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sur 305 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Revenir au temps jadis, reculer la marche du temps. Changer d'époque pour trouver enfin son bonheur. Un jeune homme de 1971, Richard Collier, s'y emploie. Il veut retrouver la belle Elise McKenna, en 1896.

Richard Collier est un jeune homme de 36 ans qui est désespéré. Il sait qu'il n'a plus que 6 mois à vivre (une maladie) alors il décide de louer une voiture et de filer sur la route.
Il tient un journal et parle dans un dictaphone. Ce qui explique le style plutôt télégraphique.

Dans ce premier temps, Matheson transcrit le désarroi d'un homme sans goût à la vie. Par exemple lors de la visite du musée flottant du Queen Mary, ce passé glorieux qui part en lambeaux le déprime encore plus. Ces phrases qui tombent bien sèchement n'augurent rien de bon pour le héros qui pourrait s'en aller bien avant l'heure...

Mais son arrivée dans un hôtel de luxe du bord de mer, "Hôtel del coronado" à San Diego en Californie, va le sortir de sa torpeur. C'est un lieu chargé d'histoire depuis 1887. Des célébrités y sont venues. Nous sommes le 14 novembre 1971 quand il découvre le portrait d'une actrice sur un mur de cet hôtel qui date du 19 novembre 1896.
Et, pour lui une impression de déjà vu. Il veut la rejoindre à cette époque...

Voilà pour le début. Ce paradoxe temporel en fait un roman fantastique. J'ajouterais même un bijou de la littérature fantastique. de plus, tout le talent de Matheson est de nous faire croire que le saut dans le passé est possible grâce à la force de la pensée, sans technologie!

C'est enfin une tragique histoire d'amour qui tire son originalité de ce paradoxe. Passé l'obstacle d'une couverture qui ne donne pas envie, c'est une magnifique histoire!
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Un jeune homme en voyage s'arrête dans un hôtel dans lequel il aperçoit une photographie d'une actrice née il y a 75 ans. Il s'éprend aussitôt d'elle à travers cette image, se documente à son sujet et découvre sa vie. Il constate qu'on ne lui connaît aucune liaison masculine, tant elle se consacrait à sa carrière. Or un événement surprenant s'est produit un jour précis, et ce jeune homme se convainc qu'il l'a rencontrée dans le passé. Il se persuade donc qu'il doit la retrouver, en 1896...
Beaucoup de romantisme, une vision assez idéalisée et fort belle d'une relation amoureuse. le voyage dans le temps n'est que le prétexte à la création de situations originales: décalage entre les éducations à 75 ans d'écart, adaptation à une vie différente.
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Richard Collier se sait condamné par sa tumeur au cerveau. En cette fin d'année 1971, il a 36 ans et décide de passer ses derniers mois à voyager au hasard. C'est ainsi que dans un vieil hôtel au bord du Pacifique californien il tombe sous le charme du portrait d'une actrice dont la carrière a démarré à la fin du XIXème siècle, et qui est décédée depuis près de 20 ans. La bibliothèque municipale et les archives de l'hôtel lui apportent des bribes de son histoire, et bientôt la curiosité se transforme en admiration, puis en amour aussi sincère que puissant. C'est d'ailleurs cette puissance qui lui permet de remonter le temps et de se retrouver dans ce même hôtel en 1896, à la veille d'une représentation de celle qu'il aime désormais plus que tout au monde...

A au moins deux égards le jeune homme, la mort et le temps n'est pas sans rappeler le voyage de Simon Morley de Jack FINNEY. C'est d'abord l'absence totale de technologie nécessaire pour le voyage temporel ; c'est ensuite la part belle donnée à un lieu relativement peu étendu et qui contribue à instaurer une ambiance particulièrement réussie. En revanche, là où FINNEY développait une intrigue pleine de rebondissements, Richard MATHESON se fait plus intimiste et se concentre sur la psychologie d'un personnage dont on ne sait pas s'il est tout à fait sain d'esprit, et sur une histoire d'amour aussi improbable qu'émouvante.

Et cela fonctionne à merveille. Comme le frère de Richard Collier, qui publie le journal de son frère, le lecteur se laisse transporter volontiers par cette histoire très personnelle. Il sait que sa véracité est douteuse, mais il préfère y croire, tant elle est belle et tragique, plutôt que de partir en quête d'éléments cartésiens qui viendraient la ternir.
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Si j'ai choisi de lire « le jeune homme, la mort et le temps », de Richard Matheson, c'est parce que ce roman relatait un voyage dans le temps. Mais qu'on ne s'y trompe pas : ce n'est pas du tout d'un roman de science fiction, comme le thème et la collection (« Folio SF ») pourraient le laisser penser de prime abord ; c'est bien d'un roman fantastique dont il s'agit ici. L'histoire est bâtie suivant le schéma narratif traditionnel du récit fantastique (avertissement, transgression, péripéties, sanction) et relate une histoire d'amour « romantique » sous forme de voyage dans le temps où l'on retrouve également d'autres thèmes du roman fantastique « classique » tels que le rêve éveillé et la « folie ». le roman de Matheson a donc un intérêt certain pour l'étude du genre fantastique « classique » mais, en ce qui concerne l'aspect « romantique » de l'histoire, je trouve que Matheson a quelque peu manqué son coup. le style était un peu lourd, je n'ai pas vraiment été émue par les personnages ni par les tourments que le héros peut ressentir et je me suis parfois ennuyée. La fin est tellement prévisible (puisque l'intrigue suit scrupuleusement le schéma traditionnel du récit fantastique) que j'ai refermé le livre en me disant : « Tout ces détours pour en arriver là… » En fait, l'intrigue de Matheson, presque dès le début de ma lecture, m'a fait penser à une nouvelle de Théophile Gautier, « La cafetière » qui évoque exactement les mêmes thèmes et la même intrigue de manière plus rythmée puisque le récit est plus court.
« le jeune homme, la mort et le temps » n'est pas un mauvais livre mais ce n'est pas non plus un livre exceptionnel. Au final, je ne regrette pas de l'avoir lu parce que j'ai ainsi pu découvrir une autre facette de Matheson, dont je n'avait lu que « Je suis une légende » jusqu'à présent.
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J'ai un petit souci avec ce livre, et c'est le suivant : c'est une très belle histoire, avec une idée de base étonnante et un développement très bien trouvé, jusqu'à une conclusion parfaite. Mais en même temps, je reconnais quelques petites lourdeurs, un peu de facilité dans certains points, et une histoire qui traine un peu en longueur.

J'aime beaucoup la façon dont Richard Matheson développe ses thèmes et idées en empruntant les chemins du fantastiques, et dans ce cas c'est une très belle histoire qui nous est raconté, surtout si vous aimez les belles histoires d'amour. Cependant, le début traine en longueur jusqu'à ce qu'on rentre dans le vif du sujet, mais il embraye ensuite sur une histoire bien humaine, proche de ce qu'on peut trouver dans d'autres livres de l'auteur. Et quelle histoire, quel amour maudit ! L'auteur explore bien son idée, c'est très beau et terrible à la fois.

Je dis que la conclusion est parfaite, parce qu'elle conclue l'histoire en nous laissant le libre choix de l'interprétation : chacun verra ce qu'il veut derrière ce propos, et c'est sans doute la meilleure façon de finir une histoire basée sur un tel postulat. C'est ingénieux, et en même temps très beau.

Je ne pense pas qu'il s'agisse d'un incontournable, et surement pas le meilleur de l'auteur, mais c'est un livre qui est plaisant, agréable et qui peut surprendre. Malgré quelques petites longueurs, l'auteur nous livre une belle façon de voir le voyage dans le temps. A découvrir !
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Belle histoire d'amour sur fond de science-fiction. Voyager dans le temps pour retrouver celle dont on est tombé amoureux à travers une photo. Emouvant, troublant et le héros est très attachant.
J'aime particulièrement le double sens de ce livre car on peut interpréter l'histoire de différentes manières. le héros voyage vraiment dans le temps ou les délires de sa grave maladie lui font imaginer cette aventure... à moins que ce soit simplement le désespoir d'un jeune-homme sachant qu'il va mourir et qui s'invente, lui qui n'a jamais connu l'amour cette très belle romance.
- Parution en 1975 sous le titre -Bid time return-
- Traduction française en 1990
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Un début assez lent et déroutant. Une fin sublime
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Une histoire très originale avec pourtant un pitch de départ sur le voyage dans le temps qui aurait pu être classique. Matheson laisse planer le doute sur l'état mental de son personnage principal, on retrouve le même savoir que Philip K Dick lorsqu'il traite de la schizophrénie.
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Pour ceux que les voyages dans le temps fascinent et que les belles histoires d amour émeuvent. Un roman de science fi tion, avec quelques longueurs, mais très plaisant.
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isbn:9782070416141
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