AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,73

sur 50 notes
5
3 avis
4
2 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
1 avis
Les auteurs espagnols comme les auteurs israéliens sont des fins psychologues et sociologues. Bien qu'écrivant dans des styles très différents, leur introspection minutieuse qui peut être considéré de beaucoup comme « des longueurs » sont au contraire pour moi des moments de délectations où l'auteur prenant son temps, observe tout, dans ses moindres détails. Un “foulard de soie rouge flottant derrière elle.....”, le ton d'une voix, un désordre vestimentaire ,.....qui laissent une plus ample liberté à notre imagination qu'une description concrète et concise, qui fixe l'image du personnage ou de la situation. Juan Marsé, l'écrivain espagnol ne déroge pas à la règle. Apprenant sa mort par le biais d'un quizz de ma copine Pecosa, j'ai vite fait de retrouver ce livre qui gisait dans ma Pal depuis des lustres.

Dans l'Espagne franquiste des années 60, deux portraits de femme, Teresa jeune étudiante bourgeoise qui s'initie aux idées d'avant-garde, Maruja sa bonne, et un troisième personnage, Bande-à-part, le joker du triangle, de son vrai nom Manolo Reyes. Second fils d'une domestique et de père inconnu Manolo apprend très jeune qu'il est impossible de se délivrer de la misère sans risquer sa vie. Un concours de circonstances va lui faire croiser le chemin de Teresa Serrat, jeune fille de « la haute société » barcelonaise, qui semble tout droit sortie d'un roman de Sagan. Contre tout pronostic, le Manolo va nous révéler des signes d'une intelligence qui va le mener loin.....Fasciné par ce monde de la haute bourgeoisie insouciante, un leurre auquel il aspire éperdument, ("Quel mensonge, quel insupportable mensonge que ces nuits sur la côte, que ces vacances de princesse phtisique, que c'est ennuyeux château féodal qu'était la villa ! "), il va se lancer dans une entreprise dangereuse, agissant en milieu hostile......

Un livre sur les différences de classe, l'amour, et la difficulté de s'affranchir de sa condition sociale . En s'appuyant sur un autre portrait de femme, celle d'Hortensia, ayant "une extraordinaire ressemblance avec Teresa Serrat ", une apprentie pharmacienne, nièce d'un oncle mafieux, ex-patron de Manolo, l'auteur émet ses doutes sur l'honnêteté du sentiment amoureux, plus suscité par l'image des apparences que de ce que réellement est l'autre , " s'il avait connu Hortensia au volant d'une voiture de sport, par exemple, comme c'avait été le cas pour Teresa, il serait très facilement tombé amoureux d'elle.....". Marsé y aborde aussi des thèmes universels. On aspire toujours à ce que l'on n'a pas, à ce dont l'image nous fascine, même si la déception nous attend au coin à peine le but approché ou atteint. Et qu'aussi la solitude, la tristesse, le bonheur, le désir.... sont des sentiments indépendants de nos conditions sociales, même si les contextes diffèrent.
C'est un grand roman intemporel, dont je regrette le peu de critiques sur Babelio, et dont l'une qui donne une idée complètement erronée du sujet ( "beaucoup de coucheries", probablement il est question d'un autre livre :)....). Si vous aimez la plume de Javier Cercas ou Javier Marias, lisez Marsé !

"L'éclair d'une réalité atroce qui jaillit, comme il le fait d'ordinaire, du coeur même du printemps. Car la jeunesse...."
Virginia Woolf

Commenter  J’apprécie          9616
Barcelone du temps de Franco à la fin des années cinquante. Beaucoup de coucheries dans ce roman. Je n'ai pas aimé.
Commenter  J’apprécie          80
Manolo, le beau Manolo, le voyou de Barcelone, met son beau costume et entre dans le parc de la maison de San Gervasio, pour conquérir celle qui représente la beauté même, Térésa. Mais pas seulement, et le lecteur sent rapidement l'odeur du danger, l'inquiétante incertitude d'entrer en territoire ennemi.



Nous sommes à Barcelone, à un moment social et politique bien précis, à mi-chemin de cette longue période du franquisme. Térésa, jeune fille de bonne famille, appartient à ce milieu catalan, dont les rejetons jouaient à prédire la chute imminente du franquisme pendant que les ouvriers se debattaient entre la lutte révolutionnaire et les avantages que le système leur donnait. Et Manolo, dit Bande-à-part, vole des motos, baratinent les filles, mais au jeu de l'amour, tel est pris qui croyait prendre.
Les critiques ont été très sévères à la sortie du livre, ne pardonnant pas a Juan Marsé ses positions. Pourtant Manolo Reynes reste un des personnages de la littérature espagnole les plus marquants, et on comprend pourquoi...la sensualité des personnages, dont on ne sait s'il faut les envier ou pas, cette belle histoire d'amour, vouée à l'échec mais à laquelle on essaie de croire, comme à celle de Julien Sorel et Louise de Reynal.
Commenter  J’apprécie          60
Prenant, plein d'émotion, une ambiance "dolce vita" une écriture superbe. A LIRE ABSOLUMENT
Commenter  J’apprécie          50
Premier roman que j'ouvre de cet auteur.
Livre inégal où il y a des creux ( j'étais prêt à laisser tomber ), et quelques collines où l'on sent un petit air frais ( qui me donnait un brin d'espoir ).
A t'il fait mieux ?
A essayer un autre livre.
Commenter  J’apprécie          52
Sans doute l'un des plus beau roman de Marsé, ample, admirablement construit, avec des personnages qui vont emportent au fil de leurs histoires d'amour et dans l'entrecroisement de classes sociales opposées, dans une Espagne alors sous Franco. Formidable.
Commenter  J’apprécie          20


Lecteurs (162) Voir plus



Quiz Voir plus

Littérature espagnole au cinéma

Qui est le fameux Capitan Alatriste d'Arturo Pérez-Reverte, dans un film d'Agustín Díaz Yanes sorti en 2006?

Vincent Perez
Olivier Martinez
Viggo Mortensen

10 questions
95 lecteurs ont répondu
Thèmes : cinema , espagne , littérature espagnoleCréer un quiz sur ce livre

{* *}