Elsa, tome 1

Premier tome de la trilogie éponyme. Elsa est une petite fille d'à peine dix ans, surdouée en dessin. Depuis la disparition inexplicable de sa mère, cette enfant prodige peint. Elle peint ses rêves, ses peurs. Les mots lui font mal alors elle les enferme dans un sac et les remplace par des images.
Cette maman qu'est-elle devenue ? Des papillons noirs l'ont-ils enlevée comme dans les rêves d'Elsa ?
C'est dans un univers étrange à la fois poétique, sensible et sombre que Pierre Makyo nous entraîne. Une oeuvre au graphisme envoûtant.

Lalie est partie brutalement, elle a quitté, Fred son mari et sa petite fille Elsa, pour rejoindre la source… « une tribu d'illuminés » comme les appelle Fred.

Alors la petite Elsa, pas encore10ans , ne parle plus, n'écrit plus : son sac à mots est vide et les mots lui font peur, ils sont méchants.
Seul peindre la maintient en vie, lui donne la force d'attendre sa maman. Les papillons noirs qu'elle voit et dessinent ne disparaîtront que lorsqu'elle retrouvera sa maman.

Ce tome 1 d'une trilogie est un album de mise en place des personnages. Difficile à ce stade de dire comment l'histoire va évoluer… un mystère néanmoins, pourquoi les tableaux de la petite Elsa ont été volés? Pourquoi son père ne veut pas que le don de sa fille soit divulgué?

Le dessin alterne entre planches classiques et grandes reproductions des dessins d'Elsa. Les couleurs vives contrastent avec le côté sombre du scénario et font ressortir la poésie et la sensibilité du traitement de Pierre Makyo.
A suivre…

J'ai bien aimé cette bande dessinée qui démarre sur les chapeaux de roue pour se terminer en un banal thriller sur fond de secte mystique et de tableaux artistiques. Il y avait en effet de la matière à ce que cette série soit un peu plus qu'une sordide affaire d'argent sans entrer dans les détails.

On ressent dès les premières scènes un profond attachement pour cette petite Elsa qui est séparée de sa mère. On perçoit toute la psychologie des différents personnages traités avec finesse. Une bonne idée que cette économie de mots ou ces dessins pour exprimer le malaise. C'est vraiment dommage d'avoir gâché tout cela.

Pourtant, cette série remplit son quota avec honneur. Simplement la direction prise par les auteurs (Makyo au scénario et Faure au dessin) n'est pas la bonne. le personnage de Benoît change radicalement de trait graphique entre le premier et le second tome. Je crois que cette histoire n'a pas été pensée dès le début à la manière d'un Bajram et cela explique l'importance que prenne certains personnages ou les revirements brumeux de dernière minute. La palme revenant au personnage de la belle Hélène (qui collectionne ses garçons)...

Le magnifique portrait de la petite Elsa, qui orne la couverture de ce début de trilogie attire indéniablement le regard et caractérise d'entrée la sensibilité et le chagrin de cette petite fille qui vient de perdre sa mère.

A l'intérieur de l'album, on retrouvera également de nombreuses peintures aux couleurs chaudes, mais ce sont ici des peintures qui sont sensées être réalisées par une petite fille surdouée qui utilise cet art comme un moyen pour exprimer ses sentiments. Ce sont des dessins touchants qui accentuent le côté mystique et mystérieux du scénario.

Durant tout l'album, Michel Faure alterne ces peintures pleines pages avec des planches plus classiques qui contrastent énormément avec les dessins d'Elsa et qui nous extirpent du côté rêveur/mystique du scénario. Car le scénario intriguant de Pierre Makyo va insérer la sensibilité, la solitude et le chagrin de cette petite fille dans une histoire mêlant complots, sectes et mystères.

Le tout nous livre une introduction pleine de sensibilité et de mystère qui donne envie de lire la suite de ce triptyque.

Je ne ferais la critique que du premier tome car l'ensemble est de la même veine !
Les traits et les couleurs reflètent l'ambiance qui peut s'installer quand une personne chère disparaît… L'intrigue ouvre la porte à la trahison, la cupidité ou la témérité. Et puis ces silences qui laissent la place à des papillons colorés ou pas. Mais qui sont ces papillons noirs qui viennent troubler les rêves d'Elsa ?
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