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EAN : 9782070419302
322 pages
Gallimard (18/10/2001)
3.41/5   75 notes
Résumé :
Le célèbre commissaire Laviolette dépérit à cause d'un chagrin d'amour, ce qui, à soixante-quinze ans, pourrait paraître comique à tous ceux qui n'ont pas encore soixante-quinze ans.Le juge Chabrand lui confie l'enquête sur deux crimes qui auraient pu passer pour des accidents si le tueur n'avait pris la peine de fixer sur ses victimes une page d'agenda à l'aide d'une épingle à linge.Son inépuisable connaissance de la Haute-Provence et le hasard feront le reste. Qua... >Voir plus
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Parme c'est la couleur que prend le ciel quand le soleil couchant plonge derrière les montagnes bas alpines. C'est aussi la couleur de la robe que portait dans son souvenir le dernier amour de Laviolette quand il l'avait rencontrée, quatorze ans auparavant, dans les ruelles de la petite ville de Lurs...Mais maintenant elle l'a quitté, il a 75 ans et rumine tristement ses souvenirs, tapi au fond de son malheur.

De Piegut, son village natal, à Sisteron, ce dernier roman, cette dernière enquête d'un commissaire à la retraite, parvenu au bout de sa vie, est aussi un pélerinage à travers la région des Alpes de Haute-Provence, une remémoration de ses enquêtes précédentes, une évocation de ses amours passionnées avec Lemda, sa dernière conquête...

Quand le juge Chabrand était venu le trouver pour lui soumettre ses interrogations à propos du meurtre d'un tueur de cochon, il n'avait manifesté que peu d'intérêt. Mais quand quelques mois plus tard un deuxième puis un troisième tueur de cochons sont à leur tour assassinés, il repart en campagne. A chaque fois le crime est déguisé en accident mais signé par une page d'agenda attachée au cadavre, portant le nom de la victime, une appréciation toute féminine de sa personne et le nom d'artistes...dont l'un, sur le point de se souvenir, est parti en cendres avec sa maison.

Laviolette va trainer sa carcasse encore solide, ses regrets, son chagrin, pour finalement retrouver le coupable et passer avec lui un ultime pacte...Oui, le parme, couleur du demi-deuil, nuance de violet clair, convient bien à Laviolette.
Un roman très nostalgique qui clôt la série du célèbre commissaire.
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L'action se passe dans les basses-Alpes (Alpes de haute- Provence).Bien sûr, il s'agit d'un roman de Pierre Magnan !
On y fait le tour du département entre la cascade d'Auzet, les clues de Barles, Puimoisson, Forcalquier, Banon et la montagne de Lure. Même Barcelonnette est évoqué ! Mais le sujet n'est pas la géographie départementale.
Comment se fait-il que l'on assassine l'un après l'autre les derniers "tueurs de cochons" du département ?
le juge Chabrand, comme à son habitude, vient demander l'aide de Laviolette qui, en ce moment n'est pas au mieux de sa forme ; chagrin d'amour ?
En tout cas il se laisse encore une fois convaincre de se lancer à la poursuite de ce mystérieux assassin qui laisse d'étranges messages sur ses victimes.
Un livre "à la Pierre Magnan" qui fait parfois des détours où il ne faut pas se perdre !
Personnellement j'ai bien aimé ; il faut dire que je suis "du pays" !
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C'est un bien triste Laviolette que nous retrouvons dans ce pénultième roman que nous livra Pierre Magnan avant d'écrire « Elégie pour Laviolette », et nous quitter pour rejoindre définitivement ses paysages secrets des Basse-Alpes.
Si je reviens un instant sur ce dernier livre, c'est parce que j'avais commis la sottise de le lire précédemment et c'est un peu de la fin du « Parme convient à Laviolette » que je connaissais avant d'en entamer la lecture.

Or donc Modeste se complait dans une sombre mélancolie après avoir été délaissé par sa compagne d'un moment pour laquelle il brûlait d'une passion dévorante, une certaine “LEMDA” (L Est Mon Dernier Amour !), à l'image du jeune Swann dont il partage les tourments dans sa lecture ininterrompue. Lorsque le juge Chabrand vient lui proposer une nouvelle enquête sur la mort inexpliquée d'un tueur de cochon, c'est une fin de non-recevoir que notre commissaire lui adresse, n'ayant plus goût à rien, revenu qu'il est des bassesses de ses contemporains. Mais sa nature de chien policier reprend peu à peu le dessus et c'est malgré tout à contrecoeur qu'il se remet en route pour voir où s'est passé le crime et peut-être en élucider le mystère…

À travers ce qui devait être le dernier opus des enquêtes de notre commissaire bourru préféré, c'est en quelque sorte à un pèlerinage dans la région et les villages qu'il a traversés au cours de ses investigations policières, que nous emmène Laviolette, et à l'occasion, il croisera quelques anciennes connaissances ou se recueillera sur la tombes de victimes ou d'assassins. D'ailleurs de nombreux appels de note en bas de page nous ramènent à des histoires passées et nous donnent évidemment envie de les reprendre pour les relire. Ce qui sera fait sans doute dans les mois qui viennent.
Pierre Magnan nous propose un récit assez difficile dans la première moitié du livre car trop empreint de la déprime que traverse son héros. Plus tard l'enquête redonnera de l'intérêt au lecteur pour l'emmener vers un final étonnant.
Bien sûr on retrouve avec plaisir cette écriture particulière, mêlant patois provençal à un français très élaboré, semant de temps à autre des mots ou expressions peu ou plus usités ; qui emploie encore “entéléchie”, “clues” ou “corymbes” ? Mais avec Laviolette c'est un style bien à lui dont nous profitons, un peu à part du reste de l'oeuvre de Magnan, qui de toute façon reste tellement riche de vocabulaire, de poésie et de luxe de détails.

Cet amoureux des Basses-Alpes, de la Provence et de Giono nous laisse un peu plus d'une trentaine de récits, parmi lesquels des romans, des nouvelles, des textes autobiographiques et même des albums et c'est un plaisir immense de lecture que j'aimerais vous faire partager, à vous de retrouver quelques-unes de mes chroniques à propos de cet auteur trop peu connu car tellement méfiant et imperméable aux honneurs et flatteries d'un monde qu'il traversa pendant presque un siècle.
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Si je vous dis que le commissaire Laviolette est fleur bleue, vous me répondrez - à juste titre - PLEONASME!
Notre ami Laviolette, dont le prénom nous est caché: est-ce Aristide? Séraphin? Jules? Archibald? Charles-Henri? on ne sait.... notre ami Laviolette disais-je, souffre le martyre après une rupture brutale qui le prive d'une compagne aussi désinvolte que voluptueuse, ce qui le plonge dans une douloureuse mélancolie, dont rien ne peut le divertir.
Rien....sauf une dernière enquête qui l'amène à raviver de vieux souvenirs et à confondre le coupable, qui a tué par passion plutôt que par vengeance.
Ne vous fiez pas aux senteurs de lavande et de sarriette, à la douceur du climat entre Manosque et Sisteron, aux moeurs bucoliques du paysan bas-alpin: le meurtrier vous guette sur la route du col des Garcinets.
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De Pierre Magnan (1922-2012), j'avais lu quelques excellents polars (en particulier "Les Charbonniers de la mort") et d'autres romans nettement moins intéressants ("Laure du bout du monde", "Chronique d'un château hanté"). Son écriture est toujours agréable, et certaines de ses intrigues de qualité, ce qui peut expliquer des adaptations cinématographiques auxquelles elles ont pu donner lieu.
J'ai été très déçu par "Le Parme convient à Laviolette". L'intrigue se déroule après la seconde guerre mondiale et Laviolette est le petit-fils de l'enquêteur du même nom brillamment mis en scène dans "Les Charbonniers de la mort". Ce Laviolette file là un mauvais coton ; victime d'un gros chagrin d'amour. Plusieurs dizaines de pages consacrées à ses état d'âmes, dispersées tout au long du roman sont sans intérêt et pénibles à lire (même si elles ont finalement un lien avec le dénouement du livre), à tel point que j'ai dû les survoler. C'est dommage car l'intrigue est originale et l'écriture de qualité.

Je vous recommande de lire "Les Charbonniers de la mort", très vivement, mais d'éviter ce "Le Parme convient à Laviolette".
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Auzet 3 km, proclame-t-elle. C'est trois kilomètres d'arbres noirs, d'ombres mouillées que le soleil hésite à carresser : quand il le fait il ne pénètre pas, il effleure les cimes des hêtres puis disparaît. Sauf le sourire d'une claire cascade qui s'étale en arc-en-ciel un peu après le pont qui enjambe le cours d'eau, la roche omniprésente vous prévient d'emblée qu'ici il n'y a pas de quoi rire. Quelques années auparavant un pan de montagne s'est abîmé d'un seul bloc au fond du torrent avec un bruit de fin du monde que, Dieu merci, nul n'était là pour entendre.
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- Ça n’est pas vrai, lui dit Lemda bien plus tard, jamais de ma vie je n’ai utilisé la bergamote. Vous l’aurez inventé.
- C’est bien possible, répondit Laviolette humblement.
- Et je n’ai jamais non plus porté de mauve. Du mauve ! Avec mon teint ! Y songez-vous ? En somme, je n’existe que dans votre imagination !
- N’est-ce pas le plus beau lieu du monde pour y exister ? Ainsi vous êtes immortelle.
Tout tremblant sur le chemin de croix de Lurs, Laviolette retrouvait intacts dans sa mémoire d’aujourd’hui et le parfum de bergamote et la robe mauve dont l’encolure se libérait des épaules comme si elle allait les quitter.


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Laviolette triturait machinalement cette pièce à conviction entre ses grosses pattes (ses grosses pattes maladroites, lesquelles, sans doute, à force de ne pas répondre à ce qu'on attendait d'elles, avaient fini par lasser la patience de cette pauvre femme que l'on regrettait tant).
A cette évocation, et à ce qu'elle lui rappelait, Laviolette interrompit net son triturage. Il cacha ses mains accusatrices sous la table; d'elles sans doute venait une partie du mal. L'amour réclame des doigts de violoniste et Laviolette ne pouvait exciper que de pauvres doigts boudinés.
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L'inconnu leva les bras au ciel.
_ Comment voulez-vous que je connusse Piégut ?
_Vous êtes le juge Chabrand ! s'écria Laviolette.
_A la bonne heure ! comment m'avez-vous identifié quinze ans après ?
_A votre imparfait du subjonctif !
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Il lui buvait ses pleurs au bout des cils. Mon Dieu que c'est bon les pleurs d'une amante sur vos lèvres, le seul moment de la vie peut-être où l'on se sente utile à quelque chose.
Mais qui est cette femme? Qui est cette femme?
Gilberte Vallaury! Vous l'avez aimée?
Il secoua la tête.
Je ne l'ai jamais vue de ma vie.
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