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EAN : 9782351781449
368 pages
Gallmeister (04/01/2018)
3.76/5   215 notes
Résumé :
Dans la famille Johannssen, la voile est une question d’ADN. Installés au cœur de la baie de Seattle, le grand-père dessine les voiliers, le père les construit, la mère, admiratrice d’Einstein, calcule leur trajectoire. Si les deux frères, Bernard et Josh, ont hérité de cette passion, c’est la jeune et charismatique Ruby qui sait le mieux jouer avec les éléments. Seule sur un bateau, elle fait corps avec le vent. Mais lorsqu’un jour elle décide d’abandonner cette ca... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (58) Voir plus Ajouter une critique
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" face au vent" comme un défi lancé au Dieu ancien Poséidon, la famille Johannssen se prépare à la régate Swiftsure dans la baie de Seattle. A bord du Joho 39 construit par l'entreprise familiale; Robert senior et Robert junior. outre les deux "BoBo, il y a la maman Marcelle la scientifique de la famille et les trois enfants Bernard, Josh et ruby. Trois générations qui ne vivent que pour la voile ou plutôt qui vivaient que pour la voile. Bernard s'en est allé naviguer sur d'autres océans pour fuir la justice, Ruby la petite sirène qui devinait le moindre mouvement de vent est partie en Afrique pour une mission humanitaire, reste Josh le touche à tout, a quitté l'entreprise familiale et son père querelleur pour un autre chantier naval.
Que ça fait du bien de respirer l'air iodé de l'océan, se prendre une vague de travers pour vous rappelez que vous n'êtes qu'un moucheron face aux éléments. Jim Lynch nous fait découvrir une famille atypique et l'univers de la voile.
Quoi de plus beau qu'un voilier, la chose que je fais lors d'une visite estivale c'est d'aller voir les bateaux, entendre les gréements taper sur les mâts, ce cliquetis pour vous saluer.
Vous qui allez peut-être lire ce roman vous serez un peu perdu par tous ces termes techniques, c'est vrai qu'un glossaire n'aurait pas été inutile pour les néophytes. Quel bonheur de naviguer avec la famille Johannssen, Quand vous filez à 10 ou 12 noeuds au près, jetant un oeil sur les voiles pour éviter qu'elles fasayent , border le génois, ou faire l'acrobate pour éviter de dessaler.
Bonne route , bon vent.

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Installés à Seattle, ville ouverte sur la mer, les Johannssen est une famille très unie qui partage la même passion : la voile. Elle en fera son métier, sa passion et son sport. Tandis que grand-père Grumps dessine les voiliers, Bobo Jr les construit et les enfants, Bernard, Josh et Ruby, ont très tôt navigué et fait des régates. Seule la jeune Ruby fait des prouesses tant elle semble dompter les vents.
Des années plus tard, la famille n'est plus aussi unie. Bernard, le rebelle, s'est fait la belle et a voyagé dans le monde, Josh travaille dans un chantier naval et Ruby s'est installée en Afrique, impliquée dans l'aide humanitaire. Un matin, Josh est réveillé par son père qui lui demande de réparer un bateau qu'il amènerait de Seattle. Fou de joie de lui annoncer que, cette année, la famille allait participer à une dernière Swiftsure...

Voilà une famille pour le moins extravagante et attachante... Josh, le narrateur, nous confie l'histoire de cette famille originale, à travers des instantanés de son enfance et de son adolescence, et la voie suivie par chacun d'eux. L'on fait ainsi connaissance avec grand-père Grumps, profondément humain, papa Bobo Jr, un brin autoritaire et rustre, maman scientifique qui ne vit que pour Einstein, grand-frère Bernard, voyageur fuyant et épris de liberté, et petite soeur Ruby devenue humanitaire en Afrique. Josh, lui, rafistole des bateaux dans un chantier naval et tente, vainement, de trouver l'âme soeur. Cette famille, passionnée de voile, va se disloquer suite à un événement particulier. Véritable ode à la mer et à la navigation, ce roman, sensible et tendre, déroule une belle histoire de famille, ballottée par les vents et les tempêtes, et brosse des portraits très émouvants et d'une grande justesse. La plume est délicate, la narration habile, dommage que Jim Lynch, en fin connaisseur de la voile, noie un peu le lecteur avec toutes ces descriptions et ces termes techniques.
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Le monde de la voile est fascinant, surtout pour le néophyte. C'est d'instinct que j'avoue, monter sur un bateau dans la baie de Seattle est une expérience inoubliable. Je ne dirais pas la même chose d'une ballade dans le golfe de Gascogne avec ses aléas climatiques. Dans cette baie partiellement protégée des vents et des courants, on peut s'abandonner à la nature et à la mer, et par bravade s'amuser à prendre en chasse tous les bateaux grands et petits qui passent pour essayer de les gratter et leur passer devant.


« Face au vent », le dernier carnet de bord de Jim Lynch est une succession de nouvelles. Ce livre raconte mille et une aventures, qui déroulent la vie des marins et des bateaux, les Johos 32 et 39 de Grumps le père, ou ceux des constructeurs concurrents. Des nouvelles des bords de mer aussi, où les navigateurs restent vent debout à raconter les mêmes anecdotes avec des trémolos dans la voix.
Jim Lynch, que j'ai fini par assimiler, au lieu du winch, invite Albert Einstein à devenir la mascotte, ou le mouton à cinq pattes, des régatiers, enfin celui dont on se moquera plus facilement dont les bons mots sont soufflés par sa mère. Bordé de ses calculs, Einstein a développé un savoir-faire marin qui tendrait vers zéro, mais qui force les risées de maman Lynch vers l'infiniment grand des rires maritimes.


"La recherche de la vérité et de la beauté est une sphère d'activité dans laquelle nous avons le droit de rester des enfants toute notre vie", répliquait-elle à ses moqueurs.


Et sur la mer comme sur terre dans toutes fratries, il faut des capacités variées, il faut des besogneux, des surdoués de la navigation, des travailleurs de la mer et des déserteurs. En multipliant les situations chacun exprimait sa qualité première son charisme, ou ses talents. Il y a ceux qui restent et ceux qui s'en vont, et ceux qui restent sur le navire comme Josh et qui oeuvrent pour le collectif et les autres ceux comme Bernard qui a pris la fuite sur les océans et en Afrique.


La perle c'est Ruby qui a un sens inné du vent, des petits grains, des sautes d'humeur, qui sait le mieux jouer avec les voiles et qui rend ses frères impuissants, malhabiles, teigneux. Puis il y a le père qui a su distiller à cette famille le virus de la voile qui fait si bien rêver.


J'aurais tellement aimé écouter Sylvain Tesson raconter à sa façon ces courtes histoires, avec dérision et ce brin de folie, nous faire plus que saliver, à ses digressions impossibles et inutiles. Car dans le monde de la voile il y a ces bobos, ces m'as-tu vu insupportables, que l'on meurt d'envie de voir se liquéfier et se fracasser.
Globalement les premières nouvelles m'ont donné l'espoir de rencontrer un Tesson des mers, un tesson que l'on jette à la mer. L'auteur parle en effet avec dérision de tous ces termes maritimes incongrus, alors que le vocabulaire ne demande qu'à vagabonder pardon naviguer par tribord amure !


Alors si vous êtes conquis par une science où l'on découvre le jeu incessant du vocabulaire technique parfaitement maîtrisé, vous serez à la proue, et si vous adorez la voile, baignez vous dans les mots de Face au vent, qui décoifferont l'ardent skipper qui sommeille en vous.
Si vous adorez parler des heures et des heures de certaines manches de la coupe de l'América, vous pourrez lire goulument ces textes houleux


Mais si le langage maritime vous assure des aigreurs d'avoir à écouter inlassablement les mêmes discours pour se montrer fin tacticien et grand navigateur mettez vos palmes et alors fuyez ce livre.
Partageant des épisodes hilarants, depuis 10 années que JB affronte sur les pontons tous les idées farfelues des plaisanciers de passage, j'espérais trouver des comportements un peu plus déjantés comme ceux des bobos en pantalon lie-de-vin, se faire passer pour des loups de mer, nourrissant les rumeurs de Douarn' piquantes à souhait.
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À mi-chemin entre les "grands" livres qui vous marquent à jamais et les " bons" livres dont vous refermez à regret la dernière page, il y a une troisième catégorie, celle de ceux qui pour des raisons très personnelles, vous touchent profondément. Ce fut le cas pour moi avec l'excellent Face au vent de Jim Lynch, traduit par Jean Esch.

Car forcément, cette histoire de famille fondue de voile ne pouvait que me toucher, remémorant page après page quelques de nombreux souvenirs d'enfance plus ou moins enfouis, la baie de Seattle remplaçant à propos le temps d'un livre le golfe du Morbihan.

Car cette incroyable famille Johannssen - les Bobos constructeurs, la mère scientifique surannée mais délicieuse, Bernard le frère aîné rebelle, Robin Hood du XXIe siècle, Josh épine dorsale familiale qui se cherche et se trouve au fil de l'histoire, et Ruby, joyau au nom si bien trouvé - dégage une incroyable humanité dans son histoire fragmentée.

L'humanité de Grumps, le patriarche, celui qui tient le cap et soude la famille dans toutes les tempêtes ; l'humanité de ce père, incapable de transmettre l'ombre du début d'un commencement de sentiment à ses enfants ; l'humanité de la mère, fan d'Einstein qui aimait tant la voile, éternellement plongée dans sa quête de résolution d'énigme scientifique ; l'humanité de Bernard, le fils aîné, délinquant "light" en fuite qui se révèle dans l'absence.

Et puis il y a Josh, le lien d'harmonie omniprésent de cette famille, indispensable animateur de la Sunrise Marina, trait d'union entre tous, dont le talent naval permettra à la famille de se retrouver dans une dernière régate.

Et enfin Ruby, héroïne souvenir absente et en même temps, tellement présente de cette histoire. Un personnage attachant, bouleversant, émouvant...

Un grand merci aux Éditions Gallmeister pour ce nouvel envoi, qui me marquera durablement...
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Diriger un chantier maritime c’est comme travailler dans un hôpital psychiatrique. Bienvenue chez les Johanssen, descendants de géants islandais, une famille originale voir déjantée qui a crée un chantier naval dans un entrepôt pourri.

Bobo Jr, le père, chef naturel, gentlemen et rustre n’admet aucune faiblesse ; il utilise l’esprit de compétition des ses trois enfants., la voile est le sésame de la famille. Bernard l’ainé, qui a un mépris pour les lois et l’autorité ; Ruby la jeune sœur, elle est aussi maladroite sur terre que surnaturelle sur l’eau, elle sent les changements de vent, et Josh le narrateur, comme un médecin des bateaux, il passe son temps à rafistoler les rafiots. La mère, astronome, refuse d’être la seule personne cultivée de la famille, elle est obsédée par les théories inachevées d'Einstein et les équations insolubles. Tout cela sous le regard de Bobo senior dit Grumps, le grand-père. Mais un jour la famille va exploser.

Dans ce roman où la voile est le personnage principal, où les légendes des courses se répandent de bar en bar, Jim Lynch nous raconte le rêve d’un père que ses enfants, dispersés aux quatre vents, rentrent chez eux pour que les trois générations puissent naviguer ensemble une dernière fois, sur un bateau rénové par son fils Josh, lors de la Swiftsure, la fameuse course de yachts à handicap de la côte ouest. Une évocation incroyablement réaliste de cette famille de marins et des liens fragiles qui les unissent. Une plongée également dans la vie d’un port de plaisances l’occasion de découvrir des personnages savoureux. Laissez-vous emporter par le vent sous le regard bienveillant Einstein et naviguez entre humour et émotion dans cette épopée familiale.
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critiques presse (1)
LeFigaro
02 février 2018
Entre éclats de rires et paquets d'embruns, portrait cocasse et plein d'émotion d'une tribu de voileux farfelus, au bord du Pacifique.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (69) Voir plus Ajouter une citation
Nous regardâmes le duel entre deux pubs attaquant respectivement Dole et Clinton, tandis que Bernard en rajoutait en se moquant des deux. Quand je demandai quelle était la différence entre les républicains et les démocrates, Grumps se moucha une narine après l'autre, puis replia soigneusement son mouchoir comme si c'était un trésor.
- Les démocrates font de la voile, répondit-il. Les républicains font du bateau à moteur.
- Clinton fait de la voile ? demandai-je, dubitatif.
Grumps hésita, il s'en remit finalement à Père, qui se coupait maintenant les ongles de pied.
- Non, dit-il, mais il s'y mettrait bien plus vite que Dole.
Ça se tenait, même si Clinton ne donnait pas l'impression qu'il serait très utile sur un voilier.
- Les républicains boivent du matin au soir et ils se contentent de transporter leurs rafiots puants d'une marina à l'autre, développa Grumps. Les démocrates, eux, ont la décence d'attendre d'avoir baissé les voiles et jeté l'ancre avant de se soûler.
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Sur l'eau, nous nous sentons compétents, exaltés, et le bonheur dure jusqu'au moment où nous débarquons, quand nous trébuchons sur le trottoir, que nous ne trouvons plus nos clés de voiture, que nous nous souvenons que notre jardin est envahi de mauvaises herbes (...) que notre mère aimerait qu'on habite plus près d'elle. Au moins, quelqu'un a envie de nous voir plus souvent. Mais nous, nous aimerions nous voir plus souvent sur un bateau aux lignes pures, avec une coque bien propre et des voiles neuves gonflées par le vent. (p. 9)
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Ces quais faisaient office d’aimant pour toutes les mauvaises idées et les projets foireux qu’on peut trouver sur l’eau, toutes les bourdes en bois, en acier et en ferrociment : une jonque chinoise en teck si lourde qu’il fallait un typhon pour la déplacer, des Chris-Crafts en décomposition et autres reliques des années 1960 et 1970, et parfois un sloop bichonné, un sept mètres tellement aimé de son propriétaire que les bateaux voisins, jaloux, ne lui adressaient pas la parole. Mais il y avait surtout des temples dédiés aux merdes de mouettes, délaissés, couverts de mousse, proue collée au quai tels des ivrognes qui s’appuient contre un mur, mâts inclinés vers l’avant, voiles en lambeaux et cordes d’amarrage raides, éparpillées autour des cabines moisies, semblables à des serpents morts. Pourtant, aussi incroyable que cela puisse paraître, quelqu’un, quelque part, continuait à payer le droit de mouillage, par culpabilité, ignorance ou sénilité.
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Suis-je en train de nous comparer à Einstein ? oui, les voiliers attirent les cinglés et les génies, les romantiques auxquels leurs bateaux offrent une image rebelle. Nous succombons à tout cela, mais ce que nous avons du mal à saisir, c'est qu'il ne s'agit pas des bateaux en eux-mêmes, mais plutôt de ces moments inexplicables, sur l'eau quand le temps ralentit. (p. 9)
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- Ma mère dit qu'il est difficile de ne pas devenir un peu fou si on couche avec une personne cinglée, leur ai-je dit. Elle a même une équation pour ça : Le désir multiplié par la bipolarité égale le destin tragique divisé par les regrets.
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