Bien qu'écrit il y a près de 70 ans, ce roman est d'une modernité étonnante. le phrasé des dialogues, le rythme du récit qui nous place au coeur de l'intimité crue des personnages.
Cette histoire originale, celle de Roy Hobbes joueur de Base Ball génial dont l'existence compliquée contrarie ses ambitions sportives et amoureuses.
Et pourtant, j'ai failli lâcher au début, rebutée par les descriptions imbuvables de ce sport. Puis, confiante en la qualité du roman, j'ai pris le temps de laisser le texte m'imprégner.
La richesse vient de la qualité de l'écriture qui donne vie à des personnages parfaits au sens romanesque et incite le lecteur à prendre part au déroulé, jouant les supporters ou les coachs de vie (non Roy, laisse tomber cette nana, arrête de choisir celles qui te font tomber ... , OK tu fais bien de moucher ce gros con à cigare qui froisse les billets de banque dans la moiteur de ses grosses mains dégueulasses).
Fan de
Philip Roth, j'ai compris pourquoi ce dernier était influencé par
Bernard Malamud, narrateur en or des destinés et humeurs intemporelles.