Je pleure de la neige. Les gens croient que c'est dans le film, mais c'est bien moi. Entouré d'une foule bienveillante et pourtant le seul au monde que Robinson Crusoé.
Le bain révélateur de la maladie des voies certaines personnes sous un visage étonnant. Les bienveillants,
les maladroits, les courageux, les solides… Les sordides aussi. Ceux qui quittent le navire au moment le
plus critique de la tempête alors qu'ils y sont nourris, logés depuis des années.
Je suis comme dans un train à l'arrêt lorsqu'une personne ne donne d'information. Impossible de savoir
ce qui m'attend.
Un pantalon noir moule ses fesses comme si elle venait de tremper ses jambes dans un gisement de pétrole. Ses talons aiguilles sont si pointus qu’elle pourrait poignarder tout le wagon avec.
Je vais me faire changer les plaquettes. M’en faire poser de nouvelles, disons. J’ai plus de sang-frein. Liquidation quasi totale des particules coagulantes.
On dirait des zombies faisant leurs courses à Casino. Bien sûr il faut s'inscrire. Arsenal de papiers de dossiers de caissières. Un véritable Pôle Emploi de la mort. (p81)
Personne ne sait que je suis un vampire. Pas de transformation en chauve-souris pour l'instant. J'apparais toujours dans les miroirs. Avec une gueule de fantôme à bonnet de laine, mais je suis toujours là. La vue d'un crucifix ne me fait pas partir en courant - peut-être parce que je suis très vite essoufflé. Je ne fais pas de trucs bizarres en accéléré comme dans certains films. Pourtant je suis un vrai vampire : je dois me procurer du sang pour rester en vie. Et j'ai une dégaine de flocon de neige.
Réveil matinal et rock'n'roll se marient à peu près aussi bien que tartines de confiture et whisky.
La poésie est le dessert de l’esprit, l’humour en est le fruit.
Les draps jaunes brodés "Hôpitaux de Paris" ont la même couleur que l'urine. Sans doute pour qu'on puisse se pisser dessus incognito.