"Oh, mon père, c'est un jour de grand bonheur pour moi et pour toi. J'ai tenu ma promesse, rendu le bien pour le mal et mon cœur est en paix."
Mais le vieux prit la canne entre ses mains et la tendit à l'enfant: "Regarde la canne, Achour, il est vrai que tu as rendu le bien pour le mal, et que j'ai ôté jusqu'au dernier clou, mais la canne porte encore la trace des clous, comme le cœur reste marqué des douleurs passées. Le mal laisse toujours des traces."
Mouloud Mammeri - L'Algérie sous l'occupation coloniale