Depuis qu'il est petit, Walter ne s'intéresse pas vraiment aux autres, il est plutôt asocial. Lorsque ses parents lui offrent un poisson rouge, ils s'imaginent voir les choses changer, mais cela provoque un phénomène qu'ils n'avaient pas imaginé : Walter devient passionné par l'animal. Il passe des heures à le regarder et s'occupe encore moins des gens qui l'entourent.
Une fois adulte, la passion de Walter n'a pas bougé. Il est toujours aussi fasciné par les poissons rouges, et en particulier par Meizi, celle avec qui il vit. Jusqu'au jour où sa belle voisine humaine vient le sortir de son isolement...
Comme d'autres l'ont écrit avant moi, on s'attend à partir de là à lire une histoire d'amour un peu étrange, et finalement
Yan Marchand nous plonge dans une ville apocalyptique, ou une annonce va faire retourner les gens à l'état animal. C'est la loi du plus fort, pour la survie.
J'ai été assez surprise de cette évolution de l'histoire. Je n'aime pas trop les récits apocalyptiques en général, mais
Yan Marchand le raconte d'une façon vraiment réaliste (je trouve), et vraisemblable.
En général, je n'aime pas trop non plus les personnages comme Walter, c'est à dire les personnages pour lesquels on pourrait dire "mais jamais quelqu'un n'agirait comme ça". Par exemple, jamais personne ne préférerait sauver un poisson rouge plutôt qu'un humain. Mais dans cette histoire, la psychologie de Walter est tellement bien rendue, que j'arrive à comprendre sa façon de penser et de voir les choses, sans le comprendre lui (comment a-t-il pu en arriver à détester les gens à ce point ?) ou être d'accord avec lui. Il y a vraiment un très bon travail de description dans ce livre, qui fait qu'on rentre bien dans l'histoire.
Je voudrais faire également une petite note sur la couverture, qui est superbe ! Je la regardais tout comme Walter aurait pu regarder Meizi :) le jeu des couleurs est magnifique, le rendu final attire vraiment l'oeil. Elle est "envoûtante".