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Mary Ruth Pour Passion Creation (Autre)
EAN : 978B088QTJWBD
351 pages
Juno Publishing (21/05/2020)
4.77/5   15 notes
Résumé :
Lucie Fontaine est journaliste free-lance à Paris. Elle est très proche des militants pour les droits des femmes.

Pierre Cartier est capitaine à la Crim’ à Paris. Il est également l’un des associés d’un club BDSM et reconnu comme un Dominant hors pair.

L’un se voit confier une enquête sur des crimes odieux, l’autre sur une période sombre de notre histoire. À priori, aucun rapport entre ces deux affaires.

À priori, aucune ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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J'avais eu la chance de le découvrir il y a plusieurs mois de cela, voire plus, alors qu'il n'était qu'un manuscrit et je l'avais déjà adoré : je l'ai donc relu avec plaisir et ne l'ai pas lâché une fois de plus. C'est un "romantic suspense" qui n'a jamais aussi bien porté son nom car outre la romance, on a le droit à un vrai polar en même temps.

En effet, non seulement, c'est une jolie romance entre deux personnages plutôt opposés à première vue mais c'est aussi une intrigue policière prenante menée de main de maître par notre héros (c'est simple, si l'histoire d'amour n'était pas aussi développée, il pourrait être classé dans la catégorie polars ) et son équipe. Je lui avais dit à l'époque, même si ce roman n'est destiné qu'à être unique (un "one shot" en bon français ^^ ) il y a du potentiel pour plusieurs tomes (même si l'épilogue ferme un peu la porte) mais j'y reviendrai à la fin.

Vous l'avez compris, j'ai adoré :) pourtant le milieu dans lequel se déroule une partie du roman, n'est pas vraiment ma tasse de thé (comme vous le lisez dans la présentation, le héros possède un club BDSM) donc ce n'était pas gagné mais au final, c'est plus un prétexte qu'autre chose. le roman est une narration à deux voix principalement (il y en a d'autres mais vous les découvrirez par vous même) : celle de Pierre, policier (et propriétaire de ce club donc) capitaine à la Crim à Paris et celle de Lucie, journaliste en free lance. A première vue, deux métiers qui s'opposent mais comme indiqué précédemment leurs routes vont se croiser sur la dernière enquête que mène Pierre : en effet, ce dernière auréolé de son dernier succès (avoir coincé un tueur en série), se voit confier une nouvelle mission : arrêter le nouveau psychopathe qui sévit sur Paris et qui tue ses victimes de manière horriblement cruelle en les torturant de manière abjecte (âmes sensibles s'abstenir). Quant à Lucie, elle reçoit une lettre quasi anonyme, qui l'invite à rencontrer une femme, qui va lui faire des révélations explosives sur un futur candidat à la présidence de la République : Louis de Malpertuis, un adepte du BDSM hard! Ouh la... mais n'y a-t-il pas un lien avec notre policier propriétaire d'un club? de plus, cette femme lui remet une lettre ancienne qui provient du grand-père de Malpertuis et qui évoque des événements qui se sont déroulés pendant l'Occupation. Mais quel est donc le lien entre un tueur en série extrêmement violent et tortionnaire, un futur candidat à la présidence adepte du BDSM violent et surtout le passé très trouble de son grand-père? ou encore, comment une histoire d'amour entre un policier autoritaire, qui est aussi un Dominant (au sens premier du terme) et une journaliste, très curieuse, très engagée dans la cause féminine (mais pas que) et surtout ne supportant pas qu'on lui donne des ordres, peut-elle se développer et avoir une chance de durer? et bien vous le saurez en lisant cet excellent roman qui, une fois commencé, ne peut se lâcher.

Je vous l'ai dit en préambule, si la romance entre Pierre et Lucie n'était pas si développée, on pourrait se croire facilement dans un polar : en effet, même si j'en lis peu, j'ai aimé cette enquête que l'on mène avec Pierre et son équipe : c'est extrêmement bien fait, les indices sont distillés quand il faut et surtout, on les suit à chaque étape leurs investigations pour coincer le "Laad" ( pour l'assassin du dimanche") , y compris quand ce n'est pas drôle, on ressent leurs espoirs (mais aussi leurs déceptions) à coincer ce malade et en même temps. Pierre et ses adjoints forment une équipe soudée, reposant à la fois sur l'amitié et le respect et sans doute parce qu'ils traquent aussi un tueur en série, je me suis surpris à penser régulièrement aux Enquêtes du Commandant Gerfaut de Gilles Milo-Vacéri (même si le contexte général est totalement différent) et c'est sans doute pour cela que depuis le départ, je me dis que ce roman a du potentiel pour une voire plusieurs suite. On sent que Jeanne Malysa a fait des recherches sérieuses aussi bien sur l'univers BDSM que sur la période noire qu'est l'Occupation et elle nous mène ainsi là où elle le désire, nous perdant intelligemment (ben oui, quand on pense avoir trouvé, ben non, c'est pas ça ^^ tsssssssss lol ) pour nous amener à la solution, à la fin. Bravo!

J'ai beaucoup aimé Pierre : c'est un policier reconnu, sérieux et qui ne lâche rien. Il n'a pas sa langue dans sa poche et c'est sans doute pour cela qu'il est autant apprécié des membres de son équipe, qu'il considère (tout en respectant la hiérarchie) comme de vrais amis : il est donc franc avec eux sur ce qu'il est quand il a besoin d'expliquer ses sources et ses soupçons mais sait aussi les chouchouter quand il le faut (y compris jouer les Cupidon) ou au contraire les secouer s'ils ne répondent pas à ce qu'il attend d'eux. On sent souvent le Dominant en lui, bien qu'il soit capable de séparer ses deux vies. Même si je ne juge pas, le fait qu'il prenne son pied en ayant des soumises me gêne un peu (j'ai vraiment du mal à comprendre cet univers) et j'ai du mal à comprendre comment il peut respecter les femmes tout en soumettant d'autres. Bref...
A première vue, on pourrait donc penser que c'est un surhomme voire un homme avec un grand H (un homme alpha, si vous préférez) mais plusieurs passages nous démontrent le contraire, notamment quand il doit faire face à la maladie de sa mère qui est en train de l'emporter. de plus, on sent que sa vie (pourtant très intense ) ne lui suffit plus et qu'il cherche autre chose. C'est sans doute pour cela qu'il va être attiré par une femme aussi différente de celles qu'il fréquente habituellement : une personne Libre (et là, vous pouvez mettre un l'majuscule, je vous explique ça dans 2 mn)une journaliste (il les fuit habituellement) mais qui est comme lui, engagée dans la lutte contre les injustices diverses.

Lucie est en effet une sorte d'électron libre : en effet, elle ne supporte quasiment aucune contrainte aussi bien dans son travail que dans sa vie personnelle : déjà sa famille est atypique (elle a "trois" pères, vous comprendrez en lisant) ses meilleures amies sont le symbole de tout ce pourquoi elle lutte (elles sont homosexuelles, donc en couple, et toutes deux issues de cultures africaines et ayant échappé à un destin dont elles ne voulaient pas) et elle se fait le porte parole des droits des femmes... C'est donc une personne très engagée et qui rejette tous les carcans dans lesquels on voudrait nous enfermer, nous Femmes (ai-je besoin de préciser qu'elle est athée aussi?) Sa rencontre avec Pierre ne pouvait donc qu'être qu'explosive! Ce sont deux caractères forts et même si je suis ravie qu'elle lui tienne tête et ne rentre pas dans son trip Dominant/Soumise, elle m'a parfois agacée en étant autant intransigeante avec lui : ben oui, le respect, ça marche dans les deux sens et c'est souvent son point de vue à elle qui l'emporte! le pauvre (oui je le plains aussi ^^ ) doit se plier ou il dégage euhhhhhhh? Donc, vous l'avez compris, quand elle a une idée dans la tête, pas la peine d'essayer de la faire changer d'avis et si l'on peut admirer sa détermination dans son travail pour dénoncer les injustices, elle est parfois agaçantee dans sa relation avec Pierre, voire est un peu extrémiste (ce qui est d'ailleurs assez amusant puisqu'elle lutte contre toute forme d'extrémisme mais attention à ne pas tomber là-dedans...)

Les personnages secondaires que l'on croise dans ce roman sont symboliques des luttes de Jeanne Malysa : comme dans ses précédents textes (mais peut-être encore plus dans celui-ci), elle se sert de sa plume pour valoriser la cause LGBT ou les droits des femmes et pointer du doigt tout ce qui l'insupporte comme le racisme, l'inégalité hommes/femmes, l'intolérance quelle qu'il soit, l'intégrisme religieux etc... par moment, d'ailleurs, l'histoire laisse la place à un pamphlet contre tel ou tel abus, coupant d'ailleurs, presque la narration.
Ainsi, j'ai bien aimé les deux papas de Lucie ou encore les TaSa (vous comprendrez en lisant) mais aussi Jean et Martin (vous le constatez, plusieurs couples homosexuels) qui sont des personnages attachants mais aussi les deux amis partenaires de Pierre, Thomas et Bastien qui auraient mérité plus de développement. Enfin, j'aimerais retrouver l'équipe de Pierre et particulièrement Fabienne et Thibault qui m'ont bien plu comme la psy qui travaille avec lui, France, et qui est une vraie amie et qui n'hésite pas à le mettre face à ses contradictions.
C'est une galerie de personnages attachants que nous offre Jeanne Malysa.
Mais le ou les méchants, me direz-vous? ben je vous les laisse découvrir! Sachez simplement que Malpertuis est tout ce que j'exècre chez un homme ^^ ça vous donnera un idée, hein?

Je pourrais continuer longtemps mais je ne peux que vous inviter à lire ce roman passionnant et addictif : même si comme moi, vous n'aimez pas tout ce qui est lié au BDSM, pas grave : l'enquête, certes, a un lien avec ce milieu mais ça passe très bien, vous verrez (et pourtant, je n'aime pas ça, hein? ) faites-moi confiance ;) Je n'ai qu'une chose à dire, espérons que malgré l'épilogue qui ferme un peu l'histoire, Jeanne m'écoute et écrive une suite : ben oui, son duo explosif peut mener de nouvelles enquêtes : aidés de leurs amis et coéquipers, ajouté à leur caractère entier, cela ne pourrait que fonctionner, vous n'êtes pas d'accord? Je suis sûre que oui ^^




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Une auteure que j'apprécie beaucoup et que j'ai eu l'honneur de découvrir à travers sa 1ère série Thuata (qui était nommée à l'époque "La parisienne et le highlander") et qui mêlait aussi enquête et romance. On retrouve ces 2 éléments dans le cuir et la plume mais pas que car s'il n'y avait pas la romance on serait vraiment en plein polar. Alors moi qui n'aime pas trop les romans policiers et qui ai du mal avec le BDSM, je dois dire que Jeanne a réussi à m'embarquer dès les 1ers chapitres dans son roman et j'ai vraiment passé un agréable moment de lecture. Il faut dire que Lucie et Pierre, les personnages principaux sont vraiment attachants, et bien que tout semblent les opposer de 1er abord, ils vont se rapprocher et verront qu'ils se complètent aussi bien sur le plan professionnel que privé.

La 1ère rencontre de Lucie Fontaine, journaliste et de Pierre Cartier, capitaine à la Crim' sera "explosive". Et ne croyez pas que la suite sera plus paisible car avec eux on voguera sur des vraies montagnes russes. Je vous laisse découvrir tout ça par vous-même lol

Lucie Fontaine est donc journaliste free-lance à Paris. Elle tient également un blog où elle publie des articles sur le féminisme (elle est proche des militants par les droits de la femme et ne s'en cache pas) ce qui ne lui attire pas que des fans. Alors qu'elle travaille sur son prochain article, elle va recevoir une demande de rencontre à l'issue de laquelle elle se verra confier une lettre "ancienne" qui pourrait changer à tout jamais le cours de l'histoire et faire éclater des vérités bien cachées jusqu'à présent. 

Sa vie sentimentale, elle est calme... elle est célibataire et ne cherche pas forcément à rencontrer quelqu'un. Pourtant le destin va mettre sur sa route un certain Pierre Cartier, qui pourrait bien l'aider pour son enquête et pour lequel elle ressent une drôle de sensation dès leur 1ère rencontre... Je ne vous en dirait pas plus afin de ménager votre surprise mdr

Lucie est un personnage haut en couleur. Elle est aimante, forte et tolérante (d'ailleurs ses 2 meilleures amies, sur qui elle peut compter, les TaSa, en sont la preuve) faut dire qu'elle est issue d'une famille vraiment atypique mais qui la rend heureuse. Elle est curieuse (ce qui est primordiale en tant que journaliste), déterminée à mener à bien ce qu'elle entreprend. Elle ne se cache pas et s'assume telle qu'elle est. Mais elle cache aussi un caractère bien trempé car elle ne se laisse pas marcher sur les pieds, est têtue car faut dire que quand elle a une idée en tête elle ne l'a pas ailleurs comme on dit... et surtout elle ne supporte aucune contrainte (ce qui va faire des étincelles avec Pierre, ce mâle dominant dans toute sa splendeur). Et si je vous parle de lui c'est parce-que le sexy capitaine a tapé dans l'oeil de notre jolie journaliste même si elle n'ose se l'avouer lol Concernant sa relation avec ce dernier, je l'ai parfois trouvé agaçante et pas assez intransigeante car elle lui demande de changer certains aspects de lui et de lui "donner" des preuves par des actes alors qu'elle même n'en fait qu'à sa tête et c'est à Pierre de s plier s'il ne veut pas être "remercié" sans préavis.

Pierre Cartier est capitaine à laCrim' mais il est aussi copropriétaire avec ses 2 amis d'un club BDSM où il est reconnu comme un Dominant hors pair. Dès le 1er chapitre il nous dévoile son boulot dans la police et nous présente les membres de son équipe qu'ils considèrent comme de vrais amis car entre eux il y a de l'amitié bien évidemment mais aussi et surtout un profond respect réciproque qui font d'eux une équipe soudée. En même temps on apprend qu'il vit un drame personnel qui le fragilise et dont il redoute l'inévitable échéance. 

C'est un policier reconnu, sérieux, franc et surtout qui ne lâche rien. Il sort à peine d'une enquête difficile qui l'a beaucoup "chambouler" car il se lance corps et âme dans ses enquêtes quitte à s'oublier lui-même et parfois se perdre en chemin, qu'une nouvelle enquête vraiment "abominable" va leur tomber dessus. Il s'agit d'un tueur en série qui sévit depuis quelques semaines et dont ils ont peu d'éléments si ce n'est qu'il semble connaître le milieu DBSM au vu de l'état des corps retrouvés et des sévices qu'ils ont subi. 

Mais le destin va mettre sur son chemin une charmante journaliste qui voudrait suivre son enquête car elle pense qu'elle pourrait avoir un lien avec une enquête qu'elle mène elle-même de son côté... En effet, dès leur rencontre, cette dernière va mettre à mal le ptit coeur de notre Dominant qui trouvera une adversaire de choix ne souhaitant pas se laisser dominer ni marcher sur les pieds... Au fur et à mesure qu'ils se côtoient et se rapprochent, il a l'impression que sa vie d'avant ( de Dominant ayant des soumises prêtes à assouvir tous ses désirs) ne lui suffit plus et qu'il cherche autre chose. Lucie serait-elle celle qui pourrait le combler ???

Les personnages secondaires, qui sont assez nombreux faut le dire, ont tous une place importante dans l'intrigue car soit ils épaulent nos personnages principaux soit ils ajoutent un ptit truc en plus dans l'histoire. J'en ai apprécié énormément mais ce serait trop long de tous vous les énumérez et j'avoues que j'aurai bien aimé en savoir plus sur certains d'entre eux et pourquoi pas suivre la suite de leur histoire... Alors Jeanne si tu veux faire des spin-off t'as de quoi faire par exemple avec les TaSa ou alors Jean et Martin ou entre Fabienne et Thibault, entre autres...

Ce roman commence par la présentation de Pierre et de son équipe. On apprend rapidement les raisons de son aversion envers les journalistes et quand il rencontrera Lucie on se demande bien comment ça va se passer entre eux. Pourtant dans le cadre de leur enquête respective, sur des crimes odieux pour lui et une période sombre de l'histoire pour elle, qui semblent à priori ne rien avoir en rapport l'une l'autre, ils vont comprendre qu'ils sont plus proches qu'ils ne le pensaient et qu'ils auront besoin l'un de l'autre pour mener à bien leur "missions". Très rapidement un lien va se faire entre leurs enquêtes mais pas que... car entre eux aussi il semblerait que des sentiments viennent semer la zizanie... Quel est ce lien ??? 

Bien que l'on se balade dans le milieu du BDSM (qui n'est pas pour moi en temps normal) par rapport à Pierre mais également pour les besoins de son enquête, l'auteure a choisi de nous en parler de façon très simple, sans fioritures ni chichis et surtout sans jamais aller dans le trash, survolant les scènes sans vraiment entrer dans des détails qui pourraient être "sordides" ou heurtant la sensibilité du lecteur non habitué à ce genre de roman, et j'ai vraiment apprécié cette attention ce qui m'a permis de me plonger dans l'histoire et sans que cela ne me dérange. On voit que Jeanne Malysa a fait un énorme travail de recherche sur le BDSM et cela nous permet de mieux comprendre certains passages ou certains agissements notamment ceux relatés dans le journal de DAF que l'on suit en même temps que l'enquête à travers le point de vue de ce personnage mystère.

L'enquête policière va prendre une grande place, apportant du suspense jusqu'au bout, dans ce roman mais jamais au détriment de la romance qui arrive tranquillement et qui semble être une sorte de fil d'Arianne. D'ailleurs je me suis retrouvée à mener également mon enquête en parallèle de Lucie et Pierre, en suivant les indices disséminés au fil des chapitres ce qui fait que tient en haleine tout au long de l'histoire. J'ai aussi apprécié la partie "historique" du roman qui apporte un plus à l'histoire et je trouve qu'elle a bien été trouvé par Jeanne Malysa.

L'intrigue est prenante, palpitante et déborde de sensualité et surtout elle est menée à bien. Elle nous plonge au sein d'une enquête policière agrémentée de secrets historiques sans oublier la romance qui saura vous plaire.

Le récit est écrit à la 3ème personne du singulier et alterne le point de vue bien évidemment de Lucie et Pierre... mais également d'un autre personnage qui donnera parfois froid dans le dos. Je vous laisse le soin de découvrir tout ça !!!

La plume de Jeanne Malysa est belle, fluide, prenante, magnifique et surtout addictive. Elle nous fait ressentir tout un panel de sensations fortes telles la passion, la terreur, les doutes, la haine, l'amitié et bien sûr l'amour... 

L'auteure aborde des thèmes forts tels que la cause LGBT, l'image que l'on peut se faire du BDSM et ses potentielles dérives mais aussi et surtout le droit des femmes dans notre société tout en les inscrivant dans l'intrigue.

En conclusion, laissez-vous embarquer sans plus tarder  dans cette romance sur fond de roman "policier" et menez-vous aussi l'enquête en compagnie de personnages attachants et au fort caractère qui ont fait que j'ai eu un gros coup de coeur pour cette histoire.
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C'est au tour de Jeanne Malysa de venir décrocher le titre de coup de coeur 2021. Son roman « le cuir et la plume » est assurément une très belle surprise. Sa place dans votre PAL est une évidence.

Certes, dans le résumé vous allez lire BDSM et votre imagination saturée de clichés va vous faire bondir ou frissonner ; oubliez. Classé dans la catégorie romance à suspense son livre est bien au delà de ces critères et met à mal tous les préjugés associant bdsm-porno. Si le sexe est présent dans le récit, il est subtilement habillé d'érotisme. L'autrice verse dans la poésie des sens avec tout le délice de sa plume et on ne peut que se délecter de chaque chapitre, de chaque page.

Une romance au goût de polar

« le cuir et la plume » de Jeanne Malysa vient jouer dans la cour du polar avec un savant mélange d'initiation à la culture bédésémienne. La romance entre Pierre, l'imposant « Dom », flic massif de la crim' et « l'insoumise » indépendante Julie, toute aussi redoutable dans sa plume journalistique que dans sa vie, c'est l'improbable couple qui vient mettre une claque au fil des pages sur les préjugés et vous apporte la douceur d'un amour au delà du plaisir charnel.

Et Jeanne Malysa s'en délecte de jouer sur les sens et les maux de nos pensées étriquées et bornées. Quitte à mettre le doigt là où ça fait mal vous allez en avoir pour votre argent. Entre l'homosexualité, le club BDSM du flic, l'immersion dans l'histoire des sombres jours de l'occupation, la politique, le féminisme, le serial killer « le cuir et la plume » est un roman soigné qui pourrait tout à fait être un pavé issu des publications de Wikileaks, l'amour en plus.

L'intrigue est de ce fait bien agencée, crédibilisée par des personnages bien campés avec des caractères affirmés. Assurément vous avez croisé celui où celle qui pourrait être un de ces protagonistes du roman. Il se pourrait même que vous soyez l'un d'eux !
Coup de coeur

« le cuir et la plume » est une belle oeuvre littéraire. Comme le dit l'autrice elle-même, sa devise d'écriture est « de batifoler avec des mots, taquiner le verbe, jouir du point final, c'est s'envoler vers l'autre petite mort ». Assurément elle y est parvenue. le duo fait merveille, les personnages secondaires nous emportent, la qualité d'écriture est exquise.

Personnellement j'en redemande. « le cuir est la plume » est un savoureux dessert à lire et ressentir, mes papilles cérébrales en frissonnent encore.
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Pierre Cartier est capitaine à la DRPJ, anciennement domicilié au fameux 36 quai des Orfèvres, aujourd'hui abritée dans des locaux flambants neufs dans le quartier des Batignolles. Il impose le respect, lorsqu'il élève la voix où lance son regard gris qui peut devenir glacial, le monde ne peut que s'incliner. Son charisme est tel, que personne (sauf bien sûr ses supérieurs hiérarchiques) n'ose le défier. Son équipe se compose de 4 personnes, Benoist, Hervé, Thibaut et la seule personne de sexe féminin, Fabienne. Son groupe est reconnu par les hautes instances comme la seule à avoir su appréhender, le non moins célèbre meurtrier Valentin Savournin. Leurs compétences ne sont plus à prouver et voilà qu'aujourd'hui, ils doivent faire face à une enquête des plus difficiles. Pour la troisième fois, en quelques mois, le corps d'une jeune femme, atrocement mutilé, impossible à identifier, a été retrouvé. Sauf que les blessures infligées au corps martyrisé de l'inconnue interpellent notre commissaire. Parce que notre policier n'est pas un personnage comme tout le monde. Au-delà de sa stature imposante, Pierre est aussi propriétaire d'un club pas comme les autres. Un club hautement privé où les membres ont des pratiques particulières et ce qu'il voit sur la victime lui rappelle bien des choses.
Et puis il y a Lucie, journaliste free-lance, elle propose ses articles à de nombreux magazines, mais travaille actuellement en étroite collaboration avec Thierry Sibran, rédacteur en chef du quotidien Si ! Ces articles sont souvent portés sur le droit des femmes. Elle est une militante reconnue et respectée. Sa notoriété grandit de jour en jour et aujourd'hui c'est une inconnue qui veut lui soumettre un projet de papier qui concerne le défunt grand-père d'un futur postulant aux présidentielles, Louis de Malpertuis. Plutôt intriguée, elle accepte de mener l'enquête qui l'entraînera au coeur de la Seconde Guerre mondiale. Et puis, il faut dire que cette personne est le probable concurrent direct pour cette élection de son amie Angèle Gervaise, qui se présente elle aussi pour la présidence. Et soyons francs, elle n'aime pas du tout ce candidat. Elle le trouve antipathique et ce que vient de lui révéler cette inconnue attise sa curiosité, quant aux secrets que peut cacher cet homme. Mais une autre affaire l'intéresse, celle des trois cadavres de jeunes femmes récemment retrouvées. Elle aimerait tant pouvoir travailler en collaboration avec la police, car elle pressent des crimes misogynes. Mais n'oublions pas que le responsable de l'enquête n'est autre que notre cher Pierre Cartier qui se trouve être inapprochable.
Bien que cela soit improbable, Pierre et Lucie vont finir par se rencontrer. Un phénomène pour eux incompréhensible se produira. Une attirance immédiate et indéniable qu'ils ressentiront l'un pour l'autre. Mais, elle est journaliste et lui est commissaire, cela ne fait pas toujours bon ménage. Leur première rencontre sera des plus explosives, Pierre refuse tout bonnement d'adresser la parole à la journaliste sur l'enquête en cours. Mais ne serait pas contre la gouter dans tous les sens du terme. Ce qui n'est pas forcément la préoccupation de notre journaliste qui pourtant se laisserait bien tenter. On peut dire que cette première entrevue « professionnel » est un pur échec, il ne mènera à rien. Mais tout n'est pas toujours que professionnel …
L'auteur mène son intrigue du début jusqu'à la fin sans nous laisser réellement de répit. Plusieurs personnes apparaissent au fil des pages ce qui rend l'histoire complexe et d'autant plus intéressante. Nous allons rencontrer donc une multitude de personnes de genre et de personnalité bien différentes. On découvre la face cachée de certains personnages, on ressent du dégout pour leurs personnes mais aussi on ressent beaucoup d'affection pour d'autres. On y parle certes comme signaler dans le résumé de pratique BDSM, mais on est loin des romans ne portant que sur ce thème. Oui, elle a évidemment une place importante dans cet écrit mais l'intrigue n'en est que plus substantielle. J'avoue m'être laissée happer par l'ouvrage, tellement que j'ai dévoré le livre d'une seule traite. L'auteure m'était inconnue, ce fut une belle rencontre pour moi, j'ai vraiment hâte de découvrir tous ses écrits. Je recommande vivement le cuir et la plume.

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Totalement séduit par ce roman qui nous donne à lire à la fois une enquête policière au suspense bien maîtrisé, une histoire d'amour qui sonne juste, un plaidoyer « humaniste » qu'il est bon de partager.
L'enquête nous entraîne dans une sordide affaire de meurtres en série, motivés par la jouissance sadique de quelques hommes qui poussent à l'excès leurs fantasmes érotiques de domination. Les crimes font écho à de plus anciens qui nous replongent dans l'horreur nazie. C'est très bien construit et cela ne manquera pas de plaire aux amateurs du genre. « le Cuir et la plume » raconte aussi l'histoire d'une rencontre, celle de Lucie et de Pierre. La structure même du roman nous permet de les découvrir à tour de rôle puis dans leur première confrontation, une danse sensuelle qui ne laisse aucun doute sur leur attirance physique réciproque. On va ensuite entrer dans l'intimité de leur relation, d'abord exclusivement charnelle puis sentimentale. le plaisir, les fantasmes, la jouissance… tout se conjugue à deux, sans détour, sans métaphore. Les mots sont dénudés, ils sont la peau, les sens, les corps. Ils réveillent les voyeurs qui sommeillent en nous et mettent à nu la vérité la plus simple (et la plus complexe !) qui soit : le désir. Et l'érotisme, justement, apparaît ici comme un formidable espace de liberté et de tolérance… Il ignore, dans ce roman, les origines de chacun, l'orientation sexuelle, l'âge, certains de nos fantasmes. Il prône la tolérance, le respect de l'autre (ce qui est aussi le cas dans le bdsm si le contrat est respecté), l'ouverture d'esprit (dont résulte le compromis établi entre Lucie et Pierre). Il rétablit l'égalité entre les sexes. Ces valeurs humanistes, on les retrouve en filigrane dans ce roman et cela le rend encore plus sexy ! Une très belle découverte.
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Elle a même pris beaucoup de risques en se rendant dans certains pays où des femmes sont considérées comme de la marchandise et ne peuvent agir sans l’autorisation d’un homme de la famille, où elles encourent la peine de mort si elles commettent l’adultère ou sont défigurées à l’acide. Elle en est revenue profondément marquée et son papier a fait le tour des médias et des réseaux sociaux.
À peine trentenaire, Lucie est bien connue dans le monde journalistique pour être tenace et sans complaisance. De grands quotidiens publient ses articles, suscitant à chaque fois des réactions admiratives ou hostiles, jamais indifférentes. Les milieux extrémistes conservateurs lui vouent une haine farouche et ne se privent pas de le faire savoir. Elle reçoit souvent des menaces de mort, la plupart d’une bêtise sans nom qui ne l’impressionnent pas plus que cela et elle a fait sienne une des citations de Simone de Beauvoir : « la femme n’est victime d’aucune mystérieuse fatalité : il ne faut pas conclure que ses ovaires la condamnent à vivre éternellement à genoux ».
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Hervé s’est livré un peu moins facilement, jalousant sa vie hors du boulot comme un malade. Et pour cause : il est marié à une femme magnifique, professeure des écoles qui lui a fait trois garçons, aussi beaux que leur mère. Il a un mal fou à gérer le fait que pléthore de pères, la plupart divorcés, se font un honneur d’aller chercher leurs bambins à la sortie et ne ratent jamais une réunion de parents d’élèves. Hervé n’est pas ce que l’on peut appeler un bel homme, mais il possède un charme indéniable avec ses superbes yeux bleus rieurs et un sourire à faire fondre la banquise. Il a fallu des semaines de patience à Pierre et des dizaines de discours diplomatiques pour qu’Hervé leur montre un cliché de sa femme, en prévenant aussitôt qu’il ne voulait entendre aucun commentaire sur la chance qu’il avait d’avoir une compagne aussi belle.
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S’il est devenu cet homme, respecté et craint, c’est grâce à elle, elle peut en être fière. Il lui affirme inlassablement à quel point il l’aime, espérant qu’elle emmagasine cet amour afin d’y puiser la force de tenir encore un jour, avant de céder et de partir pour un ailleurs. Même s’il n’en croit à aucun, imaginer qu’il peut y en avoir un pour sa mère allège un peu sa douleur. C’est une illusion, mais elle lui permet de supporter de la voir dépérir au fil des jours. Elle, autrefois si vive, si belle, si douce, s’est transformée en cette petite chose qui ne ressemble plus qu’à une enveloppe de soie, possédant à peine l’énergie de lever une main décharnée vers lui puis lui offrir un baiser fiévreux et sec sur sa joue.
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Il n’a pas besoin de forcer beaucoup pour prouver son autorité : son regard gris, sa taille haute et ses épaules larges donnent de quoi troubler ses interlocuteurs, auxquels s’ajoutent une voix de baryton, une assurance à toute épreuve et un indéniable charisme. Et pour en finir dans ce portrait déjà impressionnant, il a également la réputation d’un homme qui ne recule jamais. Certains des collègues d’autres services le craignent un peu et il en joue beaucoup : d’abord pour avoir la paix, ensuite pour avoir la paix et surtout pour avoir la paix.
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Pour avoir le don de discerner ce qu’un être enfouit au plus profond de soi, Pierre connaît par cœur chacun de ses subalternes et sait pertinemment que Benoist ne joue pas franc-jeu. Il a dans son regard noisette une douleur et une gêne que Pierre a déjà vues chez certains des membres qui viennent dans son club. Benoist a visiblement un problème qu’il a du mal à garder au fond de son océan et qui remonte de plus en plus à la surface, or Pierre a besoin que tous ses agents soient au top de leur forme, aussi bien au niveau physique que psychique.
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