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3,91

sur 4134 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je suis très heureuse d'avoir découvert l'écriture de Henning Mankell avec ''Les chaussures italiennes''.

Fredrik Welin vit isolé sur une île avec pour compagnons une chienne et un chat.
Une erreur médicale a mis fin à sa carrière de chirurgien.
Un soir, apparaît dans la neige, Harriett, un ancien amour de jeunesse.

Un magnifique roman sur l'amour, la solitude...
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"J'écris la chronique d'une vie qui a tourné court."
Fredrik, chirurgien à la retraite, vit seul sur une île, sa chienne et sa chatte comme seules compagnes. Tous les jours, il casse la glace et se plonge dans l'eau pour s'assurer qu'il est toujours en vie.
Un jour, il aperçoit une silhouette sur la glace : c'est Harriet, son amour de jeunesse, venue le trouver pour qu'il honore une promesse. Des mois durant, il va replonger dans le grand bain de la vie, et en sortira changé. Et transi.

"Peut-être pendant toutes ces années étais-tu en route sans le savoir ? Il est aussi facile de se perdre à l'intérieur de soi que sur les chemins des bois ou dans les rues des villes."

J'ai souvent du mal avec les romans nordiques, le rythme trop lent, les sentiments trop froids... Cette fois ce ne fut pas le cas. Il y a, bien sûr, beaucoup de silences qui donnent envie de crier, mais j'ai aimé ce séjour au bord du monde.
C'est un peu facile parfois, un peu prévisible, mais peu importe. J'ai aimé ce monologue d'une année, cet homme pétri de remords, ce facteur en manque d'amitié et ces personnages atypiques.

La fête d'été est le passage qui m'a le plus touchée. C'était un peu l'auberge espagnole des écorchés.
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Ce beau roman mélancolique met en scène un médecin retraité vivant comme un ermite qui voit sa vie bouleversée un beau jour par la seule femme qui l' ait aimé : il accède à sa demande très spéciale et s' en suivront des rencontres inoubliables jusqu' à un retour à une vie proche de celle du début mais où rien ne sera plus comme avant : une véritable aventure humaine, émouvante à bien des égards qui nous fait nous interroger sur le sens de la vie ...J' ai beaucoup aimé comme la plupart des romans de cet auteur dont j' ai presque tout lu ...
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Un beau roman de cet auteur que je connaissais plus pour ses romans policiers. Bien écrit, ce qui fait surtout la valeur de ce roman est pour moi la variété des thèmes évoqués à travers les portraits fins des divers personnages. Peut-on être heureux qu'on vous sorte de la situation dans laquelle vous êtes volontairement ? N'est-il jamais trop tard pour se faire pardonner et qu'est-ce qui est pardonnable ? Peut-on effacer ses remords ? est-on conscient de tous les regrets que nous pourrions avoir ? Les gens sont-ils différents selon l'image que vous donnez de vous ? sans parler des notions de luxe et de perfection technique et morale de l'artisan confectionnant des chaussures italiennes .... Souvent triste, parfois émouvant, un beau roman dont je lirai la suite dans les bottes suédoises.
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J'ai bien aimé ce livre qui commence d'un façon à peu près logique, (à l'exception d'une fourmillière qui grossit dans le salon et qui couvre la table et la nappe, sans que l'habitant de la maison ne fasse rien pour l'empêcher) et, petit à petit des personnages farfelus entrent dans la vie de cet homme solitaire, qui purge sa peine et sa culpabilité dans une île isolée. Les circonstances font que ces rencontres le transforment peu à peu. le titre est très bien choisi! En effet, un des personnages est un vieux italien fabricant de chaussures, et qui n'en réalise qu'une paire par an. Il prend les mesures des pieds exhaustivement et donc, un an après le début de l'histoire, les chaussures arrivent par la poste et lui vont parfaitement! à partir de ce moment , la transformation dans la vie de cet homme meurtri prend une nouvelle vigueur. C'est un roman un peu absurde, mais avec de réfléxions sobres mais profondes sur la vie, un peu comme une fable .
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Dans ce beau roman on y fait la connaissance d'un homme qui vit, du haut de ses 66 ans, reclu sur une île. Seul.
Pour lui la fin est proche et il pense avoir tout vécu. Mais c'est sans compter sur l'arrivée inopinée d'une femme sur son île. Et pas n'importe quelle femme... à partir de là, les cartes sont redistribuées et, la vie continue. Avec ses joies et ses douleurs...
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Les chaussures italiennes est un roman que j'ai trouvé « doux » et « lent », mais de manière positive. Un homme habite isolé sur une île depuis un certain nombre d'année. On apprend peu à peu la raison de cet isolement, et l'on découvre beaucoup de choses dont cet homme n'est pas fier (abandon, fuite de ses problèmes etc). Je ne peux pas dire que cet anti-héros m'ait inspiré de la sympathie, loin de là… Narrateur de son histoire, il la raconte avec un certain détachement : il exprime ses regrets et ses remords de manière très tenue.

Mais cet homme assez lâche tout d'un coup confronté à ses « erreurs » et ses « peurs » m'a au fond beaucoup touché. C'est un homme qui n'est pas parfait, avec ses failles et ses faiblesses. Ses peurs qu'il n'a su affronter que par la fuite, dans sa jeunesse, et les regrets qu'il exprime délicatement amènent à se questionner sur le jugement trop facile/rapide qu'on peut porter sur les actes des personnes qui nous entourent, et sur la possibilité pour chacun d'évoluer en mieux.

J'ai trouvé ce livre très « humain », mais aussi triste : ô combien cet homme paie cher sa peur de vivre !
Que chacun s'en inspire pour combattre ses peurs ! Pardonner, demander pardon… Mais surtout aimer, beaucoup aimer et ne pas avoir peur d'aimer beaucoup…
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Ceux qui ne peuvent s'empêcher de dévorer des romans policiers à tire-larigot et à longueur de nuits insomniaques connaissent forcément cet auteur suédois; sa bibliographie est édifiante.
De deux choses l'une : ou bien les auteurs de polars sont des bourreaux de travail, passant toutes leurs journées quand ce ne sont pas leurs nuits, à noircir des pages immaculées d'intrigues tarabiscotées, de rebondissements haletants, de personnages singuliers et d'épilogues ahurissants. Ou alors, écrire un polar ne requiert pas cet investissement total et exclusif que tous ceux et celles qui ont tenté cette aventure ô combien prenante de mettre en mots leurs pensées, leurs délires, leurs fantasmes (?) connaissent si bien. A voir.
Un premier élément de réponse pourrait venir de ces chaussures sur mesure qu'un artiste italien (à ce niveau là on ne peut raisonnablement plus parler de bottier) fabrique pour les grands de ce monde, reclus au fin fond de la forêt Suédoise. Cependant le roman ne tourne pas autour de ce formidable artisan chaussier. Ces fameuses chaussures promises ne sont qu'un leurre; la trame est ailleurs.
Après avoir exercé le périlleux métier de chirurgien orthopédiste, un jeune retraité de 66 ans vit éloigné de toute vie sociale sur une ile d'un archipel de la Baltique. Son seul contact avec le monde se limite au passage du facteur : un dénommé Jansson qui déboule tous les trois ou quatre jours à bord de son hydrocopter (rien qu‘un hélico pouvant se poser sur l'eau - ou la glace en l'occurence), ne souffrant que d'une maladie qui englobe toutes les autres : il est hypocondriaque. Mais voilà qu'un jour débarque une vieille dame poussant un déambulateur sur la mer gelée…
On se dit qu'on est parti une nouvelle fois pour une de ces chevauchées toutes scandinaves, faites de vieillards débordant de vitalité, de grandes étendues neigeuses, de situations farfelues, de circonstances burlesques, de conjonctures cocasses. Pas du tout. Pas une fois on ne se tordra de rire au fil des pages. Même pas entrainé dans un tourbillon dont seuls les auteurs nordiques ont le secret.
Au contraire, c'est une indolence qui va s'emparer du lecteur, tout comme notre vitalité s'érode à longueur de journées de neige, engourdie par le froid, terrassée par un ciel qui semble peser des tonnes, des brumes qui envahissent tout, y compris notre meilleure volonté. Cette langueur ne suppose nullement un ennui à la lecture. Bien au contraire.
Fredrik, l'ex-chirurgien, va rencontrer des femmes peu communes. Suivent alors de jolis portraits où l'on sent toute l'influence de cette société qui a déjà plus de cinquante ans d'expérience en ce qui concerne l'amélioration des rapports hommes/femmes, ce qui ne signifie aucunement qu'aucun problème ne subsiste dans cet équilibre instable qui se crée lorsqu'un homme et une femme doivent vivre ensemble.
Point d'orgue du récit, cet épisode de la mort et de l'enterrement d'une protagoniste (je ne dis pas qui!) est tout juste sublime.
Au final, on ressort de cette plongée dans le grand froid Suédois un peu désorienté avec un arrière goût d'inachevé dans la gorge. Même pas de la mélancolie, juste autre chose. D'indéfinissable. D'insaisissable. Quelque chose qui nous touche au plus profond de nous-mêmes sans pouvoir clairement l'identifier. C'est rageant. Ou bien tout simplement la marque d'un bon livre.
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Dans ma liste « Je suis passée à côté », il y avait « Les chaussures italiennes », voilà qui est chose lue. J'ai tout aimé, l'atmosphère fraîche et glacée, les paysages, la solitude. Tous les personnages sont haut en couleur, uniques, avec leurs souffrances physiques et/ou morales. Leur description me les fait voir en silhouettes, vêtus mais masqués comme dans une comédie del Arte. Tout pourrait se jouer sur une scène avec pour décor des bateaux, une caravane, des tempêtes, des scènes violentes et des moments de félicité. Je regardais la fin arriver avec déjà la nostalgie de quitter cette île envoûtante si belle qu'on l'applaudit. C'est beau mais pas mièvre, c'est triste mais pas larmoyant, c'est humain.
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"Nous avons peur de nous-même et de ce que nous apercevons de nous chez les autres." p.302


Pour sûr, je ne suis pas le premier à rompre la glace ce coup-ci ni à maculer une scène de crime potentielle de mes empreintes. Oui je plaide non coupable d'avoir attendu le dégel du réchauffement climatique pour lire ce qui est bien plus qu'un enième policier nordique. J'ai beaucoup aimé les caractères forts de ces Suédois empreints de liberté, durs et singuliers, ils m'auront fait vibrer par une écriture au diapason.

Tant ont aimé cette histoire qui n'a pas manqué de me rappeler cette autre sur une île grecque dont je partage le titre pour les allergiques à la neige et tous celles et ceux qui veulent explorer : L'homme qui regardait la nuit de Gilbert Sinoué. Pour ma part ces chaussures italiennes me vont comme un gant, je ne saurais donc en taper plus sur les petites touches de mon clavier. 😉
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