Quand on connait la fin, pas besoin d’avoir le début, si ce n’était pour satisfaire une forme de voyeurisme.
La musique est en toi, fais-la vivre.
On se sent en sécurité, les pieds dans le sable, de l'eau jusqu'à la taille. Le pas de trop. Être submergée. S'enfoncer dans la mer, ne plus voir qu'elle. Couper sa respiration. Ouvrir les yeux. Profiter des sons sourds. Se laisser bercer. Emporter. Par une vague à peine plus forte.
J'aimerais que ma vie s'arrête de cette manière.
Ce roman est juste fantastique.
Cette auteur ecrit tellement bien ses textes sont tellement vivants que lorsque je les lus je suis de suite plongée dans l histoire et j en oublie mes soucis et mes douleurs.
Mes parents et mes sœurs furent totalement désarçonnés par ma transformation. Les repères de ma famille à mon sujet volèrent en éclats. Avant lui, j’étais une petite fille, après notre rencontre, ils se retrouvèrent face à une femme qui avait grandi d’un coup, rageusement amoureuse, en manque du cœur et du corps de celui qu’elle aimait dès qu’elle n’étais plus à ses côtés. Et pourtant, ils n’avaient d’autre choix que de s’incliner, car ils constataient que j’étais - encore - moi-même, mais libérée de toute entrave, de toute timidité. Avec Joshua, je m’affirmais, j’avais confiance en la vie, en l’avenir, en moi, en lui, en nous.
On ne doit pas culpabiliser de vivre.
On doit savourer. Jouir de la vie. Encore et encore.
C'est pour cette raison que je n'ai pas cherché à te retrouver, à te ramener à moi... je méritais cette condamnation et tu méritais le meilleur, le plus doux. Tu m'avais abandonné pour survivre, et j'en suis l'unique responsable.
L'esprit se rebelle, a envie de gueuler « Je suis là, ne m'oubliez pas! Pas encore. Pas déjà ! »
Mais je n'en avais pas le droit. Je ne voulais pas leur imposer la culpabilite de vivre.
On ne doit pas culpabiliser de vivre.
On doit savourer. Jouir de la vie.
Encore et encore.
Si d’aventure on me demandait « qu’est-ce que tu as?
? », je répondais qu’on s’en moquait royalement. Là n’était plus la question. La finalité était la même. Quand on connaît la fin, pas besoin d’avoir le début, si ce n’était pour satisfaire une forme de voyeurisme. Le diagnostic ne sert plus à rien. Seuls comptent le point final, et ce que l’on vit en attendant qu’il s’inscrive sur le papier.
Nos regards se retrouvèrent. Je ne m'étais jamais sentie aussi bien qu'enveloppée par ses yeux. Nous étions seuls au monde. Plus rien d'autre n'existait à part nous. Mon corps, mon âme étaient appelés par lui. Les mots étaient inutiles, comme depuis la première seconde.