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" face au vent" comme un défi lancé au Dieu ancien Poséidon, la famille Johannssen se prépare à la régate Swiftsure dans la baie de Seattle. A bord du Joho 39 construit par l'entreprise familiale; Robert senior et Robert junior. outre les deux "BoBo, il y a la maman Marcelle la scientifique de la famille et les trois enfants Bernard, Josh et ruby. Trois générations qui ne vivent que pour la voile ou plutôt qui vivaient que pour la voile. Bernard s'en est allé naviguer sur d'autres océans pour fuir la justice, Ruby la petite sirène qui devinait le moindre mouvement de vent est partie en Afrique pour une mission humanitaire, reste Josh le touche à tout, a quitté l'entreprise familiale et son père querelleur pour un autre chantier naval.
Que ça fait du bien de respirer l'air iodé de l'océan, se prendre une vague de travers pour vous rappelez que vous n'êtes qu'un moucheron face aux éléments. Jim Lynch nous fait découvrir une famille atypique et l'univers de la voile.
Quoi de plus beau qu'un voilier, la chose que je fais lors d'une visite estivale c'est d'aller voir les bateaux, entendre les gréements taper sur les mâts, ce cliquetis pour vous saluer.
Vous qui allez peut-être lire ce roman vous serez un peu perdu par tous ces termes techniques, c'est vrai qu'un glossaire n'aurait pas été inutile pour les néophytes. Quel bonheur de naviguer avec la famille Johannssen, Quand vous filez à 10 ou 12 noeuds au près, jetant un oeil sur les voiles pour éviter qu'elles fasayent , border le génois, ou faire l'acrobate pour éviter de dessaler.
Bonne route , bon vent.

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Installés à Seattle, ville ouverte sur la mer, les Johannssen est une famille très unie qui partage la même passion : la voile. Elle en fera son métier, sa passion et son sport. Tandis que grand-père Grumps dessine les voiliers, Bobo Jr les construit et les enfants, Bernard, Josh et Ruby, ont très tôt navigué et fait des régates. Seule la jeune Ruby fait des prouesses tant elle semble dompter les vents.
Des années plus tard, la famille n'est plus aussi unie. Bernard, le rebelle, s'est fait la belle et a voyagé dans le monde, Josh travaille dans un chantier naval et Ruby s'est installée en Afrique, impliquée dans l'aide humanitaire. Un matin, Josh est réveillé par son père qui lui demande de réparer un bateau qu'il amènerait de Seattle. Fou de joie de lui annoncer que, cette année, la famille allait participer à une dernière Swiftsure...

Voilà une famille pour le moins extravagante et attachante... Josh, le narrateur, nous confie l'histoire de cette famille originale, à travers des instantanés de son enfance et de son adolescence, et la voie suivie par chacun d'eux. L'on fait ainsi connaissance avec grand-père Grumps, profondément humain, papa Bobo Jr, un brin autoritaire et rustre, maman scientifique qui ne vit que pour Einstein, grand-frère Bernard, voyageur fuyant et épris de liberté, et petite soeur Ruby devenue humanitaire en Afrique. Josh, lui, rafistole des bateaux dans un chantier naval et tente, vainement, de trouver l'âme soeur. Cette famille, passionnée de voile, va se disloquer suite à un événement particulier. Véritable ode à la mer et à la navigation, ce roman, sensible et tendre, déroule une belle histoire de famille, ballottée par les vents et les tempêtes, et brosse des portraits très émouvants et d'une grande justesse. La plume est délicate, la narration habile, dommage que Jim Lynch, en fin connaisseur de la voile, noie un peu le lecteur avec toutes ces descriptions et ces termes techniques.
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À mi-chemin entre les "grands" livres qui vous marquent à jamais et les " bons" livres dont vous refermez à regret la dernière page, il y a une troisième catégorie, celle de ceux qui pour des raisons très personnelles, vous touchent profondément. Ce fut le cas pour moi avec l'excellent Face au vent de Jim Lynch, traduit par Jean Esch.

Car forcément, cette histoire de famille fondue de voile ne pouvait que me toucher, remémorant page après page quelques de nombreux souvenirs d'enfance plus ou moins enfouis, la baie de Seattle remplaçant à propos le temps d'un livre le golfe du Morbihan.

Car cette incroyable famille Johannssen - les Bobos constructeurs, la mère scientifique surannée mais délicieuse, Bernard le frère aîné rebelle, Robin Hood du XXIe siècle, Josh épine dorsale familiale qui se cherche et se trouve au fil de l'histoire, et Ruby, joyau au nom si bien trouvé - dégage une incroyable humanité dans son histoire fragmentée.

L'humanité de Grumps, le patriarche, celui qui tient le cap et soude la famille dans toutes les tempêtes ; l'humanité de ce père, incapable de transmettre l'ombre du début d'un commencement de sentiment à ses enfants ; l'humanité de la mère, fan d'Einstein qui aimait tant la voile, éternellement plongée dans sa quête de résolution d'énigme scientifique ; l'humanité de Bernard, le fils aîné, délinquant "light" en fuite qui se révèle dans l'absence.

Et puis il y a Josh, le lien d'harmonie omniprésent de cette famille, indispensable animateur de la Sunrise Marina, trait d'union entre tous, dont le talent naval permettra à la famille de se retrouver dans une dernière régate.

Et enfin Ruby, héroïne souvenir absente et en même temps, tellement présente de cette histoire. Un personnage attachant, bouleversant, émouvant...

Un grand merci aux Éditions Gallmeister pour ce nouvel envoi, qui me marquera durablement...
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Le monde de la voile est fascinant, surtout pour le néophyte. C'est d'instinct que j'avoue, monter sur un bateau dans la baie de Seattle est une expérience inoubliable. Je ne dirais pas la même chose d'une ballade dans le golfe de Gascogne avec ses aléas climatiques. Dans cette baie partiellement protégée des vents et des courants, on peut s'abandonner à la nature et à la mer, et par bravade s'amuser à prendre en chasse tous les bateaux grands et petits qui passent pour essayer de les gratter et leur passer devant.


« Face au vent », le dernier carnet de bord de Jim Lynch est une succession de nouvelles. Ce livre raconte mille et une aventures, qui déroulent la vie des marins et des bateaux, les Johos 32 et 39 de Grumps le père, ou ceux des constructeurs concurrents. Des nouvelles des bords de mer aussi, où les navigateurs restent vent debout à raconter les mêmes anecdotes avec des trémolos dans la voix.
Jim Lynch, que j'ai fini par assimiler, au lieu du winch, invite Albert Einstein à devenir la mascotte, ou le mouton à cinq pattes, des régatiers, enfin celui dont on se moquera plus facilement dont les bons mots sont soufflés par sa mère. Bordé de ses calculs, Einstein a développé un savoir-faire marin qui tendrait vers zéro, mais qui force les risées de maman Lynch vers l'infiniment grand des rires maritimes.


"La recherche de la vérité et de la beauté est une sphère d'activité dans laquelle nous avons le droit de rester des enfants toute notre vie", répliquait-elle à ses moqueurs.


Et sur la mer comme sur terre dans toutes fratries, il faut des capacités variées, il faut des besogneux, des surdoués de la navigation, des travailleurs de la mer et des déserteurs. En multipliant les situations chacun exprimait sa qualité première son charisme, ou ses talents. Il y a ceux qui restent et ceux qui s'en vont, et ceux qui restent sur le navire comme Josh et qui oeuvrent pour le collectif et les autres ceux comme Bernard qui a pris la fuite sur les océans et en Afrique.


La perle c'est Ruby qui a un sens inné du vent, des petits grains, des sautes d'humeur, qui sait le mieux jouer avec les voiles et qui rend ses frères impuissants, malhabiles, teigneux. Puis il y a le père qui a su distiller à cette famille le virus de la voile qui fait si bien rêver.


J'aurais tellement aimé écouter Sylvain Tesson raconter à sa façon ces courtes histoires, avec dérision et ce brin de folie, nous faire plus que saliver, à ses digressions impossibles et inutiles. Car dans le monde de la voile il y a ces bobos, ces m'as-tu vu insupportables, que l'on meurt d'envie de voir se liquéfier et se fracasser.
Globalement les premières nouvelles m'ont donné l'espoir de rencontrer un Tesson des mers, un tesson que l'on jette à la mer. L'auteur parle en effet avec dérision de tous ces termes maritimes incongrus, alors que le vocabulaire ne demande qu'à vagabonder pardon naviguer par tribord amure !


Alors si vous êtes conquis par une science où l'on découvre le jeu incessant du vocabulaire technique parfaitement maîtrisé, vous serez à la proue, et si vous adorez la voile, baignez vous dans les mots de Face au vent, qui décoifferont l'ardent skipper qui sommeille en vous.
Si vous adorez parler des heures et des heures de certaines manches de la coupe de l'América, vous pourrez lire goulument ces textes houleux


Mais si le langage maritime vous assure des aigreurs d'avoir à écouter inlassablement les mêmes discours pour se montrer fin tacticien et grand navigateur mettez vos palmes et alors fuyez ce livre.
Partageant des épisodes hilarants, depuis 10 années que JB affronte sur les pontons tous les idées farfelues des plaisanciers de passage, j'espérais trouver des comportements un peu plus déjantés comme ceux des bobos en pantalon lie-de-vin, se faire passer pour des loups de mer, nourrissant les rumeurs de Douarn' piquantes à souhait.
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Diriger un chantier maritime c’est comme travailler dans un hôpital psychiatrique. Bienvenue chez les Johanssen, descendants de géants islandais, une famille originale voir déjantée qui a crée un chantier naval dans un entrepôt pourri.

Bobo Jr, le père, chef naturel, gentlemen et rustre n’admet aucune faiblesse ; il utilise l’esprit de compétition des ses trois enfants., la voile est le sésame de la famille. Bernard l’ainé, qui a un mépris pour les lois et l’autorité ; Ruby la jeune sœur, elle est aussi maladroite sur terre que surnaturelle sur l’eau, elle sent les changements de vent, et Josh le narrateur, comme un médecin des bateaux, il passe son temps à rafistoler les rafiots. La mère, astronome, refuse d’être la seule personne cultivée de la famille, elle est obsédée par les théories inachevées d'Einstein et les équations insolubles. Tout cela sous le regard de Bobo senior dit Grumps, le grand-père. Mais un jour la famille va exploser.

Dans ce roman où la voile est le personnage principal, où les légendes des courses se répandent de bar en bar, Jim Lynch nous raconte le rêve d’un père que ses enfants, dispersés aux quatre vents, rentrent chez eux pour que les trois générations puissent naviguer ensemble une dernière fois, sur un bateau rénové par son fils Josh, lors de la Swiftsure, la fameuse course de yachts à handicap de la côte ouest. Une évocation incroyablement réaliste de cette famille de marins et des liens fragiles qui les unissent. Une plongée également dans la vie d’un port de plaisances l’occasion de découvrir des personnages savoureux. Laissez-vous emporter par le vent sous le regard bienveillant Einstein et naviguez entre humour et émotion dans cette épopée familiale.
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"Face au vent" de Jim Lynch (traduit par JeanEsch)

Il n'y a aucun doute, Jim Lynch sait raconter des histoires et nous faire partager sa passion des voiliers sans être barbant. En tout cas, moi, il m'a emmenée dans son univers et je n'ai pas pu lâcher le livre avant de l'avoir terminé.

L'originalité tient dans le parallèle avec Albert Einstein (lui aussi pratiquait la voile) pendant tout le livre.
Encore une fois (comme pour "Les grandes marées"), on devine le travail du journaliste derrière l'écrivain.
Oui, c'est vrai certains personnages sont exagérés mais le narrateur nous a prévenu page 35 "...le curseur de la vérité est situé plus bas quand on est sur l'eau." 😉

Et pour agrémenter notre lecture, Jim Lynch distille un peu d'humour tout au long du livre sans en faire trop, ni trop peu (Josh et ses rancards internet vont me manquer 😂).

Bref, j'ai adoré ❤
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Un roman qui raconte l'histoire d'une famille et de sa passion pour les bateaux à voile.
Voilà un sujet qui aurait pu me rebuter car la voile et moi aucun intérêt même pas un frémissement quand j'en entends parler à la radio ou à la télé bien au contraire, je change illico.
Et pourtant l'auteur à réussi à ne pas m'ennuyer et à rendre son sujet intéressant et instructif. Cette famille est touchante dans ce qu'elle vit de plus beau qui est en général en lien avec les voiliers et de plus grave, car elle reste unie envers et contre eux même. L'histoire est racontée par Josh qui semble être le lien qui les unit même s'ils ne s'en rendent pas compte. Ruby, sa jeune soeur et prodige de la voile, est une jeune fille et une femme formidable qui veut rester en harmonie avec ses envies. Et les Bobos, grand père et père, sont aussi ronchons que sensibles mais il ne faut pas que ça se voit, ils ont une réputation à tenir.
Une belle aventure familiale sur fond de courses de voiliers, je ne suis pas devenue pour autant une accro de la voile et je ne rêve pas de virée en voilier mais je reconnais un vrai talent de l'auteur pour avoir réussi à rendre ce sujet vivant et accessible tout en utilisant tout le long du roman le vocabulaire lié à la pratique voile et des voiliers. Un très beau livre à decouvrir aussi pour les sentiments et le générosité de ses personnages.
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Avis de grand coup de vent !!
Si vous vous reconnaissez dans ce monologue célèbre de Belmondo dans "A bout de souffle" :
"Si vous n'aimez pas la mer, si vous n'aimez pas la montagne, si vous n'aimez pas la ville... Allez vous faire foutre !". Pas la peine de tenter de faire "face au vent" et de tirer des bords, vous chaviriez d'ennui !
C'est un peu raide je le conçois comme attaque. Je démarre ma première chronique (peut-être ma dernière après m'avoir jeté aux crabes !), nullement est mon intention de jeter par dessus bord qui que ce soit !
Ce roman s'adresse donc aux amoureux de la mer et de ses marins fous.
Ce roman de Jim Lynch est une déferlante de bonheur. Texte écrit parfois avec un côté brut rafraichissant.
Josh le narrateur est un personnage ô combien attachant perdu au milieu entre ses aventures sentimentales et sa famille quelque peu déjantée. Famille de passionnés par la mer et de ses éléments physiques : du grand père aux petits enfants. Josh, en homme conciliateur, cherche tant bien que mal à rassembler sa famille décomposée. le bateau prendra oui quelques belles embardées.
Ruby - sa soeur - porte en filigrane l'histoire de cette famille. Comme une figure de proue prête à anticiper mieux que quiconque, les caprices du vent.
C'est drôle et émouvant.
Alors si vous avez le pied marin, embarquez à bord en compagnie de ces fous du bateau, perdus entre nuages et éclaircis. Entre mer d'huile et mer déchainée. Peut-être serez-vous prêt à larguer les amarres...
Une seule petite critique mais vraiment toute petite : il n'y a pas de glossaire à la fin pour expliquer les termes techniques liés à la navigation et au bateau. Même si j'en connaissais certains termes, j'aurais apprécié que notre auteur nous guide pour maintenir toujours le bon cap et garder toujours la même allure !

Bon vent !!!

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Une saga familiale maritime, en eaux calmes parfois, agitées un peu plus souvent, en eaux troubles la plupart du temps. Évasion garantie.

Une lecture particulière. J'ai mis/pris du temps à lire ce livre. Un temps qui se chiffre en semaines, entrecoupé d'autres lectures. Non pas parce que ce livre manquait d'intérêt ou autre, mais parce que, inconsciemment, j'avais envie de rester, de voguer le plus longtemps possible, avec la très attachante famille Johannssen, aux membres hauts en couleur, un "clan de barbares" écrit l'auteur, de continuer à arpenter, indéfiniment, les quais de cette marina hétéroclite, aux parfums emblématiques des bords de mer, et de connaître le secret de Ruby, jeune femme forte et solide, extraordinaire, un petit miracle, la soeur de Josh, le narrateur. Un secret qu'elle a gardé longtemps en elle, et qui a ébranlé toute sa famille.
Et enfin, une évidente envie de continuer à me noyer dans le quotidien de Josh, un type bien, un de ces types « qui réparent les problèmes de gens pendant leur temps libre », un gars sympathique « [aux] traits anguleux, aux cheveux en bataille et au regard de cocker [qui le] rendaient séduisant aux yeux de toutes les filles qui craquaient pour les chiens perdus », d'arpenter "Sunrise", le quartier où il vit, et d'où se dégage une impression de douce vulnérabilité, de rire aux blagues de ses amis et collègues, de pleurer aussi parfois, et de l'accompagner dans sa quête de l'Amour.

« Peu d'endroits deviennent plus hétéroclites qu'une marina qui accueille des résidents. Il y avait là quelques travailleurs indépendants, une poignée de fonctionnaires, un globe-trotteur occasionnel et un grand nombre de rêveurs, d'excentriques, de mordus et d'anciens taulards comme Trent. Personne ne savait si c'était son prénom, son nom de famille ou un faux nom, et la typographie élégante de sa carte de visite proclamait qu'il dispensait des cours payants dans différents domaines : tree climbing, nage en eau libre, planche à voile et disc golf. Ajoutez à tout ce beau monde deux lesbiennes, plusieurs camés, un couple de nudistes du troisième âge, un narcoleptique que nous surnommions Rem, une ancienne religieuses prénommée Georgia qui vivait sur un grand catamaran noir, et vous aviez mon quartier. »

Il y a beaucoup d'humanité dans ces pages. Une histoire de famille pas banale, un peu bancale, en plein big bang, intelligemment écrite, et au contenu dense et riche, scientifique, écolo et politique.
J'ai appris que "marquer" une personne dans une course, c'était le priver de vent. Je ne sais pourquoi, cela m'a marquée, justement ! J'ai aimé cette brise hasardeuse qui m'a fait naviguer sur un territoire que je ne connais pas : les sports nautiques, oui, quand le corps est plongé dans l'eau, ça je connais bien et je kiffe. Mais le corps en activité, sur un élément qui flotte sur l'eau, je sais pas faire ! Et je n'y connais rien. Un chouia plus, après cette lecture. En théorie !

J'ai aussi ajouté à ma liste lectures, "Un parfum de Jitterbug" de Tom Robbins, sur les conseils d'une des potentielles futures nanas de Josh, et à ma liste envies diverses, grâce à Noah, un autre personnage du livre : voir "La Marche de l'Empereur" en version américaine avec la voix off de Morgan Freeman.

Dans la famille Johannssen, je demande la mère. Grâce à elle, je me suis sentie un peu plus près des étoiles.

« Elle m'avait entraîné dans sa passion pour l'astronomie, insistant à un moment donné pour que je prenne le temps d'imaginer ce qu'avait dû ressentir Edwin Hubble en 1925 quand il avait découvert que l'univers était en expansion, que les galaxies s'éloignaient les unes des autres, de plus en plus vite. »

En parlant d'étoiles : j'ai attribué cinq étoiles à ce livre. Mettre moins ne serait pas le reflet de mon ressenti, de mon enthousiasme, tout au long et après cette lecture. Pourtant, je me doute, que ce n'est pas un livre qui plaira à tous; le vocabulaire y est parfois très technique : technicité de certaines longues descriptions qui pourront peut-être larguer, dérouter moult lecteurs, j'en ai conscience, mais malgré tout, ce livre est pour moi brillant et a représenté un très très bon moment de lecture, d'escapade.

Levez les voiles et partez pour une belle et mouvementée régate en compagnie de la famille Johannssen, une famille aux origines islandaises, qui semble être, au premier abord, hors du commun. Une famille, pourtant, proche de celle de tout un chacun ! Quelle famille n'a pas été victime d'une déchirure, d'une fracture, d'un séisme à un moment ou à un autre de son histoire ? La famille Johannssen vole en éclat pour une histoire de course de voiliers, « d'une seule seconde et d'un mouvement de barre spontané, en fait. » Mais combien « se déchirent pour des histoires d'argent, de trahison et d'abus, pour des histoires de ressentiments, d'infidélités et de malentendus, parce que les gens sont des crétins. »

Thanks Jim Lynch & Jean Esch ! What a great pleasure it has been !
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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Dans la famille Johannssen, on conçoit des bateaux de père en fils.
Le grand-père les dessine, le père les construit, la mère, mathématicienne, étudie la dynamique des fluides pour en optimiser la course, les enfants les font voguer.
A ce jeu là, c'est la cadette Ruby, navigatrice surdouée, qui sort son épingle du jeu. Instinctive, celle qui « sent le vent » devient la coqueluche du public de la Swiftsure, célèbre course de la baie de Seattle.
Des fanatiques de voile qui forment une famille un peu farfelue, un peu bancale, aux idéaux trop grands pour elle. Quand Ruby décide de tout plaquer pour partir faire de l'humanitaire en Afrique, suivie de près par son frère Bernard, épris de liberté, la famille éclate.
Des années plus tard, échoué dans Sunrise Marina, sorte d'hospice miteux pour voiliers décatis, Josh, le troisième frère, répare tant bien que mal les épaves d'une faune bigarrée plus fauchée que lui, tout en cherchant vainement l'amour sur internet.
Quand il reçoit l'injonction de son père à retaper un vieux Joho de douze mètres pour une ultime course, l'espoir de voir sa famille à nouveau réunie refait surface…

Soyons clairs, si vous ne savez pas ce qu'est un empannage, une écoute de foc ou de l'antifouling et que vous n'avez jamais vu un winch de votre vie, vous risquez d'être un peu largué… Car le vocabulaire technique marin est très présent, noyant un peu le néophyte. Trop dirons certains. Moi j'avoue avoir aimé cela, car en partant du principe que son lecteur est un connaisseur, Jim Lynch l'embarque de facto sur le pont, désigné membre de l'équipage à part entière.
Et on a terriblement envie de prendre la mer en compagnie de cette famille un peu perchée mais très attachante, doux rêveurs en faillite qui voient leurs ambitions s'écrouler peu à peu.

D'une écriture imagée et subtilement drôle, qui m'avait déjà séduite dans A marée basse, Jim Lynch raconte la vie des gens de mer, avec ses embrouilles et ses embruns, d'une manière à la fois cocasse, émouvante et tendre qui m'a embarqué.
Les amoureux de la plaisance y trouveront leur compte, assurément.
Alors, paré à virer ?
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