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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce court roman de Daphné du Maurier contient tous les ingrédients de l'art du récit de cette auteure : les paysages incomparables de la Cornouailles, la mer, le désir d'évasion, un savant dosage entre récit et suspense.
Ici, Dona, une jeune femme lassée de la vie londonienne et des frasques qui l'accompagnent décide de rejoindre son manoir de Cornouailles.
Elle y trouve un domestique singulier qui y vit seul et qui finit par lui faire croiser le chemin d'un pirate français qui utilise un bras de la rivière proche pour cacher son bateau et profiter des richesses locales.
De découvertes en partages, ces deux êtres que tout semble opposer sauf leur désir de liberté, finissent par se rapprocher jusqu'à ce que les notables locaux donnent la chasse au Français.
Un suspense savamment entretenu de bout en bout rend ce roman aussi esthétique par ses descriptions que passionnant par son contenu.
Il clôt la lecture de la bibliographie de Daphné du Maurier pour ce qui me concerne, avec une forte envie de retourner visiter la maison sur le rivage.
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Sur un coup de tête, Dona décide de s'éloigner de Londres, de son mari et de sa vie monotone. C'est en Cornouailles, dans le manoir Navron, qu'elle se retranche et réapprend à vivre pour elle-même. Au cours d'une promenade, elle fait la rencontre d'un pirate français et de son équipage. Se faisant passer pour son mousse, elle se libère progressivement des contraintes de son sexe et part à l'aventure. Tout ce complique lorsque son mari et ses compagnons décident de mettre fin aux agissements du pirate.
Ce n'est pas mon roman préféré de l'auteur (je voue un culte à Rebecca et admire beaucoup L'auberge de la Jamaïque), néanmoins j'ai apprécié suivre la quête de liberté de cette jeune femme enfermée dans un mariage qui ne la satisfait pas. Son travestissement en homme lui permet d'être elle-même et de ne plus se soucier d'être une bonne épouse ou une bonne mère aux yeux de la société.
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Il y a des écritures que nous aimons sans pouvoir entièrement l'expliquer… Une lecture dont nous ne pouvons sortir, des actions comme si nous y étions, des mots et des maux qui nous parlent. Voici pour moi, l'effet Daphné du Maurier.

La crique du français est l'histoire d'un amour entre un noble français devenu pirate et une lady anglaise qui s'ennuie. J'ai apprécié les traversées en voilier, la prise de risques, le ridicule des lords qui ne pensent qu'à boire et manger.

Ma note est un peu inférieure à celle de Rebecca et de Ma cousine Rachel pour deux raisons. D'une part, je trouve que l'autrice a un réel talent pour donner vie aux demeures et que la résidence de Navron est moins centrale ici par exemple que celle de Manderley. D'autre part, j'apprécie particulièrement les fins qui répondent aux premières pages des romans. Dans Rebecca et Ma cousine Rachel, Daphné du Maurier donne l'impression que la boucle est bouclée et elle le fait avec brio. Dans La crique du français, le dénouement est moins clair et peut donner lieu à plus d'interprétations. Mais, comme vous le voyez, ces deux motifs sont très personnels et ne doivent en rien vous rebuter, d'autant plus si vous aimez les récits maritimes !


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Lassée de la vie futile qu'elle mène à Londres, Dona St Columb vient vivre avec ses enfants à Narvon, au bord de la mer. Elle s'y lie avec un pirate français redouté que ses voisins s'efforcent d'attraper pour le pendre.

Si vous me connaissez un peu, vous savez que les romances, ce n'est pas vraiment ma tasse de thé. Et celle-ci n'a pas fait exception: les gens qui tombent amoureux avant même de se voir ou de se parler, je trouve ça toujours aussi ridicule.

Mais la plume de Daphné du Maurier fait toute la différence. Cette autrice avait vraiment un don pour poser une ambiance et faire ressentir à ses lecteurs-trices toute une foule d'émotions liées aux lieux qu'elle décrivait. Que ce soit l'angoisse de ses personnages dans des maisons aussi emblématiques que Manderley ou l'Auberge de la Jamaïque, le soleil de l'Italie où vivait la cousine Rachel, ou, ici, le souffle de la mer et l'excitation de l'aventure.

D'autre part, ce roman ne se limite pas à une histoire d'amour, mais nous permet de rencontrer deux protagonistes épris de liberté, dont l'un a les moyens de vivre la vie d'aventure qu'il s'est choisie tandis que l'autre, parce que née femme, doit se contenter de quelques bribes dérobées à son quotidien.

Un très beau roman, qui a su me toucher par son ambiance et par les sujets qu'il aborde, malgré l'omniprésence d'une romance qui m'a laissée dubitative.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Lassée de sa vie « brillante et tapageuse » à la cour du roi et auprès de son lourdaud de mari, la ravissante Lady Dona St. Columb décide brusquement de quitter Londres avec ses jeunes enfants pour leur propriété de Cornouailles . Elle y fait la connaissance d'un pirate français qui écume la côte et auprès duquel elle découvre le goût de la liberté et des plaisirs simples et se lance dans de folles aventures , parenthèses enchantées dans sa vie d'épouse et de mère !

Roman d'aventure, ode à la liberté, avec un personnage féminin plein de fougue, en quête d'indépendance et de sens à donner à sa vie et son alter ego masculin qui a lui aussi tout envoyé promener pour vivre pleinement sa liberté. C'est romantique en diable et plein de suspense , dans les magnifiques paysages dé Cornouailles.
Encore un roman très plaisant à lire de la grande Daphne du Maurier .
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Alors là...coup de coeur intersidéral !

Comment dire à quel point j'admire Daphné du Maurier, mais comme les romans d'amour me laissent en général, au mieux, indifférente si pas navrée, je ne pensais vraiment pas accrocher sur celui-là.

C'était sans compter sur ce pirate français, Jean-Benoît Aubéry, qui d'une façon toute particulière se lie à lady St Colomb, femme mariée et mère de 2 enfants, et l'art de l'autrice pour la psychologie des personnages et de leur vécu si bien décrit et si réaliste.

Les héros sont animés de soif de liberté, de besoin d'émancipation et d'accomplissement personnel. Leur relation à la nature et aux éléments est d'une poésie émouvante, quant à leur relation, je vous laisse la découvrir...

Des destins forgés dans la passion et le sens le plus pur de l'aventure. Des personnages tels qu'on les aime et tels qu'on les déteste. Une suspens insupportable. Daphné the queen.
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Comme on la comprend, lady Dona! Enfermée dans une vie conventionnelle et ennuyeuse, elle rêve d'évasion et de liberté... A Londres, elle a bien tenté de suivre son mari dans les tavernes, mais sa présence choque. Sir Harry, homme fade voire ridicule (avec sa perruque de travers et ses deux chiens qui ne le quittent pas), est un bien piètre compagnon. Alors lady Dona part prendre l'air avec ses deux enfants dans leur propriété de Navron, sur les rives mouvementées de Cornouailles. La scène d'ouverture, qui décrit les paysages, est très poétique. Seule dans ce coin de nature sauvage, elle savoure les joies d'une vie simple, proche de la nature, et surtout, sans contraintes. Certes "les murmures, les échos du passé" londoniens sont parvenus jusqu'à ses congénères mais qu'importe: "Elle était arrivée à un moment, à un point de son existence, où il lui fallait changer".

C'est un pirate français qui va lui apporter la parenthèse d'aventure dont elle rêve. Propriétaire de "La Mouette", il va l'embarquer dans son quotidien de marin, allant même jusqu'à la faire participer à un pillage nocturne! A ses côtés, Dona s'amuse, s'épanouit: "C'est un bateau enchanté! Je m'y sens comme si, pour la première fois, je vivais vraiment". C'est comme si il y avait deux Dona: la châtelaine, mariée, respectable, mère de famille ("Cette Dona-là appartient au passé"); et la Dona frivole, pleine de "folle fantaisie" dont "l'esprit superbe de l'aventure s'était emparé" ("Elle était en train de vivre comme elle l'avait toujours souhaité"). Une Dona nouvelle, "animée d'une vie plus intense, plus profonde, dont chaque pensée, chaque geste, s'enrichissait d'un sens nouveau".

Tout cela est très romantique mais j'avoue que le récit m'a semblé un peu long à mi-parcours. Et puis voilà que la tension augmente: sir Harry débarque avec son ami Rockingham, homme perspicace et dangereux, bouleversant le paisible et heureux quotidien de Dona, et menaçant la sécurité du Français en activant les recherches. On se demande comment tout cela va se terminer. le pirate va-t-il échapper à la pendaison? Ce n'est qu'à la fin que l'on apprend son nom (Jean-Benoît Aubéry), comme si la seule chose qui le caractérisait était sa nationalité, le fait qu'il soit étranger (cela rend l'aventure encore plus exotique). L'individualiser avec un patronyme, c'est reconnaître l'importance de sa personnalité, davantage encore que son statut, dans sa relation avec Dona.

Le dénouement est à l'image du roman, à la fois poétique et triste ("Tout ceci ne sera plus qu'un souvenir à conserver, à chérir"). Il faut "renouer les fils de la vie habituelle" à laquelle il est compliqué d'échapper, tout en se nourrissant de ce qu'on a vécu: "Jamais plus elle ne reviendrait à Navron. Pourtant, un fragment d'elle-même y demeurerait toujours".
Lien : https://www.takalirsa.fr/la-..
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Au temps de l'histoire de la crique du Français, le littoral des Cornouailles aux falaises escarpées et aux landes sauvages battues par les vents n'était pas beaucoup fréquenté. Quant au petit hameau d'Helford, il était comme un coin perdu au bout du monde.
C'est dans cette région que la belle sulfureuse, capricieuse et inconstante Dona St Columb décide sur un coup de tête de partir avec ses deux jeunes enfants et leur nounou, pour son domaine de Navron.

En quittant Londres, son mari et ses amis, elle fuie une vie ennuyeuse et débauchée. Car à bientôt trente ans, elle se découvre sans rêves, sans désirs, désabusée et très différente de la femme qu'elle aurait aimé être.
Lorsqu'elle arrive dans le manoir familial où elle n'était pas attendue, elle est accueillie par William, le successeur du vieux régisseur et trouve une demeure en sommeil, pleine de poussière. L'atmosphère des lieux respire un certain mystère et semble porter les promesses d'une vie plus légère et plus saine, sans les miasmes de la capitale et les beuveries de ses fréquentations. Désertée par sa domesticité durant l'absence des propriétaires, elle se remet à vivre lentement.
Sous le regard énigmatique et ironique de William, Lady St Colomb s'acclimate à la douce ambiance de l'été en batifolant dans le jardin avec ses enfants et en menant une existence de bohémienne. Débraillée, enivrée de soleil, alanguie, elle apprécie la solitude et le calme à leur juste valeur. Mais cette quiétude est compromise par l'arrivée de son voisin, Lord Godolphin, qui vient lui présenter ses hommages et l'entretenir d'un sujet important. Il souhaiterait avoir le soutien de son mari pour la traque d'un dangereux pirate qui pille la côte. le Français les nargue depuis trop longtemps et il serait bon que la justice l'appréhende définitivement.
Intriguée par l'affaire, attirée par le sel de l'aventure et l'aura de ce bandit, Dona se met à surveiller la conduite équivoque de William qui pourrait être de connivence avec lui. Décidant un jour de le suivre discrètement, elle est menée dans une crique près de son domaine, où elle se fait kidnapper et embarquer sur le bateau pirate.
Rudoyée gentiment, juste pour pimenter le rapt, elle se retrouve face au Français, un homme au regard sombre et au charme dévastateur… Étrangement, il l'attendait. Étrangement, tout lui semble normal et naturel, comme si elle avait déjà vécu la scène.

A compter de cet instant, l'existence de Dona va connaître bien des changements ! D'inconséquente, sa vie est happée par un vent de liberté et de passion, car durant un petit intermède en mer sur le bateau La Mouette et sur terre à Navron, les aventures, romanesques et périlleuses, vont s'enchaîner jusqu'à la venue de son mari accompagné de Lord Rockingham, un libertin qui veut la conquérir de gré ou de force.

Au début du roman, l'auteur attribue à l'embouchure d'Helford, le chenal qui conduit à la crique, mille parfums et couleurs, du mystère et de la magie. Cette parcelle de Cornouailles sera le théâtre d'un bel amour, de combats épiques, d'évasions et de malheureuses destinées. Dona devra choisir entre sa vie insipide d'épouse et de mère et une vie exaltante avec l'homme qu'elle aime.

Daphné du Maurier a implanté son histoire dans une région qu'elle aimait et qu'elle a choisie pour d'autres romans. Récit historique d'aventure et d'amour, elle a attribué à ses héros des caractères forts et nobles, épris de liberté et de justice. On le sait maintenant, elle n'était pas pleinement épanouie aux côtés de son époux et on peut imaginer que le choix qui est soumis à Dona à la fin du roman, elle se l'ait posé aussi un jour…
Je vous recommande cette lecture captivante, très romantique qui n'est aucunement surannée et affectée.

« – En Bretagne, il existe une maison, dit-il, où une fois, vivait un homme, nommé Jean-Benoît Aubéry. Il se peut qu'il y retourne, et recouvre les murs nus de sa demeure de dessins d'oiseaux, de portraits de son mousse. Mais à mesure que passeront les années, ceux-ci pâliront et s'effaceront.
– Dans quelle partie de la Bretagne se trouve la maison de Jean-Benoît Aubéry ? demanda-t-elle.
– Dans le Finistère, ma Dona, répondit-il. Ce qui signifie, la fin de la terre.
Et Dona évoqua les falaises rousses, l'arête déchiquetée du promontoire, le grondement des vagues déferlant contre les rochers, le cri des mouettes, le soleil ardent frappant les falaises, desséchant, brûlant l'herbe rase, ou le doux vent d'ouest, tout enveloppé de brouillard et de pluie.
– Comme un éperon de roches dentelées, elle avance dans l'Atlantique, dit-il. Nous l'appelons la pointe du Raz. Aucun arbre, aucun brin d'herbe n'y poussent. Jour et nuit, elle est battue par tous les vents. Au large, non loin, deux marées se rencontrent ; sans cesse, perpétuellement, le ressac y bouillonne, dans un formidable rejaillissement d'embruns et d'écume… »
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J'ai regardé hier, sur Arte, "Rebecca" d'Alfred Hitchcock, film de 1940. Il était suivi par un documentaire sur l'auteur, que je n'ai pas encore regardé.
M'est immédiatement revenu en mémoire ce livre que j'ai lu en 1958 ou 1959. Il m'avait été offert par mon frère et pour moi, ce fut mon premier livre de "jeune fille" (à l'époque, ado ne se disait pas).
J'ai dévoré ce livre avec passion, découvrant pour la première fois une lecture d'adulte. Je l'ai lu et relu.
Puis je suis passée aux autres livres de Daphné du Maurier avec toujours autant de bonheur.
Ce livre est toujours bien en vue dans ma bibliothèque, bien abimé par les ans et mes nombreuses relectures, mais toujours aimé.
Bien sûr, Daphné du Maurier est maintenant passée de mode.
Je ne sais d'ailleurs pas si je voudrais vraiment en relire.
Mais, hier soir, j'ai eu droit à ma petite bouffée de nostalgie.
Ce que je viens d'écrire, n'est pas vraiment une critique, plutôt l'envie d'un partage d'émotions.
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Nouveau roman de Daphné du Maurier avec une histoire de pirate.

Dona est une noble qui fuit Londres pour se réfugier à Navron, au bord de la Manche dans la demeure de son mari. Elle s'y rend accompagné seulement de ses enfants et de leur bonne. Elle entend y vivre seule. Mais elle va faire la connaissance d'un pirate français qui sévit dans la région. Commence alors une aventure et une transformation pour la jeune femme…

De prime abord, Dona est une jeune femme antipathique et hautaine. Mais peu à peu, Daphné du Maurier va transformer son personnage pour en faire une nouvelle femme. Et j'ai adoré voir son évolution.

Atmosphère très particulière dans ce roman où on oscille entre des moments légers et des moments plus graves. Des descriptions, mais aussi des dialogues savoureux.

Roman d'aventure, de pirate, de suspens,… Daphné du Maurier nous entraîne encore une fois dans son monde. Roman différent de ceux que j'ai pu lire précédemment de l'auteur, c'est toujours un plaisir de ne pas savoir où je vais mettre les pieds.
Lien : http://lemondedemara2.canalb..
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