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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Parme c'est la couleur que prend le ciel quand le soleil couchant plonge derrière les montagnes bas alpines. C'est aussi la couleur de la robe que portait dans son souvenir le dernier amour de Laviolette quand il l'avait rencontrée, quatorze ans auparavant, dans les ruelles de la petite ville de Lurs...Mais maintenant elle l'a quitté, il a 75 ans et rumine tristement ses souvenirs, tapi au fond de son malheur.

De Piegut, son village natal, à Sisteron, ce dernier roman, cette dernière enquête d'un commissaire à la retraite, parvenu au bout de sa vie, est aussi un pélerinage à travers la région des Alpes de Haute-Provence, une remémoration de ses enquêtes précédentes, une évocation de ses amours passionnées avec Lemda, sa dernière conquête...

Quand le juge Chabrand était venu le trouver pour lui soumettre ses interrogations à propos du meurtre d'un tueur de cochon, il n'avait manifesté que peu d'intérêt. Mais quand quelques mois plus tard un deuxième puis un troisième tueur de cochons sont à leur tour assassinés, il repart en campagne. A chaque fois le crime est déguisé en accident mais signé par une page d'agenda attachée au cadavre, portant le nom de la victime, une appréciation toute féminine de sa personne et le nom d'artistes...dont l'un, sur le point de se souvenir, est parti en cendres avec sa maison.

Laviolette va trainer sa carcasse encore solide, ses regrets, son chagrin, pour finalement retrouver le coupable et passer avec lui un ultime pacte...Oui, le parme, couleur du demi-deuil, nuance de violet clair, convient bien à Laviolette.
Un roman très nostalgique qui clôt la série du célèbre commissaire.
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C'est un bien triste Laviolette que nous retrouvons dans ce pénultième roman que nous livra Pierre Magnan avant d'écrire « Elégie pour Laviolette », et nous quitter pour rejoindre définitivement ses paysages secrets des Basse-Alpes.
Si je reviens un instant sur ce dernier livre, c'est parce que j'avais commis la sottise de le lire précédemment et c'est un peu de la fin du « Parme convient à Laviolette » que je connaissais avant d'en entamer la lecture.

Or donc Modeste se complait dans une sombre mélancolie après avoir été délaissé par sa compagne d'un moment pour laquelle il brûlait d'une passion dévorante, une certaine “LEMDA” (L Est Mon Dernier Amour !), à l'image du jeune Swann dont il partage les tourments dans sa lecture ininterrompue. Lorsque le juge Chabrand vient lui proposer une nouvelle enquête sur la mort inexpliquée d'un tueur de cochon, c'est une fin de non-recevoir que notre commissaire lui adresse, n'ayant plus goût à rien, revenu qu'il est des bassesses de ses contemporains. Mais sa nature de chien policier reprend peu à peu le dessus et c'est malgré tout à contrecoeur qu'il se remet en route pour voir où s'est passé le crime et peut-être en élucider le mystère…

À travers ce qui devait être le dernier opus des enquêtes de notre commissaire bourru préféré, c'est en quelque sorte à un pèlerinage dans la région et les villages qu'il a traversés au cours de ses investigations policières, que nous emmène Laviolette, et à l'occasion, il croisera quelques anciennes connaissances ou se recueillera sur la tombes de victimes ou d'assassins. D'ailleurs de nombreux appels de note en bas de page nous ramènent à des histoires passées et nous donnent évidemment envie de les reprendre pour les relire. Ce qui sera fait sans doute dans les mois qui viennent.
Pierre Magnan nous propose un récit assez difficile dans la première moitié du livre car trop empreint de la déprime que traverse son héros. Plus tard l'enquête redonnera de l'intérêt au lecteur pour l'emmener vers un final étonnant.
Bien sûr on retrouve avec plaisir cette écriture particulière, mêlant patois provençal à un français très élaboré, semant de temps à autre des mots ou expressions peu ou plus usités ; qui emploie encore “entéléchie”, “clues” ou “corymbes” ? Mais avec Laviolette c'est un style bien à lui dont nous profitons, un peu à part du reste de l'oeuvre de Magnan, qui de toute façon reste tellement riche de vocabulaire, de poésie et de luxe de détails.

Cet amoureux des Basses-Alpes, de la Provence et de Giono nous laisse un peu plus d'une trentaine de récits, parmi lesquels des romans, des nouvelles, des textes autobiographiques et même des albums et c'est un plaisir immense de lecture que j'aimerais vous faire partager, à vous de retrouver quelques-unes de mes chroniques à propos de cet auteur trop peu connu car tellement méfiant et imperméable aux honneurs et flatteries d'un monde qu'il traversa pendant presque un siècle.
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Un roman de la fin : fin d'un amour,fin d'un personnage . Laviolette a le coeur brisé , le corps ruiné par l'âge mais on fait appel à lui pour résoudre un quadruple meurtre . L'enquête qu'il mène le portera sur ses propres traces , de glycine en cochon truffier, ravivera ses peines .. Jusqu'où le mènera ce chemin ?
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Après une carrière bien remplie d'enquêtes toutes aussi complexes les unes que les autres , un amour crépusculaire à soixante-quinze ans le commissaire LAVIOLETTE tire sa révérence .Une ultime enquête menée de front avec la résurgence morbide du dernier amour qui vont se croiser dans cette Provence si bien décrite et qui berce ceux qui y sont né
Toujours aussi retors Magnan nous entraîne dans les déductions tortueuses de LAVIOLETTE : les bonnes et les mauvaises ,Jusqu'au dernier moment on ignore qui est l'assassin
Les personnage sont bien typés, les crimes sont ingénieux et les errements nostalgiques et amoureux de LAVIOLETTE sont gris comme de la suie
La Provence est aussi l'un des personnages importants du livre l'autre personnage ,mais on le saura que tardivement , est une grosse truie truffière
Le parme signifie bien des choses l'amour « secret » qui n'en finit pas de resurgir, la couleur du soir de la Provence et la couleur de la robe qui sied si joliment à l'adorée mais contrairement au titre le parme ne réussira pas tant que ça à LAVIOLETTE
Je ne peux m'empêcher de faire le parallèle entre la mort de Hercule POIROT et LAVIOLETTE tous les deux sont vieux et impotents ils sont au bout du rouleau et meurent en beauté sur une enquête couronnée de succès avec l'âme pleine de tourments L'un meurt d'une crise cardiaque après avoir tué l'autre d'un coup de chevrotines après avoir aimé.
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Au soir de sa vie, l'ex-commissaire Laviolette, en plein chagrin d'amour à 75 ans, est sollicité par son ex-comparse le juge Chabrand pour une enquête comme il les aimait. Des armes du crimes insolites, des petits papiers énigmatiques entraînent notre héros sur les lieux de toutes ses aventures passées. C'est toujours aussi bien écrit, mais je doute que ceux qui n'ont pas lu toute la série soient très réceptifs à cette étonnante rétrospective.
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j'aime beaucoup le personnage du commissaire Laviolette et les romans de Pierre Magnan sont un chant d'amour à sa région, la Haute-Provence.
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