Une société pourrie et corrompue par l'argent est revisitée ici par un narrateur à la recherche d'humanité. Pris d'angoisse il revoit dans ce long monologue les lieux connus dans sa vie, les êtres qui les ont peuplés pour y reconnaître la monstruosité du monde, un monstre de la vie ordinaire porté par ces sombres âmes perdues dans cette société barbare victime d'un terrorisme qui l'est tout autant. Car en voulant l'éradiquer, le narrateur n'en devient lui-même que plus monstrueux.
A ce terrible constat de société s'ajoute le style recherché et inventif de l'écrivain français
Louis Mandler qui depuis son précédent roman
L'humanité sans Sépulture en 2008, également publié aux éditions Sulliver, trouve ici une véritable maîtrise et fait ressentir au plus fort la douleur et le désespoir du narrateur. Ce monologue apparaît tantôt comme un long appel à l'aide tantôt comme un cri désespéré qui trouble et dérange du début à la fin. Par contre, ce qui fait la qualité de ce texte, son écriture et son style, rendent ce texte à la fois assez difficile d'accès au public le plus large.
Dévoration de
Louis Mandler est un texte fort et original, mais parfois aussi assez difficile.
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