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EAN : 9781950539048
224 pages
Dzanc Books (27/02/2020)
3.5/5   1 notes
Résumé :
Haunted by the loss of her parents and twin sister at sea, Henna cloisters herself in a Northeastern village where the snow never stops. When she discovers the body of a young woman at the edge of the forest, she's plunged into the mystery of a centuries-old letter regarding one of the most famous stories of Arctic exploration--the Franklin expedition, which disappeared into the ice in 1845.
At the center of the mystery is Franklin's wife, the indomitable Lad... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
« The Snow Collectors » (2020, Dzanc Books, 224 p.) est un roman de l'américaine Tina May Hall.
Tina May Hall, tout d'abord. Peu de détails bibliographiques. Elle a 37 ans, née et élevée dans l'Arizona avec un frère David. Des études de Master of Fine Arts (MFA) à Bowling Green State University, Ohio, une petite ville entre Cleveland et Detroit, la zone la plus touchée par la crise aux USA. Puis un PhD à University of Missouri. Elle est Assistant Professor à Hamilton College, à Clinton, New York. Rencontre et mariage avec Hoa Ngo, également en « creative writing » à Hamilton, et auparavant éditeur de « The Missouri Review ». Un fils Tycho Ngo, « né un jour d'orage », à qui est dédié le recueil.
J'avais été véritablement charmé par ses premiers ouvrages, dont en particulier « The Physics of Imaginary Objects » (2010, University of Pittsburgh Press, 152 p.) qui a remporté le Drue Heinz Literature Prize, en 2010. Il faut dire qu'avec un titre pareil, le livre suscitait la lecture. Et je ne fus point déçu, loin de là.

Une première nouvelle « All the Day's Sad Stories » (2009, Chapbook, 98 p.), était nettement moins intéressante. Quoique la nouvelle ait été choisie par Brian Evenson comme lauréate du concours 2008 de Caketrain Chapbook Competition. Et ensuite plus rien de cette jeune auteur depuis. Jusqu'à ce qu'un livre de Sarah Rose Etter « Hommes sous Verre » (2016, Editions Do, 96 p.) traduit par Véronique Béghain de « Tongue Party » (2011, Caketrain, 92 p.), également lauréate de Caketrain ne me remémore Tina May Hall.

Dans « Snow Collectors », que l'on pourrait traduire aussi bien par « Les Déneigeurs » que par les « Les Collectionneurs de Neige », l'histoire se passe aux USA, pas très loin de la frontière canadienne, à en juger par les timbres-poste à l'effigie de Mary Cassatt. On pourrait aussi l'intituler « Les Chionosphérophiles », mais cela serait restreindre la collection à des formes sphériques à lancer sur les autres, façon onagre. Mais il n'est pas certain que le terme ait eu un équivalent latin, vu que les couches de neige à Ostie restreignent sévèrement ces jeux hivernaux. Par opposition, le climat n'encourage, ni la constitution de bonhommes, ni les jeux hivernaux.
Donc Henna, une jeune femme, qui vient de perdre ses deux parents et sa soeur jumelle Claire, dans un accident maritime, se cloître dans sa maison, sous la neige qui recouvre tout et semble ne jamais cesser. Henna travaille à la rédaction d'entrées d'encyclopédie sur des sujets liés à l'eau et est ou était une radiesthésiste. Tout ce qui concerne l'eau, ou les choses aqueuses l'intéresse. Elle pouvait non seulement sentir l'eau sous terre, mais l'attirer à la surface. « Lorsqu'elle et sa soeur organisaient des compétitions pour voir qui pouvait retenir son souffle le plus longtemps, Claire gagnait toujours parce qu'elle pouvait rester sans respirer pendant quatre ans et demi ». Vrai? Impossible ? Ce n'est pas dans un roman fantastique que de telles choses pourraient être possibles.
Avec elle, se trouve son chien Rembrandt, qui est en fait le chien de Claire, la jumelle périe en mer. Un peu comme le peintre Rembrandt Harmenszoon van Rijn, sauf que pour ce dernier le prénom dissimulait l'origine de la riche famille van Rijn et qu'il n'était pas marin. Rappeler l'animal par son nom complet « Rembrandt Harmenszoon van Rijn, ici, au pied » était peu compatible avec la dépense énergétique durant les grands froids. Et en prime, Rembrandt ronfle en dormant.
Le roman est ainsi fait qu'il y a 16 chapitres, numérotés comme il se doit de 1 à 16. Chacun est découpé en paragraphes d'une demi page en gros, séparés par une étoile. Dans chacun, on peut sauter d'un protagoniste à l'autre, ou à un tout autre sujet. Entre ces chapitres, un court récit de 1 à 2 pages décrit un évènement de l'expédition du Captain Franklin, dans sa recherche du passage du Nord-Ouest, avec ses deux bateaux « Erebus » et « Terror » avec 134 hommes d'équipage. Ils quittent l'Angleterre en mai 1845, avec des vivres pour trois ans. Malheureusement les soudures au plomb des tonneaux contaminent les conserves. L'équipage doit hiverner sur la banquise à bord des navires, d'abord sur « Cornwallis Island », « Beechley Island », presque à côté. « Pendant que les marins tournent la manivelle de l'orgue mécanique pour passer les jours d'hiver sur Beechey Island, Fitzjames, Crozier & Cie vont voir Mr Franklin dans ses quartiers et évoquent ensemble le bon vieux temps parce qu'il ne sert plus à rien de parler du passage du Nord-Ouest tant que la glace ne se brise pas ». Puis ils reprennent leur périple en mer, passent sur « King William Island » (Ile du Roi-Guillaume, Nunavut) plus au Sud. Sir John Franklin disparaît dans les glaces avec tout son équipage.
Pour ceux que cela intéresse, cette expédition constitue le volume Six de la série « Seven Dreams : A Book of North American Landscapes », écrite par William T. Vollmann qui décrit les grands épisodes de la nation Nord-Américaine. le volume traduit de « The Rifles » (1994, Viking, 411 p.) en « Les Fusils » par Christophe Claro (2006, Le Cherche Midi, Lot49, 416 p.). Une très belle épopée, dans tous ces volumes avec le talent de conteur de Vollmann. « Tu marchais de plus en plus au sud sur l'île de Cornwallis avec la mer toujours présente derrière une petite crête de gravier, et l'éclat blanc et aveuglant du disque solaire dans la muraille nuageuse, tu traversais une plaine jonchée de pierres, certaines foncées, d'autres grises, et la mer était là juste derrière la crête suivante et il y avait une autre crête à l'horizon avec la mer juste derrière et tu franchis un ru aux eaux ridées par le vent, passant d'une pierre à une autre, il y avait des débris d'os de boeuf musqué dans l'eau et l'île entourait de ses bras la mer telles deux îles bleues maculées de neige, la mer était juste devant toi, tu escaladas une autre crête puis une autre, il y avait des coquillages rendus rêches et blancs par le gravier sur lequel ils gisaient, et des petits étangs dont les rives étaient capitonnées d'algues de huit centimètres d'épaisseur puis tu aperçus la plume d'une sterne arctique enroulée sur elle-même par le vent, la mer était pure et transparente, d'un gris tirant sur le vert, de la glace flottait dedans comme des crânes de requins, tu es arrivé sur la plage et là encore ce n'étaient que rochers, plaques calcaires grises et jaune soufre ; la mer était couleur émeraude, de la glace dérivait et dansait sur les eaux, il y avait des bulles et des tunnels dans ces glaces flottantes, qui étaient en forme de bateaux, de têtes de bélier et de chameaux, et qui couraient sur les vagues par troupeaux entiers, l'eau était si pure, si limpide et si lumineuse qu'à 8 h 15 en pleine nuit le soleil brillait au sud, et dans son sillage la glace était de la couleur de la mer ».
En 2014, une équipe scientifique de Parcs Canada dotée d'un véhicule sous-marin téléguidé localise et filme l'épave du « Erebus » sombré dans les eaux de la « Queen Maud Bay » (Baie de la Reine-Maud) et, deux ans plus tard, sur celle du « Terror » au Sud-Ouest de « King William Island ». C'est sur cette ile, aux dires des Inuits, qu'ont été localisés les restes de l'équipage. Leurs analyses avec des moyens modernes concluent à une mort de faim et de froid précipitée par une contamination au plomb due aux conserves. (Swanston, T. et al. (2018). Franklin expedition lead exposure: New insights from high resolution confocal x-ray fluorescence imaging of skeletal microstructure. PLoS ONE 13(8): e0202983. https://doi.org/10.1371/journal.pone.0202983; Stenton, D. (2018). Finding the dead: Bodies, bones and burials from the 1845 Franklin northwest passage Expedition. Polar Record, 54(3), 197-212. https://doi.org/10.1017/S0032247418000359).
Enfin, une exposition en avril 2018 « Prisonniers de la glace, histoire, mystère et corps gelés » au Musée d'histoire de Niagara Falls commémore l'expédition et les recherches, en liaison avec les chercheurs de McMaster University et Waterloo University. Un des chapitres intermédiaires « Deep Needle » fait état des goûts culinaires de l'équipage. le « Raleigh Travellers' Club », fondé en 1829 par Sir Arthur Broke fait état de réunions bimensuelles pour découvrir des mets plus ou moins exotiques, mais à la réunion à laquelle assiste Captain Franklin, il s'agit surtout de plats russes, comme les blinis et le borsch. « Les hommes atour de la table demandèrent à quoi ressemblait la viande de morse, de même que le lichen et l'orignal ». Pour la première, c'est une viande très rouge et saignante, un peu comme le foie de veau, riche en fer en en oméga3 et dépourvue de graisse, contrairement à ce à quoi on pourrait s'attendre. Se mange poêlée, fumée ou crue, comme chez les Inuits. L'orignal possède aussi une viande très riche en protéines et très maigre, bonne source de fer et une excellente source de zinc. On la mange plutôt en ragoûts.
Il faut ajouter à ce tableau pas très chaleureux, celui de Jane Griffin (1791-1875), qui deviendra Lady Jane Franklin en 1815, à 24 ans. Elle commence sa vie en publiant les oeuvres de Peter Mark Roget (1679-1769), inoubliable inventeur du « Phantasmascope » ou plus communément « Phenakisticope » en 1831, quelque temps avant que Joseph Plateau ne présente son animation stroboscopique. Puis elle se marie avec John Franklin, au moment où ce dernier est nommé Lieutenant-Gouverneur de « van Diemen's Land », l'actuelle Tasmanie en 1837. En tant que telle, elle est la première européenne à voyager entre Port Phillip et Sidney en Australie. S'intéressant à la faune et la flore, elle fonde le jardin botanique de Hobarth et donne son nom à une fougère arborescente « Hymenophyllum frankliniae ». Elle est aussi la première femme à escalader le Kunanyi (Mont Wellington) qui culmine tout de même à 1271 mètres, en surplomb de la ville de Hobarth. Son explorateur de mari décide alors de découvrir le passage du Nord-Ouest, du Sud du Groenland au Pacifique.
Mais il y a, dès le chapitre 2, à propos de Jane Franklin, une référence au roman « Les Mystères d'Udolphe » d'Ann Radcliffe. Un classique du roman gothique anglais (1794), traduit en français par Victorine de Chastenay (1989, Editions José Corti, 327 p.). L'action se passe en 1584 dans le Sud de la France et dans le Nord de l'Italie. Émilie Saint-Aubert est une jeune Française, orpheline après la mort de son père. Elle se retrouve emprisonnée dans le château d'Udolphe par le Signor Montoni, un voleur italien qui a usurpé jusqu'à épouser Madame Chéron, la tante et tutrice d'Émilie.
Un autre de ces chapitres « Northwest Passage » est moins festif que celui décrivant les soirées du capitaine, car décrivant une Lady Jane éplorée « Soie noire, dentelle noire, plumes noires, popeline noire. Gants noirs pour le jour, gants noirs pour le soir. Laine noire, bottes noires, pantoufles noires, court voile noir, long voile noir, chapeau de paille noir pour l'été, manchon noir pour quand les mains sont froides. Bas et sous-vêtements noirs ». Ainsi accoutrée, « Jane jouait la fausse veuve, la mariée inversée, attendant que son amant lui revienne ».
Quand il devient évident que l'expédition est un échec, Lady Jane finance des équipes de recherches. Les sept sont toutes restées vaines. Elle sera cependant citée par Jules Verne dans « Les Aventures du capitaine Hatteras » (2020, Livre de Poche, 544 p.). Dans ce roman, qui relate une expédition vers le pôle Nord, le navire de Henri Kellett, est pris dans les glaces puis abandonné par son équipage. Il continuera à naviguer comme un vaisseau fantôme avant d'être récupéré par des baleiniers américains. le roman comporte des passages entiers décrivant des aurores boréales, des méthodes de construction d'igloos ou de voyage en traîneau. Un autre roman, moins connu, de Jules Verne « Mistress Branican » publié en 1891 s'inspire du personnage pour son héroïne (2020, Livre de Poche, 480 p.). Jules Verne voulait initialement écrire un roman « Lady Franklin » en mémoire de Lady Jane.

Retour aux paysages enneigés. A l'entrée de la forêt, au bout de sa propriété, lors d'une ballade en raquettes, Henna découvre le corps gelé d'une jeune femme. « J'ai trouvé la femme morte à la lisière de mon bois le dernier jour de janvier. Mois du roi. Trente et un pics sur une couronne de glaçons ». Elle est de toute évidence morte de froid, sans chaussures et sans manteau, tenant un petit fragment de ce qui s'avère être une lettre écrite par la femme de Franklin. Commence alors une sorte d'enquête, entre Henna et Fletcher, le chef de la police locale. « Un jour, alors que je marchais en raquettes après une tempête hivernale, j'ai trouvé un corps à l'orée de mon bois. La première chose que j'ai vue, c'est sa main sous les branches basses. Sa main, couverte de neige, faisant le signe que Claire et moi avions conçu pour le soleil - une coupe, une arche, une forme pour capter la lumière ».
La femme, sans chaussures, ni manteau, tient en mains des fragments de lettre qui pourraient avoir été par Lady Jane lors de ses recherches de l'expédition. Mais c'est alors que tout devient étrange. La quête de Henna pour découvrir la vérité l'emmène à changer de vie. Après l'incendie de sa maison, elle finit par vivre avec Flechter, sa mère Eleanor, sa mère et sa gouvernante, dans un manoir gothique rempli d'oiseaux de proie et d'échantillons de neige historiques. Un vieux manoir plein de pièces étranges, de passages souterrains, d'oiseaux charognards, de gens étranges et de vieilles robes. « Cette nuit-là, au dîner, les enfants du village ont rapporté qu'il y avait des fantômes dans la tour de la bibliothèque ». Tout devient étrange. « La neige fondue dégageait un parfum : c'était l'odeur du sang affamé et des voyages océaniques, et de la térébenthine diluée, des fruits pourris, le parfum de mille baisers égarés, les restes desséchés de petits animaux de la forêt, le sel du lait d'une huître »
Mystère sur qui pouvait être cette femme gelée « sa paume était sèche et chaude, tachetée de grains de sel qui roulaient entre nos mains jointes comme des secrets que nous n'avions pas encore dits ». Il en est d'autres, bien plus robustes, passages plus typiques du roman « Attaché à la station-service près de l'autoroute, il y avait un Dunkin' Donuts, et je me suis assis au comptoir et j'ai siroté du café avec du lait écrémé… Près du comptoir de la station-service se trouvait un étalage de souvenirs. Des pommes suspendues à des porte-clés et des paquets de mélange à crêpes, des orignaux en résine et des gratte-ciel morts dans des globes d'eau… Tout sentait l'odeur chimique du désodorisant à la fraise. le greffier a souhaité une bonne journée à tout le monde, comme si c'était une malédiction. Orignaux en résine et gratte-ciel morts dans des globes d'eau ».
Mystère sur Flechter que sa mère appelle Franklin. Mystère sur la mère Eleanor, comme la première femme, avant d'épouser Lady Jane. Mystère sur les fragments de lettre.

Captain Franklin a commencé son dernier voyage en mai 1845, et quand on s'est rendu compte qu'il avait dû arriver au désastre, Lady Franklin s'est consacrée pendant de nombreuses années à essayer de déterminer son sort. Jusqu'à peu de temps avant sa propre mort, Lady Franklin a beaucoup voyagé, généralement accompagnée de la nièce de son mari, Sophia Cracroft, qui est restée sa secrétaire. Elle a parrainé en tout sept expéditions pour retrouver son mari ou ses archives, mais deux des expéditions n'ont pas réussi à atteindre l'Arctique. On pourra se référer à l'excellente biographie de Lady Jane « Lady Franklin's Revenge » de Ken McGoogan (2006, Bantam Press, 480 p.), ainsi qu'aux autres ouvrrages du même auteur sur les diverses expéditions pour découvrir le « Northwest Passage » ou « Fatal Passage », plus ancien (2002, Bantam Press, 336 p.).
Lady Franklin était une femme au caractère et à la personnalité inhabituels. Ses efforts déterminés, dans le cadre desquels elle a dépensé une grande partie de son propre argent pour découvrir le sort de son mari, ont beaucoup ajouté à la connaissance mondiale des régions arctiques. Il a été dit « Ce que la nation ne ferait pas, une femme l'a fait ». Jusqu'à sa mort, Lady Franklin a beaucoup voyagé, généralement accompagnée de la nièce de son mari, Sophia Cracroft, qui est restée sa secrétaire. On découvre également que Jane avait été une amie de la première épouse de John Franklin, Eleanor Anne Porden, poète, mais décédée au début de 1825. Or on retrouve ce prénom Eleanor dans ceux de la famille du chef de la police, Fletcher ou Franklin, c'est selon.
Les chapitres intermédiaires, sorte de flashes de fiction flash prennent la forme d'expositions au Musée de l'Extinction qui apparaît dans « The Snow Collectors ». Dans un interview, Tina May Hall déclare travailler « sur un nouveau roman qui, à ce stade, n'est qu'un gâchis de bribes sur la manipulation génétique et la fabrication de parfums et de vieilles demeures abandonnées liées à l'île ». On trouve par ailleurs un nombre important de courts textes, intitulés « The Extinction Museum » suivis d'un numéro, sans ordre apparent de parution dans diverses revues. Il y a un #521 « steel drum of gasoline next to brightly illustrated petroleum timeline produced for children by the government in the early 2000s». L'article fait, a priori, reference aux objets exposés à Niagara Falls. le plus bas # est le 28 « incandescent bulb, unlit » et des titres tout aussi étranges, sur les « Lichenlingur » ou petits lichens, ou encore « Embalmed whale rigged to the side of the ship where it float », dont certains sont parus dans la revue « The Collagist ». Que dire de « Bisected baseball with cork center, two layers of beige yarn, white horsehide cover stained with dirt and grass, black and red stitching, unraveling ». Un texte qui commence par
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Soie noire, dentelle noire, plumes noires, popeline noire. Gants noirs pour le jour, gants noirs pour le soir. Laine noire, bottes noires, pantoufles noires, court voile noir, long voile noir, chapeau de paille noir pour l’été, manchon noir pour quand les mains sont froides. Bas et sous-vêtements noirs

Jane jouait la fausse veuve, la mariée inversée, attendant que son amant lui revienne
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Les marins, les cartographes et les esclaves en fuite se sont tous accrochés à sa queue parce qu'elle n'a jamais plongé sous l'horizon, même si elle s'est approchée suffisamment près en automne pour tâcher les arbres de son sang
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J'ai trouvé la femme morte à la lisière de mon bois le dernier jour de janvier. Mois du roi. Trente et un pics sur une couronne de glaçons
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Cette nuit-là, au dîner, les enfants du village ont rapporté qu'il y avait des fantômes dans la tour de la bibliothèque
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Les hommes atour de la table demandèrent à quoi ressemblait la viande de morse, de même que le lichen et l’orignal
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