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4,08

sur 297 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Mon premier René Manzor est une très agréable découverte.
L'auteur et réalisateur français est extrêmement à l'aise avec les codes des polars américains.
Son écriture extrêmement visuelle ressemble à un scénario de film.
L'enchaînement des chapitres courts, bourrés d'informations, d'action, de personnages attachants et une intrigue bien documentée imposent le rythme page turner.

René Manzor sait frapper vite et juste en distillant crescendo, au fil des pages un suspense étouffant.
On est rapidement happé par l'ambiance de l'enquête, les dialogues vifs et on saute à pieds joints dans le récit qui ne cesse de surprendre, de déjouer les attentes et les clichés.

On sourit, on ricane, on flippe et on tourne les pages.


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Charleston, Caroline du Sud. Un bruit de meubles renversés extirpe Tom de son sommeil. S'ensuivent des hurlements de rage. Réfugié sous ses couvertures, le petit garçon, âgé de 9 ans, panique dès lors que des bruits de pas s'approchent de son lit. L'Ombre, penchée au-dessus de lui, lui applique un gaz anesthésiant et s'enfuit avec l'enfant... Lorsque le capitaine Nathan Miller et le lieutenant Steve Green se rendent sur les lieux de la disparition, ils assistent à une bien macabre scène de crime : la maman de Tom, menottée et égorgée, au coeur d'une scène vaudoue, le papa, Luke, en piteux état. Troisième affaire similaire et toujours pas le moindre indice.
Manhattan. Lorsque l'agent spécial du FBI, Dahlia Rhymes, docteur en mythologies comparées, spécialiste des meurtres rituels, reçoit un appel de Luke, son frère, elle se doute que quelque chose de grave s'est passé puisqu'elle est sans nouvelle de lui depuis 9 ans. Apprenant la tragique nouvelle, elle décide aussitôt de prêter main forte à la police locale et de revenir sur les lieux de son enfance, un endroit qu'elle a fui il y a de cela 23 ans...


C'est une bien sombre et étrange enquête que vont devoir résoudre Dahlia Rhymes et Nathan Miller, deux amis d'enfance, au passé compliqué, confrontés à d'atroces meurtres de mères de famille et de rapts d'enfants. Que cherche cette Ombre en enlevant ainsi ces enfants à leur famille ? D'autant qu'aucune rançon n'est réclamée et de corps retrouvé. Que signifie ces scènes vaudoues ? René Manzor nous plonge dans une ambiance noire au coeur d'une région marécageuse. Entre crimes rituels et disparitions d'enfants, l'auteur s'attarde également sur le passé de Rhymes, une enfance pour le moins difficile au sein d'une famille pernicieuse et immorale. Un roman maîtrisé, cinématographique, aux personnages attachants, à l'ambiance glauque et au suspense maintenu jusqu'à la dernière page.
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♫ C'est pas l'homme qui prend la mère ♪
Ben si.
Enfin l'homme...j'me comprends.
Un même modus opérandi. On tue maman qui est en haut, qui fait du gâteau, pendant que papa est...sans jamais prendre la vie de l'époux, puis l'on se barre avec le gamin, laissant la police sur les dents. Celles de la mère, bien évidemment.

Je découvre Manzor et j'adhère.
Un style punchy, une intrigue plutôt originale et des protagonistes fascinants qui ne tombent pas dans la caricature, font de ce tourne-page un tout qui se dévore plus qu'il ne se feuillette, un oeil cérébralement vissé sur NRJ12, le second sur le canard du jour pendant que le troisième parcourt rêveusement ledit récit tout en se délectant à l'avance du paiement de son troisième tiers provisionnel, sis en 8.

Une p'tite bévue notoire de ma part, ne pas m'être penché sur le précédent opus histoire de jouer la linéarité.
Dans les brumes du mal incitera à réparer prestement ce rendez-vous manqué.
Si j'avais un p'tit fa dièse de contrariété, ce serait rapport à la plausibilité terminale.
Le bouquin tient parfaitement la route concernant l'enquête, c'est un fait, mais s'achève, à mon sens, en eau de boudin et ce que l'on retient, au final, c'est un sentiment d'inachevé quant à l'épilogue pourtant essentiel dans le genre si particulier qu'est le polar.
Non pas qu'il remette en cause la construction fort bien calibrée du récit mais le fait de laisser un brin d'amertume en bouche m'autorise, conjecture-je, à lui retirer, le coeur serré, les 0,68 poïnts différenciant les incontournables des excellents romans.
Sévère mais juste...

Nonobstant et pour prouver la presque entière adhésion au projet :Manzor, encore !
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Imaginez un excellent thriller américain.

Imaginez maintenant un thriller écrit par un frenchy, qui réussit tellement bien son affaire qu'il dame le pion aux auteurs d'outre Atlantique.

N'imaginez plus, René Manzor l'a fait pour vous avec son nouveau roman, Dans les brumes du mal.

Ce n'est vraiment pas chose aisée que de plonger le lecteur dans les brumes de la Caroline du Sud sans que cela fasse carton-pâte. On sent bien que l'auteur a profité de son expérience de scénariste cinéma et TV pour écrire cette histoire. Aucun doute qu'il a réalisé lui même nombre de repérages pour donner littéralement vie à cette partie de l'Amérique.

Quand un environnement est immersif, l'histoire a des chances de le devenir tout autant. En tant que lecteur, je me suis enfoncé dans les marécages de ce sud américain, j'ai sué dans ce climat subtropical et je me suis égaré dans cette mangrove. Mais je n'ai jamais été tout à fait perdu, René Manzor a tenu ma main tout au long du récit. Heureusement, parce que c'est un véritable labyrinthe végétal et scénaristique qui nous est proposé ici.

Ambiance sombre, rites vaudou, disparitions d'enfants. Des ingrédients épicés, typiques de la cuisine du sud des États-Unis et caractéristiques des thrillers « à l'américaine ».

N'imaginez pas un banal copié-collé pour autant, René Manzor joue avec ces (ses) influences sans jamais perdre sa personnalité. L'intrigue semble démarrer de manière ordinaire, mais réserve des surprises à foison, tout en prenant une direction vraiment inattendue. L'écriture est d'une belle fluidité, rendant l'aventure d'autant plus immersive et étouffante.

Et puis, il y a ce supplément d'âme qui concorde parfaitement avec l'auteur français qu'il est. Ses personnages sont blessés, perclus de souffrances et profondément attachants. J'oserais dire que la sensibilité qui se dégage d'eux est très européenne. Très universelle en fait, ce qui colle une vraie dose d'humanité à la peau de ces personnages et de cette histoire. La touche d'émotion qui change tout.

Le roman se rapproche par son ambiance de celui de Patrick Bauwen, Les fantômes d'Eden. de quoi se dire qu'on est vraiment vernis d'avoir d'aussi bon auteurs de thrillers en France, capables de nous emmener en terrain connu tout en faisant preuve de créativité.

On sent à quel point René Manzor aime l'écriture. Il sait faire la différence entre son métier de scénariste et celui d'écrivain, profitant de l'espace alloué par le roman pour donner une belle consistance à ses protagonistes.

Avec cette efficace manière de raconter les histoires, Dans les brumes du mal est le genre de thriller qu'on ne peut lâcher une seconde, sous peine de trépigner tant qu'on ne peut s'y replonger. L'imagination est au pouvoir, et quand on rajoute que les sujets traités sont loin d'être anodins (comme ce que vivent les enfants des rues), on se dit, à chaque page, qu'on tient là un fichtrement bon bouquin.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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Entre des mères assassinées selon des rites vaudou, leurs enfants enlevés, la maltraitance, une secte sacrificielle, une association qui s'occupe des mômes qui atterrissent dans la rue, un drôle de gamin qui n'est pas ce qu'il prétend être... l'agent du FBI, Dahlia Rhymes (spécialiste des crimes rituels) et le capitaine Nathan Miller auront fort à faire pour repérer le nid crocodilien du tueur dans les mangroves de Saint-Helena-Island de la Caroline du Sud.
C'est parce que Dahlia est personnellement impliquée (un des enfants kidnappés est son filleul) que les deux enquêteurs se retrouveront après tant d'années. Leurs passés douloureux et leur vécu commun dans les quartiers délaissés de Charleston, se rappellent à eux et permettent d'approcher un criminel qui a une perception bien singulière du Bien et du Mal.

Avec ce polar pour lequel René Manzor a obtenu le Prix du meilleur roman policier au Festival de Cognac en 2014, l'auteur signe un roman oppressant dans lequel il embrume ingénieusement les pistes jusqu'à la finale plutôt surprenante.
Les courts chapitres ainsi que les multiples dialogues imposent un rythme intense et rapide.
Le titre est particulièrement bien choisi, « brumes » et « mal » ayant plusieurs significations dans cette histoire se polarisant sur la souffrance de l'enfance.
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Si vous avez, comme moi, la chance de rencontrer René Manzor, vous verrez qu'il fait partie de ces auteurs disponibles et à l'écoute de leurs lecteurs,  qui vous parlent de leur travail avec passion.
Je viens de terminer son dernier ouvrage, Dans les brumes du mal, un thriller sans temps morts.
J'avais beaucoup  apprécié son livre précédent qui avait pour sujet le don d'organes, dans celui-ci,  l'auteur nous parle de l'enfant souffre douleur d'une société décadente.
Caroline du sud, là où la mangrove abrite l'alligator, à  peine rentré  de l'école Tom disparaît, sa mère est massacrée alors que son père Luke, blessé,  assiste à la scène impuissant. Dahlia, la soeur de Luke, qu'il n'a pas revue depuis la fugue de celle-ci il y a 23 ans, profileuse au sein du FBI, est appelée à prêter main-forte aux enquêteurs parmi lesquels une vieille connaissance Nathan Miller qui fut jadis son compagnon de galère dans la jungle des rues. D'autres enfants ayant disparu dans les mêmes conditions c'est une enquête complexe qui commence, faisant ressurgir un passé douloureux que la jeune femme préférerait oublier.
Le message est clair. Si, dans ce bas monde, une majorité d'enfants a la chance de connaître l'amour d'un père et d'une mère , il en est qui côtoient l'enfer... victimes innocentes des pires travers de notre société, la drogue ou l'alcool par exemple, enfants objets, tabassés , violés, parfois même au sein de leur famille dans l'indifférence et le déni.
Sujet sensible pour un thriller réussi, véritable page-turner qu'on n'a pas envie de lâcher. En tout cas, moi je l'ai dévoré.... Je vous rassure, pas à la manière d'un des hôtes de ces marais, non, simplement en lecteur amateur du genre, c'est sans danger pour le livre....
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Ayant beaucoup aimé Celui dont le nom n'est plus de l'auteur je n'avais aucune appréhension en ouvrant cette suite.

Et en effet j'ai de suite accrochée à cette nouvelle lecture, René Manzor étant également scénariste et réalisateur cela se sent dans son écriture ou il n'y a aucun temps mort.

J'ai retrouvé avec grand plaisir l'agent Dahlia Rhymes qui est spécialiste des crimes rituels ce qui est à nouveau une spécificité que j'aime énormément lire.

Ici il est question de disparition mystérieuses d'enfants, de rites vaudou, de maltraitance infantile.

Dahlia est ici amené a enquêter sur ces disparitions qui l'a touche particulièrement car son neveu et un des enfants disparus, cependant celle-ci ne l'a jamais vu depuis sa naissance J'ai aimé en connaitre plus sur son passé et sur sa famille ce qui rejoint les thématiques évoquées dans cet ouvrage

J'ai également beaucoup aimé suivre le personnage de Lily jeune adolescente en pleine rébellion et son parcours dans la rue, ces rencontres etc...

Un bémol cependant sur la fin de mon côté qui me parait pour le moins capillotracté
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Je n'avais jamais entendu parler de René Manzor avant de tomber sur les chroniques de quelques blogs qui attendaient avec impatience son nouvel opus. Alors j'ai sauté sur l'occasion de me faire mon propre avis, en découvrant sa dernière création. Avec le grand nombre de bons romans du genre qui méritent le détour, j'étais ravi que celui-ci soit un one-shot. En effet, lorsque je décide de donner sa chance à un écrivain, j'ai plus de réticence envers les séries car elles me laissent toujours un peu frustré. Etant obsédé par le fait de découvrir de nouveaux auteurs, je n'ai jamais le temps de suivre les épisodes et ça me procure toujours un sentiment d'inachevé.

Pour moi, « Dans les brumes du Mal » réunit tous les ingrédients qui font un bon thriller. René Manzor crée tout d'abord une atmosphère réaliste. On sent par ses descriptions qu'il connaît les lieux et ça permet de bien projeter le lecteur dans l'ambiance plutôt sombre et glauque de cet endroit du monde. Bien que caricaturaux (ils ont tous, sans exception, un passé difficile !), les personnages sont aussi particulièrement approfondis pour que l'on puisse s'y attacher et les suivre aveuglément dans leurs péripéties. Cette histoire nous offre également la possibilité d'ouvrir les yeux sur la condition de vie de certains enfants délaissés par la société. Ambiance, personnages, mise ne lumière d'une indignation, tout est maîtrisé et servi avec une intrigue pleine de rebondissements.

Vous l'avez donc compris, j'ai vraiment apprécié ce premier contact avec l'oeuvre de cet auteur. Avec une langue simple et efficace, il a su me tenir en haleine jusqu'au bout dans cette aventure au scénario bien ficelé. Ainsi, il fait aujourd'hui partie de mes auteurs à suivre. Je me ferai une joie de me mettre à jour avec ses précédents et d'attendre comme les autres sa prochaine production.

Pour ne rien gâcher, j'ai échangé avec René Manzor lors de la Foire de Brive. C'est un homme particulièrement sympathique et dynamique, qui gagne à être plus connu !
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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Entre noirceur et marécages gluants, René Manzor nous entraine dans une histoire de meurtres atroces, et d'enlèvements d'enfants. Des parents maltraitants sont assassinés froidement et des enfants maltraités enlevés et portés disparus. Pas de nouvelles, pas de demande de rançon.
Quand le neveu d'un agent du FBI est à son tour enlevé, et sa mère assassinée, l'enquête prend un coup de fouet !
Et le lecteur sent monter son adrénaline. En revisitant avec beaucoup de talent le conte de Peter Pan, René Manzor nous conduit dans une enquête passionnante, troublante, bouleversante...
Ce roman est tout simplement envoutant.
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Merci à Masse critique et aux éditions Pocket pour cette lecture.

C'est mon premier livre de René Manzor. Il aurait peut-être été préférable de lire les autres avant afin d'être plus à l'aise avec le background de certains personnages, mais cela ne gêne en rien la compréhension de l'intrigue et le plaisir qu'on prend à la découvrir.

En effet, on prend du plaisir à lire ce livre, on est emporté et immergé comme dans un bon film, on sent bien l'écriture scénaristique de l'auteur. le rythme est excellent et empêche de poser le livre, alors qu'il serait raisonnable de dormir ! L'atmosphère est formidablement restituée, je sentais quasiment les odeurs de la nature sauvage. J'ai apprécié aussi le rapprochement avec les contes pour enfants, dont un en particulier dont je tairais le nom pour ne pas spoiler l'histoire.

Mon seul petit bémol est que j'ai trouvé qu'il y avait quelques petites facilités dans le déroulement de l'histoire, mais cela n'empêche en aucun cas de vouloir avidement continuer la lecture pour connaître le fin mot de ce thriller.

J'ai donc beaucoup aimé ce livre, reçu il y a moins d'une semaine, déjà lu et déjà prêté pour que d'autres puissent en profiter. Je ne vais pas me jeter de suite sur les autres livres de l'auteur, il faut varier les plaisirs, mais ils vont rejoindre ma PAL sans tarder.
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