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sur 1154 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Dans la série « C'est grave docteur ? », je voudrais le testament Français.

Encore une fois j'ai eu une lecture laborieuse. Déjà un manque de temps du aux beaux jours et de l'entente du jardin, du potager et de l'océan pour ne m'accorder que peu de répit pour souffler.
Ensuite, (y-a-t-il un psy dans la salle ?) cette histoire de navigation à vue entre deux cultures m'aurait probablement enchanté s'il avait été question d'Afrique ou d'Amérique du sud mais j'avoue que passé la porte de Bagnolet, c'est déjà l'est et que culturellement « l'est » m'a toujours attiré autant que l'extrême orient, les US ou de savoir si Trump a mit la langue à Macron.

Oui, j'aurais aimé aimer et ressentir ce que de nombreux lecteurs ont ressenti mais ce « je t'aime moi non plus » n'a pas fonctionné chez moi. L'écriture est belle, il n'y a rien à redire là-dessus mais malgré le vécu de l'histoire et quelques jolis moments de poésie, j'ai eu souvent la sensation d'être à un buffet froid ou tout a été calculé avec minutie. Pas étonnant les prix machin et truc.
Froid et calcul alors que j'aime le chaud spontané.
Et puis le pathos qui revient à petites touches de temps en temps, l'air de rien, jusqu'au bouquet final, je n'ai pas accroché. Pas plus accroché aux réflexions entre fantasmes et réalité, entre belle époque et plus sombre période. Pas ému par la découverte du corps, de l'amour. Pas touché par le vagabondage des derniers chapitres. Hичего, nada, que dalle.
Testament, héritage, famille… je ne suis pas « famille » du tout, c'était mort dès le titre. J'ai bon docteur?

Allez, une tite pirouette bien pratique mais pourtant bien réelle pour m'en tirer. Ce n'était certainement pas encore le bon moment pour cette rencontre, ou peut être plus le moment du tout. Pour une lecture, c'est comme pour la poésie, tout est question d'état d'esprit.
Une lecture « agréable » (parfois) mais sans passion (toujours) pour reprendre Majolo dans son billet.
Une autre fois peut être… ou pas.
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Récit nostalgique de ses souvenirs d'enfances, entre la Russie et la France rêvée, idéalisée puis rejetée.
Un beau roman sur la famille, sur la rencontre des langues et des cultures et sur la biculturalité en général.
Un hommage magnifique à Charlotte, la grand-mère, matriarche et porteuse de cette identité et cette mémoire française bien sûr, mais pas seulement.

Le testament français est l'un des premiers romans d'Andreï Makine. On sent que celui-ci n'a pas été facile à écrire, tant pas les émotions non dépassées que l'intimité et la véracité que l'on sent dans ce texte.
Malgré l'aspect parfois un peu "décousu" des souvenirs écrits comme ils viennent, j'ai beaucoup apprécié la qualité de ce livre et la qualité du français dans laquelle l'auteur rédige : un niveau de qualité devenu très rare !

Un Goncourt des lycéens mérité qui m'a donné envie de découvrir d'autres oeuvres plus "impersonnelles" de l'écrivain.

#Challenge Multi-Défis 2019#
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Ce roman, j'avais prévu de le lire il y a longtemps déjà, et j'ai été confortée dans cette idée après avoir découvert, du même auteur "La musique d'une vie", livre que j'ai beaucoup apprécié.
Pour "Le testament français" auréolé de plusieurs prix pourtant, dont le Goncourt, mon sentiment est beaucoup plus mitigé. le texte est assez confus sans réelle chronologie, et le narrateur est partagé entre deux langues, le russe et le français, deux époques "la belle époque" et "le stalinisme", et deux cultures... le fait d'être entre deux langues, fait de lui presque un imposteur... Là-dessus viennent se greffer ses premiers émois, son attirance pour les femmes, le corps féminin... Et toujours comme un leitmotiv, des conversations avec sa grand-mère, Charlotte, qui vit en Sibérie aux abords de la steppe... Une lecture assez laborieuse pour moi... un livre qui se mérite, car il n'est pas facile. Si je n'ai pas été entièrement conquise, j'avoue pourtant que l'écriture est très belle et parfois très poétique.
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A travers ce roman je découvre en Andrei Makine le parfait mélange entre littérature française et russe avec cette écriture à la fois riche et fine. Mais s'il me semble retrouver les qualités des auteurs russe du 19°siècle comme Pouchkine, Tourgueniev,.. je ne peux m'empêcher de retrouver comme souvent chez eux un certain ennui quand l'émerveillement face aux mots s'essouffle au fil des pages. Abandonné lors d'une première lecture il y a quelques années, mon deuxième essai fut le bon et m'a permis d'apprécier jusqu'au bout cette histoire émouvante.
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Si l'on me demandais de résumer ce livre, j'avoue que je ne saurais vraiment pas quoi dire...
Il me semble que le narrateur offre à son lecteur une foule de sensations, de souvenirs, de comparaisons entre la vie en Russie et la vie parisienne....
Le portrait de Charlotte, sa grand-mère, est remarquablement campé: cette femme a vécu des traumatismes qu'elle a surmontés avec force, avec grâce même et ce que son petit-fils nous livre d'elle nous pousse à l'aimer, à l'admirer.
L'adolescent est porté par ses pulsions, il vit démesurément sa sexualité, et nous en fait part sans réserve.
Un curieux roman, sans aucun doute.
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Quel ennui. Ce n'est pas le premier livre d'Andreï Makine que je lis, bienheureusement. C'eut été risquer le cataloguer auteur chiant et c'eut été regrettable. J'avais adoré La musique d'une vie, aimé aussi La vie d'un homme inconnu et L'archipel d'une autre vie. Peut-être celui-ci a-t-il manqué de vie justement, et pas seulement dans le titre.

Cette nostalgie, toute fictive en plus, m'a laissé un goût d'artificiel. Un comble pour un travail d'écrivain. Pourtant, ce n'est pas l'écriture qui est en cause, belle et soignée, elle touche forcément sa cible. Et justement. Sur ce coup-là, je ne suis certainement pas la cible de ce livre-là. L'histoire ne m'a pas touchée, pas même atteinte.

Au suivant !
Lien : https://chargedame.wordpress..
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Pour notre prochaine réunion du club littéraire, le sujet choisi a été, une fois de plus, emprunté à une liste thématique de Babelio : « Ils ont choisi la France, ils ont choisi d'écrire en français ».
Ce roman, triplement primé, concède, a priori, une large part autobiographique à l'enfance d'Andreï. Il nous présente Charlota Norbertovna, née Lemonnier, comme sa grand-mère maternelle , native de Neully-sur-Seine , descendante d'une famille normande. Elle réside maintenant dans la petite localité de Saranza . Ce testament français, c'est cette portion d'héritage composite, faite de substances immatérielles : stylistique , littéraire, culturelle , historique , - pour une part conséquente , où les anecdotes intimistes sont un fonds de commerce prospère pour la grande Histoire - , que l'aïeule va transmettre, à ses deux petits- enfants, plus particulièrement à Andreï, non pas à sa mort, mais tout au long de sa vie, en lui racontant la France, en lui commentant des reportages dans les journaux d'époque, en lui récitant des poèmes ( José-Maria de Héredia, Victor Hugo, Gérard de Nerval, Baudelaire ... ) en évoquant le quotidien de Proust, Théophile Gautier …
Une longue infusion dans cette culture française, une perfusion nourricière , une ente réussie, car cette passion de la France, Andreï va la cultiver à son tour en venant vivre dans ce pays et surtout en choisissant la langue française comme support de son écriture romanesque.
Et nous, en échange, nous goûtons, à petites doses, à cette l'Histoire tourmentée de la Russie, à celle de l'Union soviétique, nous nous imprégnons aussi de cette culture slave…

Andreï Makine me fait penser, par bien des côtés, à Romain Gary...
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Je suis légèrement déçu par ce roman dont j'attendais qu'il me surprenne davantage comme j'avais été surpris et envoûté par les deux autres romans que j'ai lus de cet auteur (La femme qui attendait et L'archipel d'une autre vie).
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Quel bel héritage que lui laisse sa grand-mère, et quel petit-enfant reconnaissant fait-il en nous racontant un si beau voyage de lieu et de temps. Jolie écriture qu'on ne lâche pas sans être sensible, pour ne pas dire marqué.
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J'ai découvert Andreï Makine avec son oeuvre « l'ami arménien », qui est résolument plus facile à lire. le rythme est soutenu, et l'écriture très imagée et littéraire peut déconcentrer l'esprit si l'on préfère une littérature plus incisive. Cependant, cette écriture est indispensable pour que l'on puisse dérouler dans notre tête le plus fidèlement possible, le film narratif de ce monde franco-russe illustré par les récits de Charlotte. de la même façon, toutes ses descriptions littéraire ssont importante pour saisir la personnalité et l'identité complexe de cette sacrée Charlotte façonnée par cette expérience de la vie française et par le monde russe durant et d'après-guerre. En effet, il faut s'accrocher, durant des dizaines et des dizaines de pages, avant que le récit ne s'allège et décolle en se rapprochant de notre époque actuelle. C'est un passage obligé, et qui nous apprend beaucoup sur la culture et la réalité de la vie soviétique de l'époque. Évidemment, c'est une très belle oeuvre littéraire classique, qui dépeint avec minutie la vie de cette si aimée et si inspirante Charlotte, que l'on devine largement inspirée de la grand-mère de l'auteur.
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