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Pascale Haas (Traducteur)
EAN : 9782251452265
560 pages
Les Belles Lettres (08/10/2021)
4.65/5   10 notes
Résumé :
A quel point comprenons-nous vraiment l'Allemagne ? Comment les Allemands eux-mêmes comprennent-ils leur histoire ? L'Allemagne est un cas unique, nous avertit Neil MacGregor : il est impossible d'en dresser un récit historique cohérent et linéaire, tant sa géographie et son histoire ont toujours été instables. Ses frontières furent constamment mouvantes, et pendant les presque cinq siècles dont traite ce livre, l'Allemagne a été constituée d'unités politiques indép... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Was für ein Buch !
Voilà un formidable livre dans tous les sens du terme. D'abord félicitations pour l'édition superbe, beau papier, jolies reproductions (le livre est très très abondamment illustré), texte impeccable. le tout pour un prix très modéré (j'ai remarqué que les lecteurs de Babelio ne parlaient pas souvent de cet aspect édition, mais je le trouve pour ma part important).
Mais surtout c'est un magnifique livre sur l'histoire de l'Allemagne. Un ouvrage pas du tout austère, qui tient davantage de l'essai (s'ils font le même sur l'Italie ou le Royaume-Uni je souhaite absolument en être informé !) que du traditionnel livre d'histoire chronologique. Un peu dans l'esprit des lieux de mémoire de Pierre Nora.
le tout est incroyablement stimulant et passionnant. Très beau chapitre sur la forêt, sur les contes de fée, sur Goethe...Sur tout, en fait, ce qui est essentiel pour comprendre l'Allemagne, formidable pays encore méconnu. Un pays passionnant par son histoire et sa culture placées ici au centre.
On n' a pas souvent l'occasion d'apprendre autant et de manière si plaisante.
Si vous avez envie d'en apprendre plus sur l'Allemagne, vous ne serez pas déçu, je m'y engage (*)

(*) Sans aller toutefois jusqu'au remboursement de l'ouvrage, n'exagérons pas !
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De quoi l'Allemagne est-elle le nom ?
La question de ce qui constitue une nation revêt une acuité particulière pour l'Allemagne, réunifiée après la chute du mur en 1989 et lestée d'une histoire récente lourde à porter, comme le souligne dans son introduction l'auteur d'« Allemagne, mémoires d'une nation », Neil MacGregor, historien anglais qui dirigea la Nation Gallery à Londres puis le British Museum :

« Tous les grands pays essaient de construire une lecture de leur histoire qui les mène, rassurés et confiants, à la place qu'ils occupent dans les monde. Les États-Unis, forts de la vision qu'ils ont d'eux-mêmes d'être « la lumière du monde », ont pu affirmer depuis longtemps leur destinée manifeste. La Grande-Bretagne et la France, chacune à leur manière, ont considéré que leur évolution politique était un modèle pour le monde, modèle qu'elles ont généreusement partagé en se livrant à une expansion impériale. Après que Bismarck a soudé les différents États constitutifs pour en faire l'empire allemand en 1871, et par la suite la principale puissance industrielle et économique en Europe, l'Allemagne aurait pu concevoir un mythe national similaire. Or la défaite subie lors de la Première Guerre mondiale, l'effondrement de la République de Weimar et la criminalité meurtrière du Troisième Reich ont rendu un tel récit homogène impossible. »

C'est pourtant ce récit que l'auteur va tenter d'aborder, balayant avec intelligence et sensibilité 500 ans d'histoire en évoquant ce qui a forgé l'identité allemande, aidé dans son entreprise par l'étude de certains lieux, personnages ou objets emblématiques (pour ces derniers, cela va des monuments ou oeuvres d'art aux produits industriels en passant par les pièces de monnaie ou les saucisses, pour ne citer qu'eux). L'ensemble est présenté chronologiquement mais il ne s'agit pas ici d'une histoire de l'Allemagne : le lecteur y retrouvera des aspects qu'il a pu voir déjà abordés dans ses cours d'histoire au collège ou au lycée (depuis, il a eu aussi le temps de les oublier) et en découvrira bien d'autres, du moins ce fut mon cas.
Un (tout) petit aperçu (présenté de manière un peu plus étayée sur mon blog, citations à l'appui, voir le lien vers le billet in fine) de ce que j'ai pu glaner comme éléments qui m'ont interpellée au passage, présentés au fur et à mesure de leur apparition dans le livre et sans transition entre eux :

- la douloureuse relation que l'Allemagne entretient avec son passé fait qu'elle est la seule « qui érige des monuments à sa propre honte au coeur même de sa capitale nationale », le plus remarquable étant le Mémorial de l'Holocauste, rappel du passé pour mieux se garder de l'avenir
- « Il a été estimé qu'un citoyen sur trois de la RDA était impliqué et donnait des informations à la STASI sur ses collègues et voisins, parfois même sur sa famille » : j'ai pensé à « La femme périphérique », lu il y a peu et noté « Le ciel divisé » de Christa Wolf, auquel l'auteur fait référence
- les frontières mouvantes de l'Allemagne, avec des communautés germanophones s'établissant jusqu'à la Volga, m'ont rappelé « Les enfants de la Volga », lu l'année dernière
- je ne savais plus (oublié?) que la Prusse avait été dissoute par le Conseil de contrôle allié en 1947, en tant qu'État jugé trop dangereux militairement
- Strasbourg, que l'auteur qualifie de « ville flottante », finalement assimilée par la France alors qu'elle était foncièrement allemande au départ, montre bien à quel point les frontières politiques allemandes ne correspondaient pas toujours aux « frontières intellectuelles, spirituelles et culturelles »
- le grand nombre de monnaies circulant dans ce qui fut l'Allemagne autrefois, à savoir le Saint-Empire romain germanique, illustre le fait qu'il y avait plutôt des histoires qu'une histoire allemande. Les Länder actuels sont le fruit de ce passé.
- Luther ne fut pas seulement l'artisan de la Réforme, c'est aussi lui qui, en veillant à offrir au grand public une traduction de la Bible dans un allemand vivant et accessible, fut à l'origine de l'allemand moderne, qu'on appellera plus tard Hochsprache, l'allemand standard.
- Les frères Grimm étaient des linguistes, dont le but fut de créer un dictionnaire allemand, le Deutsches Wörterbuch. Leur souci de mettre en valeur les contes de fées s'inscrit dans une volonté de manifester, au lendemain des défaites napoléoniennes, que l'Allemagne possède une identité inaliénable, assise sur une langue très ancienne (ce n'est pas le cas de la France, dont la langue est un dérivé du latin, loin de la langue originelle des Celtes)
- les Allemands sont une nation unie sous l'autorité de Goethe, d'ailleurs c'est l'Institut Goethe qui la représente partout dans le monde et promeut une langue qui sut occuper une place de choix dans l'Europe cultivée
- je ne savais pas que Louis 1er de Bavière avait édifié un temple pour abriter les statues des hommes et femmes qui ont marqué l'histoire de l'Allemagne. Ce monument a continué à assurer cette fonction et on y trouve un buste de Sophie Scholl datant de 2003.
- la première Oktoberfest (Fête de la bière) date du 12 octobre 1810, jour du mariage de Louis 1er de Bavière. le succès a été tel qu'elle a été renouvelée et elle serait la plus grande fête mondiale, devant le Carnaval de Rio ou le Mardi gras de la Nouvelle-Orléans.
Il faut dire que Tacite, déjà, avait noté la propension du peuple de Germanie à boire de la bière en quantité !
Par la suite, pour sceller un accord ou un contrat, on eut recours au Zutrinken, l'équivalent d'une poignée de main mais là, on boit un coup ensemble, du vin ou de la bière.
Pour accompagner la bière, n'oublions pas la saucisse, qui se décline sous tous les modes de préparation en fonction des régions.
- au plus fort de son développement, au XVème siècle, la Ligue hanséatique regroupait environ quatre-vingt dix villes germanophones autonomes, fédération commerciale au sein de laquelle on échangeait non seulement des biens mais aussi des idées (celles de la Réforme, par exemple)
- la Prusse était « une nation de Fer », affichant des bijoux et des valeurs opposés à la vanité et au luxe, en particulier lorsqu'il s'agissait de s'opposer à Napoléon après des défaites humiliantes. La création de la distinction de la croix de fer fut une innovation historique car elle permettait de récompenser quiconque était sous les armes et pas seulement les officiers. Mais l'autorité du régime se manifesta à nouveau après Waterloo et il y aurait peu d'évolutions avant les mouvements révolutionnaires de 1848
- le sens initial, perverti par la suite, de « Deutschland, Deutschland über alles » (« L'Allemagne, l'Allemagne par-dessus tout »), hymne national créé en 1848, « signifiait que, pour le peuple, l'Allemagne était plus importante que son monarque local, que sa ville, que son foyer ». Depuis, ces paroles jugées ambiguës ne sont plus chantées, remplacées dans l'hymne national allemand par celles de « Einigkeit und Recht und Freiheit » (Unité, justice et liberté) ».
- Gutenberg ne vendait pas des produits finis mais des liasses imprimées et non reliées, à charge pour les acheteurs de faire décorer les pages selon le style local, ce qui était une garantie qu'elles plairaient au public ciblé.
- le travail du métal et l'ingénierie sont deux domaines où l'Allemagne a toujours excellé, grâce à un enseignement rigoureux basé sur un système d'apprentissage qui a perduré. Les exemples de réussite en la matière sont nombreux, la Coccinelle dont le succès fut mondial est l'un d'entre eux.
- le Bauhaus est un mouvement dont l'esthétique, liant élégance et pratique, continue à se retrouver dans nos productions actuelles : urbanisme, architecture, mobilier ou typographie en témoignent
- c'est sous les traits d'un forgeron que l'image du chancelier Bismarck s'est répandue au travers de toute l'Allemagne sous forme de statuettes, en référence à un discours où il mettait en avant la nécessité d'asseoir le pouvoir de la Prusse en Allemagne « par le fer et le sang », le fer faisant référence aux armes mais aussi plus largement à l'industrie.
- la sculptrice Käthe Kollwitz (1867 – 1945), fut le « témoin affligé » de son temps. L'une de ses oeuvres, la statue d'une mère tenant dans ses bras son fils défunt, a été choisie pour le mémorial de la Neue Wache (la Nouvelle Garde) en 1993, dédié « aux victimes de la guerre et de la tyrannie ».
- à la libération du camp de Buchenwald, en avril 1945, le général Eisenhower, commandant en chef américain, a tenu à ce qu'un millier de citoyens viennent des environs de Weimar pour constater par eux-mêmes ce que leur pays avait fait dans le camp, en découvrant les entassements de cadavres et les survivants squelettiques.
- en 1950, il y avait entre douze et quatorze millions d'Allemands réfugiés, souvent déplacés de force d'une région à une autre, réalité peu connue à l'extérieur mais partie intégrante de l'histoire de bon nombre de familles
- le Wirtschaftswunder, miracle économique allemand de l'après-guerre, a été en grande partie rendu possible grâce à la population féminine, en particulier les Trümmerfrauen, ces femmes occupées à déblayer les décombres : « Leur force, aussi bien mentale que physique, a remis le pays debout. »
- « L'euro était en substance le prix qu'exigeait la France pour consentir à la réunification allemande. Il apparaît que la plupart des Allemands ont compris qu'abandonner le D-Mark pour l'euro apaiserait les inquiétudes que suscitait chez leur voisin la prédominance du nouvel État agrandi, et qu'ils étaient prêts à accepter cet engagement sans précédent dans l'Union européenne. »

J'espère vous avoir donné une idée de la teneur de cet ouvrage, que j'ai été ravie de découvrir (dans le cadre d'une opération Masse Critique de Babelio). L'érudition de Neil MacGregor va de pair avec la fluidité de sa plume, ce qui rend le livre très facile à lire. J'ai appris nombre de choses et la plupart des chapitres m'ont beaucoup intéressée. le tout est présenté de manière attractive car la maquette est très réussie, avec une belle lisibilité dans sa mise en page et une iconographie riche (450 illustrations). Bref, je ne peux que recommander cette somme passionnante et intellectuellement stimulante à tous ceux qui désirent mieux connaître nos voisins allemands !

Lien : https://surmesbrizees.wordpr..
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Neil MacGregor nous raconte l'Allemagne d'une très jolie façon. Il part d'endroits, d'objets, de personnages, symboliques pour nous raconter, non seulement, ce pays mais aussi la façon dont il s'est construit, de quelle façon il a construit son histoire et vers quel but il tend à la raconter.

Neil MacGregor est historien de l'art et ça se sent. Ses anecdotes sont pointues, s'appuient toujours sur un lieu, un objet, et il a un sens du détail que j'aime beaucoup. de plus, il étaye son texte avec de nombreuses illustrations, des citations et des interventions d'autres spécialistes.

Chaque chapitre a piqué mon intérêt et, même si tout ne m'a pas passionné non plus, j'ai vraiment était charmée par cette façon de raconter l'histoire. Je croyais connaître un peu l'Allemagne mais finalement, chaque chapitre a été une découverte. C'est un livre historique très plaisant et très pédagogique. Si on fait exception des quelques coquilles qui sont assez surprenantes pour un livre d'une telle qualité.

Merci à Babelio et aux Editions Les Belles Lettres pour ce superbe ouvrage.
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L'Allemagne est un pays frontalier de la France avec qui nous avons beaucoup d'histoire en commun, et ce depuis toujours. Dans certaines régions, la différence entre nos deux pays est à peine perceptible.

Pourtant, nous savons assez peu de choses sur l'Allemagne, et, si on nous en parle en cours d'histoire, c'est bien souvent dans le cadre des guerres mondiales, qui ont opposé les deux pays.

La seconde guerre mondiale a fortement entâché l'histoire de l'Allemagne, et il lui a été difficile de s'en remettre. le régime du IIIème Reich a d'ailleurs volontairement détruit une partie de sa culture et de son histoire qu'elle considérait comme impure.

À travers ce livre, l'auteur Neil Macgregor nous plonge au coeur de l'histoire allemande sur les 500 dernières années.
À travers des objets, des personnages ou des évènements, nous découvrons tout ce qui a pu façonner l'Allemagne, depuis le Saint Empire Romain Germanique (né de la séparation de l'Empire de Charlemagne par ses trois fils) jusqu'à l'Allemagne que nous connaissons aujourd'hui.

Ainsi nous pouvons voir l'Allemagne comme une puissance intellectuelle, commerciale, militaire. Qui a vu l'apparition de l'imprimerie et qui a réformé la chrétienté. Qui a toujours prôné l'érudition et la qualité du travail.

Une nation composée de dizaines de royaumes, indépendants tout en étant unis dans leur développement. Qui a connu de grandes périodes difficiles, mais qui a toujours su rebondir.

Un pays très étendu, où la population vivait jusqu'à Pragues ou Kaliningrad.

On y voit aussi les 70 années durant lesquelles toute son histoire a basculé. Mais qui ont aussi vu l'apparition de mouvements littéraires ou artistiques qui perdurent aujourd'hui à l'échelle mondiale.

L'effondrement de l'Allemagne en 1945 verra aussi l'exode massif de sa population, chassée vers de nouvelles frontières, sa reconstruction et les efforts massifs qui ont permis la réunification.

Un livre plus qu'intéressant, accompagné de magnifiques illustrations, qui nous permet d'en apprendre énormément sur ce pays, qui reste une des plus grandes puissances européennes. Un pays tourné vers la culture et le pacifisme, qui arrive aujourd'hui à méler habilement son passé, son présent, et son avenir.

Un grand merci aux éditions Les Belles Lettres et à Babelio pour l'envoi de ce livre dans le cadre de la masse critique.
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critiques presse (3)
LaPresse
27 juin 2022
Un ouvrage colossal qui raconte l’Allemagne et les Allemands par leurs objets, leur nourriture, leurs œuvres d’art, leurs édifices. Ce livre est une formidable porte ouverte sur plusieurs siècles de l’histoire du pays
Lire la critique sur le site : LaPresse
LaCroix
09 mai 2022
L’historien Neil MacGregor tente de définir dans son dernier ouvrage l’identité allemande à travers les lieux, les hommes et les objets qui ont façonné son histoire.
Lire la critique sur le site : LaCroix
LeMonde
10 avril 2022
L’historien britannique est fasciné par la culture germanique et par ce que lui doit l’Europe. Un étonnant beau livre en témoigne.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Tous les grands pays essaient de construire une lecture de leur histoire qui les mène, rassurés et confiants, à la place qu’ils occupent dans les monde. Les États-Unis, forts de la vision qu’ils ont d’eux-mêmes d’être « la lumière du monde », ont pu affirmer depuis longtemps leur destinée manifeste. La Grande-Bretagne et la France, chacune à leur manière, ont considéré que leur évolution politique était un modèle pour le monde, modèle qu’elles ont généreusement partagé en se livrant à une expansion impériale. Après que Bismarck a soudé les différents États constitutifs pour en faire l’empire allemand en 1871, et par la suite la principale puissance industrielle et économique en Europe, l’Allemagne aurait pu concevoir un mythe national similaire. Or la défaite subie lors de la Première Guerre mondiale, l’effondrement de la République de Weimar et la criminalité meurtrière du Troisième Reich ont rendu un tel récit homogène impossible.
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[…] ce que Gutenberg vendait n’était pas encore le produit fini, mais une liasse de pages imprimées non reliées, rien de plus. C’était à l’acheteur qu’il revenait de faire relier et décorer les pages, en couleur et à la main […]. Ce système permettait à tous les acheteurs, où qu’ils se trouvent en Europe – et le Rhin rendait possible une distribution étendue et facile – , de décorer les livres selon le style local qui leur était, ainsi qu’à leurs lecteurs, familier.
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La réunification de l’Allemagne a coïncidé avec un examen historique plus précis de la complicité d’une grande partie de la population allemande avec les crimes imputés longtemps aux seuls « nazis ». Lorsque Berlin s’est reconstruit, il y a eu une tentative consciente de rendre publics les souvenirs les plus douloureux, l’exemple suprême étant le Mémorial de l’Holocauste aux juifs assassinés d’Europe. […] Je ne connais aucun autre pays au monde qui érige des monuments à sa propre honte au cœur même de sa capitale nationale […] pour rappeler le passé, mais – peut-être est-ce plus important – pour faire en sorte que l’avenir soit différent.
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En avril 1945, quand les Américains ont libéré Buchenwald, ils ont fait venir plus d’un millier de citoyens des environs de Weimar afin qu’ils voient eux-mêmes, de leurs yeux, ce qui avait été fait en leur nom, et les confronter à l’évidence : les cadavres entassés et les survivants émaciés. Le commandant en chef américain, le général Eisenhower, voulait absolument que les Allemands voient ce que lui et ses soldats avaient vu.
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Dans aucun autre domaine, la conception, le métier, le talent artistique et l’innovation allemands ne sont plus manifestes que dans le travail du métal et l’ingénierie. L'ingénierie allemande est admirée dans le monde entier, et les Allemands eux-mêmes savent qu’ils y ont toujours excellé – la fabrication de produits de précision s’appuyant sur une formation rigoureuse grâce à un système d’apprentissage vieux de plusieurs siècles, qui a régénéré le pays après la Seconde Guerre mondiale et continue de fonctionner aujourd’hui.
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Vidéo de Neil MacGregor
Neil MacGregor, ancien directeur du British Museum et de la National Gallery, présente son ouvrage Une histoire du monde en 100 objets à la Librairie Guillaume Budé (Paris 6e). Plus d'informations : https://www.lesbelleslettres.com/livre/3757-une-histoire-du-monde-en-100-objets
Rencontre filmée le 16 octobre 2018.
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