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EAN : 9782882504128
188 pages
Noir sur blanc (24/03/2016)
2.54/5   12 notes
Résumé :
Deux jours de vertige est le récit d'une tempête. Il faut d'abord franchir les murs de cette élégante maison de campagne où se réunit une bande d'amis le temps d'un week-end ; puis repérer la belle et flottante Sara, juste au moment où elle apprend que l'amant qui l'a précipitée dans un état d'errance en la quittant sera de la partie. C'est là, au coeur des émois de Sara, que se joue l'essentiel de ce roman qui s'attache moins à raconter des événements qu'à se livr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
La Feuille Volante n°1060– Août 2016
DEUX JOURS DE VERTIGEEveline Mailhot – Notabilla.

Dans un coin reculé de la campagne québécoise, un groupe d'amis a décidé de se retrouver pour fêter l'anniversaire de Félicie. Celle qui nous présente les convives, c'est Sara, la trentaine, une doctorante qui peine a terminer sa thèse et hésite beaucoup sur son avenir. Apparemment l'université ne l'enthousiasme pas et elle est à l'âge des grandes décisions pour soi-même. Parmi ceux qui doivent venir, elle apprend au dernier moment que Hugo sera de la fête, ce même Hugo avec qui elle a vécu bien des années auparavant et qui l'a quittée. Même si elle ne l'a pas oublié, cette nouvelle la laisse circonspecte.

La soirée du premier jour s'étire mollement avec des conversations convenues, artificielles, parfois des confidences pleines de promesses et l'alcool aidant chacun se lâche mais sans plus. On parle les uns des autres, de ses souvenirs communs, on se demande des nouvelles… Les retrouvailles entre Sara et Hugo sont hésitantes mais la jeune femme, malgré leur aventure ratée se sent de plus en plus attirée vers lui.

C'est une jeune femme sensible, assez incapable de cacher ses sentiments, de mentir, d'être hypocrite. On sent bien que ces questions lui donnent le vertige autant que l'envie qu'elle a de renouer avec son ancien amant. Ensuite l'alcool délie un peu les langues, alourdit le sommeil avec des rêves, il y a pas mal de fantasmes autour de chacun mais finalement il ne se passe rien de ce qu'on pouvait attendre, à tout le moins entre eux deux. Ses états d'âme n 'empêchent pas Sara de profiter du moment présent, mais avec un autre et de n'en rien montrer. Qu'adviendra-t-il de cette toquade amoureuse ? Elle durera peut-être quelque temps puis se dissoudra dans le présent sans rien donner pour l'avenir. Ensuite, chacun repart de son côté avec des promesses de se revoir qui ne seront bien entendu pas suivies d'effet et la vie reprend son cours pour chacun après cette parenthèse de deux jours.

Je me suis sans doute laissé abusé par le graphisme de la couverture, et peut-être aussi par « la quatrième ». Je m'attendais à autre chose, surtout en matière de vertige, mais j'ai surtout ressenti de l'ennui à la lecture de ces pages. Cela dit c'est bien écrit, ça se lit bien, mais l'action est lente, artificielle, sans intérêt autre que cette ambiance un peu triste d'une réunion de famille à huis-clos. Finalement je n'ai fait qu'effleurer ce roman que ne m'a pas passionné. Mais peut-être suis-je passé à côté de quelque chose ?




© Hervé GAUTIER – Août 2016. [http://hervegautier.e-monsite.com
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Si vous aimez le cinéma de Rohmer alors, ce livre est pour vous ! Les autres, abstenez-vous : votre poil risque de se hérisser et vos allergies de refaire surface.
Une bande de jeunes adultes se retrouvent dans une maison de campagne appartenant aux parents de l'un d'eux afin de fêter l'anniversaire de leur amie Félicie. Ils y resteront deux jours à discuter, s'observer, boire, manger…plus quelques activités annexes.
C'est tout ? Oui, c'est tout ! Et pourtant, j'avoue que je n'ai pas lâché le roman. Bon, c'est vrai, j'aime beaucoup Rohmer et je crois que c'est un livre qu'il aurait aimé adapter au cinéma.
La narratrice Sara est en quatrième année de thèse mais elle veut tout plaquer : « j'avais décidé de tout arrêter pour ouvrir un bar. Ou pour vendre des fleurs. ». On sent quelqu'un d'assez tourmenté, un peu perdu. Elle a vingt-neuf ans, l'âge où il faut se décider : quel métier, quelle vie, quel conjoint, quel endroit ? Pas simple en effet. Tout est à construire, à créer, à mettre en place. Et pour combien de temps ? Quand on y pense, ce ne sont pas les années les plus faciles de la vie : trop de décisions à prendre !
La voiture de Félicie et d'Alex arrive enfin. Ils semblent contrariés. Ça commence bien ! Sara apprend qu'en plus des copains prévus, Valérie et Gabriel, il y aurait Etienne et Hugo. Hugo Forest, celui qui l'a quittée il y a quelques années, la plongeant dans une douleur insondable.
Partagée entre l'appréhension de le revoir et la curiosité de le redécouvrir, elle se sent en miettes, s'interroge inlassablement sur son comportement et celui des autres, observe le moindre déplacement, analyse dans le détail des propos qui pourraient paraître parfaitement insignifiants, cherchant à comprendre qui elle est vraiment et qui sont ces gens qu'elle nomme ses amis.
Tout est décortiqué, passé à la moulinette : telle intonation, tel rire, tel sous-entendu, tel soupir. L'alcool aidant, les pensées s'emballent, le mal-être aussi. S'installe comme une impression de vacuité : « J'avais l'impression qu'on parlait autour de quelque chose et qu'on riait à l'écho de nos propres répliques. »
Faut-il être sincère ? Peut-on cacher ses émotions ? « Je taisais ce que je pensais la moitié du temps et j'édulcorais le reste. » Pas faciles les relations humaines surtout quand on est très sensible comme l'est Sara : « Il n'y avait sans doute que moi qui traînais les marques du moindre tressaillement pendant des années. »
Certains ont recours à l'hypocrisie ou au mensonge, a-t-on le choix ? « Les gens dansent parfois ensemble. Mais personne ne pense à personne. » Doit-on faire semblant d'aimer, semblant d'être heureux, semblant d'être tout court ?
Questions qui donnent le vertige, qui font douter…
Au-dessus d'un petit groupe parti en promenade, semble planer comme une menace incarnée par des rapaces qui volent dans les airs, inquiétant fortement les jeunes filles. D'ailleurs, les cadavres d'animaux pullulent dans l'oeuvre jetant sur cette jeunesse l'ombre de la mort ou en tout cas, l'idée qu'ils ne vont pas s'en sortir comme ça. Mauvais présage en tout cas.
Un roman peut-être pas si léger qu'il en a l'air…

Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Sept jeunes adultes se retrouvent un week-end à la campagne pour fêter l'anniversaire de Félicie. Ils se connaissent depuis l'enfance ou la fac. Alexandre et Félicie sont en couple, d'autres ont eu des aventures mais ce sont surtout une bande de potes qui partagent des bons moments, refont le monde ou jouent à la pétanque. Sara, la narratrice, a 29 ans et peine à finir sa thèse. Elle y travaille depuis quatre ans mais veut abandonner. En pleine incertitude, elle se cherche autant professionnellement que sentimentalement. Alors qu'elle voyait dans ce week-end une bouffée d'air frais salvatrice et joyeuse, elle va le vivre de l'extérieur, observant, épiant, relatant tout.
Et c'est tout ?
Oui !
Pourtant, on est accroché à ce court roman où Sara détaille tout ce qu'elle voit, entend, ressent. Elle retrouve Hugo -qu'elle a aimé il y a dix ans- parti à l'étranger sans donner de nouvelles et cela la trouble. Tourmentée, elle cherche une contenance et s'attache aux moindres petits détails : un mot et l'intonation de celui qui le prononce, une attitude, un geste, un regard, une absence de réaction, un rire, un soupir... Nous apprenons tout des révélations que ces amis se font, des petits drames, des secrets, des sentiments croisés...
Dans ce récit, il y a un peu du « Déclin de l'empire américain » et de « le chalet », et un zest de « Mes amis, mes amours, mes emmerdes » (la légèreté en moins).

Si vous aimez les récits lents, réflexifs, qui parlent de la délicatesse des relations humaines, d'amitié et de séduction vous aimerez ce premier roman atypique qui regarde évoluer en vase clos, sept jeunes adultes à un tournant de leur vie.

L'écriture d'Eveline Mailhot est simple, directe, au service d'une incroyable acuité des sens. Elle accroche rapidement le lecteur et on n'a de cesse de découvrir les choix que fera Sara et de savoir si cette amitié survivra à cette fin de semaine.
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Sara retrouve pour un week end 4 copains et 2 copines dans la maison de l'un d'eux.
Ce We va être plein de révélations, de redécouvertes...
Mais Sara est perdue dans ses réflexions quant à son avenir, ses amours.. Lequel choisir?
Livre sympa mais un peu long..
Livre qui parait léger, mais la mort est omniprésente... les doutes aussi....
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Un peu déçue, non pas par l'écriture, mais par l'histoire dont j'ai deviné trop facilement et trop vite le dénouement...
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critiques presse (1)
Lexpress
21 juin 2016
Un groupe d'amis orchestré à merveille à coups de phrases courtes et de dialogues spontanés.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Chacun son expérience. Chacun ses parents. Sa beauté. Ses maladies. C’était plutôt ça qui rendait fou, j’en étais persuadée. La multitude des points de vue autour de nous. Ça pouvait émerveiller ou provoquer des délires de toutes sortes. Qu’est-ce qui m’échappait, qui n’échappait pas à l’autre ? Les plus terrifiés par cette question, ceux qui ne craignaient rien de plus qu’on ait un point de vue plus large que le leur, c’étaient eux qui étaient dangereux. Mais, avant d’être affamés de pouvoir, ils étaient creusés par la peur. Et la seule chose qui les calmait, c’était le contrôle.
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Les gens dansent parfois ensemble. Mais personne ne pense à personne.
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Il n’y avait sans doute que moi qui traînais les marques du moindre tressaillement pendant des années.
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Pensait-il vraiment que les gens souhaitaient s’entre-dévorer ? Ça leur donnerait quoi ? Personne ne voulait se retrouver seul.
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J’ai misé une fois de plus sur la nuit pour me faire oublier que les peines ont toujours quelque chose de nouveau.
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