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EAN : 9782369428619
520 pages
Nouveau Monde (21/10/2020)
5/5   1 notes
Résumé :
Dans cette œuvre pionnière, qui reste une référence majeure, l’auteur offre le premier tableau historique de la Chine à l’époque de l’Antiquité, des origines à la fin du IIIe siècle av. J-C. Il décrit une société agricole où s’opposent les nobles aux plébéiens, encadrés par une administration toute-puissante. La dimension religieuse prend une importance majeure avec d’un côté un clergé officiel qui ne forme pas de caste sacerdotale, de l’autre des sorciers qui jouen... >Voir plus
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Yuan de K’iu

« seuls le Ciel et la Terre sont sans trouble,
hélas ! la vie de l’homme est une longue misère »


« Je franchis le Non-Agir, et j’arrive à la Pureté,
du Sublime Commencement je m’approche »

Homme de Tch’ou, Yuan de K’iu était un barbare : le chinois n’était pas
sa langue maternelle ; de là peut-être une certaine gaucherie d’expression que
les Chinois ont remarquée depuis ; de là aussi peut-être ce pédantisme, ce
désir de faire montre de sa connaissance de l’antiquité, où il faut
probablement reconnaître la vanité un peu puérile du bon élève satisfait de son
érudition péniblement acquise . Mais si on passe sur ces défauts •
de forme, il est un des plus grands poètes que la Chine ait connus. Il créa un
genre nouveau, de longs poèmes en vers d’un rythme très libre, où la césure
est marquée artificiellement par une sorte d’exclamation, hi, qui ne compte
pas dans la mesure.
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Le monde chinois primitif
Vers le temps où les civilisations de l’Asie antérieure attei gnaient leur
apogée, à l’autre extrémité du continent asiatique, dans les larges plaines
basses qui forment les rivages du golfe du Petchili et de la Mer Jaune, les
agriculteurs qui peuplaient les bords du Fleuve Jaune commençaient
obscurément à s’élever à la vie civilisée, et jetaient, inconscients de la
grandeur de leur œuvre future, les fondements de l’empire chinois.
La civilisation chinoise se développa en tournant le dos au monde
méditerranéen : elle resta, au moins aux origines, en dehors de son influence,
n’en connaissant que ce qui lui était transmis par l’intermédiaire des
populations scytho-sibériennes, avec lesquelles les Chinois furent en relations
commerciales dès les temps préhistoriques (1), et se déploya en façade sur •2-3
l’Océan Pacifique, dans la région massive de hautes montagnes et de larges
plaines qui descend du massif tibétain vers l’Est jusqu’à la mer. Deux mondes
entièrement différents où le sol, le climat, la flore, la faune n’on t rien de
commun, séparés l’un de l’autre par la barre transversale d’une énorme chaîne
de montagnes, arrosés chacun par un grand fleuve, telle est la scène sur
laquelle elle évolua pendant des siècles (2). Cet immense territoire est loin
d’être un ; au contraire, il est coupé en régions bien distinctes, sortes de
compartiments qui communiquent difficilement les uns avec les autres.
Au Nord, le Chan-si forme un de ces compartiments : tandis que, vers le
Sud-Ouest, il descend graduellement vers le Fleuve Jaune, et que la large
trouée de la basse vallée de la Fen ouvre de ce côté un facile accès aux riches
bassins qu’elle traverse l’un après l’autre, vers le Sud et l’Est au contraire, les
monts T’ai-hang et le Wou-t’ai chan se dresse nt à pic comme une véritable
muraille entre la plaine et le plateau ; la vallée de la Ts’in, si elle donne aux
maîtres du plateau un débouché pour descendre dans la plaine du Ho-nan, ne
conduit nullement au cœur du pays les gens de la plaine qui la remonteraient ;
et plus au Nord-Est, les passes sont peu nombreuses et difficiles. Aussi
verrons-nous les maîtres du Chan-si, les seigneurs de Tsin, en relations
constantes, surtout en guerre, avec leurs voisins de l’Ouest, mais ayant peu de
rapports directs avec ceux de l’Est, et ne descendant guère dans la plaine du
Fleuve Jaune que par la vallée de la Ts’in, pour déboucher sur ce qui était
dans l’antiquité le pays de Wéi (3).
•3-4 A l’extrême Ouest du monde chinois, la vallée de la Wei constitue
aussi un compartiment presque clos : au Sud, l’énorme masse du Ts’in -ling la
ferme de sa barrière formidable ; au Nord et à l’Ouest habitent des barbares, et
au-delà c’est le désert ; le seul lien avec le reste de la Chine est le Fleuve
Jaune, mais celui-ci, après s’être heurté au Houa -chan qui le rejette vers l’Est,
est peu praticable à la navigation, l’hiver faute d’eau à cause des bancs de
sable, l’été à cause du courant trop violent. Ici encore la situation
géographique a eu une importance considérable sur l’histoire : les maîtres de
cette région, les comtes de Ts’in , se mêlèrent assez peu au reste du monde
chinois, mais luttèrent férocement pendant des siècles pour conquérir le
débouché du Fleuve Jaune dans la grande plaine orientale.
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Au Sud, le bassin du Yang-tseu était un autre domaine à part, bien délimité
du côté Nord : on n’y accède facilement que le long de la mer, dans la plaine,
où le Houang-ho, la Houai et le Fleuve Bleu ont de tout temps mêlé leurs eaux
par des branches secondaires ; mais plus à l’Ouest, dès que les montagnes
commencent, les communications deviennent rares. Les monts Houai, sans
être très élevés, conservent l’allure du K’ouen -louen oriental avec des chaînes
parallèles aux pentes abruptes, et les passes sans être difficiles s’allongent
interminablement : la meilleure, celle de Nan-yang fou, a une quarantaine de
kilomètres de long, si elle ne s’élève nulle part au -dessus de 450 mètres, et la
route de Sin-yang, qu’emprunte aujourd’hui la ligne du chemin de fer de
King-han, est à peine moins longue en franchissant des cols plus élevés. A
mesure qu’on avance vers l’Ouest, les passages deviennent de plus en plus
difficiles : pour aller de la vallée de la Wei à celle de la Han les meilleures
routes doivent franchir des cols de plus de mille mètres. Aussi les maîtres du
bassin du Yang-tseu, les rois de Tch’ou, furent-ils insaisissables pour leurs •
4-5
adversaires septentrionaux, choisissant leur temps pour venir razzier les États
du centre, et, leur coup fait, se retirant dans leur pays, sans qu’aucun de leurs
ennemis du Nord osât les poursuivre à travers les passes longues et propres
aux embuscades du Houai-chan ; et ce n’est que la fondation d’un royaume
puissant sur le bas Yang-tseu qui, en tournant leurs défenses, put les rendre
vulnérables.
Enfin, au Nord-Est, le pays qu’on appelait anciennement le Ts’i , aux
confins des provinces actuelles de Tche-li et de Chan-tong, était lui aussi
entouré de véritables fortifications naturelles, bien protégé au Nord et à
l’Ouest par les immenses marais presque infranchissables où divaguaient les
bras du Fleuve Jaune dans son cours inférieur différent du cours actuel, au Sud
par le massif du T’ai-chan, et s’étendant vers l’Est jusqu’à la mer. A
l’encontre de ces régions bien délimitées et naturellement protégées, la grande
plaine orientale, au Sud du T’ai-chan est un pays de communications faciles,
où les canaux se croisent en tous sens, où aucun obstacle ne s’oppose à la
marche d’une armée — région à la fois riche et sans défense, destinée à être
éternellement un champ de bataille toujours dévasté, nous la verrons en effet
pendant toute l’antiquité pillée par les gens du Nord, par ceux du Midi, par
ceux de l’Ouest, sans jamais réussir à résister à l’envahisseur quel qu’il soit.
Ainsi la structure même du sol imposait à l’histoire de la Chine ancienne des
conditions inéluctables.
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: K’iu Yuan

« Quand j’étais jeune j’aimais cet étrange costume, devenu
vieux je ne puis me consoler (de l’avoir quitté).
Je portais la longue épée qui brinquebale, mon bonnet était
haut à déchirer les nuages,
dans mon dos, pareils à la lune resplendissante, des
pendentifs précieux.
Ce monde en. vieux ne m’a pas connu : moi, dans mon
orgueil, je ne jetai pas les yeux (sur lui) ;
je montai dans mon char attelé de dragons verts, tiré par des
dragons blancs,
je partis en voyage avec Tch’ong -houa (l’empereur mythique
Chouen) au jardin des joyaux (sur le K’ouen -louen),
je gravis le K’ouen -louen, je mangeai la fleur de jade ;
je vivrai autant que le ciel et la terre, mon éclat est pareil à
celui du soleil et de la lune.
Hélas ! parmi les barbares du Midi, nul ne m’a
connu ! »
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Tchouang-tseu :

« (L’homme parfait) monte sur le vent et les nuées, il
chevauche le soleil et la lune, il se promène hors de
l’univers . »
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François Maspero
- François MASPERO, éditeur : les livres interdits publiés par lui ; la surveillance exercée sur lui par la police ; pourquoi il ne se considère pas comme un révolutionnaire ; comment il conçoit son métier d'éditeur ; son passé de militant de gauche ; ses études ; la mort de son père, Henri MASPERO, à Buchenwald et de son frère dans le maquis ; ses débuts de libraire ; ses origines,...
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