Je l’ai tué ! Tué : le mot martelait sa tête. Il fallait s’enfuir, mais Malik restait immobile, jambes coupées. Il perdit tous ses repères. Persuadé d’avoir assassiné l’homme, il se figea, prostré, debout à côté du lit où gémissait la victime. Pendant des mois la vision du corps nu ensanglanté le hanterait. Malik ne se rendit pas compte qu’on lui arrachait son arme ; les gardes du corps le maintinrent fermement puis le lâchèrent.