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Inspecteur Laidlaw tome 1 sur 4
EAN : 9782743632533
314 pages
Payot et Rivages (13/05/2015)
3.49/5   91 notes
Résumé :
L'inspecteur Laidlaw enquête sur le meurtre d'une jeune fille. Laidlaw veut identifier le meurtrier, mais il veut aussi le soustraire à la vengeance populaire. Car, dans l'ombre de glasgow, la pègre recherche l'assassin pour le mettre à mort.

"J'ai été rarement aussi séduit par un style ou aussi captivé par un personnage qu'en lisant "Laidlaw". McIlvanney a ouvert une nouvelle voie et doit être félicité pour son talent et son audace".
Ross Mac ... >Voir plus
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« Peut-être que la seule réponse à un crime pareil, n'est pas l'arrestation et l'accusation. Peut-être bien que c'est à nous tous d'essayer de bien aimer. »

Laidlaw c'est du lourd. du consistant. Un polar noir, une ambiance « douteuse », une ville -Glasgow- et un flic -Laidlaw. Je suis tombée sur une pierre brute, aux multiples arrêtes qui écorchent la tête et les certitudes. Même après avoir refermé ce bouquin, vous y repensez. Quel bonheur de lecture et quel choc !
J'ai tout aimé. Tout est bon, la trame, les personnages, le décor, c'est taillé dans le roc avec une patience et une minutie qui vous soufflent. Des citations, j'en ai à la pelle tant la plume de William McIlvanney est fine, juste, troublante.

Un lieu : Glasgow
« Il en percevait la force au travers de ses contradictions. Glasgow, c'étaient les biscuits au gingembre faits maison et Jennifer Lawson, morte dans le parc. C'était la gentillesse sentencieuse du directeur et Laidlaw, grinçant et écorché. C'était Milligan, aussi sensible qu'une dalle de ciment qu'on déplace et Mme Lawson, folle de douleur. C'était la main droite qui vous met à terre et la main gauche qui vous relève, tandis que la bouche fait alterner excuses et menaces. »

Je ne sais pas si j'aime Glasgow avec ses yeux mais cet auteur... indéniablement oui, sans aucun « doute » et plus encore ce personnage , Laidlaw : « Une nouvelle fois, il ressentit sa nature comme un paradoxe à la dérive. Il était un homme violent en puissance et avait horreur de la violence, quelqu'un qui croyait à la fidélité et était infidèle, un homme d'action qui souhaitait la paix. Il fut tenté d'ouvrir le tiroir de son bureau où il gardait Kierkegaard, Camus et Unamuno comme on cache de l'alcool. Au lieu de cela, il soupira bruyamment et mit de l'ordre dans les papiers sur son bureau. Il ne pouvait rien faire d'autre qu'habiter les paradoxes. »

Le doute... pour une fois que je n'en ai aucun, c'est amusant car Laidlaw c'est justement son moteur. Et je le comprenais, c'était son humanité et celle qu'il trouvait même chez ceux qui ne se savaient pas en disposer. Son nouvel équipier est en bonne voie, il a encore du chemin à faire mais très prometteur, ce gentil garçon. « Il en conclut que c'était l'effet Laidlaw. Une journée avec lui suffisait pour bouleverser toutes vos idées préconçues et vous rendre étranger à vous-même. C'est qu'il était compliqué, le gaillard, et si vous essayiez de vous adapter à ses complications, vous redécouvriez les vôtres. »

J'attends avec impatience de trouver les tomes suivants, Les papiers de Tony Veitch et Étranges loyautés.

Même quand je sais que c'est fini, je doute de ce que j'écris. Un « embouteillage d'émotions.» Et pourtant « les vraies réponses sont révélées avant même que vous sachiez quelle était la question. »

« Ce que je veux dire, c'est que si tout le monde pouvait se réveiller demain matin en ayant le courage de ses doutes, pas des convictions, le royaume des cieux serait nôtre. Je pense que ce qui nous détruit ce sont les fausses certitudes. »
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Référence littéraire utilisée par Pierre LEMAITRE dans Travail soigné, Laidlaw m'était totalement inconnu et ne pouvait qu'interpeller ma curiosité d'amateur de romans noirs.

Noir, le roman l'est incontestablement. On est à Glasgow, en Ecosse, dans les années 1970. Cela fait déjà un moment que la ville a entamé son déclin économique et démographique, engendrant de fait une pauvreté croissante et une montée en puissance de la pègre, seule à même d'exploiter la misère humaine. Comme souvent dans le genre, l'inspecteur Jack Laidlaw est un flic dépressif et alcoolique. Il porte toutefois un regard aiguë sur la société dans laquelle il vit et n'accepte ni la langue de bois ni l'hypocrisie de ses congénères ; il s'impose un devoir de vérité, tant sur la société écossaise, que sur les affaires criminelles sur lesquelles il travaille.

Il doit justement enquêter sur un crime sexuel abominable. Bien sûr son objectif est de retrouver le meurtrier, afin de le faire juger et condamner à la mesure de ses actes. Mais il veut aussi le protéger de la vindicte populaire qui, sous l'influence des truands de la ville, tente de se substituer à la justice. Telle est l'une des conséquences de la déliquescence d'une société en voie de paupérisation.

Grâce à cette approche, Laidlaw est un roman bien plus original qu'il n'y parait de prime abord, sa dimension sociale étant particulièrement pertinente. Pour cela la narration de William McILVANNEY se structure autour d'une multiplicité de points de vue qui enrichissent un contexte pesant et une atmosphère sordide. le lecteur observera par exemple la colère mal dirigée du père de la victime ou le silence résigné de la mère ; il appréciera surtout l'humanisme torturé de Laidlaw qui, si l'on devait lui trouver une quelconque filiation, pourrait être le fruit du croisement littéraire entre le commissaire Maigret (qui cherche plus à comprendre les criminels qu'à les juger) et le flic anonyme de Robin COOK (pour sa sensibilité exacerbée).

Laidlaw est donc une lecture tout à fait intéressante et recommandable aux amateurs de romans noirs.
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Les éditions Rivages poursuivent leur magnifique travail de réédition en s'attaquant cette fois-ci à l'oeuvre de William McIlvanney, considéré, à juste titre, comme l'un de grands auteurs du roman noir écossais. Il s'agissait de remettre au goût du jour un romancier injustement oublié auquel pourtant bon nombre d'écrivains comme Ian Rankin ou Val MacDermid rendent régulièrement hommage. C'est avec Docherty, roman social sur les mineurs de Glascow, que William McIlvanney débute sa carrière, avant d'entamer une quatuor de romans noirs mettant en scène l'inspecteur Jack Laidlaw. Il sied de prêter une attention soutenue en ce qui concerne l'ordre de la quadrilogie qui débute avec le roman éponyme Laidlaw, suivi de Les Papiers de Tony Veich et qui s'achève avec Big Man et Etranges Loyautés. Voilà pour les recommandations.

Datant de 1977, Laidlaw met en scène tout d'abord un Glascow qui n'existe plus avec ses grands ensembles de quartiers ouvriers et une pègre atypique essentiellement basée dans les quartiers périphériques de la ville en fonction de la confession religieuse des habitants. La conglomération protestante est dirigée d'une main de fer par John Rhodes. L'homme incarne une espèce de patriarche aussi impitoyable qu'inquiétant auprès duquel les ouvriers peuvent demander de l'aide comme le fera le père de la victime qui a toujours été incapable de développer le moindre sentiment d'affection vis à vis de sa fille. La perte de son enfant ne chagrine pas ce père désormais dépouillé de son sujet d'animosité. Pour compenser cette colère et cette dureté qu'il ne peut plus faire valoir, il devra canaliser sa haine et la diriger vers le jeune meurtrier. le tout est de savoir si cet homme aussi dur qu'honnête parviendra à franchir le pas en devenant un meurtrier à son tour.

Pègre, policiers, meurtriers, on est pourtant bien loin avec Laidlaw du roman policier au sens classique du terme. Avec maestria William McIlvanney dresse le sombre portrait social d'une ville dont il maîtrise tous les aspects. Glascow devient une terrible scène dramatique sur laquelle l'auteur déploie une mécanique insidieuse de colère et de haine. Plutôt que de s'intéresser au meurtrier, l'auteur s'emploie à décrire le ressentiment et la détresse des gens face à un acte aussi abjecte. Il parvient à mettre en perspective ce désarroi terrible qui pousse les différents protagonistes vers leurs derniers retranchements.

Et puis il y a bien évidemment le personnage principal qui sort tout de même de l'ordinaire. Oui il y ce schéma classique du policier atypique, peu apprécié de ses collègues. Mais Jack Laidlaw est un personnage qui transcende les clichés. Il personnifie ces flics lucides et humanistes tout à la fois qui se dressent contre les a priori et les schémas simplistes de leurs collègues. Paradoxalement cela ne fait pas de Jack Laidlaw quelqu'un de meilleur, bien au contraire. Dépressif, solitaire, Jack Laidlaw est un personnage parfaitement antipathique que seul le jeune Harckness est en mesure d'apprécier, même s'il est parfois tenté de suivre les opinions tranchées et brutales de l'inspecteur Milligan. A force de cogiter et de se poser des questions sur le sens des actes criminels auxquels il est confronté, Jack Laidlaw ne fait qu'irriter sa hiérarchie et ses partenaires qui ne peuvent lui opposer que des certitudes factices, sans aucun fondement. Jack Laidlaw les renvoie à leur propre vacuité qui ne peut susciter qu'indignation et incompréhension. Pourquoi se poser des questions lorsque l'on est flic alors qu'il y a la certitude de la mission à accomplir.

"Laidlaw ne dit rien. Il était penché sur le guichet, écrivant sur son bout de papier lorsque Miligan entra, une porte de grange sur patte. Ces derniers temps il jouait les chevelus pour montrer qu'il était libéral. Cela faisait paraître sa tête grisonnante plus grande que nature, une sorte de monument public. Laidlaw se souvint qu'il ne l'aimait pas. Ces derniers temps il avait été au centre de pas mal des interrogations de Laidlaw quant à savoir ce qu'il faisait. Associé à Milligan par la force des choses, Laidlaw s'était demandé s'il était possible d'être policier sans être fasciste."

Il était temps de redécouvrir la belle écriture de William McIlvanney et même s'il date, un peu, Laidlaw reste un roman terriblement actuel qu'il vous faut lire dans les plus brefs délais.
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Laidlow.

« Plus grande révélation du roman policier depuis Chandler » (Ross McDonald), « la pure essence du roman policier écossais » (Peter May), voilà la pompe discrète qui accompagne la réédition de la trilogie « Laidlow » chez Rivage noir.

On découvre dans le premier opus, éponyme, le fameux inspecteur dans une enquête sans surprise puisqu'on sait d'entrée qui est l'assassin et le violeur anal d'une jeune fille de douze ans. Cela se passe à Glasgow en 1977 au début des quinze ans de gouvernement Thatcher (on remarquera que ce nom n'est jamais prononcé dans aucun épisode), un Glasgow à peine esquissé, décrit en huis clos, en jeu de l'oie avec sept cases « bar », une case « prison », une case « hôtellerie » et ainsi de suite jusqu'à la conclusion en spirale quand Laidlow fait un six.

Une série de personnages « pittoresques », truands et gens de la rue, constitue l'essentiel du corps social dans lequel l'inspecteur évolue. Une femme et trois enfants qu'il trompe (case hôtellerie) complètent le tableau et nourrissent l'angoisse et la culpabilité de cet inspecteur de 41 ans qu'accompagnent dans son périple à petits pas le gentil inspecteur Harkness et le vilain inspecteur Milligan (case prison) entre deux bars où l'on sirote des whiskies à l'eau et des bières (case puits).

En 1977 il ne faisait pas trop bon d'afficher son homosexualité. Edward Heath à qui Maggie a succédé en sait encore quelque chose aujourd'hui puisqu'on l'accuse après sa mort. le sujet, au coeur de l'énigme (qui n'en est pas une) est donc bien choisi mais il n'est pas traité. Tout le monde se gausse avec des allusions graveleuses et les états d'âme sont soigneusement évités réservant au seul Laidlow le droit de s'interroger sur la limite qui sépare la loi de la vérité comme fondement (si on peut dire dans un tel cas). Car c'est sans doute dans cette approche quasi obsédante du rôle de la justice que Laidlow et William McIlvanney qui tire les ficelles en coulisse retiennent notre attention et nous aident à tourner les pages. Laidlow ose des rapprochements entre l'Al Capone local et Albert Camus et s'attendrit autant sur la victime que sur le bourreau.

Milligan représente clairement le mépris des victimes. Pour lui peu importe qui est coupable pourvu que quelqu'un soit derrière les verrous. Cette absence totale de compassion est peut-être au bout du compte la seule référence à Maggie T.(fille d'épicier revancharde et cruelle) .

Parfois de grands moments sans air : Laidlow pédale dans le vide (autour des pages 200) et nous le regardons, sidérés, dans sa solitude et sa manière récurrente d'être pessimiste et vain.

Conçu comme une grande exposition, ce roman est censé préparer le suivant « les papiers de Tony Veitch ». Ce qui lui confère nécessairement un caractère inachevé.

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Ca se passe en Ecosse. A Glasgow. Je ne connais pas, et je le regrette bien.
Pourtant ça n'a pas l'air joyeux, vu de l'intérieur, Glasgow, n'empêche, j'irais bien. Les Ecossais m'enchantent. Celui-là ?
A vrai dire, si tous les Ecossais sont comme Laidlaw, l'inspecteur hanté par les ténèbres de l'âme humaine, ça ne doit pas être marrant tous les jours. Si ils ressemblent aux autres protagonistes, encore moins. J'irais bien quand même. Disons que ce n'est qu'un roman, pas tout neuf, et que la ville doit présenter bien d'autres attraits et avoir changé depuis les années 70, date de la publication du roman. Tiens, je suis incapable de situer l'intrigue dans le temps. C'est comme les tragédies grecques, c'est intemporel.
Le héros se la pète de réflexions sur tout ce qui arrive dans sa vie. Ou c'est plutôt l'auteur peut-être, qui se la pète un peu. A chaque geste d'un des acteurs du livre, il nous livre un contenu vibrant d'émotions qui croisent des sensations, des éclats de pensées fusionnées dans une espèce de terreur, ou de dégoût, ou de tendresse. Des haussements d'épaules, des dysfractions de membres, des collisions d'individualités perdues. Oui, une nouvelle race de roman policier. Un rien unique en son genre, j'imagine.
C'est presque gonflant. Parce que c'est bien écrit, aussi. Parfois obscur, mais riche et balancé. C'est presque gonflant mais OK j'ai joué le jeu, acceptant cet écueil pour m'attendrir dans la mélancolie de ces êtres perdus. Et cette pauvre famille humaine m'a cueillie, ces solitudes, ces malaises, ces secrets, ces intolérances, et la peine, beaucoup de peine. Ca ne ressemble pas à un polar, il y a pourtant meurtre, enquête, témoins, complices, victimes collatérales et ce qu'il faut de flics pour démêler tout ça. Ca ne ressemble à rien, sauf peut-être à la vraie vie, si la vie était triste comme ça - elle peut l'être, par moments. Les traces noirâtres des rues de la vieille ville en rajoutent, le climat aussi. Des vies gâchées. Des vies inutiles. Et la méthode Laidlaw pour démêler tout ça.
Tenter de comprendre, en l'occurrence, c'est tenter de suivre la logique des failles humaines menant à un acte, un sale acte qui est d'ôter une vie. L'enquête ? Parce que c'est le boulot du flic. Mais ce n'est pas ça qui compte. Ce qui compte, c'est comprendre le malheur pour qu'il se reproduise le moins possible. Pas l'éradiquer, ça serait prétentieux, mais sauver ce qui peut être sauvé. Même un tout petit bout d'humanité qui palpite faiblement. Alors OK on l'aime, ce Laidlaw un peu gonflant, et son second qui observe tout ça, et presque, presque les autres protagonistes. La suite de ce roman serait bienvenues, comme si celui-là n'était qu'une préface. Parce qu'il est quand même pas mauvais, l'auteur. Il se la pète un peu, mais il se laisse sérieusement lire.
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critiques presse (1)
Telerama
24 juin 2015
Ce qui frappe dans ce roman policier, c'est l'écriture originale de McIlvanney, amateur de phrases comparatives, de digressions et d'ironie pour mieux cacher une déprime chronique.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Maintenant les monstres étaient moins exotiques et, en même temps, plus difficiles à éviter. Il buvait trop, pas pour le plaisir, simplement il sirotait systématiquement comme on absorbe un poison lent. Son mariage ressemblait à un labyrinthe dont personne n'avait jamais dessiné le plan, une infinité d'habitudes, de blessures, de trahisons, autant de chemins sur lesquels Ena et lui-même avaient erré séparément, se rencontrant occasionnellement via les enfants. Il était policier , inspecteur de police et de plus en plus, il se demandait comment c'était arrivé. Et il avait presque quarante ans.
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Elle était en train de passer des écritures dans un livre de comptes, calculant vraisemblablement quand se situerait la fin du monde. Elle ne le regarda pas. Tandis que la pointe du stylo qu'elle tenait dans la main droite rebondissait sur des chiffres compliqués, sa main gauche avait fait tourner le registre à son intention.
- Vous, c'est une chambre simple ? dit-elle.
Elle personnalisait la fin idéale d'une journée dégueulasse, brusque, dédaigneuse et exactement aussi agréable qu'une brûlure aux fesses. Harkness fixa le sommet de sa tête, choisissant l'endroit où tomberait la hache.
- Seulement si vous c'est un bungalow, dit-il.
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Nul doute que demain avec Laidlaw, il ne manquerait pas d'avoir un aperçu de ce qu'il n'avait jamais vu auparavant. Jaloux de sa propre prédilection pour l'endroit, il se rappela que ce qu'il verrait ne serait jamais qu'une toute petite partie de l'ensemble.
- Ce soir, réfléchissons un moment à ce grand mystère qui nous entoure, disait le pasteur.
Les pensées de Harkness recouvraient les paroles du pasteur d'une patine séculaire. Il regarda le père de Mary, contemplant la télévision avec satisfaction, sa mère lisant le Sunday Post, Mary elle-même rangeant des papiers dans sa serviette pour les cours du lendemain. Chacun d'eux avait un doigt pris dans la digue qui protégeait leurs illusions propres. A sa grande surprise, il décida qu'il n'était plus disposé à partager leurs illusions. Il n'était plus sûr, comme il l'avait été, que Mary et lui allaient se fiancer. Ce qui se passait dehors, et dont il ne savait rien, lui semblait plus réel que cette pièce.
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- Eh bien, apprenez-moi, dit Harkness. Peut-être que vous pourrez m'expliquer ce que vous avez contre Milligan.
Laidlaw but et acquiesça.
- Peut-être que je pourrais, dit-il. Mais seulement pour parfaire votre éducation, et pas pour me justifier à vos yeux. L'opinion que vous avez de moi en ce moment m'importe à peu près autant que des pellicules important à un homme sans tête. Je n'ai pas à me justifier auprès de vous. Je dois me justifier à mes propres yeux. Et c'est bougrement difficile. Et la prochaine fois que vous sentirez venir une bouffée de loyauté pharisaïque, pourquoi ne pas vous en libérer ailleurs ?
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La femme qui sortit du box sur le côté était inattendue. Une femme comme elle ne pouvait être qu'inattendue. Dans les vingt-cinq ans, séduisante, elle avait cet air de compétence dans son rôle qui fait que les hommes comptent leurs hormones. Elle sourit une fois à Harkness, qui eut envie qu'elle sourît une seconde fois.
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