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sur 4103 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Mankell excelle en polars ! Mankell excelle en romans ! Mankell , un auteur XXL ! Une fois de plus , je me suis régalé...

Fredrik Welin , 66 printemps au compteur , vit en véritable ermite sur une ile de la Baltique . Véritable naufragé volontaire , il n'aspire désormais qu'à une seule chose , subsister en total retrait de tout et de tous et ressasser à l'envie cette tragique erreur qu'il commis , il y a de cela 12 ans , alors qu'il exerçait son métier de chirurgien . Son désormais seul et unique patient : Jansson , facteur hypocondriaque qui le gratifie de ses visites aussi régulieres que ses lassants maux illusoires . Flanqué d'un chien , d'un chat et d'une fourmilliere envahissante qu'il a laissé proliferer en plein milieu de son salon , Fredrik nourrit deux passions journalieres , véritables reperes dans ses interminables journées hivernales . Une totale immersion dans l'eau glacée et la rédaction de son journal sont désormais les rituels incontournables de son répétitif et morne quotidien . Il n'attend plus rien ni personne...Jusqu'à la surprise du chef ! C'est d'un oeil plus que circonspect qu'il revoit débouler ( en déambulateur donc piano piano le déboulé...) dans sa vie son premier amour qu'il abandonna il y a pres de 40 ans : Harriet . Rongée par un cancer qu'elle sait incurable , cette derniere n'aspire qu'à une seule chose avant de s'éteindre , découvrir ce lac forestier qu'il lui promit à l'époque ou leur avenir se conjuguait au pluriel . Deux avenirs diametralement opposés vont désormais devoir coexister , se redécouvrir , se supporter pour nous offrir un récit crépusculaire , ciment pourtant fondateur d'une renaissance inattendue...Etonnant non ?

Une envie de poilade ? Un irrésistible besoin de muscler vos zygomatiques ? Alors circulez , y a rien à lire ! Ce récit est le long cheminement de deux etres rongés par le remord et voués à se perdre le coeur lourd de regrets , l'ame meurtrie à jamais . Ce dont je suis sur , c'est que Mankell possede une plume incroyablement évocatrice vous prenant méchamment à la gorge...Solitude , hiver , cancer...Y a de quoi se tirer une balle et pourtant l'histoire est aussi prenante que surprenante ! Un road movie ténébreux de haut vol sous tendu par le plus beau des présents offert de la part d'une sursitaire à un déserteur : la vie ! Les cadavres ( humains ou animaliers ) pullulent . le paysage froid et glacé est à l'unisson . La nature , le corps et les ames sont soumis à rude épreuve ! Cependant , Mankell ne fait jamais dans la surrenchere et c'est fort de servir un récit à la noirceur d'ébene qu'il se fend d'autant de funestes et funebres tranches de vie . Rien à regretter , rien à jeter car chaque macabre découverte y trouve sa légitimité !
L'on suit donc , le coeur serré , une Harriet déclinante portée par la seule et unique volonté d'insuffler le peu de vie qui lui reste en cet amoureux fugitif qu'elle n'a jamais oubliée...De rebondissements en révélations , Mankell construit un récit touchant empreint d'une humanité bouleversante ! L'auteur vous prend dans sa toile et vous laisse étendu pour le compte , ivre de sentiments aussi contradictoires que complémentaires , tristesse et joie étant bien souvent de mise en ce bas monde...

Les Chaussures Italiennes , du sur mesure !!!
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N'est pas ermite qui veut, même pour Fredrik Welin, reclus-volontaire sur son île perso fichée au large des côtes suédoises. Pour notre anti-héros solitaire, l'irruption surréaliste d'une vieille dame en déambulateur au milieu d'un lac de glace va en effet sonner l'heure du dégel et le début des embrouilles.

Vu comme ça, rien de très sanglant, mais la dame en question s'y entend quand même pour bouleverser l'existence de ses contemporains et justifier tranquillement trois-cent soixante-douze pages de péripéties ambiance grand-nord scandinave, forêts givrées et tempêtes sur la Baltique.

Certes, pour le surf et les cocotiers les fans de Magnum à Waikiki Beach pourront toujours repasser (Zeus, Apollon, au pied) mais ce remarquable roman, rugueux comme un aquavit de contrebande, parle aussi et surtout d'amour, de remords, de promesses ou de rédemption avec une intensité tout en retenue et une sobriété presque apaisante.

A la fois âpre et subtil, ce bouquin vous remue les tripes et l'âme. Après ça… vous prendrez bien un bon bain d'eau glacée ?!


Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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Un beau roman. Les personnages avec leurs défauts et leurs failles ne sont pas particulièrement sympathiques, cependant ils sont attachants et l'histoire est prenante. le texte se lit bien, il est fluide. Je renouvellerai l'expérience avec Henning Mankell. Cet auteur est une belle découverte. Ce roman, j'attendais beaucoup de le découvrir, je ne suis pas déçue. Un livre que je recommande.
Lien : http://araucaria20six.fr/
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« Je me sens toujours plus seul quand il fait froid ».
Ne voulant avoir affaire à personne, et surtout pas à lui-même, Fredrik s'est isolé dans une ile proche de Stockholm, difficile d'accès, entourée de glace une bonne partie du temps.
Avec une vielle chienne sourde, et une vieille chatte vagabonde.
Bien sûr, parfois, il s'étonne de l'absence absolue de contacts, de téléphone, de courrier, de visites, sauf celle du facteur qui lui annonce immanquablement qu'il n'a pas de lettres ; mais il a voulu ça, depuis 12 ans, ce désert glacé, ce vide, cette vie creuse.
Apparaît un beau jour, au milieu de la glace, son ancien amour, qu'il a abandonné il y a presque 40 ans, sans un mot d'explication, sans lui dire au revoir, abandonnée, point.
Sa vie change, entre les accusations d'Harriet bien compréhensibles, sa volonté à elle qu'il accomplisse au moins la dernière promesse qu'il lui a faite avant de s'éclipser en douce, l'approche de la mort de la réapparue, sa solitude à lui, et sa certitude que la mort est proche aussi pour lui ( Fredrik a 66 ans, et Mankell est mort à 67)
Dans « les chaussures italiennes »le narrateur de Mankell fait un bilan de ce qu'il a fait, mal, la plupart du temps : il a fui l'amour d'Harriet, sans raison, il a fui aussi lorsqu'il a été confronté à un problème grave. Il s'est fui lui-même. le temps a passé, peut être est-il trop tard. Sortira-t-il de la prison sans barreaux qu'il s'est construite ?

La vieillesse confrontée au néant et à l'inutilité de son existence, voilà ce que nous présente Mankell, voilà ce que chacun de nous devrait envisager.
Sa vie change pourtant avec l'arrivée inopinée de cette mourante : durant sa fête d'adieu, où les vivants et les morts sont unis, il parle « de la surabondance et de la simplicité .De la perfection et de l'accomplissement qui n'existent peut être pas mais qui se laissent parfois entrevoir dans la compagnie de bons amis par une belle soirée d'été. L'été suédois était capricieux, certes… mais il pouvait être d'une beauté étourdissante. »
La vieillesse confrontée aussi à ses anciennes trahisons : pourquoi trahit-on ? pour ne pas être trahis , par peur de nous mêmes , par peur de sentiments trop intenses, par peur de perdre le contrôle. Par peur.
Truffé de rebondissements, d'allers et venues, de réapparition d'autres témoins gênants du passé, ça déménage dans l'ile autrefois inoccupée.
Au fur et à mesure que Fredrik voit le vide de son existence, elle se remplit de façon bigarrée et imprévue.

LC thématique octobre 2021: Cap au Nord
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Lorsque l'auteur Henning Mankell a disparu, je me suis dis qu'il devenait impérieux de lire un de ses romans. J'ai vu beaucoup d'épisodes de la série Wallander, mais j'ai préféré opter pour ce roman, pour mieux m'immerger dans son univers.

C'est l'histoire de Fredrik Welin, âgé de la soixantaine, qui vit reclus en parfait misogyne sur son île, sur la Baltique, battue par les vents au rythme des saisons, avec pour seules compagnes sa chatte et sa chienne âgées toutes les deux.

Tous les matins, armé d'une hache il remonte le ponton pour aller faire un trou dans la glace et s'immerger dans l'eau glacée. Pourquoi s'impose-t-il une vie aussi austère ? Une faute à payer ? Une désillusion, voire un chagrin d'amour ?

Un jour, il voit apparaître sur la glace une silhouette avec un déambulateur : c'est Harriett son amour de jeunesse qui vient lui rendre visite. Atteinte d'un cancer, cette dernière veut faire le point sur sa vie et comprendre pourquoi Fredrik l'a quittée autrefois.


Ce que j'en pense :

On fait peu à peu la connaissance de cet homme curieux et sympathique bien que rustique et austère. Dans une autre vie il a été médecin mais un drame est arrivé et il a quitté l'hôpital où il était chirurgien pour revenir sur la terre de ses ancêtres.

Son seul contact avec son métier d'avant, c'est Janson, hypocondriaque qui lui offre régulièrement quelques symptômes mais Fredrik refuse de le considérer comme un patient, car il pense avoir tourné la page de la médecine. Outre le rituel de l'immersion, il tient son journal, autre rituel…

Ce loup solitaire cohabite avec une fourmilière qui s'est constituée au fil des années, envahissant peu à peu, une des pièces de la maison, sans qu'il essaie de la déloger : deux sociétés qui cohabitent, une civilisée, l'autre solitaire qui a rompu tout lien avec les autres hommes. Comment en est-il arrivé à tout quitter pour se terrer sur cette île et que signifie ce rituel du bain glacé qui ressemble à un châtiment expiatoire ?

le premier contact avec Harriet fait des étincelles on s'en doute, car elle vient envahir son territoire. Elle veut des réponses à ses questions, et notre héros va être obligé d'ouvrir une brèche dans son armure. Il lui avait promis autrefois de m'emmener vers un lac perdu qu'il avait découvert avec son père et elle entend bien lui faire respecter cette promesse.
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Leur équipée est tellement surprenante, improbable, qu'on adhère tout de suite, car on a envie de savoir ce qui s'est passé entre eux et on ne sera pas déçu du voyage, car on va faire la connaissance d'autres personnages hauts en couleurs, Agnès qui accueille dans sa ferme des jeunes filles en état de grande souffrance, Louise qui vit dans une caravane, eu peu en marge elle-aussi, écologiste qui écrit aux grandes décideurs de ce monde pour qu'ils changent leurs comportements, et le vieil homme italien qui confectionne des chaussures sur mesure.
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La Nature et ses éléments est aussi un personnage important du roman, car l'auteur lui reconnaît ses droits, il décrit bien la façon dont l'homme et elle devrait cohabiter, dans le respect. On voit défiler les saisons, la description des solstices, de la beauté des tempêtes, par exemple, est à couper le souffle.

Une belle histoire, des personnages avec des failles, des cadavres un peu bizarres entretiennent le rythme de l'écriture, avec les colères, les disputes… Henning Mankell nous parle de la vie, de la solitude, de la mort, de l'humain, de l'amour, simplement avec lucidité, (Un court instant j'ai osé me voir, tel que j'avais été et tel que j'étais devenu.) peut-on lire P 106, sans complaisance et c'est ce qui nous touche.

J'ai bien aimé ce roman, il m'a fait voyager, l'histoire m'a plu donc, c'est un auteur que je vais continuer à découvrir.

Note : 8/10
Lien : http://eveyeshe.canalblog.com/
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Fredrik Welin qui vit en ermite sur une île de la Baltique, en compagnie d'un vieux chien, un vieux chat et une fourmilière... voit débarquer, en plein hiver et avec pour tout moyen de locomotion un déambulateur, son amour de jeunesse qu'il abandonna 40 ans plus tôt.
Il ne le sait pas encore, mais cette apparition va changer sa vie de sexagénaire.
Harriet, que le cancer ronge, le place devant ses responsabilités et le fait sortir de sa retraite. Fredrik, bouleversé à plus d'un titre, se montre maladroit mais retrouve l'envie de réparer ses erreurs.
Je ne connaissais pas ce Mankell là. de lui, je ne connaissais que le côté "Polar" et son célèbre inspecteur Wallander.
Ce livre, repéré au hasard de sa bibliographie au moment de la disparition de l'écrivain, est une agréable découverte pour moi.
Un roman intimiste ou l'auteur m'a touché par l'émotion qu'il a su transmettre tout au long de son récit.
Non, Monsieur Mankell, vous n'êtes pas mort, il me reste beaucoup à lire de vous, et j'en suis sûr, bien d'autres plaisirs de lectures à savourer.
Une preuve de plus qu'en littérature, chacun peut trouver chaussure à son pied....
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« Les Chaussures Italiennes », deuxième roman que je lis de Henning Mankell et je reste sous le charme de cette écriture simple, imagée et efficace.

Le récit tourne autour de Fredrik Welin, médecin dans une autre vie et devenu un vieil égoïste, acariâtre et solitaire. Importante aussi Harriet, femme qu'il a abandonnée dans sa jeunesse et qui se révèlera au fil du récit menteuse, lâche et égocentrique.

Autour de ce couple tournent d'autres personnages aussi peu conformes mais auxquels on finit par s'attacher car ils sont profondément humains, fragiles et imparfaits.

Le lecteur baigne dans l'atmosphère froide de la Baltique où l'on passe une année à vivre selon les saisons, avec la nature et les animaux.

Beaucoup d'introspection, de regrets, d'amertume. Un récit lent mais pas long, à comparer à la lenteur de la vie de cet homme pathétique et que j'associerais au durcissement de l'eau en glace et vice versa… Ce temps, cette eau qui coule sont aussi ce qu'il faut pour pardonner et recommencer à aimer.

C'est un livre subtil, riche, rempli de réflexions profondes et que l'on déguste agréablement.

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Ermite jusqu'au bout des orteils, Fredrik Welin aime à réveiller corps et esprit dans un trou d'eau glacée, au fin fond de son île suédoise. On se ravive comme on peut quand on a pour seuls compagnons un chat, un chien et une fourmilière.
Les apparences sont pourtant trompeuses, qui laisseraient penser à un stade de quiétude sereine chez Fredrik, en attendant la faucheuse : «Il est aussi facile de se perdre à l'intérieur de soi que sur les chemins des bois ou les rues des villes ».
Des comptes à régler avec son passé, personne n'en doute. Surtout pas la dame venue lui rendre visite en déambulateur.

Rien d'extraordinaire, semble-t-il aux premier abord, du côté de la forme dans ce roman. Ou plutôt si, se dit-on au deuxième, voire au troisième. Juste une écriture diablement efficace, au service unique d'une narration impeccable. Une sorte de roman d'école qui fonctionne à merveille, pour une histoire d'homme en léthargie de vie dont le passé réveillé va réanimer son souffle, dans un panorama nordique saisissant de mystère.
Bref, j'ai beaucoup accroché, comme la plupart des lecteurs (mais rien d'original là non plus)
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Presque lu d'une traite, j'ai toutefois bien failli abandonner la lecture de ce roman en cours de route en raison d'un revirement de situation par trop évident que j'ai perçu comme une diversion à un rythme de narration qui m'avait happée jusque-là; c'est comme si on m'avait alors tiré le tapis sous les pieds. J'ai failli perdre l'équilibre et laisser le roman à son sort ! Mais j'ai persisté avec un plaisir grandissant. le visage des personnages se dessinait avec de plus en plus de précision de même que les liens qui les unissaient. À un moment, le désespoir d'un des protagonistes incarne à lui seul toute la solitude de chacun des personnages. Il y a l'ermite, ex-chirurgien, seul sur son île, qui a perdu la foi en l'autre et en lui-même. Pour cet autre, c'est ce chagrin d'amour, la colère qui se cache derrière, le rejet, l'abandon sans aucune explication et la somme de tout cela traînée la vie durant comme un boulet au pied. À lire !
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Le thème récurrent qui sous-tend l'oeuvre est celui de la recherche de soi ou comment l'amour, sous toutes ses formes mais toujours pudiquement ici, souvent à la frontière du simple souci de l'autre, peut recréer du lien social, des attaches affectives fondamentales pour des personnages qui, pour des raisons différentes, sont en rupture de la société, condamnés à la solitude, l'incompréhension, la violence ou la mort. Ou comment un évènement fortuit, une rencontre non sollicitée, une découverte inattendue peut transformer une vie d'ombres et de désespoir un des univers possibles qui amènent à se reconsidérer soi-même, à envisager de donner du sens à une vie qui n'en avait plus guère.

Or, et c'est la force de ce roman, l'auteur sait ne pas tomber dans le pathos, le tragique ou l'hypertrophie face à des thèmes aussi lourds. Au contraire, une écriture maîtrisée fondée sur les nuances, les infimes variations du quotidien, la vertu de laisser au temps le soin de donner et prendre du sens font du livre un récit aux profondes racines, puissant sans ostentation, souvent bouleversant.

Un homme de soixante cinq ans vit seul sur une île de la Baltique simplement accompagné d'un vieux chat, d'un chien souffreteux et d'une fourmilière géante qu'il a laissé s'installer depuis dix ans dans son salon déserté. Il vit reclus là, simplement visité d'un facteur que la présence de cet ancien chirurgien, retiré du monde et de lui-même, conforte à ce que cet employé des postes se considère comme un éternel malade imaginaire. L'activité principale de l'habitant solitaire îlien consiste à creuser un trou dans la glace de la mer et à s'y plonger, en un geste de catharsis symbolique et douloureux.

Soudainement, la vie de cet homme va basculer lorsque, Hariett, une femme qu'il a aimée trente ans plus tôt et qu'il a abandonnée sans explication, lâchement, va surgir inopinément. Hariett est en phase terminale d'un cancer et vient solder une existence entachée d'un lourd secret.

A partir de cette survenue, notre homme va devoir quitter son île, partir à la quête de souvenirs profondément enfouis dans les forêts enneigées d'une Suède glaciale et solitaire, accepter d'être ce qu'il ne pouvait imaginer être en faisant une découverte capitale. Par la magie de rencontres que je vous laisserai le soin de découvrir et parce que celles-ci vont lui donner la force de sortir de sa réclusion volontaire, il va alors entreprendre une démarche de repentance envers une patiente dont il a brisé la vie, suite à une erreur médicale. Une démarche qui, à nouveau, va lui ouvrir les yeux sur des misères, des terreurs et des horreurs bien plus profondes que les siennes propres et, peu à peu, l'obliger à prendre conscience de la fatuité de son isolement jusqu'à redonner un sens à une vie qui était dans une impasse totale.

Chaque personnage est porteur d'une souffrance particulière qui a besoin d'un autre, d'actes souvent incompréhensibles au premier abord pour s'exprimer et devenir, plus ou moins, supportable. C'est de la combinaison de ces maux, de la juxtaposition des chemins ne menant nulle part de tous ces personnages que sortira un avenir positif redevenu possible parce que ceux qui auront survécu auront su accepter de s'assumer.

Un vrai coup de coeur pour mon premier livre de cet auteur.

Vraiment un excellent roman.



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