Du Gévaudan à Versailles

Du Gévaudan à Versailles : l'emprise de la Bête
Auteur: Florence Metge
Edition :

Résumé : XVIIIeme siècle, la tranquille province du Gévaudan. Paisible ? Sans doute, jusqu'au jour où une créature inconnue, décimant, dévorant, jeunes enfants, bergères et passants braque le faisceau des médias sur ce pays méconnu de Versailles. Tandis qu'enfle les rumeurs et que renaissent les croyances le Roi Louis XV décide de faire venir à sa cour l'une des survivantes de la Bête.

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Un véritable et surprenant coup de coeur ! Ce roman est une pépite qui se dévore sans fin ni faim.

L'ambiance, la plume fluide et agréable de l'auteure ainsi que le rythme d'écriture très vif choisi pour narration embarque directement le lecteur dans le pays de Gévaudan, dans un autre siècle. le contexte est très clair et on apprend rapidement les réalités historiques de l'époque sans que cela ne fasse trop scolaire grâce aux multiples points de vue : ceux des vicitmes mais aussi des hommes d'église et de la principale protagoniste. Bien que les personnages soient assez nombreux l'auteure est suffisamment talentueuse pour nous permettre de bien différencier chacun et il est impossible de s'emmêler les pinceaux. Ce qui rend la lecture d'autant plus agréable.

Si il y a un côté historique très important il est loin d'être lourd et au contraire je l'ai vraiment trouvé très pédagogique. Bien que passionnée des mythes et légendes des régions j'ai beaucoup appris sur cette période et sur la pléthore d'hypothèses concernant la mystérieuse Bête qui terrorisa le Gévaudan.
L'auteure ne se contente pas d'aborder le mythe en tant que tel mais réellement l'évènement, telle qu'elle le nomme « le 1er fait divers de l'histoire de France ». En tant que lecteur c'est vraiment passionnant de voir se dérouler sous nos yeux autant l'aspect vécu, que son traitement médiatique ainsi que son retentissement politique. Car plus qu'une croyance populaire il s'agit aussi d'un biais pour un roi en déroute d'assoir son pouvoir. La remise en contexte notamment avec les différences entre Versailles et ses campagnes est d'autant plus impressionnante et donne une autre dimension au récit.

De plus les personnages sont extrêmement bien construit autant les « héros » que les « antogonistes » si l'on peut réellement les appeler ainsi. Ils ajoutent une touche de réalisme au récit et ne peuvent que nous émouvoir ou nous rendre vert de rage dans certaines situations. Je pense notamment à l'une des révélations finales qui m'a bouleversé tant par sa justesse que par sa cruauté et son cynisme. Ils mettent en valeur le Gévaudan en tant qu'endroit où on vécu des êtres et non seulement terre de mystères et de fantasmes. le lien vis à vis de la religion y est également exploité avec justesse et pédagogie sans prosélitisme ou outrance et permet une meilleure compréhension de l'ensemble de la situation.
Guère amatrice de romance j'ai toutefois trouvé que celle qui se déroule en intrigue secondaire était rafraichissante sans pour autant tomber dans le roman de princesse à l'eau de rose et maintient l'idée d'un personnage féminin fort sans être dans l'excès.

Enfin la fin ouverte et assez libre est une véritable merveille autant littéraire qu'ironique qui a achevé de me convaincre.

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Autant le roman est une véritable pépite du récit historique autant j'ai eu un peu de difficulté sur la forme. En effet les passages épisolaires ont une typographie et une taille légèrement différente du reste du tapuscrit et sont assez voir parfois très difficilement lisible notamment sur ordinateur.


En conclusion un roman à mettre d'urgence entre les mains de tous les curieux et curieuses, de tous les amateurs de roman historique mais aussi ceux passionnés de mythes et légendes et qu'il serait intéressant de faire étudier à l'école tant son aspect éducatif est pertinent.

Il paraît qu'il ne faut pas changer une équipe qui gagne. Après ma lecture du dernier roman de Florence Metge sur la fameuse bête du Gévaudan, je serais tentée de valider ce dicton.

Son roman précédent, lui aussi consacré au mythe terrifiant du monstre dévoreur de femmes et d'enfants, m'avait laissée une très bonne impression. Un thriller bien tourné, à l'intrigue contemporaine et une plume incisive.

Ici, nous retournons dans le temps, à l'époque même des attaques. En des temps ou les superstitions et la religion se disputaient les faveurs des croyants. le Gévaudan est le théâtre d'attaques si sanglantes qu'elles parviennent aux oreilles du roi Louis XV, à l'abri de son château de Versailles. En temps normal, il ne remuerait pas le petit doigt, mais là, la situation politique lui est défavorable. Et quoi de mieux que de partir au secours de ses sujets pour redorer son blason ? Malheureusement, aucun des hommes qu'il n'envoie ne semble capable de venir à bout du monstre. Pourtant, une personne a été en mesure de le mettre en fuite : une jeune femme de la région du nom d'Hélix.

Une chose que l'on ne pourra pas reprocher à l'autrice, c'es son sens du détail. Dès les premières lignes, on perçoit qu'elle a disséqué son sujet, lu des témoignages, recherché la moindre information sur le célèbre loup du Gévaudan. L'immersion est rapide, si tant est qu'on s'intéresse à L Histoire et aux dates importantes qui jalonnent cet étonnant thriller historique. Là encore, les descriptions et les faits sont précis et fouillés et j'ai aimé le personnage d'Hélix, courageuse, en avance sur son temps et malgré tout, prisonnière des conventions et des traditions.

Adepte des romans historiques, sa forme n'a pas gêné ma lecture, cependant, il faut savoir appréhender le côté "livre d'Histoire." Les dialogues apparaissent souvent comme le prétexte d'amener foule d'informations sur l'époque. de ce fait, ils manquent parfois de subtilité quant à leur véritable fonction et on a la sensation d'une liste d'événements marquants que l'intrigue permet de lier ensemble. Certaines scènes, pourtant épouvantables, ne m'ont pas tant touchée que cela, dû au style factuel, presque scientifique, de l'autrice. Les amoureux des intrigues de Cour seront ravis de découvrir une romance au sein du livre, cependant, elle reste tardive et peu exploitée. N'oublions pas qu'elle n'a pas réellement vocation à l'être, puisque la vraie héroïne c'est la bête.

Je referme ce livre, heureuse d'avoir étoffé ma culture personnelle sur cette époque troublée, mais un peu sur ma faim du côté des émotions. Il n'en reste pas moins que les hypothèses proposées par Florence Metge sur ce grand mystère de notre Histoire, valent le détour. Elles vous permettront de passer un bon moment de lecture, des forêts du Gévaudan au château de Versailles.

Quand une rescapée de la bête du Gévaudan rencontre le roi de France…

En 1764, sous le règne de Louis XV, le Gévaudan est ravagé par la terreur : une bête mystérieuse attaque, égorge et tue femmes et enfants. Les méfaits de ce prédateur insaisissable engendrent une véritable psychose collective. Les événements tragiques sont amplifiés par les journaux qui se moquent du roi.

Le premier fait divers de l'histoire devient vite une affaire d'État. Qui sème la terreur dans la province : un loup, un fléau de Dieu, un animal hybride ou exotique, un loup-garou, un sadique ?

Attaquée par la bête, Hélix est la première qui réussit à la faire fuir en la blessant. Pour la récompenser de son courage, Louis XV l'invite à Versailles.

Cette rencontre va bouleverser la vie de cette jeune mariée en quête de liberté.

« du Gévaudan à Versailles : l'emprise de la bête » est une immersion dans la France du XVIIIe siècle. Mêlant histoire, suspense, thriller et romance, le roman aborde toutes les facettes de l'affaire de la bête du Gévaudan, complexe et sensationnelle.

Roman historique qui met en scène la terrible bête du Gévaudan. C'est aussi une sorte de témoignage sur les faits et méfaits de cette créature sauvage dont on n'arrivait pas à délimiter exactement la forme et les aspects : est-ce un loup-garou ou un homme déguisé en loup ?

Hélix est la principale héroïne de l'histoire. Dans ce récit, il existe une alternance continue entre les événements anecdotiques et tragiques provoqués par la bête sauvage qui tue, décapite et dévore des dizaines de personnes, surtout des femmes et des enfants, sur son passage. Et l'histoire de Hélix, fille de Pierre Dalle et qui a échappé par miracle à la mort. Convoqué par le Roi Louis XV au château de Versailles, pour témoigner de ce qui lui est arrivé et décrire avec précision, la scène qu'elle a vécue, c'est l'occasion rêvée pour la jeune femme de fuir Saint-Chély et un mari tyrannique, ivrogne et violent. Chemin faisant, elle noue une relation amoureuse avec Louis XV, tout en apprenant l'équitation et la « science des chevaux ».

Voici un passage révélateur d'une des facettes du récit » le notaire d'Aumont prend à coeur sa mission de représentant du peuple du Gévaudan. Hélix, elle, est contente d'avoir quitté Saint-Chély et son mari ». Donc, le parcours de la bête du Gévaudon est assez célèbre et atypique, car celle-ci a sévi pendant plusieurs semaines contre les populations de la région. L'auteur a su relater très bien les événements qui se sont passés pendant cette période trouble et tourmentée. Pour les amoureux des récits historiques peu ordinaires, c'est le moment de s'y plonger car la plume de l'auteur est souple et fluide. le style est plaisant, direct et attirant, sans détours. Mots simples et phrases courtes font la qualité et le charme de ce livre.

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Du Gévaudan à Versailles L'emprise de la bête 1764-1765 de Florence Metge
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Jeanne Boulet, tout juste quatorze ans, sera retrouvée à moitié dévorée. Ce sera la première d'une longue et sinistre série qui ensanglantera et terrorisera la région. Quelle est cette bête proche du loup sans en être vraiment un aux dires de ceux qui l'ont aperçue et qui décapite et dévore des femmes et des enfants sans jamais toucher au bétail?
Hélix a réussi à blesser la bête et à s'échapper grâce à la baïonnette qu'elle avait avec elle. Elle a surtout vu la bête s'enfuir en courant, pas comme un animal mais comme un homme…

Le livre retrace avec précision un des premiers faits divers français. Si l'histoire a d'abord été cantonnée au Gévaudan, elle se propagea ensuite dans l'ensemble du Royaume et dans les autres pays grâce à la presse de l'époque qui diffuse un mélange d'informations réelles et de mythes qui vont passionner les lecteurs. Les faits se propagent et atteignent Versailles et le roi qui se passerait bien de ce climat de terreur entretenu par les différents articles qui paraissent.
Les morts s'enchaînent et la bête est insaisissable, s'échappant à chaque fois et semblant résister aux quelques coups de fusils qui l'ont atteint. Elle devient mythique : fléau de Dieu, bête surnaturelle, loups-garou… L'incapacité des autorités à arrêter cette hécatombe auréole la bête d'une aura d'invincibilité.

Nous allons aussi découvrir Versailles et la cour de Louis XV où Hélix ira raconter sa rencontre avec la Bête à laquelle elle a miraculeusement échappé. le souverain sera conquis par cette jeune fille pleine d'esprit et la gardera avec lui à Paris.

L'auteure nous fait revivre cette histoire passionnante que nous connaissons tous et qui a été revisitée de nombreuses fois. Il y a une grande précision historique pour nous faire revivre cette traque qui a été mise en oeuvre pour débusquer la bête et mettre fin à cette tragédie qui a lourdement endeuillé la région.
La bête tuée et rapportée à Louis XV est-elle celle qui a causé tous ces carnages? Rien n'est sûr sauf le fait que le roi avait besoin que cette histoire cesse de s'ébruiter car les pays voisins se gaussaient de son incapacité à vaincre un simple animal.
Nous vivons cette histoire au plus près des personnages, partageant leurs peurs face à cette bête insaisissable et incompréhensible.
Un livre historique, presque un thriller face à ce tueur impitoyable. Une très belle lecture.

Pour retrouver ce livre, c'est par ici https://www.bod.fr/librairie/du-gevaudan-a-versailles-lemprise-de-la-bete-florence-metge-9782322379767

Quel fabuleux sujet que « la Bête du Gévaudan», un thème qui me passionne, une couverture alléchante et en parallèle une longue incursion à Versailles d'où le roi surveillait cette chasse bien particulière.
L'esprit de cette fin de XVIIIe siècle a quelque chose de très sombre, les femmes n'ont évidemment pas ( !) la parole : mariages arrangés, soumission aux époux et aux pères, le viol est communément admis. Par ailleurs, les superstitions sont encore de mises malgré l'unique religion qui s'impose, mais qui crée elle aussi des peurs irraisonnées chez les paroissiens peu instruits.
En effet, en cette année 1764, la France du terroir est bien loin des fastes de la cour : pauvreté, famine, dureté du climat pour certaines régions, une vie de misère pour tenter de survivre au mieux. Cette bête meurtrière ne peut donc être que démoniaque.
Dans ce roman situé dans le Gévaudan, on vit la chasse de la bête au plus près mais aussi à Versailles où l'on suit les aventures romanesques d'une survivante conviée pour témoigner, une jeune villageoise issue d'une famille aisée pour cette région là mais si pauvre à la cour de Louis XV.
J'avoue avoir été déstabilisée au départ par cette alternance de faits historiques appuyés par des documents de l'époque et cette plume si fluide et addictive qui nous conte une romance. Et contre toute attente, j'ai trouvé cela très original et plutôt plaisant à lire, sortir de sa zone de confort quant à l'écriture mais y rester concernant le sujet de l'ouvrage. Un plus pour ce roman.
Un petit bémol : certaines répétitions dues à la narration de l'auteur et aux documents d'archives joints simultanément, mais cela n'a absolument pas entaché mon plaisir durant la lecture.
L'auteure est très habile, elle sait nous faire voyager d'un lieu à un autre, et justifie facilement la cohabitation de ces deux sites diamétralement opposés, les descriptions sont précises sans être rébarbatives, les personnages semblent habités, on plonge avec délice et horreur dans ce livre, on vit les évènements.
Une belle découverte, merci à Florence METGE pour l'envoi de son oeuvre.