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EAN : 9782867468148
302 pages
Liana Lévi (03/03/2016)
3.36/5   18 notes
Résumé :
Depuis que Jamieson, chef d’une des plus importantes mafias de Glasgow, est en prison, son territoire est l’objet de toutes les convoitises. Il a chargé Nate Colgan, le plus respecté des cogneurs de la ville, de veiller à la sécurité de l’organisation et de garder un œil sur un malfrat anglais fraîchement débarqué qui semble vouloir se tailler une part du gâteau. Quand un dealer de Jamieson est assassiné, les soupçons se portent sur le nouveau venu et l’organisation... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Avec "L'enfer au bout de la nuit ", Malcom Mackay n'en finit pas de disséquer la mafia de Glasgow .
Déjà mise en scène dans sa trilogie "Il faut tuer Lewis Winter ", qui racontait la vie et les tribulations du tueur à gage , Calum Mclean , l'auteur avait planté le décor , donné vie à des personnages secondaires.
Ils nous manquaient , alors on prend les mêmes et on continue ...

Souvenez-vous Calum (le tueur ), s'est évaporé dans la nature, Peter Jamieson , le chef de la mafia est en prison mais a chargé Nate Colgan de faire respecter son autorité . Nate n'est pas un tueur mais un cogneur , (vous saisissez la subtile nuance ? ).
Un petit groupe de truands ,arrivé direct d'Angleterre, essaie de marcher sur les plates bandes de la mafia locale en assassinant un de leurs dealers , ce qui ne plait pas du tout à Jamieson . En surveillant ces nouveaux venus, Nate s'aperçoit que la mère de sa fille , Zara Cope serait la compagne du chef . ( Cette même Zara qui était la nana de Lewis Winter et qui a donc le don absolu de se foutre dans les emmerdes jusqu'au cou ...) . Pour le bien de tous, Nate aimerait qu'il n'arrive rien à Zara mais SURTOUT qu'elle retourne fissa d'où elle vient .
L'inspecteur Fischer qui essaie d'éviter un bain de sang dans sa ville , se trouve être du même avis ...
Mais, le "Parrain " étant en prison, toute l' Organisation est désorganisée . Nate fait ce qu'il peut pour maintenir ce fragile équilibre , encore faudrait-il qu'il comprenne qui menace qui ...

Malcom Mackay nous propose un nouveau personnage récurrent , un cogneur , un tabasseur . Nate au physique imposant n'a qu'une fêlure , c'est sa fille . Mais Nate ignore que sous cette montagne de muscles bat un petit coeur . [très petit le coeur ...].
Il est loyal, honnête , et droit [ autant que peut l'être un cogneur , je vous l'accorde !] .
Mais parfois ,[toujours!], son "métier" l'empêche de dormir , d'insomnies en comptage de moutons , Nate peut affirmer que ses nuits ne sont pas plus belles que ses jours et que "l'enfer est (bien) au bout de la nuit "...

Servie par une écriture ciselée , clinique, et parfois humoristique, cette histoire a le potentiel pour devenir aussi "cultissime" que la trilogie .
Rien à enlever ou rajouter, pas un adjectif ou une virgule .
Juste parfait , masculin , noir et très cinématographique .... Nate est mon nouveau "poteau"!
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Nate cogne pour de l'argent et il le fait bien. Il a un certain code de l'honneur et connaît les limites à ne pas franchir.
Un garçon attachant en quelque sorte !
Dans ce polar noir, l'auteur nous propose une immersion dans la mafia de Glasgow, ou les jalousies, les suspicions, les règlements de compte vont bon train.
Je suis sûre que ce polar a beaucoup d'atout pour ravir les amateurs du genre, mais moi, je me suis perdue dans cette histoire.
Je me suis pourtant accrochée en prenant des notes au cours de ma lecture, mais rien à faire, je jette l'éponge au deux-tiers du roman, dépassée par le nombre invraisemblable de personnages.



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Nate Colgan a un bon métier, il est consultant à la sécurité. Mais son métier n'est pas honnête du tout car consultant à la sécurité pour le chef de la plus grande maffia de Glasgow, est un doux euphémisme pour désigner un cogneur : celui qui sait faire parler les personnes qui ont des choses intéressantes à dire. Et comme son patron est en prison, Colgan a du pain sur la planche pour faire régner l'ordre. Surtout que, comme par hasard, Zara Cope son ex-compagne et mère de sa fille est de retour en ville et avec elle quelques gros bras bien décidés à occuper la place vacante du chef. Zara vraie garce fatale ou femme amoureuse ? Fisher, flic opiniâtre et sûr de lui, n'a plus qu'à compter les points.

Description, clinique, anthropologique et méthodique d'une organisation criminelle à la première personne. L'organisation d'une guerre des gangs est digne d'une bataille Napoléonienne. Réunion de travail, briefing, débriefing, Malcom Mackay place le lecteur dans la tête d'un affranchi intelligent et lucide.

Le romancier écrit froid et tranchant pour nous raconter le crime de l'intérieur. Toujours surprenant et haletant, « L'enfer est au bout de la nuit » est un polar d'aujourd'hui.

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Glasgow. le chef mafieux Jamieson et son bras droit sont à l'ombre. Ça attire les vautours. Et justement, un certain Barrett semble traîner dans le coin alors qu'un dealer est flingué. C'est Nate Colgan, un costaud qui vient d'intégrer l'organisation, qui va prendre l'affaire en main. Zara, son ex et mère de sa fille, réapparaît au même moment. Drôle de coïncidence, n'est-ce pas ?

On s'est régalé avec la trilogie qui mettait notamment en scène le tueur à gage McLean qui officiait pour Jamieson. La mafia écossaise n'a donc (presque) plus de secrets pour nous. Presque puisque dans ce récit nous reposons nos bagages au coeur d'une nouvelle histoire qui, si elle peut se lire séparément, fait suite à la trilogie car nous retrouvons des personnages déjà rencontrés. C'est le cas de Nate Colgan, un type approchant les deux mètres avec des battoirs comme des pelles à neige. Ce monsieur n'a jamais tué, non, il se contente d'assommer ou encore de regarder droit dans les yeux de sa victime qui comprend assez vite qu'il peut appeler son dentiste pour une réfection de la devanture. Colgan est le narrateur. Si c'est une brute épaisse lorsqu'il s'agit de cogner, il n'en demeure pas moins que ce n'est pas un imbécile comme on aurait pu le croire. Colgan est au centre de l'intrigue car il va devoir gérer le retour de sa mie qui vient de sortir de taule et qui réintègre le territoire aux côtés de celui qui devient une menace. Il est partie prenante car toujours amoureux de Zara, il va la protéger coûte que coûte. Elle fut la compagne du défunt Lewis Winter (voir ma chronique du premier volume de la trilogie).

En suivant Colgan nous reprenons une sacrée dose de vitamine C (C pour connivence ou came ou complot ou complicité) que l'on avait quitté avec regret. Tous ces hommes (de paille, de tête ou de main) s'agitent pour asseoir l'autorité, le pouvoir, ou le contre-pouvoir de l'un ou de l'autre. Colgan se retrouve dans une situation qu'il n'a jamais connu en prenant les rênes d'une intervention déterminante. Il s'interroge d'ailleurs de cet état de fait mais, en homme dévoué à la cause, il va se lancer un sacré défi. Ainsi, il aura auparavant analysé la conjoncture en examinant les agissements de chacun. C'est un professionnel. Cependant au royaume des malfrats la messe est dite quand c'est l'autre qui perd ou quand l'honneur est sauf. Sa dignité va en prendre un sacré coup.
La suite sur : http://bobpolarexpress.over-blog.com/2016/06/les-coups-bas-ca-fait-mal-l-enfer-est-au-bout-de-la-nuit-malcom-mackay.html
Lien : http://bobpolarexpress.over-..
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Avec L'enfer au bout de la nuit Malcolm Mackay continue son exploration intime de la pègre de Glasgow. Après la trilogie consacrée au tueur Calum MacLean, il fait place là à Nate Colgan, déjà croisé précédemment, gros bras au service lui aussi de l'organisation de Peter Jamieson.
Jamieson emprisonné, son organisation se trouve affaiblie et donc attaquée par d'autres bandes qui convoitent ses affaires. Sans compter par ailleurs les luttes de pouvoir au sein de l'organisation elle-même puisque son chef n'est plus physiquement là pour tenir ses hommes. Au milieu de tout cela Colgan, cogneur mais pas pour autant stupide, sent bien que quelque chose se trame et ce d'autant plus que Zara Cope, son ex-compagne et mère de leur fille, est de retour en ville et semble prendre sa part dans les événements qui secouent le Milieu.
On retrouve donc là les éléments qui rendaient la trilogie MacLean aussi fascinante et efficace. À travers le regard du personnage de Nate Colgan, qui est le narrateur de la plus grande partie du roman, Malcolm Mackay plonge au coeur des arrières cuisines de la pègre écossaise. L'analyse de Colgan se veut froide et distanciée et met en avant le fonctionnement des manœuvres en cours, explique les moindres faits et gestes et leurs éventuelles conséquences : un départ un peu trop précipité d'une réunion, un regard insistant, le fait que tel ou tel homme ne s'assoie pas pendant une rencontre, le ton employé… autant d'éléments qu'il convient pour un membre de l'organisation de savoir interpréter pour pouvoir anticiper. Et à ce jeu-là Nate Colgan est bon, du moins le pense-t-il. Car ce bloc de muscle extrêmement fidèle à l'entreprise et porté par un code de valeurs duquel il répugne à sortir est aussi extrêmement prévisible, ce qui l'expose à être manipulé. Mais par qui ? Ce sera toute la question. Peut-être aussi est-il moins froid qu'on ne le croit et Zara Cope comme Ronnie, le jeune disciple auquel il essaie d'inculquer les bases du travail de gros bras, constituent-ils une autre de ses faiblesses.
Plus encore peut-être que dans ses précédents romans, Malcolm Mackay arrive à allier la précision de la description du Milieu et la celle de la manière dont les sentiments personnels peuvent interférer avec les codes que les personnages sont censés suivre. Il confère ainsi à Nate Colgan une épaisseur qui ne tient pas qu'à sa carrure, ce qui permet par la même occasion de sortir le lecteur du simple rôle d'observateur distant pour l'impliquer dans son intrigue – ce qu'il avait par ailleurs commencé à faire en évoquant la relation de Calum McLean avec son frère dans Ne reste que la violence.
Incontestable réussite, roman noir implacable dans lequel la tension va crescendo, L'enfer est au bout de la nuit confirme s'il en était encore besoin que Malcolm Mackay est une plume majeure du noir britannique.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Je n'ai pas beaucoup d'émotion à distribuer autour de moi , et donc très peu de personnes en reçoivent de ma part . Je me fais un devoir de garder mes distances . Je crée l'impression que j'existe dans un espace-temps inaccessible aux autres , que rien d'extérieur ne peut faire intrusion dans le monde que j'ai occupé et dominé . Je veux simplement rester hors de portée [...].
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« Tous les hommes de ma famille ont travaillé dans ce genre d’endroit, en plus ou moins grand. Tous sans exception s’y sont fait broyer. Soudeurs, menuisiers, et électriciens, tous à travailler de longues heures pour un salaire modeste et avec des problèmes de santé avant cinquante ans. J’ai observé ces hommes et j’ai su que je ne pourrais pas être comme eux. La fierté qu’apportait un bon métier honnête ne me suffirait jamais. »
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Chacun sait que vous avez moins de chance de voir venir l'attaque quand les vôtres se retournent contre vous . Vos ennemis vous font face ; vos amis peuvent arriver en douce .
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La violence était le seul langage que j'aie jamais parlé couramment . J'en maîtrisais chaque syllabe , chaque ton . Ainsi que sa grammaire , et je m'exprimais dans cette langue avec une parfaite clarté dans le bureau de [...].
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Un homme qui croit constamment que chaque ombre va lui tomber dessus , ne peut pas repérer la véritable menace .
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