AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,53

sur 48 notes
5
3 avis
4
12 avis
3
3 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La première de couverture des Editions Gallmeister a sans doute été déterminante dans l'acquisition et la lecture de ce polar des sixties, plein de saveurs, d'images, d'humour et d'un suspense mené à bien jusqu'aux dernières pages.

Le titre du livre porte en lui-même un certain mystère suscitant l'envie de se plonger dans une intrigue au rythme tranquille qui peut faire frissonner de plaisir en savourant tous les grands moments du développement d'une histoire que l'on peut qualifier d'amour et de mort.

Le narrateur est le détective aux prises avec une enquête au cours de laquelle il dénoue progressivement les fils embrouillés du vécu plutôt malheureux de tous les personnages. Il structure sa démarche en une succession de chapitres constitués essentiellement de dialogues portant ses interrogations auprès des différents protagonistes et ils sont nombreux. Cette forme dialoguée fait à mon avis la richesse de ce roman noir où l'ennui ne survient jamais jamais, même si l'auteur prend le temps de décrire ses personnages, leurs contextes de vies, leurs traumatismes, leurs doutes et certitudes. Il travaille ses personnages pour aboutir à une apothéose qui conclut fort bien le roman.

On pourrait regretter que la jeune héroïne, figurée sans son visage en première de couverture, soit finalement plutôt absente au long des différents développements. Son personnage reste malgré cela -- et c'est sans doute le talent de l'auteur qui crée cette présence intense d'une absente -- au centre de tout le roman, apportant ce frisson permanent promis par le titre.

La multitude des thèmes abordés, psychologie, sentiments, carrière professionnelle, puissance dominatrice des uns, faiblesse d'autres, amour partagé ou non, tisse une toile qui ne perd jamais le lecteur pour autant qu'il reste concentré car tout finalement est essentiel dans le frisson.
Commenter  J’apprécie          840
Si je ne regarde pas de séries, j'adore en revanche en lire. Des américaines de préférence. Et classiques généralement. Milo et Sughrue chez Crumley ; Hap et Léonard chez Lansdale ; Boo et Junior chez Robinson ; Ben, Chon et O chez Winslow ; Longmire chez Johnson. Et bien entendu, Lew Archer chez Ross MacDonald.

Du polar noir américain pur jus - sans faux col aurait dit Luke - avec un privé à la Chandler, travaillé opus après opus sans chercher à le rendre sympathique, juste addictif. Lew Archer, c'est cigarettes, whisky et p'tites pépées.

Simple, basique diront certains. Solide et classique leur répondrai-je. Valeurs refuges et doudous du noir quand trop de lectures récentes m'ont fait douter du genre ces derniers temps.

Dans le frisson, traduit par le grand Jacques Mailhos, direction Pacific Point, sur la côte au sud de L.A., on croise une jeune épouse subitement disparue, un universitaire au passé douteux, une marâtre acariâtre, un shérif pas baisant et des fantômes du passé.

Rien de bien original, certes. Mais c'est propre, sans artifice, avec des dialogues au couteau et une atmosphère aux doux relents nostalgiques. Et ça fait un bien fou…
Commenter  J’apprécie          270
Lew Archer est engagé par un jeune homme afin de retrouver se jeune épouse subitement disparue après... une journée de mariage.

Je suis vraiment fan des enquêtes de Lew Archer, j'aime l'époque, le rythme, les multiples rebondissements, leur modernité également (bien qu'elles aient été écrites il y a plus d'un demi siècle). "Le frisson" ne déroge pas à la règle, avec cette affaire plongeant ses racines dans le passé... bien que cette enquête se révèle finalement assez tortueuse. Et ces versions Totem des romans de Rozz Macdonald signées Gallmeister sont vraiment superbes, cela ne gâche rien...
Commenter  J’apprécie          170
Lew Archer est un détective privé de la Côte Ouest, ex flic, chargé de retrouver une jeune mariée qui a disparu en pleine lune de miel. Une enquête qui aboutit très vite mais qui se complique quand le passé de la jeune femme refait surface ….

Un polar de 1964 remis en lumière par la toujours excellente série Totem des éditions Gallmeister.
Si l'intrigue est assez « classique » dans le roman noir, autour de personnages à la personnalité complexe et au passé trouble, l'écriture est sobre et efficace et les dialogues au cordeau. La psychologie de chaque personnage est assez fouillée pour nous mener jusqu'au dénouement final avec un intérêt constant.
Un auteur que je découvre avec plaisir.
Commenter  J’apprécie          100
Un Archer qui ne fait pas trop bander

Nous sommes en Californie à l'aube des années 60 et Lew Archer est détective privé.
Il vient d'accepter sans trop de conviction, d'essayer de retrouver Dolly, une jeune femme qui semble s'être évanouie dans la nature, juste après son mariage.
Le travail ne parait pas présenter de difficultés particulières et l'épouse est d'ailleurs vite retrouvée. Mais l'enquête ne fait que débuter car dans le sillage de Dolly, des meurtres étalés dans le temps n'attendent qu'à être reliés.

Aujourd'hui, le Frisson ressort dans une nouvelle traduction chez Totem de Gallmeister. Voici une bonne occasion de (re) découvrir un des maîtres un peu oubliés du Polar.

Car Archer a fait se pâmer certains des grands noms américains de la littérature de genre : Connelly, Ellroy, Crumley…On comprend rapidement d'ailleurs ce qui a retenu leur attention.

L'écriture de Ross Macdonald est d'une sobriété (la fin inattendue est édifiante de ce point de vue) et d'une précision exemplaires, tout en offrant des passages assez lyriques.

L'histoire rassemble la plupart des codes du Noir : enquête complexe, personnages complexes façonnés par des passés dysfonctionnels, non-dits, abus de pouvoir, regard social.

Le héros, Lew Archer, n'a pas la dureté, voire le vice, d'un Spade ou d'un Marlowe. Il n'est pas cynique et s'il porte un regard appréciateur sur certaines femmes, il n'est pas un tombeur. Il traverse son enquête sans porter de jugement, presque en spectateur. Même durant les inévitables bagarres, il s'en tient au strict minimum.

C'est donc ce mélange d'éléments traditionnels et cette attitude quasi distanciée du détective qui est aussi le narrateur, qui fait tout l'intérêt de ce roman. C'est aussi ce qui empêche d'être sans doute totalement enthousiaste avec une vraie difficulté à s'attacher aux personnages. On ne décroche pas du récit, mais on n'est pas non plus transporté.
Commenter  J’apprécie          72
[Critique de l'atelier lecture - Librairie Des Livres et Vous - 44]

Le frisson est un roman policier américain de 1964.
Alex Kincaid fait appel à Lew Archer célèbre détective privé pour retrouver sa femme disparue tout juste après leur mariage.
Celui-ci est certain qu'elle n'a pas fuit leur union mais une affaire beaucoup plus compliquée et dangereuse.

Au fur et à mesure de son enquête, Lew Archer fait la lumière sur des indices le menant de suspects en suspects.
Dans cette affaire complexe on constatera l'intelligence de notre détective lié à des personnages aux caractères psychologiques ambigus.

On passera dans des enchevêtrements de mystères que l'on pensera insolubles.

Et vous n'aurez le dénouement final qu'à la toute dernière page.
Commenter  J’apprécie          40
C'est une histoire qui paraît banal au départ et qui se complique au fur et à mesure. Pour finalement nous retourner le cerveau. J'aime beaucoup le détective privé Archer. Il a beaucoup d'intuition et du sens morale. En revanche j'aurais aimé un petit épilogue pour savoir ce que deviens les personnages.
Commenter  J’apprécie          40

Aujourd'hui remontons le temps jusque dans les sixties californiennes…
Un détective à la rectitude morale sans faille ( rien que ça c'est déjà vintage ) se perd dans les méandres d'une enquête qui démarre comme une simple recherche de mariée disparue pendant la lune miel… Un polar à l'ancienne, écrit en 1963 qui se déroule lentement sur les routes de la côte ouest jusqu'à Reno.
Quel plaisir de retrouver un héro qui doit mouiller sa chemise pour trouver des indices car à l'époque pas d'ordinateur ni d'internet, pas de téléphone portable et donc même essayer de joindre un témoin est un parcours du combattant.
Une intrigue vraiment bien ficelée où chaque info
délivrée est importante jusqu'au twist final magistral!
Une vraie belle découverte. Si vous aimez Columbo, ce roman sera votre came…
Petit funFact : Un autre roman avec ce même héro a été adapté a l'écran avec dans le rôle du détective … Paul Newman… Ca donne envie, non?
Commenter  J’apprécie          30
Un bon polar américain, avec un privé plus vrai que nature (Lew Archer), et une histoire sympa. de quoi passer un mon moment (vrai pour tous les livres que j'ai lu de cet auteur), c'est tout ce qu'on demande bien souvent !
Commenter  J’apprécie          30
Un polar honnête et bien foutu, que j'ai apprécié bien qu'il ne m'ait pas particulièrement touchée. On est en plein dans les ficelles classiques de l'histoire de détective privé américain, même s'il fait ici peu de rencontres patibulaires qui le laissent amoché...
Dans la Californie des années 60, un jeune époux, Alex Kincaid, charge Lew Archer de retrouver sa femme Dolly qui s'est évaporée dans la nature peu de temps après leur mariage; Archer la retrouve vite dans l'université de Pacific Point (entre Los Angeles et San Diego) mais, bouleversée par son entrevue avec un mystérieux homme barbu, elle ne veut pas retourner vivre avec son mari... et plus tard les deux hommes la retrouvent les mains en sang s'accusant du meurtre de son amie professeur d'université. Pour la tirer d'affaire, ils seront amenés à la confier à son ancien médecin qui leur apprendra l'assassinat qui a déjà eu lieu dans la famille de la jeune fille, puis en inspectant le passé de la victime Archer découvrira encore une mort suspecte vingt-deux ans plus tôt... Mais comment tout cela est-il relié?

L'écriture est efficace, rapide, neutre avec une narration à la première personne... pas dénuée de petits passages poétiques, et Ross Mac Donald sait brosser le portrait d'un personnage en quelques lignes, tout en se donnant le loisir de l'approfondir au fur et à mesure du livre. Même si le héros ne se fait pas d'illusions sur la nature humaine et qu'il passe d'une famille dysfonctionnelle ( filles déçues/traumatisées par un père déficient) à une autre, c'est un type nettement moins dépressif/déprimant que Harry Bosch, le héros de Michaël Connelly par exemple. Après je n'irais pas comparer ça à du Agatha Christie car on est loin du côté ludique du whodunit de la reine du crime... Bien que suivant le détective sur la trace des divers meurtres, je n'ai pas vraiment compris ce qui les reliait sauf ( vraiment à la dernière page!) quand Archer démêle l'écheveau des faits en confondant le coupable: insoupçonnable jusqu'au bout, un vrai twist final qui jette un éclairage nouveau, logique et glaçant sur tout ce qui s'est passé précédemment... Une conclusion réussie et qui explique le titre.
Lu car je connaissais la traductrice, feue Michèle Witta (décédée il y a bientôt 10 ans), sommité du polar, pilier de la BILIPO, et maman d'une amie chère... Je pense à elle.
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (116) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2877 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}