Trois jeunes gens qui ont disparu depuis leur fête costumée dans la nuit de la Saint-Jean; Kalle Svedberg, policier du groupe d'enquêtes du commissariat d'Ystad retrouvé assassiné : quel est donc le rapport entre ces deux événements?
Henning Mankell signe ici le départ de cette nouvelle histoire policière dans laquelle Kurt Wallander va se démener pour notre plus grand plaisir.
Le récit nous entraîne dans les méandres d'une enquête complexe aux pistes multiples suivies ou abandonnées, entre interrogatoires et réunions quotidiennes, rebondissements et suspense. Les passages sur la jeunesse, la fête, les déguisements, les secrets, les sectes, l'évolution de la société suédoise, l'été en Scanie et bien d'autres font partie de ce roman très dense.
Mais ce qui fait le charme de l'histoire, c'est la personnalité de Kurt Wallander qui mène une vie ordinaire en dehors de son travail, plus proche du lecteur que celle d'un surhomme ou d'un marginal.
Le style de l'auteur s'emploie à nous donner un rendu parfait des émotions et des sentiments du héros qui ne peut que nous toucher.
Il fait ressortir de très belles réflexions sur l'existence, la condition humaine aux prises avec la maladie, le vieillissement, l'angoisse de la mort, la solitude ou encore l'amitié.
Dans le contexte de cette enquête particulièrement difficile, Wallander est dans le déni face à sa maladie qu'il met en image d'une façon très personnelle. Au fond de lui, il en connait la gravité tout en la négligeant car il lui est insupportable de montrer ses faiblesses et encore moins d'en parler.
L'auteur nous livre ici un personnage de qualité, déterminé envers et contre tout, dont le métier de policier est toute sa vie, entre nuits sans sommeil, sandwiches et cafés. Les autres enquêteurs ne sont pas oubliés et chacun d'entre eux a un côté attachant qui le caractérise.
Le tout fait qu'on en redemande...