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EAN : 9782290005149
122 pages
J'ai lu (05/10/2007)
3.3/5   52 notes
Résumé :

Je m'appelle Virginie Madeira, j'ai 22 ans et je suis étudiante. Quand j'avais 14 ans, j'ai dit à une camarade de classe que mon père avait " abusé " de moi. Ce n'était pas vrai. Ce livre raconte comment, à l'école, au commissariat, au Palais de justice, au foyer de l'enfance, dans ma famille d'accueil, personne n'a pensé que ce n'était qu'un mensonge. Mon père a été condamné à douze an... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Dans cette autobiographie tirée d'un fait réel vécu et écrit par l'auteure, je me suis posé la question de savoir comment cette adolescente de quatorze ans a réussi à maintenir un tel mensonge à ce point. Accuser son père de viol pour partager une relation unique l'unissant à sa copine par un secret et quel secret ! relève d'un mental d'acier. Un récit dramatique. Une famille brisée et des années de prison pour un père innocent, avouez qu'il y a de quoi sortir de ses gonds.
Comment la justice n'a t-elle même pas permis le bénéfice du doute sur la culpabilité d'un homme jusque là sans histoire?
Un fait réel, grave, insensé d'une accusation de viol qui n'est pas sans me rappeler le film " Les risques du métier " avec Jacques Brel.
J'ai terminé ma lecture mal à l'aise, avec un goût amer et un sentiment de pardon improbable d'un tel mensonge, d'un père à sa fille de quatorze ans, encouragée par un système judiciaire invraisemblable.
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Voici un témoignage que j'avais envie de lire depuis un bon nombre d'années. Noël oblige, il me faut absolument des livres sous le sapin. J'en profite donc pour me le procurer, depuis le temps.

Virginie Madeira, âgée de 14 ans lors des faits, est une jeune fille un peu (trop) timide et réservée. Elle a du mal dans les relations sociales. Elle ne sait pas trop comment s'y prendre avec les filles pour avoir des copines et encore moins avec les garçons. Elle vit avec ses parents, qui sont portugais et son frère, qui est malade, une schizophrénie difficile à gérer. Elle a donc du mal à se faire une place dans cette société où elle pense que personne ne se soucie d'elle.
C'est la raison pour laquelle un jour, elle fait une révélation à une camarade de classe, celle qui va bouleverser la vie de toute la famille Madeira : son père abuse d'elle…

Je ne sais pas trop quoi dire de ce témoignage. Je ne m'attendais pas du tout à cela.
Peut-être avais-je trop envie de le lire ? Je ne sais pas. Une chose est sûre c'est que je voulais le lire, maintenant que c'est fait, je ne pense pas que je l'ouvrirais à nouveau, même si je compte bien garder ce livre dans ma bibliothèque.

J'ai eu vraiment beaucoup de mal avec l'histoire, je me demande comment peut-on accuser son père de faits si grave juste pour que l'on s'intéresse enfin à elle.
Certains diront : elle a quand même eu le courage d'écrire un livre et en toute honnêteté, je leur répondrais que c'est la moindre des choses après tout l'enfer qu'elle a fait vivre à son père.
Comment peut-on accuser son père, sans être capable de faire marche arrière ? Comment sa famille peut-elle lui pardonner une telle descente aux enfers ?

En rédigeant ce livre avec l'aide de Brigitte Vidal Durand, Virginie Madeira veut innocenter son père aux yeux de tous, et principalement la justice qui a du mal à la croire maintenant qu'elle se rétracte.
Des rapports médicaux avec des conclusions tirées tout de même sans impartialité parce que les médecins savaient toute l'histoire de Virginie lors de l'auscultation, une machine judiciaire un peu égale à elle-même. Difficile de faire machine arrière quelques années plus tard alors qu'elle a quitté sa famille d'accueil et retrouvé sa propre famille. Comment ne pas penser à une manipulation de sa propre mère (qui a toujours su le mensonge de sa fille, sans elle-même pouvoir le prouver) ? Beaucoup de questions qui restent sans réponses parce que l'on n'a pas assez d'éléments sur l'enquête pour pouvoir se faire notre propre opinion…

Bref, je pense que ce témoignage aurait pu être un peu plus touchant et un peu plus intéressant si j'avais senti un peu moins de dis tance entre la principale intéressée et son histoire puis si l'écriture était un peu plus relevée. Mais je suis tout de même contente d'avoir pu le lire et que malgré tout, je ne le regrette pas.
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Jugé un témoignage comme celui de Virginie Madeira est bien complexe. Car ça passe ou ça casse mais j'ai plus l'impression que ce livre fera polémique. C'est l'histoire tragique d'une jeune fille de 14 ans qui accuse son père de viole pour se faire des copines et à 18 ans va se battre pour rendre justice à son père. Comment dire au départ on essaye de comprendre ce qui est passé par la tête de cette jeune fille et ensuite de constater que faire machine arrière est encore plus compliqué.
Le témoignage de Virginie j'ai eu l'impression de lire une gamine et non une jeune femme. C'était confus à certains moments sans logique dans le temps. Je trouvais vraiment court son histoire pour expliquer le calvaire qu'elle a fait subir à ses parents. Je trouvais qu'il manquait de précisions sur les faits et les mensonges et franchement si elle a présentait un dossier comme celui-là auprès de la justice je peux comprendre qu'elle a du se battre.
Elle nous parle du pardon qu'elle a obtenu de ses parents mais elle ne parle pas de leur calvaire. Elle nous parle de sa vie en foyer comme si de rien n'était mais je n'ai pas eu l'impression de lire Virginie à 21 ans mais toujours Virginie à 14 ans. Je ne sais pas en quoi la journaliste l'a aidé mais j'ai trouvé son témoignage impersonnel comme raconté à la troisième personne. Virginie se dédouane du mal qu'elle a fait et nous présente le monde des bisounours.
Pour moi rendre hommage à son père c'était parler de son incarcération, de sa tristesse, de parler de sa mère et son combat et ses frères. Elle a désacralisé sa famille et je n'ai pas eu cette impression de regret. Elle se cherchait des excuses et veut nous convaincre. Tout est centré sur elle et qu'on le veuille ou non on ne peut s'empêcher de la juger et de descendre son témoignage.
Le point positif de cette tragique histoire c'est d'ouvrir les yeux à certains adolescents qui lancent des mensonges et surtout portent atteinte à des enfants vraiment victimes de viols. Elle nous démontre aussi qu'il est difficile de revenir en arrière au niveau juridique. C'est plus facile de mettre en prison que d'innocenter après le verdict malgré les preuves. Mais je suis restée sceptique sur son combat et ses refus face à des avocats. S'est-elle adressée aux bonnes personnes ?
Donc comme je l'ai dit c'est un récit risqué et les lecteurs seront difficilement impartiaux. le récit est quand mal exploité au niveau cohérence et chronologie. Il manque un peu de profondeur aux faits pour le rendre réaliste et plus mature.
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je ne viens pas critiquer cette auteure qui à eu tardivement des remords ,
j'ai été il y a 8 ans accusé par une fillettes dont j'avais u la garde avec sa jumelle durant sept ans, d'attouchements et de viols de la part de celle ci!
je croyais représenter tout pour elle , car elle ne voyais que par moi, j'étais son Dieu, elles avaient suivi des thérapies mais d'après la mère rien ne valait mes approches et les moments passés auprès de ses filles,
la mère changeant souvent d'amant était très heureuse que je sois là pour les sorties de l'école, le sport la danse, les cinés, les vacances, bref j'étais très aimé et choyé
un jour j'ai vendu ma maison et cette femme vénale, y a vu une opportunité, je pense, a tout fait pour me jalouser et me discréditer auprès de ses proches!
jusqu'à ce que je me retrouve en garde à vue accusé de viol et attouchements sur ses filles
j'ai choisi un avocat de Marseille réputé mais bien piètre avocat, absent à la confrontation envoyant un stagiaire et absent à la cour d'appel!
j'ai failli en prendre pour cinq ans, la petite étant très influençable par sa mère et l'est encore car c'est elle qui est devenue sa patronne , elle ne reviendra jamais sur ses accusations et vivra plus ou moins bien avec le poids de ses mensonges
je lui pardonne car lors du jugement elle m'a lancé un regard que j'ai compris a demi mots comme on le faisait si souvent sans se parler, je suis seulement triste car je ne sais comment elle supporte cela moi je suis inscris sur le fichier des obsédés sexuels et je pointe tous les six mois en gendarmerie
ma vie est fichue à soixante dix ans ce n'est plus pour longtemps je suis seul plus d'amis plus de familles avec enfants dans mes relations, je vis en campagne, j'évite les écoles les sorties, les endroits fréquentés par des enfants, je fais mes courses a des moments choisis, je fais en sorte de me faire reconnaître avec un look particulier;je parle à un adulte si je dois avoir un alibi etc
bref je survis et j'essaie de trouver une faille dans mon affaire , non pas que je veuille une révision de mon procès çà je ne le supporterai pas! mais si la petite qui a vingt trois ans maintenant venait me dire de vive voix
Tu sais Gilbert" J'AI MENTI"
cela me soulagerai énormément
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Challenge Petits Plaisirs 2014/2015

Un témoignage bref, parfois fouillis, d'une femme qui dans l'adolescence a accusé à tort son père d'abus sexuels et qui depuis se bat pour rétablir la vérité, sa vérité. L'intérêt, ici, n'est pas de condamner ou excuser Virginie Madeira pas plus que de porter un jugement sur l'affaire. A mon avis cela n'a pas vraiment de sens alors que l'on n'a pas tous les éléments en main. Même d'un point de vue psychologique, je ne suis pas certain que l'on puisse aller très loin dans l'analyse…
Le plus intéressant reste l'évocation d'un appareil judiciaire défaillant à l'époque, dans cette histoire, avec des professionnels qui s'emballaient un peu trop vite et n'étaient pas assez à l'écoute de la victime et de ses proches. Tel que dépeint, c'est au final l'histoire d'un mensonge nourrit par des fantasmes car dès que l'enfance est atteinte dans ce qu'elle a de plus innocent, l'émotion l'emporte sur la raison d'où l'importance d'une formation appropriée.

Conseillée dans le cadre d'un cours, cette lecture ne m'a pas beaucoup emballé. Un récit bien trop froid et distant, très certainement parce que rédigé par un tiers (la journaliste Brigitte Vital-Durand). Il m'aura au moins permis d'apporter quelques illustrations de plus dans ma copie d'examen, comme quoi les lectures suggérées sont utiles.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Je m'étais enfermée dans une bulle, et tout le monde autour de moi m'a empêchée d'en sortir. En voulant me protéger, on m'a aussi enfermée. Quand j'ai sauté au cou de mon père, au palais de justice, au moment où il venait d'être condamné, on m'a très vite séparée de lui. Les avocats, les magistrats, jusqu'aux simples gardes : personne n'a compris, c'était pourtant la première fois que je semblais avoir conscience de ce que j'avais fait, et je le montrais à tout le monde, puisque je lui demandais pardon en public. Ils n'ont pas compris que je lui demandais pardon pour mon mensonge.
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Il m'a serrée dans ses bras, c'est sa façon de me pardonner.
Lui, ce n'est pas quelqu'un qui parle. Moi, je ne me sentais pas capable de m'expliquer.
Aujourd'hui encore, même si on est plus proches, si on parle un peu plus l'un et l'autre, quand je ne me sens pas bien, qu'il me voit en train de pleurer, il me serre dans ses bras pour me consoler. Il sait que je fais tout mon possible. Moi, je suis toujours sa petite fille.
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Je sais aujourd'hui comment toute personne condamnée peut demander à ce que sa condamnation soit réexaminée par la justice. Ça se passe à Paris, devant la Cour de cassation. Il faut que survienne un « fait nouveau » ou un « élément inconnu » au moment du procès, et qui soit « de nature à faire naître un doute sur la culpabilité du condamné ». Le fait que je me rétracte, que je retire mon accusation, était un « fait nouveau ». Ensuite, c'est aux magistrats de la Cour de cassation de juger si ce fait est « de nature à faire naître un doute sur la culpabilité » de mon père. S'il y a doute, la condamnation est « cassée » et il y a un nouveau procès devant une cour d'assises.
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Ce que je voulais expliquer à la justice, et que je ne suis pas parvenue à faire entendre, est pourtant simple : n'ayant jamais eu de relations sexuelles avec personne, je pouvais prouver l'innocence de mon père. Mais il fallait que je trouve quelqu'un, un expert, une instance, qui soit mandaté par la justice.
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Les juges d'instruction ont le devoir d'instruire « à charge » – c'est-à-dire de rechercher les éléments de culpabilité – et « à décharge » – c'est, à l'inverse, rechercher tout ce qui peut être en faveur de la personne accusée, jusqu'aux preuves de son innocence.
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