le petit milieu maritime de la baie de Seattle. La mère, passionnée de physique, aide les bateaux à mieux se mouvoir grâce à ses connaissances accrues notamment en mécanique des fluides.

Et puis il y'a les 3 enfants, Bernard, l'aîné incontrôlable épris de liberté, Ruby , la benjamine, qui se découvre dès l'enfance un talent, un don diront certains pour la navigation, qu'elle maîtrise sans trop savoir pourquoi, faisant voguer parfaitement son bateau quand d'autre peine à trouver le vent. Et enfin il y a Joshua, Josh pour les intimes, le cadet, notre narrateur.

Je dis notre narrateur car ce gars là est attachant au possible, lui n'a pas hérité du talent qu'à sa soeur ou de l'impétuosité de son frère, lui est un conciliateur dans cette famille au caractère bien trempé. Il est un réparateur, au sens propre comme au figuré, puisqu'il a monté une entreprise de restauration et de réparation de bateaux, il est aussi celui qui tente tant bien que mal de faire son possible pour qu'une certaine unité soit conservé au sein de sa famille.

Car Ruby, destinée à devenir professionnelle de la voile tant elle en est une esthète, va en décider autrement, ce qui va avoir pour conséquence de disloquer la famille Johhannssen.

Je n'en dirai pas plus mais franchement quel beau livre, c'est bien écrit, 360 pages qui filent à la vitesse du vent tant on est emporté par cette histoire familiale hors du commun. Il y a tout dans ce livre, des rapports familiaux et amoureux difficiles, un père grincheux et acariâtre, des enfants tous plus différents les uns que les autres qui prendront des chemins diamétralement opposés, des drames aussi. On attaque l'année cheveux au vent avec l'envie de partir faire un tour en voilier en compagnie de ces Vikings des temps modernes !
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L'histoire d'une famille extra ordinaire, qui se désamarre, qui peine à garder le cap, mais qui, à la faveur de parallèles avec la vie d'Einstein et avec celles des pingouins, se retrouve.

« - Lorsque le soleil commence à disparaître à la fin de leur cinquième année, a t il récité, ressuscitant enfin la voix off de Morgan Freeman, et que les jours commencent à fraichir, eux aussi sortiront de l'eau et ils marcheront comme ils le font depuis des siècles, depuis que le manchot empereur a décidé de demeurer, de vivre et d'aimer sur l'endroit le plus inhospitalier de la planète.
(…)
- Pourquoi tu cites sans cesse ce mélo (…)
- Noah a détourné la tête. Je m'apprêtais à prendre sa défense quand il a répondu :
Parce que je n'arrive pas à oublier ces pingouins, Trent. Moins soixante degrés et ils se dandinent pendant cent kilomètres pour essayer de fonder une famille. OK ? Tu as déjà vu ça ? Quand les mères partent engraisser pour pouvoir nourrir leurs bébés qui vont naître, les pères attendent avec les oeufs entre les pattes pendant cent vingt-cinq jours parfois, sans faire un seul repas. C'est l'amour, la famille, le sacrifice. Si tu trouves que ça fait mélo j'ai de la peine pour toi »

Ruby est intervenue
- « Je dirais au contraire que Josh est le membre le plus ambitieux de notre famille ».
Père a éclaté de rire.
- « C'est lui, a t-elle poursuivi, qui voit toujours ce qu'il y a de mieux chez chacun d'entre nous, particulièrement chez toi ».
(…)
Et c'est lui aussi qui croit qu'il peut réparer tout ce qui est cassé, même s'il sait que ça se cassera encore, probablement. C'est notre confident et notre complice, et je parie qu'il en fait autant pour un tas d'autres gens. Il essaie toujours, même quand c'est peine perdue, de se débrouiller pour que chaque chose, chaque parole reste intacte. Voilà son ambition. Mais elle est tellement différente de la tienne que tu ne la vois même pas »

Avec ce qu'il faut de drame(s) et de drôlerie (Josh et ses rencards), Jim Lynch nous offre plus qu'un grand bol d'air, un grand moment de tendresse.
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Face au vent.
Jim LYNCH

Face au vent, dans la baie de Seattle, c'est là que vit une famille de navigateurs :les Johannssen.
Robert senior le grand-père dessine les bateaux alors que son fils Robert junior les fabrique.
Les deux Robert sont surnommés les Bobos.
Marcelle la femme de Bobo jr est une scientifique dont l'idéal devant l'éternel est Einstein.
Bobo jr et Marcelle ont trois enfants : Bernard, Josh (le narrateur) et Ruby.
Si tout le monde est réuni autour de la navigation et des bateaux Ruby est elle un vrai génie.
Elle sent le vent, elle ressent les vagues, elle entend les signaux invisibles et elle gagne toutes les régates sans faire le moindre effort.
Jusqu'au jour où elle décide subitement d'arrêter en pleine course.
Ter-mi-né !
Et cette fin signe aussi la fin de la cohésion familiale : Marcelle s'enferme avec ses équations, Bobo jr continue à régner en tyran sur… lui-même puisque tout le monde l'a fuit.
Bernard a quitté le pays après quelques ennuis judiciaires et vit sur les mers, Ruby est partie en Afrique pour une association humanitaire où elle fait des merveilles par apposition des mains et Josh, et bien Josh continue à travailler dans la marina à dépanner, réparer et embellir des bateaux tout en cherchant sur internet la future femme de sa vie.
12 ans plus tard toute la famille est réunie pour une dernière course sur le bateau familial.
L'occasion de se retrouver, de régler quelques comptes et comprendre que rien est éternel…

Un très très bon roman de Jim Lynch, c'est à la fois terrible et drôle, technique et sentimental.
Si le milieu de la navigation m'est complètement inconnu, cette lecture n'en a pas pâtit.
Lynch sait vous attirer dans ses filets et vous garder captif de cette famille quelque peu dysfonctionnelle.
Ruby est une véritable girl power sans en avoir conscience.
Josh est un ange de calme et de gentillesse.
Les Bobos maladroits et agaçants et Marcelle tout à l'image des scientifiques qui vivent et respirent pour leur art.
J'ai énormément apprécié voguer avec eux malgré le grand vent et les remous.
A lire !
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« Face au vent » raconte les aléas de la famille Johannssen installée à Seattle, ville grande ouverte sur l'océan Pacifique.
Ils ont une passion viscérale pour tout ce qui touche à la navigation.
Lorsqu'ils sortent en mer sur leur bateau pour une régate, il s'agit de la gagner. L'échec n'est pas acceptable, surtout pour le père : Bobo Junior.

On compte donc dans la famille : Bobo senior dit Grumps, le grand-père qui dessine des voiliers. Bobo Junior, le père qui construit des bateaux dans son chantier naval. La mère, professeure et férue de physique ; sur le bateau, elle calcule la trajectoire adéquate pour aller le plus vite possible. Les deux frères, Bernard et Josh (le narrateur) qui ont hérité des gènes de leur grand-père et de leur père. Mais c'est Ruby, la benjamine de la fratrie qui sait le mieux jouer avec les éléments et surtout le vent.

Puis, les enfants grandissent et cette belle unité par à vau-l'eau. Goodbye les courses d'antan, les sorties en mer juste pour le plaisir de se réunir et de se mesurer « Face au vent ».

« Pendant des années, la voile nous a unis. Nous étions régatiers constructeurs et plaisanciers. C'était à la fois notre entreprise familiale, notre sport et notre drogue favorite. Et puis, la voile a fini par nous séparer. »

Le roman est tout en métaphores.
La famille est comme un équipage balloté par les vents et les marées, solidaire et conflictuel à la fois, avec ses mutineries.
La voile ressemble à la vie : calculs et tempêtes.
Il s'agit d'une lutte permanente pour tenir le cap. Chacun ressent, aussi, le simple bonheur d'être au monde.

« Les bateaux incarnent mieux les rêves que n'importe quoi d'autre, pas vrai ? »

Le roman de Jim Lynch est drôle, émouvant, tendre. Il évoque les drames mais aussi les moments heureux de cette famille.

L'auteur est arrivé à m'embarquer à bord du voilier avec les Johannssen au complet.
Durant ma lecture, j'ai senti, moi aussi, l'odeur iodée de l'océan ; la force du vent qui chahute tout le corps ; les paquets d'embruns qui feront rentrer à la maison, tout l'équipage transi de froid.
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